Cependant, en 1729, cette dernière fut dépecée et on remplaça les pierres d’origine par des copies. La couronne ne servait qu’à l’occasion du sacre et reposait à l’abbaye de Saint-Denis avec les autres instruments de cérémonie, appelés « regalia ».
La couronne de Louis XV est composée d’une calotte de satin brodé et cerclée d’une structure métallique d’où partent des arceaux ajourés surmontés d’une fleur de lys faite de feuilles d’acanthe en argent comportant dix-sept diamants.
Sur la calotte sont cousus vingt-quatre autres diamants. Le bandeau est ceint de deux files de perles et de huit pierres de couleur (saphirs, rubis, topazes et émeraudes) alternant avec des diamants. Au total, la couronne comportait 282 diamants (161 grands et 121 petits), 64 pierres de couleur (dont 16 rubis, 16 saphirs et 16 émeraudes) et 237 perles.
La couronne personnelle de Louis XV a été dessinée par le joaillier Claude Rondé et exécutée sous la direction du jeune Augustin Duflos, joaillier du roi aux Galeries du Louvre.
Peu de temps après, en 1723, Duflos réalisa chez Rondé une couronne sur le même modèle et suivant les mêmes dimensions pour le roi Joseph V du Portugal. En 1725, les Rondé livrèrent pour la reine une autre couronne de plus petite taille mais de composition voisine. (© Musée du Louvre, dist. RMN – Grand Palais / M.Beck-Coppola)
Galetoun
2 mars 2020 @ 08:51
Trop trop belle! Dommage que la calotte de satin semble neuve, manie de la restauration abusive des musées à une certaine époque .
Pierre-Yves
2 mars 2020 @ 10:27
Si l’on met de côté la valeur symblique de l’objet et que l’on ne regarde que son esthétique, il n’y a pas de quoi être séduit par cette courone royale. Je la trouve même franchement moche.
aubert
3 mars 2020 @ 12:52
toc, toc,toc.
2 couronnes pour l’un des fossoyeurs de la royauté.
Menthe
2 mars 2020 @ 10:52
J’ai du mal à imaginer la valeur d’une telle pièce !
Baboula
2 mars 2020 @ 15:45
Ça ne lui a rien coûté.
aubert
3 mars 2020 @ 12:53
bonne réponse
Menthe
3 mars 2020 @ 14:29
Ça a forcément coûté à quelqu’un ou plutôt à quelques uns et même à beaucoup, beaucoup 😘
Baboula
4 mars 2020 @ 13:32
Évidemment ! 😉 le cardinal Mazarin a été un généreux donateur.
Laurent F
2 mars 2020 @ 11:16
La couronne comportait les plus beaux diamants de la collection des Diamants de la Couronne, le Régent ornait le bandeau, le Sancy le sommet de la fleur de lys ainsi que les 17 Mazarins.
Dany
2 mars 2020 @ 18:21
Cette couronne n’est pas si laide que ça. Elle a conservé un esprit XVIIIe siècle de ces bijoux en argent chargés de « cailloux du Rhin ». La joaillerie n’est pas forcément plus belle avec des pierres et des métaux d’exception.
Leonor
2 mars 2020 @ 11:44
Quoi ?
Mais c’est moche, ce truc-là !
C’est aussi bariolé et carnavalesque que les bijoux fantaisie Dior de la non-joaillière Victoire de Castellane.
val
2 mars 2020 @ 12:45
Leonor,
Pour une fois en accord avec vous !! .
Muscate-Valeska de Lisabé
2 mars 2020 @ 15:15
Ça fait bien couronne de l’Epiphanie.
Une vraie de vraie.
Gilan
2 mars 2020 @ 19:21
Je vois nous avons affaire à une connaisseuse …
PierreO
4 mars 2020 @ 11:24
Elle connaît tout sur tout , vous ne le savez pas encore?
val
4 mars 2020 @ 14:08
PierreO et Gilan,
Vou m’avez bien fait rire de plus c’est tout à fait vrai !!!
Galetoun
3 mars 2020 @ 10:19
Désolée Leonor, pas d’accord, V. De C. c’est l’article suivant 😀 aux émirats – et là oui, c’est toc!
ciboulette
2 mars 2020 @ 12:42
Cette joaillière que je n’aime pas non plus fabrique des horreurs qui ressemblent plus à du toc qu’ à n’importe quoi d’autre .
La couronne ressemble à celle des rois de Hongrie .Je n’aime pas tellement , j’imaginais une œuvre plus fine , plus élégante .
Jean Pierre
2 mars 2020 @ 12:43
C’était la couronne d’un enfant alors !
Karabakh
2 mars 2020 @ 16:38
Oui, je le pense aussi.
Cependant, elle était plus belle à l’origine. (elle a été restaurée)
Mayg
2 mars 2020 @ 13:01
Un peu trop chargée à mon goût.
Bernadette
2 mars 2020 @ 14:13
Le moins que l’on puisse dire est qu’elle manque de discrétion et donc de simplicité ! Je n’aime pas du tout !
Claudia
2 mars 2020 @ 14:16
Beaucoup trop lourde et chargée cette couronne, mais comme il s’agit d’une couronne pour un roi, ce n’est pas étonnant.
Juliette d
2 mars 2020 @ 15:43
Sans doute une des raisons pour lesquelles il n’y a plus de rois en France.
Gilan
2 mars 2020 @ 16:58
Sobre, magnifiquement proportionnée avec sa fleur de lys en exergue.
Gérard
2 mars 2020 @ 22:46
Oui mais ce qui fait précisément la beauté de cette couronne c’est son caractère très épuré puisqu’on ne voit pratiquement pas le métal, contrairement à ce qui était le cas dans les couronnes des rois précédents.
On ne voit que des pierres précieuses ou des perles et on n’avait jamais vu une couronne aussi ornementée en France.
Quant à la calotte évidemment il fallait la changer de temps en temps parce que c’était du tissu qui s’usait et se salissait.
Il faut préciser que selon la tradition on réalisa en 1722 deux couronnes pour le sacre du jeune roi. La première en or a disparu.
La couronne de vermeil a été fournie par Laurent Rondé, joaillier du roi, dessinée par son fils Claude et réalisée par l’orfèvre Augustin Duflos (1715-1774). Elle était enrichie des plus belles pierres des diamants de la Couronne. Elle fut déposée en 1729 dans le trésor de l’abbaye de Saint Denis mais elle fut alors dépouillée de ses pierres que l’on remplaça par des copies en verre.
Cette couronne de pierreries qui a servi le 25 octobre 1722 est de forme fermée, ou impériale, par huit arceaux et elle est enrichie de 230 perles, 282 diamants, 16 rubis, 16 émeraudes, 16 saphirs et 16 topazes. Sur le devant la fleur de lis est formée par le Régent surmonté du Grand Mazarin. Les Mazarins 10, 11 et 12 sont répartis parmi les sept diamants en table qui surmontent les autres fleurs de lis. Huit diamants en poire dont les cinquième et sixième Mazarins sont sertis à la jonction des anneaux sous la grande fleur de lis sommitale dont le Sancy forme le fleuron. Toutes ces pierres sont donc remplacées aujourd’hui par des copies.
C’est au début du règne de Louis XV que fut acquis le Régent qui fut la dernière des pierres de la Couronne acquise pratiquement puisqu’on en avait alors une collection complète.
Le Régent fut acheté à la demande de Philippe d’Orléans par le Conseil de régence le 6 juin 1717 pour 2 millions de livres françaises. On l’appelait alors le Grand Pitt parce que la pierre fut découverte en 1698 à Partial en Golconde et que le gouverneur anglais Thomas Pitt, du Fort Saint-Georges à Madras, voulut l’acheter avec ses 426 carats et déboursa l’équivalent de 614 000 livres françaises.
Le diamant arriva en 1702 en Angleterre où il fut taillé jusqu’en 1706, le sciage avait demandé une année.
Du diamant brut furent tirées plusieurs pierres secondaires qui furent vendus à Pierre le Grand. La taille du Régent est due au joaillier Harris.
Saint-Simon disait que le Régent a la grosseur d’une prune de la reine Claude.
Le futur Régent avait été proposé à divers souverains d’Europe en vain et Louis XIV lui-même en octobre 1714 à Fontainebleau avait dû renoncer pour des raisons financières à son achat.
Philippe d’Orléans avait eu du nez puisque le diamant acquit dès 1719 trois fois sa valeur d’achat.
La couronne du sacre a donc été exécutée en 1722 par Augustin Duflos.
Louis XV fut sacré le 25 octobre 1722 à Reims et il avait alors 12 ans, il conserva cette couronne sur la tête durant tout le festin qui suivit la cérémonie.
« On se souviendra longtemps, écrivit le marquis d’Argenson, qu’il ressemblait à l’Amour. »
Gilan
4 mars 2020 @ 16:25
Cher Gérard,
Vous parlez des siècles derniers (au moins quatre) comme si vous y étiez passé, ôtez moi d’un doute, vous n’êtes pas le comte de Saint Germain ? Permettez-moi de vous offrir ceci qui je l’espère vous sera agréable et s’il est permis de citer sur ce site
https://www.youtube.com/watch?v=I3g3tfygl2M
Gérard
5 mars 2020 @ 20:26
Merci infiniment Gilan de vos aimables propos et de cette somptueuse musique du comte de Saint-Germain qu’on n’entend guère.
Car au risque de vous décevoir je ne suis pas le comte de Saint-Germain.
J’aurais pourtant bien aimé goûter le vin des noces de Cana dont la saveur devait être si particulière surtout pour ceux qui étaient dans la confidence.
Mais je crois qu’il y a un moment où il faut savoir quitter la table. Voir partir sa famille la plus proche et ses amis les plus chers et tout recommencer sans cesse ou essayer de tout recommencer m’insupporterait et j’aurais le désir sincère de retrouver dans l’éternité d’abord ceux et celles des miens partis trop tôt.
Je ne sais même pas quel était le pays et quelle était la mère du comte de Saint-Germain, on a parlé de Marie-Anne de Neubourg que le cinéma a fait connaître à tous les Français, d’une princesse italienne incognito, d’une princesse de Bavière, et quel était son père l’amiral de Castille, le prince de Transylvanie, un collecteur d’impôts ou un juif de Strasbourg ?
Notre Louis XV qui était un homme bon l’aimait bien.
Il fut utile. Et il fit rêver.
Merci de nous le rappeler.
Zeugma
6 mars 2020 @ 11:32
Gérard, merci pour votre commentaire savant qui me console de nombreux autres, consternants.
Gérard
6 mars 2020 @ 20:49
Vous êtes bien bon pour moi Zeugma. J’en suis honoré.
Caroline
2 mars 2020 @ 23:27
Cette couronne me paraît trop kitsch !
Zeugma
3 mars 2020 @ 16:33
A celles et ceux qui s’intéressent à la couronne de Louis XV (et accessoirement à celle de Louis XVI), je conseille de regarder sur « Youtube » la conférence – passionnante (J’y étais) – que prononça Daniel Alcouffe, archiviste paléographe, le mardi 4 février 2014 à l’École des chartes, dans le cadre du cycle « Du rare à l’unique ».
Guillaume
3 mars 2020 @ 22:43
Affreux