Deux ans après la révolution de 1905 et la défaite face au Japon, on fait ce diadème pour la tsarine, qui n’était pas en manque de joyaux! Il n’y a pas à s’étonner du sort du régime impérial en 1917.
Marie-Antoinette n’a pas prononcé cette phrase. Il semble que ce soit une des filles de Louis XV qu’il l’ai dite mais pas dans le sens qu’on lui accorde aujourd’hui. En effet, la brioche était la croûte des pâtés qui n’était pas mangée et il valait mieux la donner aux gens qui avaient faim plutôt que de la jeter.
Enfin, c’est une des explications de cette phrase qui vaut aujourd’hui à Marie-Antoinette d’être tournée en ridicule.
Mon cher Cosmo, j’ai pensé la même chose que vous. Cela prouve, que comme en France, la famille impériale n’a vraiment rien vu venir ! Amicalement. Corsica.
voilà ce qui fini par arriver quand les gouvernants s’éloignent des préoccupations des gouvernés, et là-dessus l’histoire se répète partout et sans cesse … mais ça n’arrive toujours qu’aux autres ; c’est le syndrome du nuage de Tchernobyle.
Photo colorisée car on savait qu’il était fait de diamants (afrique du sud) et d’émeraudes (colombie). Il n’existe à ma connaissance aucune photo de la tsarine portant ce diadème, mais seulement une peinture. On ne sais pas ce qu’il est devenu comme tant de bijoux.
En face d’un peuple malheureux et de troubles dans toute l’Europe , les souverains étaient-ils conscients des réalités pour se préoccuper de telles futilités ( fort onéreuses au demeurant ) ?
Cela dit le bijou est superbe !
Le bijou est très beau .Son achat paraît inconséquent au vu de la situation en Russie .Mais , cela dit , l’impératrice aurait sans doute donné tous les diadèmes du monde pour que son fils guérisse .
Superbe diadème qui marqua la fin catastrophique de la Tsarine !!! Qu’est-il devenu ? Conservé dans les coffres d’une banque , vendu au profit d’œuvres des communistes , volé par des gens peu scrupuleux qui désiraient se venger de la famille impériale ?? Le mystère demeure apparemment sur la destinée de ce joyau !!
Il existe aux USA un autre exemplaire de ce diadème mais tout en diamant. Il appartient à une milliardaire dont l’arrière arrière grand mère fille d’un prince russe ( avait épouse un aristocrate autrichien) l’a reçu en cadeau de mariage de ses parents en1908 a Vienne. Cette jeune princesse russe devenu veuve précocement avec trois enfants s’est remariée avec un milliardaire Americain. Elle est donc partie aux USA avec ses enfants….et ses bijoux dont ce diadème .
Historiquement le diadème est surtout connu par le portrait que Nikolai Kornilievich Bodarevsky (1850-1921) fit en 1907 de l’impératrice Alexandra Feodorovna, conservé à l’Alexander Palace de la résidence impériale de Tsarskoye Selo.
Sur cette peinture l’impératrice porte aussi une broche qui paraît assortie.
Ce diadème figure également dans le Fersman’s Russian Jewel Catalogue dû en 1925 à Alexandre Ievguenievitch Fersman (1883-1945) célèbre géochimiste et minéralogiste soviétique.
Après la chute de l’empire Fersman avait été chargé de s’entourer d’experts et de bijoutiers (parmi lesquels Agathon Fabergé) pour photographier et recenser les bijoux et ceci fut publié afin d’éviter que ces 406 bijoux Romanov ne soient vendus. Malgré cela plusieurs pièces ont été dispersées aux enchères ultérieurement. On connaît 20 exemplaires de ce catalogue.
L’auteur a commencé son catalogue avec le règne de Pierre le Grand et l’a terminé en 1917. L’ouvrage présente notamment les bijoux de la couronne.
Le diadème y constitue la planche LXXII. C’est un diadème lourd dont le cercle est entièrement fermé, sa hauteur au centre est de 9,4 cm. Il est constitué de très belles émeraudes sans doute de Colombie parmi lesquels un cabochon en pyramide quadrangulaire (appelé aussi en pain de sucre) d’une rare beauté d’environ 23 carats qui est entouré de quatre cabochons rectangulaires et de six cabochons ronds représentant environ 64 carats. Les diamants sont de belles pierres modernes : 880 brillants et roses pour un poids d’environ 225 carats.
La monture est d’or et d’argent et les divers éléments sont démontables.
Le diadème d’émeraudes et de diamants était une partie d’une parure que l’impératrice, Alix, avait commandée en 1900 à deux très grands joailliers rivaux russes qui travaillèrent donc en commun, Bolin et Fabergé. Sophia Schwan, joaillier qui travaillait pour Bolin (les frères Edvard et Gustave Bolin anoblis en 1912) fut chargée du diadème et du collier (planche LXXI du catalogue précité), tandis qu’Oscar Piel qui travaillait pour Fabergé fut chargé de coordonner le devant-de-corsage. On peut penser que la parure a été livrée en 1900.
Le devant-de-corsage avait été commandé par la sœur de la tsarine la grande- duchesse Élisabeth mais elle devait faire partie de l’ensemble eu égard aux pierres et au dessin.
Dans son ouvrage The Jewels of the Romanovs, Family and Court (Thames and Hudson, 2013) Stefano Papi précise que le diadème et le collier ont été exécutés en grande hâte par Sophia Schwan, sans en expliquer les raisons. Observons cependant que c’est précisément en 1900 que sous l’effet de la crise économique qui commence débute le nouveau Temps des troubles qui devait conduire à la révolution 17 ans après.
Les diamants du diadème venaient d’Afrique du Sud et plusieurs sources considèrent que les émeraudes venaient des mines de Colombie, raison pour laquelle ce diadème est également appelé le diadème colombien.
Le diadème fait alterner des motifs de rubans et de nœuds, avec au centre de chaque élément un motif floral en émeraudes mondialement en diamants. On retrouve dans le collier des rubans et des nœuds.
Malheureusement le diadème et le collier (le collier comporte des émeraudes de Colombie et des diamants d’Afrique du Sud) figurent parmi les pièces présentées (une photographie en témoigne) parmi bien d’autres sur une table d’inventaire des Soviets en 1922. Les émeraudes sont en sixième place à partir de la gauche sur la photographie. Le devant-de-corsage est probablement parmi les autres pièces amoncelées. Pratiquement tous les bijoux qui sont sur cette table ont été vendus ou brisés. Les émeraudes n’ont plus été vues en public depuis qu’elles ont été photographiées et cataloguées dans le milieu des années 20 par A.E. Fersman. Il n’est toutefois pas exclu que certains bijoux soient dans une collection privée mais on peut craindre que les ensembles aient été démantelés.
Voir : http://www.thecourtjeweller.com/2014/07/saturday-sparkler-alexandra-feodorovnas.html.
Le devant-de-corsage et semble-t-il le diadème ont été reproduits en 1985 pour le Fonds du diamant, créé par Pierre le Grand, pour abriter la collection d’État des joyaux russes conservés aujourd’hui au Kremlin au Palais des Armures et qui peut se visiter.
Certains disent que l’on peut voir également des photographies de l’impératrice portant le diadème mais ceci reste incertain. Le diadème était donc fermé dans son cercle ce qui permettait de bien tenir une coiffure élaborée mais l’impératrice avait souvent des maux de tête et le diadème était lourd, il est probable qu’elle l’a peu porté d’autant plus qu’elle n’aimait pas trop paraître en public.
La noblesse héréditaire conférée aux Bolin s’accompagnait d’armoiries : d’azur, à un diamant taillé d’argent entouré d’une vergue d’or en lac d’amour ; au chef d’hermine. Le diamant taillé rappelle évidemment l’activité familiale et la perfection atteinte dans cet art, la vergue rappelle la profession des Bolin au XVIIIe siècle et sa forme de lac d’amour symbolise l’harmonie et l’affection familiale. Cette maison est actuellement fournisseur de la cour de Suède.
Cosmo
14 août 2017 @ 06:17
Deux ans après la révolution de 1905 et la défaite face au Japon, on fait ce diadème pour la tsarine, qui n’était pas en manque de joyaux! Il n’y a pas à s’étonner du sort du régime impérial en 1917.
Ghislaine-Perrynn
14 août 2017 @ 11:23
Ils réclament du pain ? donnez leur de la brioche .
Certains de nos dirigeants actuels devraient vous lire Cosmo.
AnneLise
15 août 2017 @ 18:31
Est on vraiment certain qu’elle ait prononcé cette phrase ?
Elle semble attribuée à d’autre bien avant la Révolution, cf Jean Jacques Rousseau.
Cosmo
16 août 2017 @ 12:26
Marie-Antoinette n’a pas prononcé cette phrase. Il semble que ce soit une des filles de Louis XV qu’il l’ai dite mais pas dans le sens qu’on lui accorde aujourd’hui. En effet, la brioche était la croûte des pâtés qui n’était pas mangée et il valait mieux la donner aux gens qui avaient faim plutôt que de la jeter.
Enfin, c’est une des explications de cette phrase qui vaut aujourd’hui à Marie-Antoinette d’être tournée en ridicule.
Aper
14 août 2017 @ 12:59
Bien vu! L’impératrice a-t-elle au moins daigné sourire en recevant cet énième bijou?
Corsica
14 août 2017 @ 14:12
Mon cher Cosmo, j’ai pensé la même chose que vous. Cela prouve, que comme en France, la famille impériale n’a vraiment rien vu venir ! Amicalement. Corsica.
Margot
14 août 2017 @ 18:44
Apres quatre filles l’heritier etait né 1904.
JAusten
14 août 2017 @ 23:37
voilà ce qui fini par arriver quand les gouvernants s’éloignent des préoccupations des gouvernés, et là-dessus l’histoire se répète partout et sans cesse … mais ça n’arrive toujours qu’aux autres ; c’est le syndrome du nuage de Tchernobyle.
septentrion
14 août 2017 @ 08:06
Ce diadème est magnifique.
A qui appartient-il aujourd’hui?
Lars de Winter
14 août 2017 @ 08:30
magnifique diademe!
Caroline
14 août 2017 @ 10:47
C’ est un beau diadème, mais on ne lit aucun détail s’il existe de nos jours ou s’il est vendu ou démonté !
Merci d’avance!
Claude Maron
14 août 2017 @ 11:52
Ce joyau a été vendu par les bolchéviques dans les années 1920 me semble-t-il, mais je pensait qu’il s’agissait de saphirs…
JAusten
14 août 2017 @ 13:59
Photo colorisée car on savait qu’il était fait de diamants (afrique du sud) et d’émeraudes (colombie). Il n’existe à ma connaissance aucune photo de la tsarine portant ce diadème, mais seulement une peinture. On ne sais pas ce qu’il est devenu comme tant de bijoux.
Alinéas
14 août 2017 @ 14:22
Superbes émeraudes au milieu de tous ces diamants.!
COLETTE C.
14 août 2017 @ 14:59
Il est très beau, relativement léger, avec ces nœuds.
Danielle
14 août 2017 @ 15:06
Très beau diadème, dont la couleur des émeraudes illuminent les diamants !
Teddydaniel
14 août 2017 @ 16:55
C est une photo colorisee
Gérard
15 août 2017 @ 10:20
Le diadème appartient à l’État russe et les émeraudes ont été remplacées car elles avaient disparu. Ce diadème avait été commandé en 1900.
Gérard
15 août 2017 @ 11:20
J’ai l’impression que c’est une réplique de l’original disparu.
clement
14 août 2017 @ 17:38
En face d’un peuple malheureux et de troubles dans toute l’Europe , les souverains étaient-ils conscients des réalités pour se préoccuper de telles futilités ( fort onéreuses au demeurant ) ?
Cela dit le bijou est superbe !
D'AMICO
14 août 2017 @ 18:00
Il est superbe
ciboulette
15 août 2017 @ 14:07
Le bijou est très beau .Son achat paraît inconséquent au vu de la situation en Russie .Mais , cela dit , l’impératrice aurait sans doute donné tous les diadèmes du monde pour que son fils guérisse .
Anna Claudia
15 août 2017 @ 16:22
Très beau diadème dont j’aimerais connaître la destinée. À qui appartient-il aujourd’hui ?
spotlostie
16 août 2017 @ 02:30
Superbe diadème qui marqua la fin catastrophique de la Tsarine !!! Qu’est-il devenu ? Conservé dans les coffres d’une banque , vendu au profit d’œuvres des communistes , volé par des gens peu scrupuleux qui désiraient se venger de la famille impériale ?? Le mystère demeure apparemment sur la destinée de ce joyau !!
Michèle Lobre
16 août 2017 @ 13:40
Il existe aux USA un autre exemplaire de ce diadème mais tout en diamant. Il appartient à une milliardaire dont l’arrière arrière grand mère fille d’un prince russe ( avait épouse un aristocrate autrichien) l’a reçu en cadeau de mariage de ses parents en1908 a Vienne. Cette jeune princesse russe devenu veuve précocement avec trois enfants s’est remariée avec un milliardaire Americain. Elle est donc partie aux USA avec ses enfants….et ses bijoux dont ce diadème .
Gérard
16 août 2017 @ 16:39
Historiquement le diadème est surtout connu par le portrait que Nikolai Kornilievich Bodarevsky (1850-1921) fit en 1907 de l’impératrice Alexandra Feodorovna, conservé à l’Alexander Palace de la résidence impériale de Tsarskoye Selo.
Sur cette peinture l’impératrice porte aussi une broche qui paraît assortie.
Ce diadème figure également dans le Fersman’s Russian Jewel Catalogue dû en 1925 à Alexandre Ievguenievitch Fersman (1883-1945) célèbre géochimiste et minéralogiste soviétique.
Après la chute de l’empire Fersman avait été chargé de s’entourer d’experts et de bijoutiers (parmi lesquels Agathon Fabergé) pour photographier et recenser les bijoux et ceci fut publié afin d’éviter que ces 406 bijoux Romanov ne soient vendus. Malgré cela plusieurs pièces ont été dispersées aux enchères ultérieurement. On connaît 20 exemplaires de ce catalogue.
L’auteur a commencé son catalogue avec le règne de Pierre le Grand et l’a terminé en 1917. L’ouvrage présente notamment les bijoux de la couronne.
Le diadème y constitue la planche LXXII. C’est un diadème lourd dont le cercle est entièrement fermé, sa hauteur au centre est de 9,4 cm. Il est constitué de très belles émeraudes sans doute de Colombie parmi lesquels un cabochon en pyramide quadrangulaire (appelé aussi en pain de sucre) d’une rare beauté d’environ 23 carats qui est entouré de quatre cabochons rectangulaires et de six cabochons ronds représentant environ 64 carats. Les diamants sont de belles pierres modernes : 880 brillants et roses pour un poids d’environ 225 carats.
La monture est d’or et d’argent et les divers éléments sont démontables.
Le diadème d’émeraudes et de diamants était une partie d’une parure que l’impératrice, Alix, avait commandée en 1900 à deux très grands joailliers rivaux russes qui travaillèrent donc en commun, Bolin et Fabergé. Sophia Schwan, joaillier qui travaillait pour Bolin (les frères Edvard et Gustave Bolin anoblis en 1912) fut chargée du diadème et du collier (planche LXXI du catalogue précité), tandis qu’Oscar Piel qui travaillait pour Fabergé fut chargé de coordonner le devant-de-corsage. On peut penser que la parure a été livrée en 1900.
Le devant-de-corsage avait été commandé par la sœur de la tsarine la grande- duchesse Élisabeth mais elle devait faire partie de l’ensemble eu égard aux pierres et au dessin.
Dans son ouvrage The Jewels of the Romanovs, Family and Court (Thames and Hudson, 2013) Stefano Papi précise que le diadème et le collier ont été exécutés en grande hâte par Sophia Schwan, sans en expliquer les raisons. Observons cependant que c’est précisément en 1900 que sous l’effet de la crise économique qui commence débute le nouveau Temps des troubles qui devait conduire à la révolution 17 ans après.
Les diamants du diadème venaient d’Afrique du Sud et plusieurs sources considèrent que les émeraudes venaient des mines de Colombie, raison pour laquelle ce diadème est également appelé le diadème colombien.
Le diadème fait alterner des motifs de rubans et de nœuds, avec au centre de chaque élément un motif floral en émeraudes mondialement en diamants. On retrouve dans le collier des rubans et des nœuds.
Malheureusement le diadème et le collier (le collier comporte des émeraudes de Colombie et des diamants d’Afrique du Sud) figurent parmi les pièces présentées (une photographie en témoigne) parmi bien d’autres sur une table d’inventaire des Soviets en 1922. Les émeraudes sont en sixième place à partir de la gauche sur la photographie. Le devant-de-corsage est probablement parmi les autres pièces amoncelées. Pratiquement tous les bijoux qui sont sur cette table ont été vendus ou brisés. Les émeraudes n’ont plus été vues en public depuis qu’elles ont été photographiées et cataloguées dans le milieu des années 20 par A.E. Fersman. Il n’est toutefois pas exclu que certains bijoux soient dans une collection privée mais on peut craindre que les ensembles aient été démantelés.
Voir : http://www.thecourtjeweller.com/2014/07/saturday-sparkler-alexandra-feodorovnas.html.
Le devant-de-corsage et semble-t-il le diadème ont été reproduits en 1985 pour le Fonds du diamant, créé par Pierre le Grand, pour abriter la collection d’État des joyaux russes conservés aujourd’hui au Kremlin au Palais des Armures et qui peut se visiter.
Certains disent que l’on peut voir également des photographies de l’impératrice portant le diadème mais ceci reste incertain. Le diadème était donc fermé dans son cercle ce qui permettait de bien tenir une coiffure élaborée mais l’impératrice avait souvent des maux de tête et le diadème était lourd, il est probable qu’elle l’a peu porté d’autant plus qu’elle n’aimait pas trop paraître en public.
La noblesse héréditaire conférée aux Bolin s’accompagnait d’armoiries : d’azur, à un diamant taillé d’argent entouré d’une vergue d’or en lac d’amour ; au chef d’hermine. Le diamant taillé rappelle évidemment l’activité familiale et la perfection atteinte dans cet art, la vergue rappelle la profession des Bolin au XVIIIe siècle et sa forme de lac d’amour symbolise l’harmonie et l’affection familiale. Cette maison est actuellement fournisseur de la cour de Suède.
alobo
18 août 2017 @ 13:52
Simplement bravo et merci, Gérard, pour vos recherches.