Le saviez-vous ? L’année dernière, des vignes ont été plantées sur une superficie de 1,3 ha sur le domaine du château de Cheverny à raison de 80% Sauvignon et 20% Chardonnay.
Le saviez-vous ? L’année dernière, des vignes ont été plantées sur une superficie de 1,3 ha sur le domaine du château de Cheverny à raison de 80% Sauvignon et 20% Chardonnay.
Baboula
3 mars 2019 @ 10:19
Vins légers ,frais , pour l’été sous les frondaisons. Les vins de Loire existent depuis …
On a toujours bu des vins locaux ,même à Paris ,mais il fallait aimer les vins aigrelets .
Karabakh
3 mars 2019 @ 10:46
C’est pour ça que Monseigneur le Comte Jean de Chambord voulait « restaurer » la vigne de son château. Il voulait damer le pion de Cheverny. Sauf que la viticulture, comme la sylviculture, est un métier, pas une marotte pour occuper les week-ends.
Gérard
5 mars 2019 @ 19:36
En principe le domaine de Chambord devrait produire dès l’automne son propre vin et un chai doit être construit par l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Les premières vendanges sur les 14 hectares de vignes qui ont été plantés dans la plaine de l’Ormetrou, avec notamment du romorantin (blanc), le cépage cher à François Ier, marquent les 500 ans du début de la construction du château, elles le précèdent un peu même puisque les vendanges ont commencé le 10 septembre 2018. On a planté aussi depuis 2015 de l’arbois ou menu pinot, du pinot noir et du gamay et surtout du sauvignon, le tout issu de l’agriculture biologique. La commercialisation est à l’étude en appellation cheverny rouge et blanc mais comme l’avait indiqué au mois de mai dernier Jean d’Haussonville l’utilisation de la marque fait l’objet d’une bataille judiciaire car l’entreprise qui produit au château de la Sistière à Cour-Cheverny la Liqueur de Chambord dont le nom officiel est Chambord liqueur royale de France, dont elle détient la marque, conteste au domaine national le droit de vendre de l’alcool sous son propre nom et l’affaire faute d’accord est actuellement pendante devant le tribunal de grande instance de Paris. Cette liqueur de Chambord à la framboise est distillée en Loir-et-Cher et elle est présentée comme royale car Louis XIV l’aurait appréciée. Elle appartient à un géant américain Brown-Forman dont le siège est à Louisville (Kentucky) qui est surtout connu pour son whisky Jack Daniel’s et qui a un chiffre d’affaires annuel de plus de trois milliards de dollars.
Mais dès 1518 donc avant le début de la construction François Ier fit importer 80 000 pieds de cépage bourguignon, et en 1547 lors de la mort du roi le recensement des métairies du domaine royal témoignait de la présence de parcelles de vigne dans la plupart des fermes. On les retrouve au XVIIIe siècle sur les plans anciens à la ferme de l’Ormetrou avec un clos de six hectares attesté sur le plan de 1786 et par un acte notarié de plantation et d’entretien du 9 février 1787. Pierre Delacour, régisseur du marquis de Polignac, gouverneur de Chambord, complenta un clos de vigne à l’Ormetrou grâce à des vignerons de Muides-sur-Loire Sylvain Briou et son fils Jacques. Au printemps 1787 il fut planté dix arpents d’auvernat (un cépage de l’Orléanais provenant de plants importés d’Auvergne) blanc et rouge franc. L’auvernat a disparu avec le phylloxéra et le pinot noir est son successeur.
Au XVIIIe siècle, à son apogée, la vigne de Chambord s’étendait sur 36 hectares mais elle fut ravagée au siècle suivant par le phylloxéra comme tant de vignes françaises à l’époque. La maison Marionnet a maintenant fourni deux hectares de plants pré-phylloxériques non greffés.
La ferme de l’Ormetrou était disponible après le départ à la retraite des frères Fortin dont la famille occupait ses terres depuis cinq générations.
Il faut donc se féliciter du travail de Jean d’Haussonville et de Pascal Thévard directeur des bâtiments et des jardins qui a quitté le 1er janvier ses fonctions pour prendre la direction du château de Dampierre-en-Yvelines acquis en 2018 du 13 e duc de Luynes par Franky Mulliez le fondateur de Kiloutou qui veut rendre sa superbe au château et aux jardins des d’Albert de Luynes.
Karabakh
6 mars 2019 @ 22:41
Merci pour ce rappel d’économie viti-vinicole et d’histoire du domaine de Chambord. C’est beau de faire construire son chai par un architecte connu, je souhaite à M. d’Haussonville d’avoir choisi un bon partenaire. Néanmoins, ôtez-moi d’un doute. Qui sont l’œnologue et le maître de chai de cette aventure ?
C’est difficile de s’improviser viticulteur, alors j’espère que M. d’Haussonville s’est attaché à choisir ses deux collaborateurs en production, avec le même soin qu’il s’est attaché son partenaire en infrastructure.
Merci de votre réponse.
Par contre, je n’ai pas besoin d’un cours, ça ira.
ML
8 mars 2019 @ 18:23
Merci ,Gérard , pour ces renseignements .
Danielle
3 mars 2019 @ 11:45
Une bonne idée car pour entretenir un château il faut bien trouver des rentrées d’argent.
Pierre-Yves
3 mars 2019 @ 12:23
Tant que c’est à Cheverny, passe encore, mais dans deux ou trois décennies, il y aura peut-être aussi des vignes au chateau de Moulinsart, et des palmiers le long de la plage de Malo les Bains ou du Touquet.
Et je ne crois pas que ce soit une bonne nouvelle.
Jean Pierre
3 mars 2019 @ 20:37
Un petit coup de déprime ?
Fais pas ta Muscate !
Ghislaine-Perrynn
4 mars 2019 @ 10:03
Pendant ce temps là , on arrache les vignes de l’entre-deux-mers à tour de bras pour planter du maïs .
Je ne suis pas d’accord sur la définition de vins légers de cette région qui possède de très grands vins , coteaux du Layon , les Pouilly, les Bourgueil et j’en passe.
Baboula
4 mars 2019 @ 13:30
La légèreté n’est pas un défaut, la lourdeur si.
Menthe
4 mars 2019 @ 14:25
Exactement Ghislaine-Perryn, en ce qui concerne les Pouilly et les Bourgueil !
Karabakh
4 mars 2019 @ 15:12
Effectivement, on plante un peu n’importe comment, dans un but commercial, tandis que l’on arrache des vignobles traditionnels, dotés de qualités éprouvées. C’est un monde à l’envers.