Ces deux couronnes de mariage en argent doré et surmontées de billes d’émail bleu ont servi en le 18 février 1831 au cours du mariage religieux du poète Alexandre Pouchkine avec Natalia Gontcharova dans l’église de l’Ascension de Moscou.
Ces couronnes anciennes sont exposées au Palais des Armures du Kremlin de Moscou. (Merci à Agnès pour ce reportage)
Corsica
12 mai 2015 @ 06:06
Jolies couronnes mais qui n’ont pas porté bonheur au marié . Ce jour là, il n’imaginait pas que quelques années plus tard, il mourait dans un duel au pistolet, tué par l’amant français de son épouse .
Gustave de Montréal
12 mai 2015 @ 11:19
Ça lui apprendra!
Michèle
12 mai 2015 @ 11:33
Merci Agnès de nous faire partager presque chaque jour la richesse du patrimoine architectural de Moscou.
Le mariage d Alexandre Pouchkine avec Natalia Gontcharova
par Henri Troyat.
Quarante-huit heures avant le mariage, il va chez les Tziganes.
« Chante-moi quelque chose pour me porter bonheur, dit-il à la Tzigane Tania, tu sais, je me marie. »
Tania prend sa guitare et entonne un chant si triste que, tout à coup, Pouchkine éclate en sanglots et se cache la tête dans les mains. Ses amis l’entourent : « Qu’as-tu, Pouchkine? »
« Ah ! dit-il, cette chanson m’a retourné : elle ne me présage pas de joie, mais un grand malheur ».
Le lendemain, 18 février 1831, à Moscou, dans l’église de l’Ascension, a lieu le mariage d’Alexandre Pouchkine et de Natalia Gontcharova. Des cris d’admiration accueillirent l’arrivée de Nathalie. La fiancée s’avançait si vaporeuse, si blanche, si belle, que Pouchkine était véritablement ému.
Le prêtre, barbu et grave, disait les paroles qui unissent pour la vie. Tout à coup pendant l’échange des bagues, l’un des anneaux roula par terre. En se baissant pour le ramasser, Pouchkine accrocha le lutrin et, aux dires d’un témoin, la croix et l’Évangile glissent sur le sol avec un bruit sourd. Le cierge de Pouchkine s’était éteint. Le poète se redressa, très pâle, et murmura simplement : « Tous les mauvais augures. »
(Henry Troyat.)
Michèle
Corsica
12 mai 2015 @ 14:58
Merci Michèle pour ces précisions intéressantes . Malheureusement, ces mauvais augures se sont avérés exacts : le mariage ne fut pas heureux et il prit fin tragiquement .
Lidia
12 mai 2015 @ 07:46
Ce n’est pas certain que Dantès ait été l’amant de la belle Natalia. Il lui faisait la cour très démonstrative attisant les moqueries de la haute société russe à l’égard du poète.
Cela fait un petit pincement au coeur en pensant aux 6 années qu’il restait à vivre à Pouchkine.
Caroline
12 mai 2015 @ 08:29
Alexandre Pouchkine est issu de la noblesse russe avec ses origines africaines par sa mère descendante d’un esclave abyssin!
Agnès,merci pour vos belles photos sur ces couronnes finement ouvragées avec des feuilles d’or!
Francky
12 mai 2015 @ 08:51
Merci Agnès pour ces photos.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi les mariés sont coiffés de ces couronnes dans la religion orthodoxe ? Merci d’avance !
MILENA
12 mai 2015 @ 15:52
Tout simplement que le mariage à l’église, chez les orthodoxes, est en fait un « couronnement » dans le sein de l’église, on rentre dans le Royaume de Dieu. A savoir qu’avant d’entrer dans l’église pour la cérémonie du couronnement, il y a d’abord les « fiançailles » devant tous les invités, les anneaux sont bénis par le Pope, le parrain et la marraine de chacun des époux leur passe la bague au doigt, et c’est avec leur alliance que les « fiancés » rentrent , en dernier dans l’église derrière le Pope. Ensuite il y a la cérémonie du courronnement qui peut durer, en fonction de chaque rite des églises autocéphales orthodoxes, entre 1 et deux heures. Le parrain et la marraine sont chargés de porter les couronnes au-dessus des têtes des mariés ou bien de les poser… cela dépend du rite encore une fois. Chez les Grecs elles sont portés au-dessus des têtes des mariés, chez les Serbes elles sont posées sur la tête et chez les Russes aussi. Voilà si vous avez l’occasion d’assiter à un mariage orthodoxe surtout ne le ratez pas, c’est magnifique !!
Francky
13 mai 2015 @ 19:21
Merci Milena pour vos informations fort intéressantes !
Zeugma
12 mai 2015 @ 09:31
Merci « Noblesse & royautés » – ainsi qu’à Agnès – pour ces reportages sur le musée des armures de Moscou d’autant que je n’ai aucune intention de retourner en Russie.
Je vais regarder sur « internet » le fondement religieux de ce rite orthodoxe qui consiste à placer alternativement deux couronnes sur la tête des mariés.
Nous avons tous en mémoire cette image à l’occasion du mariage de Juan Carlos et Sophie le lundi 14 mai 1962, à Athènes.
Francine du Canada
12 mai 2015 @ 18:23
Je partage votre commentaire Zeugma; j’ai aussi pense au mariage de Juan Carlos et de Sofia. Dans deux jours, ils célèbreraient 53 ans de mariage… triste quand on y pense snif, snif. FdC
Zeugma
13 mai 2015 @ 14:33
Vous n’étiez pas née en mai 1962 !
Francine du Canada
13 mai 2015 @ 22:11
Bien sûr que j’étais née Zeugma et j’avais 8 ans et presque 9! FdC
Lady Chatturlante
12 mai 2015 @ 13:41
Quelles belles couronnes de mariés. Un de mes maris était orthodoxe, cela m’a donné l’occasion d’être couronnée le jour de nos noces.
flabemont8
12 mai 2015 @ 16:08
Oui, bien triste histoire que celle du grand poète Pouchkine !
On voit du laurier à l’intérieur des couronnes . Pourquoi ?
Père Georges
12 mai 2015 @ 19:01
Pour répondre à la question de Francky, il faut savoir que, au cours de la célébration du mariage dans une église orthodoxe, les époux font trois fois le tour du pupitre placé au centre de l’église, sur lequel repose l’icône du Saint auquel est consacrée l’église, ou de la fête célébrée en ce jour. Le prêtre conduit les époux, pendant ces trois tours accomplis autour de l’icône : le célébrant pose son étole sur la main jointe des époux, tandis que de l’autre main, il tient la croix de bénédiction. Dans les églises russes, les couronnes ne reposent pas directement sur la tête des époux, mais sont portées, à bras étendus, par deux témoins qui suivent les nouveaux mariés (les paranymphes). Pendant ce temps, le chœur chante trois strophes poétiques que l’on appelle des « tropaires ». L’une d’elle commence par ces mots : « Saints Martyrs qui avez combattu vaillamment… » Et c’est là où nous trouvons la signification de ces couronnes : les Saints Martyrs sont invoqués afin qu’ils aident les jeunes mariés à mener eux aussi le bon combat qui sera couronné en fin de course : la vie conjugale en effet n’est pas facile ; elle implique un dur combat, un renoncement permanent à l’égoïsme, une véritable et joyeuse croix, une ascèse par laquelle on meurt à soi-même pour vivre pour l’autre. C’est la vision réaliste de ce qu’est le mariage, qui comporte ses joies, mais aussi implique de très grandes exigences. L’Église, avec son expérience séculaire, a une vision réaliste du mariage, comme de chacune des situations de la vie de l’être humain. Ce n’est pas seulement un carrosse avec des souliers en diamant… – Et c’est aussi la raison pour laquelle le mariage n’est pas censé voler en éclats dès le moment où l’amour romantique s’étiole. C’est une vocation bien plus profonde qu’un sentiment passager. – Comme Zeugma, nous sommes allés en Russie, mais nous n’avons aucune intention d’y retourner, tout en reconnaissant le génie du peuple russe, et la beauté de sa culture.
Francky
13 mai 2015 @ 19:23
Merci Père Georges pour vos informations complémentaires.
Je ne connais pas trop la religion orthodoxe et cela permet de mieux comprendre ce rite.
Francine du Canada
13 mai 2015 @ 22:18
Merci beaucoup Père Georges; j’ai assisté une fois à un mariage orthodoxe (celui d’un de mes collègues) et il m’avait expliqué mais… j’avais oublié; c’était il y a longtemps! FdC