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Au lendemain de l’annonce de l’inculpation de l’infante Cristina pour blanchiment et fraude fiscale, les journaux espagnols en font leurs gros titres. La nouvelle est aussi abondamment relayée dans la presse étrangère. (Cliquez ici pour lire un article complémentaire).

Le roi d’Espagne recevait hier comme toutes les semaines le président du gouvernement Mariano Rajoy. Nul doute que l’inculpation de l’infante ait été abordée par les deux hommes. Dans l’entourage royal, on déclare que le roi Juan Carlos n’a pas demandé à l’infante de renoncer à son titre et que cette dernière ne l’envisage pas non plus. L’idée étant de couper clairement les liens entre l’infante et la famille royale mais de conserver uniquement un lien familial.

A ce jour, la frontière entre fille de roi et infante est très floue. Bien qu’écartée des activités royales, l’infante apparaît notamment lors de l’hospitalisation de son père, ce qui donne l’impression pour les spécialistes de la monarchie, que le roi fait alors preuve de souplesse à son égard alors qu’il ne s’agit que d’un lien filial déjà bien ténu. Le seul qui ait clairement coupé les ponts même en privé avec l’infante Cristina, est son frère le prince des Asturies.

Avec la reine Sophie, il est le seul membre de la famille royale à jouir d’un capital sympathie et d’une bonne image au sein de la population mais ces nombreuses activités tant en Espagne qu’à l’étranger se vouent systématiquement entachées ces derniers mois par les rebondissements incessants de l’affaire « Noos ».

Installée avec les siens à Genève depuis la rentrée scolaire 2013, l’infante se voit à présent rattrapée par les affaires de son mari. Le juge Castro, preuve à l’appui, entend bien démontrer que Cristina d’Espagne était bien au courant des agissements d’Inaki Urdangarin.

Cette affaire de corruption empoisonne la monarchie espagnole mais aujourd’hui au-delà de cela, c’est aussi un drame familial qui se joue. Selon l’entourage de l’infante et d’Inaki, ceux-ci se sentent victimes d’un vaste complot et vivent chaque décision de justice ou révélation comme une persécution d’où leur entêtement dans cette affaire. Seules la reine Sophie et l’infante Elena gardent un contact désormais mesuré publiquement avec Cristina et le siens. (Copyright photo d’archives : getty images)