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Mardi 26 mai 2015 à 20h50, Arte diffusera ce documentaire réalisé par Frédéric Mitterrand « Cheikh Zayed, une légende arabe » qui revient sur la vie du fondateur des Emirats Arabes Unis.

En voici le descriptif : « Lorsqu’on évoque les Émirats arabes unis, les références à l’opulence, au luxe et à la démesure reviennent avec insistance. Derrière cette immense richesse, il y a bien sûr le pétrole. Mais rien n’aurait été possible sans un homme : Zayed bin Sultan al-Nahyane, mieux connu sous le nom de cheikh Zayed, qui unit les Émirats arabes et fut à leur tête durant plus de trente ans. Symbole de sagesse, il était l’ultime représentant d’une génération de souverains empreints des valeurs du monde bédouin. 1966, l’émirat d’Abu Dhabi, sous protectorat britannique, n’est encore qu’un petit village de pêcheurs. Celui qui le dirige depuis 1928, le cheikh Chakhbout, est tourné vers le passé. Plus enclin à guerroyer avec les tribus voisines, il serre les freins de la modernisation, au grand dam des compagnies pétrolières. Dans son ombre, un homme s’apprête à faire basculer l‘émirat dans un nouveau monde : son frère le cheikh Zayed, gouverneur énergique de l’oasis d’Al-Aïn depuis 1948.

Avec l’arrivée au pouvoir de celui-ci, Abu Dhabi se développe à toute vitesse. Mais quand, à la fin des années 1960, le Royaume-Uni annonce son départ prochain d’Abu Dhabi et des autres petits émirats du golfe Arabique, comme Dubaï et Sharjah, les puissants voisins saoudien, iranien et omanais escomptent bien prendre le contrôle de ces territoires richissimes, mais minuscules et désunis. Zayed imagine alors l’impensable : rassembler les orgueilleux émirats au sein d’un État fédéral qu’il dirigera. Contre toute attente, son rêve se réalise, même si le Qatar et Bahreïn font machine arrière au dernier moment. Le 2 décembre 1971, sept émirs signent le texte proclamant la naissance des Émirats arabes unis. Zayed s’attelle à la construction d’un État alors inexistant, notamment en démocratisant l’accès à l’éducation, y compris pour les filles. Très vite, il gagne la confiance et le respect des chefs d’État occidentaux, se lie d’amitié avec le président français Valéry Giscard d’Estaing et dîne à la droite de la reine d’Angleterre. L’aura du cheikh, homme de paix et de modération, fidèle aux valeurs ancestrales bédouines, est inégalable dans la région. Son règne prend fin à sa mort, le 2 novembre 2004. Pour lui rendre hommage, les dirigeants arabes se pressent à son enterrement. Un deuil national de quarante jours est décrété.

Écrit et raconté par Frédéric Mitterrand, ce documentaire retrace l’ensemble du parcours de Zayed et foisonne d’archives inédites sur les différentes périodes de sa vie. Des vidéos de ses voyages en Europe, notamment à Buckingham, témoignent de sa prestance et de son charisme. D’autres le montrent en train de rabrouer des industriels anglo-saxons, donnant ainsi un aperçu de son caractère bien trempé. Le lyrisme de Frédéric Mitterrand se prête parfaitement à l’évocation de cette légende arabe. »