Micheline n’avait jamais sonné à mes oreilles comme un prénom particulièrement aristocratique, mais cette notice nécrologique me rappelle qu’en réalité, il y a de tout partout.
Le prince (depuis 1930) Philippe (Eugène Louis Roger Ghislain) de Merode, comte du Saint Empire (Serrigny, Yonne, 26 juillet 1913-Paris 18 janvier 1974 âgé de 60 ans), ingénieur agronome, s’était marié à Paris (civilement) le 22 juin 1942 (et religieusement) le 26 juin 1942 à Micheline de Gontaut-Biron (Paris 7 novembre 1917-château de Trélon, Nord 18 décembre 2017) d’où :
1) Jean-Félix (Pierre) (Alger 1er septembre 1943 où ses parents avaient rejoint la France libre-Paris 11 janvier 1977, à 33 ans),
2) Pierre (Louis Roger Marie Joseph Michel) (né à Neuilly-sur-Seine le 2 octobre 1948), hôtelier à Écouen, sans alliance,
3) Diane (Bernadette Marie Josèphe) (née à Paris le 10 octobre 1953), mariée à Paris le 7 novembre 1975 à Bernard Jean Marie Collin (né à Vinalmon, province de Liège, le 25 juillet 1947), vétérinaire, qui s’occupait du château avec sa belle-mère,
D’où :
• Charles Collin (né à Paris le 2 février 1979), marié vers 2009 à Stéphanie de Potter d’Indoye, née en 1982, fille de Stéphane de Potter d’Indoye et de Solange de Kerchove d’Exaerde,
d’où Olivia, née en 2013, et Amélie,
• Philippe Collin-de Merode, qui s’occupe du château, marié, le 30 août 2008, à Hortense Rémouit, née en 1982, fille de Jean-Louis Rémouit et de Marie-Cécile Bourdin,
d’où Clémence et Antoine, né en décembre 2016 et qui fêtait ses un an, il y a quelques jours quand la princesse fêtait ses 100 ans.
La princesse en 1935 dès son bachot avait été l’une des premières femmes à s’inscrire à Sciences-po. Puis après son diplôme elle s’engagea comme infirmière pendant la guerre. En 1945 Philippe et Micheline s’installèrent à Trélon qui leur a été légué par un oncle de Philippe et qui est propriété des Merode depuis 1577 par mariage avec l’héritière des seigneurs de la maison de Blois, Louise, dame de Trélon. Le 23 février 1625 le roi Philippe IV d’Espagne érigea Trélon en marquisat pour Hermans Philippe de Merode en y rattachant Willies, Baives, Ohain, Wallers, Moustier et Eppe-Sauvage.
Philippe et Micheline s’employèrent à la gestion des forêts et des terres et à restaurer les lieux puis à en obtenir le classement. Il y a 50 pièces avec les grands et les petits salons, la salle à manger, la chapelle, la bibliothèque… soit 1800 m² bâtis. Dans les années 60 son mari et elle accueillirent à Trélon sept familles de harkis dont elle a reçu les descendants en 2016.
Pour la première fois en avril dernier le château avait été ouvert au public en présence de la princesse. La princesse y avait également créé les soirées musicales.
Le château de Merode échappa à la destruction pendant la Première Guerre mondiale.
À l’époque le lieutenant de Merode était traducteur-interprète sur le front de l’Est quand il apprit, de la bouche de soldats allemands, que l’empereur Guillaume II se trouvait dans sa demeure familiale, le château de Trélon. Il fit aussitôt remonter l’information, avec un certain pincement au cœur, à l’état-major français qui alerta l’état-major anglais qui décida de bombarder le château. Mais le château n’a finalement pas été touché. Les avions du Royal Flying Corps ont bombardé le train en gare de Trélon par lequel ils pensaient que le Kaiser allait s’échapper.
En ce qui concerne le prince Jean-Félix de Merode, il a été découvert mort le 11 janvier 1977 au matin dans l’escalier de l’immeuble du Quartier Latin où il habitait, au 17, rue de l’Odéon, la boîte crânienne enfoncée. Il n’avait pas été dévalisé et son appartement n’avait pas été fouillé. Les voisins ont déclaré aux policiers qu’il avait l’habitude de rentrer au petit matin. C’est un locataire de l’immeuble qui a découvert son cadavre baignant dans une mare de sang, et qui a appelé la police. Selon les constatations des enquêteurs, le prince Jean-Félix a été violemment frappé à la tête. On a retrouvé des traces de sang dans l’escalier et dans son appartement qui était en désordre.
Beaucoup étaient attristés aussi que désormais il n’y ait plus de princesse au château et au village.
À côté d’une photo de la princesse on pouvait voir un obiit à ses armes d’alliance. Beaucoup de participants ont travaillé pour la princesse. Charles et Philippe ont prononcé quelques mots au cours de la messe en l’église Saint-Léger.
La messe fut célébrée par le curé de la paroisse et l’abbé Jules Roucou, ami de la princesse, avec l’assistance du diacre Alain Perrot. Ses petits-enfants ont rappelé son attachement aux valeurs familiales traditionnelles mais aussi sa joie de vivre malgré les épreuves de la mort de son mari et de son fils, et si elle mangeait peu elle ne se couchait pas sans boire un petit verre. Le trio Barocco officiait pour la musique avec la viole de gambe de Philippe Arnaud. L’entrée sur le cantabile de Telemann. À la sortie des sonneurs de trompe de chasse de Vol-ce-l’Est de Trélon se firent entendre sur l’air de La Mérode.
L’inhumation a eu lieu dans l’intimité à Paris.
Sa sœur aînée Élyane avait épousé en 1934 Aymar-Éric de Dampierre (cousin issu d’issus de germains de Madame la duchesse d’Anjou et de Ségovie), dont le petit-fils Guillaume a épousé l’année dernière la princesse Alix de Ligne (fille de la princesse Éléonore d’Orléans et Bragance, de la branche cadette de Vassouras). Le témoin de la mariée (Élyane) avait été son oncle maternel René de Bourbon (dit « le comte de Lignières ») de la branche illégitime de Bourbon de Busset, beau-frère du prince Xavier de Bourbon Parme.
Gibbs ??
23 décembre 2017 @ 11:30
Avec la permission de Régine.
Source : « La Voix du Nord »
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&ved=0ahUKEwiqwIep9p_YAhWREuwKHVvHBAwQFggzMAI&url=http%3A%2F%2Fwww.lavoixdunord.fr%2F103433%2Farticle%2F2017-01-14%2Fla-princesse-de-merode-99-ans-ouvrira-bientot-son-chateau-au-public&usg=AOvVaw3jx5pOZJrfx3jdycy8zCDR
Muscate-Valeska de Lisabé
23 décembre 2017 @ 16:07
« Décédée pieusement. »
Moi ce sera piteusement,surtout à 100ans.^^
Actarus
24 décembre 2017 @ 17:06
LOL
Joyeux Noël jeune fille. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
25 décembre 2017 @ 18:37
Tous mes voeux à toi aujourd’hui et toujours,mon Bel-Ami♡♡♡.
casimira
24 décembre 2017 @ 20:39
;-)
Pierre-Yves
23 décembre 2017 @ 16:59
Micheline n’avait jamais sonné à mes oreilles comme un prénom particulièrement aristocratique, mais cette notice nécrologique me rappelle qu’en réalité, il y a de tout partout.
Danielle
23 décembre 2017 @ 18:14
Un très bel âge !
Mary
23 décembre 2017 @ 20:23
Le bel âge !
Son fils n’a pas d’enfant ?
Gibbs ??
25 décembre 2017 @ 13:00
Ils ont eu trois enfants : Pierre, Jean-Félix et Diane.
Mary
26 décembre 2017 @ 02:02
Merci Gibbs,
Mais ses fils n’ont pas de descendance ?
Gibbs ??
26 décembre 2017 @ 15:30
Mary,
Il semble que non…
Gibbs ??
26 décembre 2017 @ 15:49
Mary,
Voici un article que Régine avait consacré à la famille de Merode en mai 2011 mais nous n’aurons pas réponse à nos questions.
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=6&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwi6ms-p86fYAhVG16QKHcF2ANUQFghKMAU&url=http%3A%2F%2Fwww.noblesseetroyautes.com%2Fla-famille-des-princes-de-merode%2F&usg=AOvVaw01_6TZ41UbF-4wvum77cG1
Bien à vous,
Gérard
28 décembre 2017 @ 19:09
Le prince (depuis 1930) Philippe (Eugène Louis Roger Ghislain) de Merode, comte du Saint Empire (Serrigny, Yonne, 26 juillet 1913-Paris 18 janvier 1974 âgé de 60 ans), ingénieur agronome, s’était marié à Paris (civilement) le 22 juin 1942 (et religieusement) le 26 juin 1942 à Micheline de Gontaut-Biron (Paris 7 novembre 1917-château de Trélon, Nord 18 décembre 2017) d’où :
1) Jean-Félix (Pierre) (Alger 1er septembre 1943 où ses parents avaient rejoint la France libre-Paris 11 janvier 1977, à 33 ans),
2) Pierre (Louis Roger Marie Joseph Michel) (né à Neuilly-sur-Seine le 2 octobre 1948), hôtelier à Écouen, sans alliance,
3) Diane (Bernadette Marie Josèphe) (née à Paris le 10 octobre 1953), mariée à Paris le 7 novembre 1975 à Bernard Jean Marie Collin (né à Vinalmon, province de Liège, le 25 juillet 1947), vétérinaire, qui s’occupait du château avec sa belle-mère,
D’où :
• Charles Collin (né à Paris le 2 février 1979), marié vers 2009 à Stéphanie de Potter d’Indoye, née en 1982, fille de Stéphane de Potter d’Indoye et de Solange de Kerchove d’Exaerde,
d’où Olivia, née en 2013, et Amélie,
• Philippe Collin-de Merode, qui s’occupe du château, marié, le 30 août 2008, à Hortense Rémouit, née en 1982, fille de Jean-Louis Rémouit et de Marie-Cécile Bourdin,
d’où Clémence et Antoine, né en décembre 2016 et qui fêtait ses un an, il y a quelques jours quand la princesse fêtait ses 100 ans.
La princesse en 1935 dès son bachot avait été l’une des premières femmes à s’inscrire à Sciences-po. Puis après son diplôme elle s’engagea comme infirmière pendant la guerre. En 1945 Philippe et Micheline s’installèrent à Trélon qui leur a été légué par un oncle de Philippe et qui est propriété des Merode depuis 1577 par mariage avec l’héritière des seigneurs de la maison de Blois, Louise, dame de Trélon. Le 23 février 1625 le roi Philippe IV d’Espagne érigea Trélon en marquisat pour Hermans Philippe de Merode en y rattachant Willies, Baives, Ohain, Wallers, Moustier et Eppe-Sauvage.
Philippe et Micheline s’employèrent à la gestion des forêts et des terres et à restaurer les lieux puis à en obtenir le classement. Il y a 50 pièces avec les grands et les petits salons, la salle à manger, la chapelle, la bibliothèque… soit 1800 m² bâtis. Dans les années 60 son mari et elle accueillirent à Trélon sept familles de harkis dont elle a reçu les descendants en 2016.
Pour la première fois en avril dernier le château avait été ouvert au public en présence de la princesse. La princesse y avait également créé les soirées musicales.
Le château de Merode échappa à la destruction pendant la Première Guerre mondiale.
À l’époque le lieutenant de Merode était traducteur-interprète sur le front de l’Est quand il apprit, de la bouche de soldats allemands, que l’empereur Guillaume II se trouvait dans sa demeure familiale, le château de Trélon. Il fit aussitôt remonter l’information, avec un certain pincement au cœur, à l’état-major français qui alerta l’état-major anglais qui décida de bombarder le château. Mais le château n’a finalement pas été touché. Les avions du Royal Flying Corps ont bombardé le train en gare de Trélon par lequel ils pensaient que le Kaiser allait s’échapper.
En ce qui concerne le prince Jean-Félix de Merode, il a été découvert mort le 11 janvier 1977 au matin dans l’escalier de l’immeuble du Quartier Latin où il habitait, au 17, rue de l’Odéon, la boîte crânienne enfoncée. Il n’avait pas été dévalisé et son appartement n’avait pas été fouillé. Les voisins ont déclaré aux policiers qu’il avait l’habitude de rentrer au petit matin. C’est un locataire de l’immeuble qui a découvert son cadavre baignant dans une mare de sang, et qui a appelé la police. Selon les constatations des enquêteurs, le prince Jean-Félix a été violemment frappé à la tête. On a retrouvé des traces de sang dans l’escalier et dans son appartement qui était en désordre.
Quelques images des obsèques de la princesse Micheline dans une église archipleine et avec beaucoup de personnes tristes dehors : https://viaoccitanie.tv/trelon-funerailles-de-la-princesse-micheline-de-merode/.
Beaucoup étaient attristés aussi que désormais il n’y ait plus de princesse au château et au village.
À côté d’une photo de la princesse on pouvait voir un obiit à ses armes d’alliance. Beaucoup de participants ont travaillé pour la princesse. Charles et Philippe ont prononcé quelques mots au cours de la messe en l’église Saint-Léger.
La messe fut célébrée par le curé de la paroisse et l’abbé Jules Roucou, ami de la princesse, avec l’assistance du diacre Alain Perrot. Ses petits-enfants ont rappelé son attachement aux valeurs familiales traditionnelles mais aussi sa joie de vivre malgré les épreuves de la mort de son mari et de son fils, et si elle mangeait peu elle ne se couchait pas sans boire un petit verre. Le trio Barocco officiait pour la musique avec la viole de gambe de Philippe Arnaud. L’entrée sur le cantabile de Telemann. À la sortie des sonneurs de trompe de chasse de Vol-ce-l’Est de Trélon se firent entendre sur l’air de La Mérode.
L’inhumation a eu lieu dans l’intimité à Paris.
Gérard
29 décembre 2017 @ 11:04
L’enquête sur la mort du prince Jean-Félix de Merode semble avoir conclu assez rapidement à une mort accidentelle par chute dans l’escalier.
Bernard Collin a le grade de commandant et il est lieutenant de louveterie. Son épouse et lui habitent Trélon.
Gérard
23 décembre 2017 @ 20:25
Sa mère était née Gabrielle de Bourbon-Buqset.
Gérard
24 décembre 2017 @ 17:09
Busset.
merlines
24 décembre 2017 @ 08:51
Merci Gibbs pour ce très bel article. Joyeux noël à vous
Gibbs ??
24 décembre 2017 @ 16:33
Merci merlines pour vos bons souhaits.
Joyeux Noël à Vous !
JAY
24 décembre 2017 @ 11:39
Ils ont eux 3 enfants …
Sigismond
25 décembre 2017 @ 11:21
Sa sœur aînée Élyane avait épousé en 1934 Aymar-Éric de Dampierre (cousin issu d’issus de germains de Madame la duchesse d’Anjou et de Ségovie), dont le petit-fils Guillaume a épousé l’année dernière la princesse Alix de Ligne (fille de la princesse Éléonore d’Orléans et Bragance, de la branche cadette de Vassouras). Le témoin de la mariée (Élyane) avait été son oncle maternel René de Bourbon (dit « le comte de Lignières ») de la branche illégitime de Bourbon de Busset, beau-frère du prince Xavier de Bourbon Parme.
Sigismond
25 décembre 2017 @ 11:29
Les chansonniers se sont lâchés :https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2052476624768137&id=995601717122305
Il n’y a plus de respect !
Gérard
28 décembre 2017 @ 19:12
Du respect les chansonniers n’en avait pas beaucoup mais ils étaient drôles ce qui n’est pas le cas ici.