L’Ecole Nationale des Chartes propose une conférence le 7 janvier 2014 à 17 heures dans la grande salle de cours sise 19, rue de la Sorbonne (5ème arrondissement – Paris) dans le cadre du cycle « Les mardis de l’Ecole des chartes« , et ayant pour thème « La vie numérique du duc de Morny« . Une soiré animée par Agnès d’Angio-Barros et débat avec Éric Anceau.
Morny, petit-fils de Talleyrand et demi-frère de Napoléon III, est resté pour l’histoire l’homme du coup d’État du 2 décembre 1851, de l’Empire libéral et de la Fête impériale. Si les papiers familiaux – fonds Flahaut des Archives nationales – ont enrichi notablement les biographies qui lui ont été consacrées depuis quarante ans, l’enjeu de celle-ci est de revisiter sa vie grâce à l’exploitation des informations en ligne (Gallica, bases de données bibliographiques ou muséales, archives numérisées…), exploitation qui interroge les méthodes classiques de critique des sources. (merci à Anne P.)
Glória
2 janvier 2014 @ 13:43
Petit-fils de Talleyrand?
Je ne crois pas….
Vincent
2 janvier 2014 @ 14:29
Officiellement le père du Duc de Morny était Charles de Flahaut, lui-même fils Charles-François de Flahaut de La Billarderie. Mais pour certains historiens considèrent Talleyrant comme le vrai père du Comte de Flauhaut.
Palatine
2 janvier 2014 @ 14:36
il etait le petit-fils de Talleyrand par la main gauche.
Talleyrand quand il était encore un ecclesiastique avait eu une tendre liaison avec madame de Flahaut dont le mari n’aurait jamais pu procréer. L’enfant né de cette liaison était le comte de Flahaut que le mari trompé accepta comme le sien. Ce comte de Flahaut était un jeune homme séduisant qui plut à Caroline Bonaparte et à Hortense épouse de Louis Bonaparte. Quand la reine de Hollande se sépara de Louis, qu’elle n’avait jamais aimé et qui lui avait été imposé par sa mere, elle se consola un moment avec le comte de Flahaut et un enfant naquit qu’on appela Demorny. Elle le fit élever par une famille pour éviter le scandale. Plus tard, on changea Demorny par de Morny et sous le second empire il devint un homme important mais il mourut encore jeune, à 54 ans, je crois.
Jean Pierre
2 janvier 2014 @ 14:37
Si par Flahaut.
Morny se disait lui même petit fils d’évêque, fils de reine et frère d’empereur.
Vincent
2 janvier 2014 @ 16:29
D’ailleurs certaines mauvaises langues disent que le Comte de Flahaut est aussi le père de Napoléon III tellement la ressemblance avec le Duc de Morny était grande.
Florestan
2 janvier 2014 @ 17:40
Ce que l’on dit surtout c’est que Napoléon III n’a aucun lien de parenté avec Napoléon Ier ! Test ADN à l’appui. Cela apparaît tout à fait sérieux, Eric Anceau – spécialiste du Second Empire – l’affirmant lui-même comme irréfutable.
On en a pas fini d’en apprendre sur les faux liens de parenté des têtes couronnées ! ;)
Gérard
3 janvier 2014 @ 14:23
Extrait du site de Jacques Macé, historien spécialiste de Napoléon Ier et spécialement de la période de Sainte-Hélène :
Napoléon III, vrai faux neveu de Napoléon 1er
(d’après communication du Souvenir napoléonien et de l’Institut d’Anthropologie moléculaire, le 2 décembre 2013 à Paris, Hôtel des Invalides) :
Louis-Napoléon Bonaparte, qui deviendra l’empereur Napoléon III, est né à Paris le 21 avril 1808, huit mois et une semaine après les retrouvailles à Toulouse le 12 août 1807 de son père Louis Bonaparte, frère de Napoléon 1er et roi de Hollande, et de sa mère Hortense de Beauharnais (la Reine Hortense). De nombreuses observations, notamment de l’obstétricien Baudelocque, incitent à penser que l’enfant était prématuré de quelques semaines. Cependant, dès le Premier Empire et encore sous le Second, des doutes sur la paternité effective de Louis Bonaparte furent émis, la Reine Hortense ayant été fort entourée lors de son séjour à Cauterets en juillet 1807. La multiplicité des liaisons supposées et leur incertitude nuisent à leur crédibilité mais il n’empêche que ces hypothèses (dites Verhuell, Bylandt, Decazes, Vallet de Villeneuve, . . .) sont reprises au début de toutes les biographies de l’Empereur Napoléon III.
Pour en finir avec ces interrogations, Le Souvenir napoléonien, société française d’histoire napoléonienne, a incité le professeur Lucotte à étendre son expérimentation à la recherche de l’haplogroupe de Napoléon III et lui a apporté son soutien dans ce but. Un collectionneur a bien voulu fournir pour cette recherche :
des cheveux conservés dans un médaillon et déclarés provenir de Napoléon III, prisonnier au château de Wilhemshöe en Allemagne le 6 mars 1871.
des cheveux prélevés sur la dépouille du Prince impérial, fils de Napoléon III, tué au combat en Afrique du Sud le 2 juin 1879.
D’autre part, le professeur Lucotte était en possession de l’haplogroupe de la famille Banquet d’Orx descendant, selon une tradition familiale, d’un fils naturel du Comte d’Orx, lui-même fils naturel reconnu de Napoléon III. Cet haplogroupe est différent de celui de Napoléon et Jérôme Bonaparte.
Les cheveux de Napoléon III sont porteurs de pellicules qui ont permis l’extraction de fragments d’ADN nucléaire. On y retrouve non pas l’haplogroupe des Bonaparte (Napoléon et Jérôme) mais celui de la famille Banquet d’Orx. L’expérimentation a été étendue aux cheveux provenant du Prince Impérial dans lesquels on retrouve bien l’haplogroupe identifié de son père Napoléon III.
La concordance de ces résultats permet d’affirmer que Napoléon III n’était pas neveu en lignée paternelle de Napoléon 1er, au sens génétique du terme. D’autre part, l’haplogroupe ‘‘Napoléon III/Orx’’ est d’un type relativement rare que l’on rencontre essentiellement dans la population corso-sarde (centre de la Corse et Sardaigne).
Cette dernière observation ouvre une nouvelle voie de recherche. Sans exclure totalement l’hypothèse que Napoléon III ne serait pas fils génétique de Louis Bonaparte, il n’est pas invraisemblable que ce serait plutôt Louis Bonaparte qui aurait eu un père génétique différent de celui de Napoléon et Jérôme et que Louis ne serait donc qu’un demi-frère (par voie maternelle) de Napoléon 1er.
Pour trancher définitivement entre ces deux possibilités, il serait nécessaire, à défaut de relique exploitable de Louis Bonaparte, de procéder à un prélèvement sur la dépouille de celui-ci, inhumé en l’église de Saint-Leu-La-Forêt, dans le Val d’Oise.
© Jacques Macé
Il a été question des Banquet d’Orx dans Noblesse et Royautés en 2011 à propos de la publication de « La descendance de Napoléon III, dernier souverain de France », par Eddie de Tassigny, auquel on se reportera pour la généalogie.
On consultera également : http://www.empereurperdu.com/forum/phpBB2/viewtopic.php?f=47&t=5135, où Bruno Roy-Henry évoque cette conférence en attendant sa publication. Il conclut que le père de Napoléon Ier n’est pas le grand-père de Napoléon III.
L’haplogroupe du chromosome Y (ADN-Y) de Napoléon Bonaparte est E1b1b1c (E-M34). Celui de Louis-Napoléon est l’haplogroupe I (M170).
Il convient de noter que l’haplogroupe ‘‘Napoléon III/Orx »
ne se retrouve pas seulement en Corse et en Sardaigne.
Les cheveux de Napoléon III ont été prêtés par le conservateur du musée de la bataille de Ligny en Belgique Pierre d’Harville.
Un haplogroupe est une combinaison particulière d’allèles présents sur un même segment chromosomique. En pratique, les haplogroupes correspondent souvent à des séquences d’ADN non codant et les différents allèles qu’ils regroupent varient d’un individu à l’autre par la nature des bases présentes à une position donnée (SNP), ou par le nombre de répétitions d’un motif particulier (microsatellite). Les haplogroupes servent de marqueurs génétiques aux généticiens des populations
(http://laplaneterevisitee.org/en/178/la_derive_genetique_illustree_a_partir_d_une_comparaison_entre_populations_humaines).
Allèle qualifie les gènes situés au même endroit sur les chromosomes d’une même paire.
Kalistéa
5 janvier 2014 @ 11:49
A cause de certaines révélations récentes je me posais certaines questions et je vous remercie cher Gérard d’avoir fait ici ,ce point très clair sur les recherches actuelles .
Mais ne tirons pas de conclusions trop hâtives comme on l’a fait pour la fausse tête de Henri IV!. Attendons de voir la fin de tout cela…
Il a été question ces temps-ci sur le forum du ministre duc Decazes. A la fin de sa vie ,quelqu’un lui demanda s’il pensait être le père de Napoléon III. « le beau Decazes » répondit qu’à l’époque de la conception ,il était le seul ami à fréquenter la reine Hortense en séjour à Toulouse, en dehors de son mari .Et il ajouta: « comme ce n’est pas moi: Louis Bonaparte est certainement le père »!
Pour ma part connaissant les femmes corses de l’époque, et spécialement la réputation de Loetizia Bonaparte, j’ai du mal à croire à un écart de conduite de celle-ci. Mais naturellement en ce domaine, tout est possible .La duchesse d’Abrantès écrit (peut-être avec malice!) que tous les enfants Bonaparte se ressemblaient à l’exception de Louis…..Si le roi Louis n’était pas le fils de Charles Bonaparte, cela n’exclue pas une parenté entre les deux Empereurs ,comme je l’ai lu récemment.
Je vous souhaite une excellente journée . K.
Gérard
5 janvier 2014 @ 20:46
Le professeur Gérard Lucotte est directeur de l’Institutd´Anthropologie moléculaire de Paris.
Vincent
3 janvier 2014 @ 17:33
Il me semble qu’il y a des descendants naturels mais illégitimes de Napoléon III qui ont eu une descendance mâle qui existe encore (ex : Jean-Marc Banquet d’Orx). Il faudrait comparé le chromosome Y de ce monsieur avec celui de Jean-Christophe Napoléon, descendant du Prince Napoléon dit « Plonplon ».
Gérard
5 janvier 2014 @ 22:20
Le professeur Lucotte avait déjà établi l’identité génétique entre Napoléon Ier et le prince Charles Napoléon père de Jean-Christophe.
Kalistéa
3 janvier 2014 @ 21:11
Aucune ressemblance? vous êtes trop affirmatif Florestan.
Kalistéa
3 janvier 2014 @ 01:10
Napoleon III et Morny étaient frères utérins, ils ressemblaient beaucoup tous les deux à la reine Hortense.
Alexandre
8 janvier 2014 @ 00:02
Merci Gérard de nous éclairer sur ce personnage tout à fait passionnant!
Gibbs
2 janvier 2014 @ 17:46
Gloria,
Comme vous pouvez le constater, la filiation est incertaine …
Le Duc de Morny
Charles Auguste Louis Joseph de Morny naît à Paris le 17 septembre 1811. L’acte d’Etat civil rédigé pour l’occasion est un faux. Le véritable père est Charles de Flahaut, général d’Empire et brillant officier de l’État-major impérial (et fils naturel de Talleyrand). La mère, la reine Hortense, fille d’Alexandre vicomte de Beauharnais et de Joséphine Tascher de la Pagerie, qui a épousé en secondes noces Napoléon Bonaparte. Hortense a épousé Louis Bonaparte (jeune frère de Napoléon qui l’a fait roi de Hollande). Elle lui donnera plusieurs enfants dont Louis Napoléon, futur Napoléon III.
Vincent
3 janvier 2014 @ 10:33
MDR. Ça me fait penser à un dicton (qui n’est plus vrai depuis qu’il y a les mères porteuses) : » Les femmes savent que leurs enfants sont forcément d’elles mais les hommes… »
Gibbs
3 janvier 2014 @ 13:31
Vincent,
C’était effectivement vrai.
agnes
3 janvier 2014 @ 18:06
Oui, c’est ce qu’à rappelé le prêtre au franc-parler qui a baptisé 5 de mes neveux et nièces au même moment.
Il expliquait aux 5 papas qu’ils ne pouvaient pas être surs d’être le père biologique mais pas grave, ce qui compte c’est l’amour pour l’enfant….
Heureusement, on le connaissait bien mais cela pouvait jeter un froid !
Dame Tartine
4 janvier 2014 @ 19:40
c’est un rigolo ce prêtre, je suppose qu’après ses remarques, « un ange passa »….
Kalistéa
3 janvier 2014 @ 21:08
Mais parfois il y a forte ressemblance Vincent.
Laure-Marie Sabre
2 janvier 2014 @ 14:51
Lui le croyait en tout cas : son père, Charles de Flahaut, était très vraisemblablement le fils naturel de Talleyrand. Il est par ailleurs l’auteur d’une phrase célèbre et pleine d’esprit : « arrière-petit-fils de roi, petit-fils d’évêque, fils de reine et frère d’empereur, et tout cela est naturel ».
LPJ
2 janvier 2014 @ 19:11
Et de mémoire, l’épouse de Morny était une russe, fille naturelle du tsar !
Palatine
2 janvier 2014 @ 20:46
la duchesse de Morny, encore très jeune, se remaria avec un grand d’Espagne et ce fut tres dur pour l’imperatrice Eugénie qui avant son mariage avait espéré l’épouser.
Je ne me rappelle pas son nom .
J.J.
2 janvier 2014 @ 21:55
Sophie Troubetzkoï aurait en effet été fille du Tsar Nicolas Ier. Veuve du duc de Morny, elle se remaria avec l’amour de jeunesse de l’impératrice Eugénie,
le duc de Sesto.
Palatine
3 janvier 2014 @ 15:06
il y avait je crois un contentieux entre la duchesse et l’impératrice. Celle-ci pensa à tort ou à raison que Sophie épousa le duc de Sesto pour lui damer le pion. En tout cas Eugénie souffrit et pas un peu.
Laurent F
2 janvier 2014 @ 15:53
Si Morny qui créa la station balnéaire de Deauville, était le frère utérin de l’Empereur, François Louis Gaspard de Castelvecchio était le frère consanguin de ce même Napoléon III !!
Fils naturel de Louis Bonaparte, on peut trouver son portrait dans « Diplomates français et étrangers, parlementaires et personnalités politiques du Second Empire »
Libellule
2 janvier 2014 @ 21:54
Dommage pour Chatturlande qui navigue sur le voilier de son galant,elle aurait bien aimé ces intrigues d’alcôves…
A lui rappeler à son retour!
Libellule.
COLETTE C.
3 janvier 2014 @ 16:59
En effet, ressemblance troublante avec Napoléon III !
COLETTE C.
3 janvier 2014 @ 22:01
Florestan, qui a fait pratiquer ce test ADN ?
glafouti
3 janvier 2014 @ 22:36
Nous pouvons aussi parler du célèbre savant et inventeur de génies le professeur tournesol ami du non mois célèbre journaliste tintin qui serait un descendant des Bonaparte par sont ancêtre Anthelme Von Turnusol fils caché de la baronne Ula Von Turnusol et de louis Bonaparte , rappelons qu’Anthelme II Von Turnusol pris le nom de tournesol pour lui et ses descendant quelque semaine avant de mourir noyer en traversant le pont sous-marin Première invention de son chère Tryphon (quel ressemblance avec Napoléon III et le duc de Morny ses lointain cousins) !
glafouti
10 janvier 2014 @ 17:18
je me permet de rajouté pour info que le célèbre professeur descendais par sa grand mère née Prosperine Pupied issue du général qui fut un temps ordonnance de la reine Hortense lui même père de Crépin Pupied le grand philosophe né de mère inconnue (ceci expliquant cela) !!! :-)
Kalistéa
6 janvier 2014 @ 11:38
Glafouti, le professeur Tryphon Tournesol était le demi-frère du professeur Picard (, d’après une « certaine presse dite de caniveaux « )Bonne journée. K
Philippe gain d'enquin
6 janvier 2014 @ 19:18
Je me permettrai modestement, de conseiller, et en complément, la lecture – très instructive et divertissante du « Morny, un voluptueux au pouvoir », Jean-Marie Rouart, 1995, chez Gallimard.
Kalistéa
7 janvier 2014 @ 20:10
Je l’ai Ph G E, c’est un livre intéressant.
Bonne et sainte année, cher ami. K.
Philippe gain d'enquin
8 janvier 2014 @ 23:11
Avec vous comme « Madone » du blog,chère Kali, notre année ne pourra qu’être sainte. Merci, PGE