Parution du livre « Derniers jours à la prison du temple. journal de la fille de Louis XVI« . Voici la note de l’éditeur : » Mon frère dormait, ils l arrachèrent de son lit avec dureté, pour fouiller dedans. Ma mère le prit dans ses bras tout transi de froid. Ils fouillèrent ensuite nos poches. Ils ôtèrent à ma mère une adresse de marchand qu elle avait conservée, un bâton de cire à cacheter qu ils trouvèrent chez ma tante, et à moi ils me prirent un sacré c ur de Jésus, et une Prière pour la France. »
« Très tôt le malheur s abat sur Marie Thérèse Charlotte de France, plus communément appelée Madame Royale. Chassée du château de Versailles pour être enfermée à la prison du Temple avec sa famille, Marie-Thérèse connaît les souffrances du deuil, en voyant périr sur l échafaud son père, Louis XVI, sa mère, Marie-Antoinette, et sa tante, Élisabeth, et en entendant l’agonie de son jeune frère, Louis XVII, alors âgé de dix ans.
Madame Royale refuse de ‘ enfoncer dans le mutisme, par force de caractère. Face à la tragédie, elle consigne dans un mémoire les faits marquants de sa captivité. Quelques années plus tard, durant son exil, elle rédige un second texte, ses souvenirs des premières heures de la Révolution. Ces écrits poignants constituent un témoignage précieux, celui d une victime innocente et d une femme courageuse. Seule survivante du Temple, Madame Royale laissera son empreinte sur le XIXe siècle, conquis par sa force d’âme et sa compassion.
Louis de Bourbon, chef de la Maison de Bourbon, préface « Derniers jours à la prison du Temple pour raviver un épisode occulté de l’Histoire. Car ces deux récits, aujourd hui présentés au grand public pour la première fois depuis 1893, méritent l attention de la postérité. » (Merci à A.Lin)
« Derniers jours à la prison du Temple. Journal de la fille de Louis XVI », Editions Jacob Duvernet, 2012, 220 p.
aubert
15 janvier 2012 @ 11:41
Lorsque ce pauvre Louis XVI et sa famille subissaient le sort que l’on connaît tous les Bourbons réunis, et ceux d’Espagne en particulier, ne faisaient pas grand chose en sa faveur…raison d’Etat probablement.
Germain
16 janvier 2012 @ 11:11
Sans oublier son cousin d’Orléans qui l’envoya à l’échaffaud…
aubert
15 janvier 2012 @ 11:44
…si j’oubliais,les chers frères du roi s’empressaient de récupérer Marie-Thérèse pour la marier à son cousin.
Cosmo
16 janvier 2012 @ 11:54
Cher Aubert,
Madame Royale semble avoir été otage toute sa vie. Après avoir été la chère Mousseline de sa mère, otage d’une mode, elle fut l’otage des révolutionnaires, puis l’otage de sa famille qui fit d’elle un objet de « marchandage » matrimonial. Elle fut enfin otage d’elle-même dans le rôle de conscience suprême de ce qu’il ne fallait pas oublier, durant la Restauration puis en exil.
Eternelle victime, la duchesse d’Angoulême n’en est pas pour autant sympathique et ce d’autant moins que son héritage spirituel transmis à son neveu et cousin le comte de Chambord fit de ce prince à son tour l’otage de principes qui firent échouer la restauration de la monarchie en 1873.
Cordialement
Cosmo
aubert
17 janvier 2012 @ 13:58
..et la pauvrette dût attendre 1824 pour avoir enfin un mari digne d’elle, jusque là cette Fille de France n’avait épousé qu’un prince du sang devant lequel on n’ouvrait qu’un battant.
Carole
18 janvier 2012 @ 17:09
Non pour cette anecdote, il s’agit de Marie-Amélie de Bourbon-Sicile et de Louis-Philippe, alors duc d’Orléans
aubert
19 janvier 2012 @ 14:28
Je me réfère a un ouvrage paru il y a longtemps…toutefois Marie-Amélie de Siciles n’était pas Fille de France mais une princesse étrangère car à l’époque on ne baragouinait pas sur ce sujet. Je ne vois donc pas pourquoi il y aurait eu une différence de traitement entre les époux Orléans.Mais je veux bien vous croire.
Cosmo
19 janvier 2012 @ 20:12
Et quel mari!
Si le duc d’Angoulême avait les qualités d’un prince, il n’avait pas, hélas pour la duchesse, celles d’un mari.
Les douceurs d’une union consommée lui eût peut-être fait oublier les malheurs de ses premières années.
Cordialement
Cosmo
JAusten
15 janvier 2012 @ 11:58
Je me demande vraiment à quoi cela a servi d’avoir guillotiné tout ce monde là.
Mafalda
15 janvier 2012 @ 18:04
question très sage
pierre-yves
15 janvier 2012 @ 20:05
JAusten
On peut avec le recul du temps affirmer sans se tromper que ça n’a servi strictement à rien; qu’on aurait pu, si l’on désirait en finir avec la monarchie absolue, mettre les Bourbon hors d’état de nuire sans leur faire subir les pires avanies et leur couper le cou.
Le martyre vécu par le petit Louis XVII est effarant autant qu’inutile, mais l’idéologie révolutionnaire a secrété bien des crimes (comme disait Mme Roland en montant à l’échafaut).
Je n’en dis pas plus, de peur qu’on me prenne pour un légitimiste :)
D’ailleurs, au delà de ce qu’elle a enduré, et qui fut très cruel, madame Royale, future duchesse d’Angoulême, ne m’a jamais parue sympathique.
JAusten
16 janvier 2012 @ 19:22
Merci Pierre-Yves pour votre réponse dont je partage l’idée générale. Une fois que la machine est en marche …. les passagers du Titanic en saivaient quelque chose.
En revanche, je ne connais quasiment rien de Madame Royale ; je ne saurais dire si elle m’est sympathique ou pas. Une lacune à combler en ce qui me concerne.
En fait je pensais aussi à tous milliers d’autres personnes qui ont été guillotinés. J’avais lu il y a quelques années les mémoires de la marquise de la Rochejacquelein, cela m’avait horrifiée.
aubert
17 janvier 2012 @ 14:02
Globalement d’accord avec vous, mais n’oublions pas toutefois de nous demander si les victimes, surtout politiques, n’ont pas parfois des responsabilités
philippe gain d'enquin
18 janvier 2012 @ 21:11
Mais à nous faire causer et à Régine de compter les points…
Jean Pierre
15 janvier 2012 @ 13:21
La seule et vraie « duchesse d’Angoulême ».
Relire pour son portrait Madame de Boigne ou Châteaubriant .
Agnès de SM
15 janvier 2012 @ 13:45
Ce livre doit être passionnant,tout autant que celui que j’ai lu il y a quelques années, « la chambre » de F. Chandernagor, qui raconte les derniers mois de la vie du petit Louis XII, et qui fait froid dans le dos.
l'Alsacienne
15 janvier 2012 @ 14:24
Bonjour,
Merci pour l’information.
Cet ouvrage me paraît très intéressant.
Nemausus
15 janvier 2012 @ 17:42
et tout le monde connait l’action des Orléans en faveur de Louis XVI et de sa famille !
aubert
17 janvier 2012 @ 14:06
Je ne voudrais pas fâcher les orléanais mais chaque fois qu’un prince a porté le nom de leur ville sa conduite a laissé à désirer
Louis
18 janvier 2012 @ 17:31
Oui mais cela n’a rien à voir ! Sauf erreur de ma part, les titres à cette époque n’était déjà plus qu’honorifiques. Ils avaient pour seul lien avec leur apanage les impôts.
Gérard
22 janvier 2012 @ 12:02
Même le poète Charles d’Orléans, même le Régent au-delà de sa vie privée, même le prince royal, grand prince très aimé, même Philippe qui laissa ses collections à la France, même François qui mourut pour elle ?
Nemausus
15 janvier 2012 @ 17:51
surprenant que ce livre ne paraisse pas dans la rubrique France alors qu’il parle de Madame Royale ?
est ce un oubli Régine ?
aubert
17 janvier 2012 @ 14:08
dans la rubrique France elle voisinerait avec les Orléans, est-ce vraiment ce que vous souhaitez ?
jul
15 janvier 2012 @ 18:01
Oh très intéressant
en plus avec une préface du Duc d’Anjou
COLETTE C.
15 janvier 2012 @ 20:24
Qui possède de nos jours les originaux de ces journaux ?
Caroline
16 janvier 2012 @ 12:43
A.Lin,bien merci pour votre information sur ce triste livre avec ‘very sad end’!
Mayg
16 janvier 2012 @ 13:23
Ce livre me parait intéressant, d’autant plus que je ne connais pas grand chose de la vie de cette princesse.
swing07
16 janvier 2012 @ 13:35
Jamais princesse Française n’aura été plus malheureuse. Quelle tristesse qu’ensuite son caractère en ait été si altéré. Elle reste je crois l’image même du malheur
kakouzastennet
16 janvier 2012 @ 22:32
Une rumeur troublante a été colportée dans quelques familles princières allemande du XIXe siècle selon laquelle Madame Royale aurait substituée, on parle à ce sujet de l’enigme de la comtesse des ténébres. Le fait est que son comportement notamment à l’évocation du souvenir de sa mère, sous les règnes de ses oncles surprit ses anciens proches de la cour, au point où on a pu se demander s’il s’agissait de la même princesse.
philippe gain d'enquin
18 janvier 2012 @ 21:13
Pour excuser sa stérilité, l’argument est faible!
Alexandre
19 janvier 2012 @ 17:03
Sans doute avait-elle été « traumatisée » par les chocs émotionnels successifs qui eurent lieu tout au long de son adolescence…pour finir par la mort de ses parents et de sa tante bien-aimée. A l’époque, pas d’aide psychologique. Evoquer le souvenir de sa mère était sans doute trop douloureux pour elle. Rappelez-vous qu’il y a quelques années, on prétendait que le petit Louis XVII avait aussi été échangé et n’était pas l’enfant mort au Temple. On sait aujourd’hui, grâce à l’ADN que l’enfant du temple était bien le pauvre fils de Marie-Antoinette et Louis XVI.
kakouzastennet
16 janvier 2012 @ 22:34
je me corrige : aurait été substituée, et j’ajoute source : Wikipedia et un ancien article d’HISTORIA
Princesse Alberta
17 janvier 2012 @ 11:17
madame Royale n’était qu’une adolescente et a vécu des moments épouvantables. À l’époque, il n’existait pas de cellule de prise en charge psychologique. Peu intelligente, peu instruite, surtout, elle n’a pas pu, pas su s’adapter aux changements indispensables qui auraient permis la restauration de la monarchie. La nostalgie de l’Ancien Régime où elle avait grandi, la laideur et la violence de la Révolution, la mesquinerie de sa famille quand elle est venue vivre avec eux, n’ont pas contribué à arranger les choses. Elle s’est repliée sur elle-même, enfermée dans son rêve d’avant…Triste.
Th
17 janvier 2012 @ 11:49
Régine,
Pourquoi cet article sur le journal de Marie-Thérèse de France n’apparaît-il pas dans la rubrique « France » ?
Merci !
naucratis
17 janvier 2012 @ 18:20
Pourquoi cet article n’est-il pas répertorié dans la rubriue France ?
Le livre sur Henri IV y est, le docu-fiction sur Louis XVI (père de Madame Royale) y est et le livre sur Louis XVIII (oncle de Madame Royale) y est également.
Quelle logique ???
Tutu
5 avril 2018 @ 16:39
Je ne sais où, j’ai lu qu’enfant elle trépignait, se mettait en rage si un domestique ne lui apportait pas ce qu’elle voulait. Mais bien des petits sont ainsi, soit par la colère, soit par la cajolerie (avec les grands parents….) , ils repèrent vite leur statut de dominant. Mme Elisabeth aussi avait été coléreuse. Et a bien changé.
(Un exemple : J’étais très petite en Occupation en Allemagne, et une jeune fille était « la bonne », il fallait bien vivre. Eh bien, croyez vous 40 ans, après ma
mère encore étonnée, me racontait que j’avais sonné « Gerda » et lui avait montré du doigt la pelote de laine qui avait roulé à terre ! Bien sûr les adultes sont intervenus). Comme MAAA auprès de son aînée.