Jean d’Haussonville, beau-frère du duc de Vendôme et directeur du château de Chambord, avait planté il y a 3 ans des vignes sur le domaine afin de faire du vin comme à l’époque de François Ier. Mais cette source de revenus supplémentaires se heurte à l’impossibilité d’utiliser le nom de Chambord sur ses bouteilles car le nom est déjà utilisé par un industriel américain pour vendre une liqueur…
Le directeur du domaine royal le déplore :« Le combat de Chambord est un combat pour tout notre pays, Laguiole a connu ce problème également. Dans le monde entier, des entreprises peuvent prendre un grand nom du patrimoine français et l’exploitent… Est-ce que nous voulons que les autres exploitent à notre place ce qui fait la signature de notre pays ? » (Merci à Corsica)
DSilvî
7 juin 2018 @ 02:58
Merci corsica?
Olivier d'Abington
7 juin 2018 @ 07:03
Bizarre, personne ne se préoccupe de ces usurpations avant que quelqu’un ne cherche lui/elle-même à en tirer profit!
Personnellement, toutes ces appellations devraient être protégées contre toute forme d’appropriation à visée d’exploitation privée.
Le patrimoine « national » doit rester « national »!
Olivier d'Abington
7 juin 2018 @ 07:05
Oulala, moi pas parler français aujourd’hui…
Trop de soleil sans doute ! :-)
« De mon point de vue, toutes ces appellations devraient être protégées… »
PataClems
7 juin 2018 @ 12:15
Elles sont protégées par le droit français et en partie par le droit européen, justement parce qu’elles se rapportent à des monuments ou des lieux fameux. Par contre, elles ne le sont pas par les droits américains ou chinois (pour ne citer que ceux-là).
Kalistéa
10 juin 2018 @ 17:52
Alors on ne pourrait pas s’appeler » rue de la maison Blanche « , ou « ville de Malakoff » ou « Kremlin-Bicêtre » et j’en passe ?
Philippe Gain d'Enquin
7 juin 2018 @ 07:41
Un peintre connu a marqué Chambord et son nom est emblématique d’un assureur, donc non exploitable pour un vin. La salamandre serait-elle exploitable ? Il est permis d’en douter. Le vin « duc de Bordeaux » ? Autant n’y point songer, tout le Bordelais se mettrait de la partie. « Château Henri V » ? ce pourrait n’être pas un vin de « conserve ». Bref le projet tourne à l’aigre et cela est bien fâcheux…
aubert
7 juin 2018 @ 12:16
pourquoi pas » drapeau blanc » ?
Philippe Gain d'Enquin
8 juin 2018 @ 12:36
Avec une croix rouge ?
JuLise
9 juin 2018 @ 13:31
????
Philippe Gain d'Enquin
10 juin 2018 @ 19:04
Personne ici ne tire sur une ambulance…
Kalistéa
10 juin 2018 @ 17:55
Je n’ai jamais compris pourquoi Yves Saint-Laurent n’avait pas eu le droit d’appeler un parfum « champagne » : Après tout il ne proposait pas du vin ! Et la Champagne est aussi une région .
Annmaule
7 juin 2018 @ 08:05
Et au moment ou les vignes sont plantees personne n a connaissance du probleme?
aubert
7 juin 2018 @ 12:19
à ce moment-là monsieur d’Haussonville était amoureux…
monica
7 juin 2018 @ 18:03
Jean d Haussonville qui a épousé l été dernier la soeur de Philomena
Marie-Josépha
7 juin 2018 @ 08:12
Et « Château Chambord », ça n’irait pas? (je n’y connais rien en matière d’appellation contrôlée)
Gibbs 47
7 juin 2018 @ 11:28
Effectivement Marie-Josépha.
Gibbs 47
7 juin 2018 @ 11:29
Sauf si le château est propriétaire de l’état ou du département.
Gibbs 47
7 juin 2018 @ 11:29
PROPRIETE !
PataClems
7 juin 2018 @ 12:42
En fait, l’Etat ne peut interférer dans le choix du nom de marque, au motif qu’il est propriétaire du Château de Chambord. C’est la même chose pour tout propriétaire, dès lors que le choix ne lui porte aucun préjudice. Par contre, la législation encadre le choix de noms ayant un lien avec un site fameux ; ainsi la marque Mont-Saint-Michel a-t-elle dû démontrer l’antériorité de l’usage de ce nom sur la loi portant cette restriction (qui est récente) et obtenir une autorisation spéciale pour continuer à exploiter cette dénomination – ce qu’elle a obtenu sans soucis. Idem de Mère Poulard pour l’usage du nom du même lieu, comme indication géographique de qualité sur ses emballages.
Au regard du droit français, vous ne pouvez donc exploiter librement le nom Chambord puisqu’il se rapporte à un lieu historique, fameux par nature. Seulement, aux yeux du droit américain, c’est totalement différent puisque dans ce contexte, Chambord ne se rapporte à rien. Mais c’est là que ça se complique puisque le droit européen permet, contre une simple déclaration, que le proprio d’une marque déposée (donc protégée) hors UE puisse effectuer un dépôt équivalent dans tout état membre – ce qui protège la marque dans toute l’UE. Dans ce cas, la restriction ne s’applique plus. Alors les proprios ne sont pas dingues, surtout quand ils s’arrogent un nom fameux en Europe, ils déposent et ainsi, ils se protègent.
Ceci dit, je pense que tout n’est pas perdu pour M. d’Haussonville qui aura intérêt à consulter un avocat pour vérifier la classe dans laquelle le nom a été enregistré et les éventuelles restrictions qui ont été posées par l’enregistrant. Si le nom a été déposé pour une classe de produits précis différente de celle des vins et spiritueux, et que la protection n’est pas étendue à l’ensemble des produits, il devrait pouvoir enregistrer sa marque tranquillement.
Puis il existe d’autres noms que Chambord, pouvant être utilisés pour ce vin.
PataClems
7 juin 2018 @ 12:54
Ah oui, c’est pour une liqueur (j’avais zappé). Donc il est empêché de prendre uniquement ce nom, par contre il peut jouer sur un ensemble qui inclue. Un peu d’imagination…
Gibbs 47
7 juin 2018 @ 08:34
Lorsque l’appellation (le nom) n’a pas été déposée, rien ne s’oppose légalement à de telles pratiques.
Gibbs 47
7 juin 2018 @ 08:39
Pour info Le Figaro 22/10/2014
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwi_8cOthcHbAhUBbFAKHeHaBTwQFggyMAE&url=http%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Fsocietes%2F2014%2F10%2F22%2F20005-20141022ARTFIG00009-les-couteaux-laguiole-retrouvent-officiellement-leur-nom.php&usg=AOvVaw2DN16-GsxUBduKq4k6py7V
Pierre-Yves
7 juin 2018 @ 08:44
Jean d’Haussonville et ses frères et soeur ont actuellement fort à faire pour défendre le château de Coppet, en Suisse, dont ils sont propriétaires, contre la Fondation créée par leur père défunt, fondation qui a l’usufruit du domaine et qui projetterait des travaux susceptibles de dénaturer l’endroit. Stephane Bern a pris position en faveur des héritiers d’Haussonville, mais l’affaire est passablement compliquée, une des questions délicates à trancher étant de savoir si le comte défunt était en pleine possession de ses moyens intellectuels et mentaux lorsqu’il a donné pouvoir à la Fondation.
Jean Pierre
7 juin 2018 @ 12:16
ça me rappelle quelque chose….
aubert
7 juin 2018 @ 12:17
…on croirait une succession d’Orléans !
a
10 juin 2018 @ 19:07
Chez beaucoup du « commun » semblable scénario se présente, s’est présenté, ou se présentera…
Mary
9 juin 2018 @ 17:57
Coppet, ce n’était pas le château de madame de Stael ?
Gibbs 47
10 juin 2018 @ 11:38
Exact Mary.
Mary
11 juin 2018 @ 16:50
Merci Gibbs.
Philippe Gain d'Enquin
11 juin 2018 @ 12:43
Vous hésitiez avec Jean-François ?
Gibbs 47
7 juin 2018 @ 08:48
La question du directeur du domaine royal n’est pas la bonne.
Peu de personnes et a fortiori de petits artisans ignorent qu’ils doivent faire breveter leurs produits, découvertes,…
Ceci s’apprend durant les cours d’économie.
PataClems
7 juin 2018 @ 12:43
Là je suis d’accord sur la nécessité de breveter les produits.
Francois
7 juin 2018 @ 08:51
Ha bien sûr
Tout le monde peut utiliser nos noms etc
Sauf nous
Quelle logique….
PataClems
7 juin 2018 @ 12:44
Si vous vous appelez Pinson, vous ne pouvez pas choisir uniquement ce nom pour marque. Il faudra que vous accoliez une désignation : couteaux Pinson, vaisselle Pinson, etc. (les petites bulles sont déjà protégées sous ce nom)
Francois
8 juin 2018 @ 14:30
Je pense que vous avez tres bien compris mes propos
clement
7 juin 2018 @ 09:17
Le directeur a raison , les étrangers ont leurs propres richesses et ne devraient pas se servir de notre patrimoine pour faire de l’argent ,ce qui est français devrait rester français …..qui a pu brader cette appellation ?
Jean Pierre
7 juin 2018 @ 12:17
Qui a surtout pu laisser passer cela.
Les français sont plus intéressés par la propriété foncière que par la propriété intellectuelle.
PataClems
7 juin 2018 @ 12:49
Le directeur ignore quand même beaucoup le droit des marques. Aucun indice ne permet de constater qu’il a vérifié que le dépôt de la marque Chambord est universel, autrement dit qu’elle est étendue à l’ensemble des classes de produits.
Il me semble aussi un peu vert dans la stratégie du choix de nom car appeler un produit par un seul nom de ville me semble une entreprise risquée, tant l’impact auprès des clients peut être inattendu, allant du très bon au très mauvais. Par contre, inclure ce nom dans un ensemble nominal est déjà plus consciencieux. Je ne vais pas lui filer des idées, ce n’est pas mon boulot et ceux dont ça l’est, se font rémunérer. Je constate juste qu’il s’y prend « comme un manche ».
PataClems
7 juin 2018 @ 12:53
Ah oui, c’est pour une liqueur (j’avais zappé). Donc il est empêché de prendre uniquement ce nom, par contre il peut jouer sur un ensemble qui inclue. Un peu d’imagination…
Nathetvoila
7 juin 2018 @ 09:20
Quel dommage et quelle absurdité surtout !!
mary 71
7 juin 2018 @ 10:23
C’est invraisemblable ! Comment se fait-il que des noms français soient utilisés ainsi ? Ne pouvons rien faire pour empêcher que cela existe ?
Leonor
7 juin 2018 @ 18:05
Ce sont les joies d’Internet. Pour autant que je sache, n’importe qui, n’importe où au monde, peut mettre la main ( ai oublié le terme consacré en matière » informatique ») sur un nom de lieu, d’association, et se faire référencer avec , en toute légalité. Les Chinois » achètent » ainsi quantité de noms, simplement en parcourant Internet. Ils les squattent à tout hasard, et un jour, vous tombez dessus.
C’est arrivé à l’une des associations dont je fais partie.
Excusez-moi si je n’explique pas très bien la chose. N’étant pas tombée dans la marmite informatique, petite, je ne dispose pas des termes appropriés à la chose. D’autres l’expliqueront certainement mieux.
PataClems
7 juin 2018 @ 10:39
Le débat est ancien, des solutions ont été avancées, cependant aucune règle internationale n’a été mise en place pour limiter ces prises de noms industriels, préjudiciables aux identités nationales.
Cosmo
7 juin 2018 @ 10:54
Les possibilités d’appellation faisant référence à Chambord ne manquent pas. Pourquoi « Vignoble du château de François Ier » avec en fond un dessin du château ?
PataClems
7 juin 2018 @ 12:52
Il y a encore plus simple, et qui permettrait éventuellement de distinguer des cuvées reprenant les noms des rois. La plupart des communes exploitant des arpents de vignes ont trouvé des appellations adéquates, incluant le nom de la ville sans en faire un nom de marque unique. En se rencardant un peu, il devrait trouver.
La législation est mal fichue mais les solutions ne manquent pas pour autant.
Muscate-Valeska de Lisabé
7 juin 2018 @ 10:57
Ils n’ont qu’à l’appeler « Chambordin de Chambord « en collant le château dessus,leur vin….ça fait bien.
DEB
7 juin 2018 @ 11:39
J’aime bien ce nom.
Ça sonne bien !
Muscate-Valeska de Lisabé
8 juin 2018 @ 14:47
Hihi…J’ai trouvé aussi.♡
Baia
7 juin 2018 @ 13:08
Oh lalala MVL … On voit que vous n’y connaissez pas grand chose en communication …
Un nom, une photo celà ne suffit pas pour une appellation !
Muscate-Valeska de Lisabé
8 juin 2018 @ 14:46
Heureusement que vous êtes là pour me donner des leçons de communication, charmante Baia…santé, je trinque avec vous rien que pour ça. ;’))
Baia
9 juin 2018 @ 08:19
Ne soyez pas hypocrite MVL … vous n’avez aucune envie de trinquer avec moi et c’est réciproque !
Kalistéa
10 juin 2018 @ 17:59
ou: » digne de Chambord! » avec François 1 e savourant une coupe devant son château sur l’étiquette .
Actarus
7 juin 2018 @ 11:16
Je connais cette liqueur. Le design de la bouteille est joli. Si vous voulez je vous en ferai une photo. ;-)
Charlotte
7 juin 2018 @ 12:31
Est ce la bouteille ronde de couleur « framboise écrasée », avec un bouchon doré et une couronne sur l’étiquette ?
Leonor
7 juin 2018 @ 18:05
Ouiiiii !
Gibbs 47
8 juin 2018 @ 08:04
Je suis preneuse Actarus et je vous remercie. ?
Gibbs 47
8 juin 2018 @ 08:09
Actarus,
Suite à mon mail de 08h08, j’ai vu la bouteille mais aussi compris… enfin lisez si vous voulez bien.
Kalistéa
10 juin 2018 @ 18:00
oh, oui , Actarus !
framboiz 07
7 juin 2018 @ 11:28
Il devrait prendre contact avec le C I V C , qui protège le champagne , a interdit la ville de Champagne, en Suisse , de nommer son vin, vin de Champagne et YSL de nommer son parfum Champagne ,ça n’a pas trainé !
Charlotte
7 juin 2018 @ 12:35
A une vente aux enchères, j’ai acheté toute la collection des flacons du parfum « Champagne ».
Dans leur boîte d’origine et tous pleins.
Je n’en connais pas la fragrance, ne les ayant jamais ouverts
Enfin toute la collection n’exagérons rien, mais 6 flacons de taille différente.
Il avait été retiré de la vente au public suite au procès intenté à la marque.
Baboula
8 juin 2018 @ 18:35
Bonne affaire Charlotte ,dans 100 ans ils vaudront une fortune ,le parfum aura tourné ,il restera les flacons sans l’ivresse .
Charlotte
9 juin 2018 @ 16:21
Baboula !
Je suis verte, maintenant vous nous montrez une rose Pierre de Ronsard ! enfin je crois.
Ce rosier qui faisait la fierté d’AnneLise enchevêtré dans la glycine, s’est refusé à fleurir cette année !
Esquiline
7 juin 2018 @ 13:43
Il ne s’agit pas que de vin que cette petite commune du canton de Vaud produit en quantité négligeable, mais surtout de biscuits feuilletés salés, allongés et torsadés que l’on sert en Suisse avec l’apéritif et que l’on nomme flûtes, deux produits totalement différents donc.
Dans ce petit village nommé Champagne une boulangerie en produit de délicieuses qu’elle avait nommées « flûtes de Champagne », appellation à laquelle il y a fallu renoncer suite aux pressions exercées par la France.
Il ne s’agissait pas d’usurpation mais d’homonymie.
Pour l’anecdote l’entreprise toujours en pleine expansion a trouvé une riposte en créant un musée de la flûte.
Kalistéa
10 juin 2018 @ 18:05
merci pour cette nouvelle preuve des exagérations des appellations contrôlées .ce n’est pas juste , à mes yeux que ces pâtisseries n’aient pas pu s’appeler de ce qui était leur nom.
PataClems
7 juin 2018 @ 13:04
Voilà un laïus sur cette liqueur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liqueur_de_Chambord
Mais du coup, je ne comprends pas l’indignation de M. d’Haussonville puisque cette liqueur est produite dans le coin (à Cour-Cheverny) et commercialisée sous la marque Chambord Liqueur Royale de France depuis plusieurs années. L’entreprise appartient à un groupe américain mais après ? En quoi cette liqueur porte-t-elle atteinte au pays et à sa signature, puisqu’elle est produite en France ?
J’ai comme la sensation que M. d’Haussonville veut s’arroger Chambord et son nom, sous couvert de protéger des potentiels intérêts nationaux, et qu’il cherche en l’espèce à piétiner ce qu’il pense lui faire de l’ombre. C’est très moche.
PataClems
7 juin 2018 @ 13:06
Et bon, l’utilisation du terme « signature ».
Même Mc Do fait des burgers « signature »…
Identité nationale, ça lui parle ou pas ?
Baboula
8 juin 2018 @ 18:39
Donc elle aurai dû s’appeler « Cheverny « mais ils ont compris que Chambord était plus porteur.
Chiffonette
7 juin 2018 @ 13:23
La liqueur en question,certes propriété d un groupe américain , est fabriquée en France selon une recette ancestrale à Cons Cheverny à une quinzaine de kilomètres de Chambord.
Kalistéa
10 juin 2018 @ 18:06
Ah! à lire Chiffonnette , on comprend mieux! (LOL )
Martine
7 juin 2018 @ 13:29
Allez sur le site de Chambord https://www.chambord.org/fr/les-produits-chambord/
De multiples produits ont ce label …………Même de la literie!!!!
Danielle
7 juin 2018 @ 14:19
Merci Corsica, je propose « Cuvée Domaine François 1er ».
berton
7 juin 2018 @ 14:47
Les américains sont les spécialistes pour ce genre de chose mais nous quand nous voulons exporter notre gastronomie, je pense au x fromages, il y a un problème !
Karabakh
8 juin 2018 @ 18:23
Le problème des exportations de produits européens aux USA n’est pas lié aux marques, vous confondez tout.
Karabakh
8 juin 2018 @ 18:25
(…) importations (…)
Gilles de Bise
7 juin 2018 @ 15:08
Le même problème se pose en Suisse où la commune viticole de Champagne, dans le canton de Vaud, a dû renoncer à mentionner le nom de Champagne sur ses vins (non pétillants) produits dans son terroir depuis le IXe siècle (885). L’interdiction de l’utilisation des étiquettes « Champagne » a été imposée, sur pression des associations champenoises, par la Cour de justice de l’Union européenne, alors que la Suisse n’est même pas membre de l’UE. Par paradoxe, l’appellation « Champagne » est toutefois admise pour ces vins aux États-Unis, continent fort éloigné de l’Europe.
Le vin suisse de Champagne est actuellement commercialisé en Suisse par les 43 viticulteurs de la commune sous le nom de « C-ampagne ».
Karabakh
8 juin 2018 @ 18:29
Encore un qui s’y connait vachement en droits des marques…
La Suisse est signataire de plusieurs accords touchant la propriété industrielle, et notamment le secteur agroalimentaire. Elle est membre du réseau européen des instituts de la propriété industrielle. Elle respecte ses engagements.
Gilles de Bise
9 juin 2018 @ 08:58
Très cher Karabakh, je suis propriétaire de vignes et puis vous assurer que les discussions entre la France et la Suisse allaient bon train mais les Suisses avaient trouvé en face d’eux des personnes sans beaucoup de diplomatie. Ce qui est intéressant de savoir est que la décision suisse s’est faite en même temps que la visite du président Chirac et que la Suisse souhaitait ardemment que la France cesse de contester à la compagnie d’aviation Swissair les « 5e et 7e libertés », ce qui permettrait à la compagnie helvète par exemple de faire une escale à Paris et d’y embarquer des passagers sur un vol entre Genève et Madrid. Pour Berne, le règlement du contentieux portant sur le trafic aérien valait bien le sacrifice du nom d’une parcelle viticole de 27 hectares… Et cela a marché, le président français a accepté la requête sur le transport des passagers juste après l’annonce du retrait de l’appellation « Champagne » sur les bouteilles de vins de Champagne suisse.
Karabakh
12 juin 2018 @ 13:51
D’accord sur les mécanismes et les causes, je réagissais à ceci : « par la Cour de justice de l’Union européenne, alors que la Suisse n’est même pas membre de l’UE ». A partir du moment où elle a signé des accords avec l’UE, la Suisse se conforme au droit européen et à ce qui en émane (décisions de la CEJ par exemple).
Mary
7 juin 2018 @ 15:36
Pourquoi pas le vin François I er ,vignoble Chambord ?
Le comte d’Haussonville est notre jeune marié : bébé en vue ? Je le leur souhaite !
Catoneo
7 juin 2018 @ 15:43
Chambord n’était pas une marque avant le captage américain, elle ne pouvait donc pas être protégée. En plus il n’y eut jamais de vin de Chambord à l’époque moderne.
Pour Laguiole c’est différent. Les couteliers de Laguiole qui forgeaient tous à Thiers n’ont jamais suivi leur dépôt de marque (même pas leur nom de forge comme Calmels, Rossignol, David…) quand déjà ils l’avaient fait.
C’est quand la nouvelle société Forge de Laguiole a lancé ses couteaux faits sur place avec tout le ramdam touristique qui allait autour, qu’elle s’est vue opposer la marque déposée par Gilbert Szajner pour faire du commerce.
La mairie s’en est mêlée, mais à mon avis elle n’était pas partie prenante car non-productrice de couteaux.
Finalement il a fallu remonter à la Cour européenne pour voir dissocier les lames et les zizi-gougou dans le dépôt à l’INPI, la Forge récupérant et déposant la marque Laguiole pour ses couteaux exclusivement, le reste revenant à Szajner et sa charmante épouse japonaise.
D’Haussonville n’a pas les moyens d’une guerre de marque et j’espère qu’on ne va pas prélever les frais de procès sur mes impôts. Moralité, il faut être sérieux en entreprise.
Pour Chambord, c’est mort.
MARC
7 juin 2018 @ 16:06
La liqueur de Chambord, que je connais depuis plus de trente ans est délicieuse. A base de fruits et de baies rouges, elle est présentée dans un joli flacon en forme de globe surmonté d’un bouchon doré en forme de couronne; elle n’était vendue qu’a Chambord durant des années , mais on la trouve maintenant en épicerie de luxe.
Je ne savais pas qu’elle appartenait a un groupe américain.
clement
7 juin 2018 @ 17:02
Philippe Gain d’Enquin , pourquoi pas vin Maurice de Saxe puisque le maréchal y a vécu et y est mort ,ou bien Monsieur de Pourceaugnac pièce de Molière qui y a été représentée pour la première fois devant le Roi !
Kalistéa
10 juin 2018 @ 18:08
« Le bourgeois gentilhomme » serait plus porteur , cher Clément !
Juliette
7 juin 2018 @ 18:47
Cette situation est totalement ubuesque. Il est vraiment souhaitable que le château de Chambord (le seul et l’unique) obtienne gain de cause aux dépens de personnes ou de groupes qui n’ont aucun lien avec notre patrimoine.
Gibbs 47
8 juin 2018 @ 16:50
La marque a été rachetée par des Américains.
Voir le lien du 08 juin à 08h08.
Karabakh
8 juin 2018 @ 18:38
Il est temps d’arrêter de raconter des salades ! La liqueur Chambord est produite en France et il n’est pas du tout certain, comme le dit Monsieur d’Haussonville, que ce soit le groupe américain qui l’ait déposée, même s’il en est aujourd’hui propriétaire.
Haussonville n’a pas les moyens pour une guerre de marque. Qu’il choisisse autre chose et puis c’est tout. D’autres ont connu cette situation avant lui, et pour des produits autrement plus prometteurs qu’un petit vin du Val de Loire.
Marie de Cessy
7 juin 2018 @ 20:38
Tout cela est bien compliqué…
Xenia
7 juin 2018 @ 23:08
Helas trop de noms,, sites, marques prestigieux francais sont « pilles » dans le monde. Comment proteger toutes ces richesses? Difficile de legiferer. Par l Unesco ? Mais la encore Trump a sevi. Les Etats Unis se sont retires et ne subventionne l Unesco. Pour lui, c est des dollars gaspilles. Et les chinois, impossible de les controler aussi, puisqu ils construisent, enfin ils essayent de reproduire certains chateaux en utilisant le nom.
Gibbs 47
8 juin 2018 @ 16:53
Je ne vais pas me faire l’avocat des américains, mais pourquoi devraient-ils financer le patrimoine français ?
Ils dépensent beaucoup pour notre défense via l’OTAN.
Monsieur d’Haussonville aurait été inspiré de s’informer préalablement.
Yannick
8 juin 2018 @ 02:52
Les Amériains n’ayant aucune histoire, pas étonnant qu’ils s’approprient le nom des pays qui en ont une.
Karabakh
8 juin 2018 @ 19:34
Il ne faut rien exagérer, l’histoire des États-Unis est plus courte, donc moins dense que celle de la France (entre autres) mais elle existe, et à l’échelle du continent américain, elle est aussi longue que celle de n’importe quel pays d’Europe. Après, que les Américains (des USA) ne sachent pas valoriser leur histoire, c’est un fait mais il faut se garder de les taxer de n’avoir aucune histoire.
Gibbs 47
8 juin 2018 @ 08:08
Voici qui explique la provenance et l’appellation Chambord (fabriquée dans La Loire) et commercialisée aux USA) !
Avec la permission de Régine.
Source : Les Echos mars 2006
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&ved=0ahUKEwjvx46lwMPbAhULa1AKHSnwAFsQFghCMAI&url=https%3A%2F%2Fwww.lesechos.fr%2F17%2F03%2F2006%2FLesEchos%2F19628-095-ECH_brown-forman-achete-la-liqueur-chambord-pour-255-millions-de-dollars.htm&usg=AOvVaw0Qpu2vgexf5ugzSs6OBPNg
Actarus
8 juin 2018 @ 11:53
Oui, le plus rigolo est que la liqueur est produite en France. ;-)
Messire Jean (à ne pas confondre avec Prince Jean) a vraiment oublié de faire ses devoirs en amont avant que de planter ses vignes. Il n’a plus qu’à vendre des grappes de raisin dans un étal de fruits et légumes au marché… drouais. ^^
Gibbs 47
8 juin 2018 @ 16:55
En accord avec votre commentaire Actarus.
JuLise
9 juin 2018 @ 13:34
Des grappes de raisins à presser, c’est acide… dégueulasse même.
Karabakh
8 juin 2018 @ 19:36
On en trouve en France, chez les cavistes traditionnels et dans le commerce alimentaire de luxe.