Suite au décès de la reine Anne de Roumanie, Noblesse et Royautés a recueilli le témoignage de Gabriel Badea-Päun, Docteur en Histoire de l’Art de la Sorbonne et auteur de plusieurs ouvrages sur la famille royale de Roumanie, pays où il a vu le jour.
« J’ai eu une pensée très émue en entendant la triste nouvelle de la disparition de Sa Majesté la Reine Anne que j’ai eu le privilège de rencontrer à plusieurs reprises et même pouvoir lui parler plus longuement en deux occasions. Une fois à la présentation de la version roumaine de ma biographie de la Reine Élisabeth de Roumanie, le 13 juin 2003 à l’Institut français de Bucarest. C’était la première fois que Leurs Majestés le Roi et la Reine venaient à un tel événement et malgré ma très grande émotion, un peu compréhensible, nous avons parlé des autres biographies de la Reine Élisabeth, spécialement de celle écrite par Elizabeth Burgoyne, que la Reine avait connue, et de celle de la Reine-Mère Hélène d’Arthur Gould-Lee.
J’étais tellement ému que je ne me rappelle plus ce que j’ai écrit sur le livre, donner un autographe sur la biographie de la première Reine de Roumanie à la présente, c’est assez peu commun !
La seconde fois, ce fut le 9 octobre 2007 au Palais du Luxembourg lors d’un dîner de gala donné par le Sénat français en l’honneur de Sa Majesté le Roi et où j’étais assis en face de la Reine. Vers la fin du repas, elle m’a demandé de venir m’assoir à ses côtés et nous avons conversé assez longtemps. En ces deux occasions j’ai été très impressionné par sa simplicité remplie de distinction, par son naturel et sa vivacité. L’intonation de sa voix la montrait assez volontaire, on sentait toute de suite qu’elle était la Reine, mais elle arrivait à vous mettre à l’aise en quelques moments avec quelques mots bien choisis. Une très grande dame, dont j’ai appris l’histoire dans les livres ou les reportages qui lui furent consacrés, dotée d’un caractère fort presque invincible, malgré les innombrables épreuves qu’elle a dût surmonter, et qui fut le soutien du Roi Michel pendant presque 70 ans. »
DEB
4 août 2016 @ 06:29
J’ai lu, sur mailonline, des commentaires élogieux de personnes l’ayant rencontrée et tous parlent de son extrême gentillesse.
Puisse t elle reposer sur cette terre, que les caprices de l’histoire, ne lui ont pas permis d’être sienne !
Elle a mon profond respect pour s’être engagée pendant la seconde guerre mondiale.
Anais
4 août 2016 @ 08:02
Merci à Gabriel Badea Paun pour ce beau témoignage
Véronick
4 août 2016 @ 08:39
Beaucoup parle de son extrême gentillesse, sa simplicité, son naturel, sa vivacité ce que confirme ici Gabriel Badea-Päun.
N’oublions pas son engagement, en France, pendant la Sde guerre mondiale.
Que SM la Reine Anne de Roumanie repose en Paix en cette terre dont elle a porté dignement le titre mais sur laquelle les caprices de l’Histoire ne lui ont pas permis de régner…….!!!!!
Véronick
COLETTE C.
4 août 2016 @ 10:34
Un témoignage émouvant et mérité.
framboiz 07
4 août 2016 @ 10:47
Oui, DEB !
Sans doute un fort caractère , le centre de la famille tout court …L’Homme fort de cette famille .
Peut-on encore se procurer ce livre ?
Merci, Régine, témoignage de 1ère main , que celui-ci !
Danielle
4 août 2016 @ 13:21
De beaux témoignages, merci Gabriel Badéa Päun.
Marcel
4 août 2016 @ 14:28
Témoignage magnifique pour la Reine Anne qui a été une grande dame du Gotha et qui a toujours pensé au peuple roumain.
ciboulette
4 août 2016 @ 16:21
Témoignage émouvant !
Caroline
4 août 2016 @ 22:31
Merci pour ce témoignage direct et émouvant à la fois!
La reine Anne n’a pas voulu écouter sa famille catholique pour faire un mariage d’amour avec un roi déchu et orthodoxe. Aucun membre de sa famille n’est venu à son mariage. C’était un très beau couple uni malgré l’exil et les épreuves!
Gérard
6 août 2016 @ 16:27
Cependant les mariages mixtes n’étaient déjà pas si rares : Jeanne de Savoie et Boris de Bulgarie, Marie d’Orléans et Valdemar de Danemark… C’était chaque fois des négociations pour la religion des enfants.