Inauguré en 2018, le musée du diamant DIVA à Anvers présente hors exposition temporaire plus de 500 joyaux liés à l’histoire diamantaire de la ville.
Jusqu’au 14 mars se tient l’exposition « Bijoux révolutionnaires des années 60-70 » avec des créations de Andrew Gruna, Chaumet, Cesare De Vecchi ou Jean Vendome.
Les espaces sont très bien aménagés et didactiques comme l’atelier « Qu’est-ce qu’un diamant ? » avec des explications détaillées et ludiques sur la forme, l’origine, la couleur, la dureté, la composition ou encore le poids des diamants.
Le musée présente plusieurs pièces maîtresses dont l’historique est expliqué sur tablette. On trouve aussi un petit écrin en émaux, diamants et perles avec un médaillon du roi Léopold II (plusieurs pièces proviennent aussi des collections de la Fondation Roi Baudouin).
Parmi les pièces « point d’orgue », relevons une broche en forme de paon attribuée au joaillier parisien Gustave Baugrand d’un savoir-faire unique. Le plumage de l’oiseau est serti de pierres précieuses selon la technique « en tremblant », qui les fait vibrer. Il se compose de rubis birmans, saphirs du Sri Lanka et d’émeraudes d’Inde. La broche fut présentée en 1867 à l’exposition universelle de Paris. Baugrand était le joaillier attitré d’une passionnée de joyaux l’impératrice Eugénie, épouse de l’empereur Napoléon III et à ce titre à l’avant-garde de la joaillerie sous le Second Empire en France.
Egalement une parure en améthystes et diamants taillés en brillants datant de 1810. Elle appartint à Sophie de Feltz (1780-1853) qui épousa en 1802 le comte Philippe Vilain XIIII issu d’une des plus anciennes familles de la noblesse de Flandre et qui fut dame de Cour de l’impératrice Marie Louise, seconde épouse de Napoléon Ier.
Proche de ce dernier, la comtesse tint l’aiguière et la salière en argent lors du baptême en 1811 du roi de Rome, fils de l’empereur. C’est en souvenir de sa présence à cette cérémonie que l’empereur lui offrit la parure qui fut portée jusqu’en 1970 par la Vierge en l’église de Basel.
Parmi les autres trésors du musée, la célèbre raquette en diamants (1700) qui récompensait le gagnant (après 3 victoires en cinq années consécutives) du tournoi de tennis ECC d’Anvers. Ivan Lendl et Amelie Mauresmo l’ont remportée.
DIVA, Suikerrui, 17-19, 2000 Anvers – Fermé le mercredi – Ouvert de 10h à 18h – Achat du ticket électronique préférable – www.divantwerp.be
Régine ⋅ Actualité 2021, Belgique, Expositions, Joyaux, Napoléon 11 Comments
Benoite
8 mars 2021 @ 06:44
Une histoire fabuleuse, sur ce musée, et ses merveilles ici présentées sur NR. Merci à vous Régine, de nous éblouir en ce début de semaine. La broche Paon est incroyable.
Et ces artistes qui sélectionnent les pierres, réalisent des pièces de collection, sur commande, ou pas.
Je vais narrer une histoire personnelle : elle se passe dans les années 1955-1960; J’ai eu pour père, un coiffeur barbier de son état, c’est à dire qu’il faisait les barbes au blaireau, mousse, et couteau manuel. Le métier à l’ancienne. Il travaillait la nuit et le matin, pour un petit hopital de Cannes, tenu par des religieuses (en cornettes) encore.
Une nuit, il fut appelé dans l’établissement, pour un accidenté de la nuit, sa moto avait été heurtée, et lui aussi. Il vient voir le malade, (conscient) mais choqué, le prend en charge, et revient tôt le matin, pour une toilette qui lui était nécessaire (barbe et coiffure) Le malade était Belge, il pose un regard sur mon père, lui demande à peu près ceci :
‘est ce qu’on a ramassé mon bagage ? » un sac à dos à l’ancienne, avec des ficelles pour les épaules.. mon père regarde dans le petit placard, sort ce sac bleu marine, pas bien grand… le rescapé de la nuit soulagé, répond c’est bon, et demande à mon père de fermer la porte à clé…
je vous tiens, les amis ?? la suite, ce monsieur demande à mon père d’ouvrir le sac doucement, sur le lit où il se trouve, il se recule un peu… Et ??
il sort de ce sac, des petits sacs de tissus une douzaine à peu près.. Et le malade commence à ouvrir un par un, tous les sacs… que des pierres brutes, des diamants, des rubis, des émeraudes, et autres pierres de tailles différentes, qui étaient transportées « banalement » pour ne pas attirer l’attention, par ce modeste motard.. mon père était médusé : ce diamantaire qui s’en était bien sorti, de cette chute eut vite fait de faire son inventaire.. sous les yeux de mon père stupéfait.. il le regarda et lui fit un signe sur sa bouche, « fermeture de la bouche »… traduisible par « tu ne dis rien, mon gars !! secrêt.. » Les petits paquets furent remis dans ce vieux sac à dos. Placard refermé, et malade fut rendu propre et apaisé.. Il sortit dans l’après midi, et reparti par un autre moyen à sa destination.. Reste que quand mon père raconta cette histoire à ma mère, : elle eut cette réaction tout à fait féminine, « tu aurais pu prendre au moins une petite pierre ? ou en demander une, » mais non, mon père avait vécu une belle soirée, connu un homme malin, qui menait sa vie avec de beaux « cailloux » à livrer aux bijouteries Cannoises, Niçoises, ou à Monaco. Et il était un homme honnête. Le malade avait vu à qui il avait affaire. Quand aux petites soeurs en cornettes, elles ne servaient que Dieu, et aucune n’avait regardé ce fameux sac bleu marine en piteux état. Sinon, que serait il devenu ce sac, et son précieux contenu ??
elle vous plait mon histoire ? ce n’était que des pierres brutes à façonner, mais mon père avait vu une petite caverne d’Ali Baba, ce matin là… et maman était ravie aussi, mais elle aurait bien aimé une petite aigue-marine, (assortie à ses yeux) mais bon !!!
Baboula
8 mars 2021 @ 14:10
Merci ,Benoîte pour cette jolie et presque incroyable histoire . J’ai eu des artisans joailliers comme patients ,tous se déplaçaient avec des sacs de la supérette du coin dont ils étalaient le contenu sur mon bureau pour s’amuser de mes yeux ébahis . Je n’aimais pas toujours mais j’ai vu des parures (comme une pour Marina Bulgari ,semblable au collier présenté le 27 février ) qui allaient être livrées Place Vendôme où elles seront signées . Pas de mallette tentatrice mais de simples sacs de matière plastique .
Caroline
9 mars 2021 @ 01:11
Benoite,
J’ ai adoré lire votre histoire étonnante ! Merci !
Benoite
8 mars 2021 @ 07:01
Une autre fois, je vous raconterai une autre histoire de ce père, sur qui on pouvait se fier en confiance, toujours avec cet hôpital où la mère religieuse règnait sur ses petites soeurs infirmières, jeunes et moins jeunes. Il était la coqueluche de ces « souris » en cornettes.
L’hôpital est devenu le local de la CDFT, c’est d’ailleurs là, que je suis née..
et pour en revenir à l’article de Régine, le mot DIVA je le connais dans une autre forme de communication ( cours de profession dans ma carrière)
on nous a présenté au tableau : D
I
V
A
S
ET on nous a demandé ce que celà pouvait nous évoquer ?? on a cherché, certains ont abandonné, d’autres ont émis des suppositions.
En communication : je pense que certains (es) connaissent ; c’est Débit, Intonation, Volume, Articulation, et Sourires … au pluriel : sourires.
Car il nous a été dit, que les sourires s’entendent au bout du fil… Et la communication verbale, ou gestuelle, est importante, de nos jours, peut être plus que de taper sur un smartphone, tablette ou autre…
Caroline
9 mars 2021 @ 01:13
Benoite,
😯😯😯
Merci !
Leclercq
8 mars 2021 @ 08:00
Je l’ai découvert tout récemment. Que de merveilles j’y ai vues. Les tablettes explicatives donnent en outre une foule de précisions. À voir!
Baboula
8 mars 2021 @ 10:53
Le paon mérite d’être mieux vu .
https://pin.it/mq1bCA7
Benoite
8 mars 2021 @ 14:09
superbes photos, merci Baboula.
Brigitte - Anne
8 mars 2021 @ 11:22
De quoi rêver 😍
Danielle
8 mars 2021 @ 13:52
Ces bijoux et l’écrin sont magnifiques.
Benoîte, merci pour votre récit et félicitations à votre père pour sa grande honnêteté.
Ciboulette
8 mars 2021 @ 18:19
Que c’est beau , que ça brille ! Merci , Benoite , pour vos anecdotes , et Baboula , pour le paon !