Ce mardi soir, la chaîne néerlandaise NPO2 ( deuxième chaîne du pays) diffuse à 22h55 un sujet sur les fêtes de Persépolis en 1971 avec des images en partie inédites. (Merci à Filip)
Curieux comme initiative, surtout qu’il ne s’agit pas d’une date anniversaire. On se souvient combien ces fêtes avaient été critiquées, un étalage de luxe alors que le peuple iranien était dans la pauvreté.
Persépolis, quel souvenir….. Enfin, sur papier glacé, je veux dire.
Mais c’était bien mal venu. Trop, trop tôt. Trop tourné vers l’Occident.
Dans ses mémoires, l’Impératrice déplore que tout, dans la décision et la préparation de ces fêtes, soit allé trop vite, en tout cas trop vite pour qu’elle puisse intervenir là où elle détectait des écueils, des choses qu’elle aurait voulu différentes.
Par exemple, que l’essentiel des commandes, traiteurs y compris , ait été passé à des maisons occidentales, et non à des maisons iraniennes.
On lui opposa que els entreprises iraniennes n’étaient pas – pas encore – à même de répondre à la demande.
Ce à quoi ELLE objecta qu’on avait attendu quelques millénaires, qu’on aurait donc pu patienter quelques années de plus.
Je pense que c’est le même doc passé sur la BBC il y a quelques semaines. Pas désagréable mais toujours un peu orienté. A noter que Farah a refusé d’y participer …
Les fêtes de Persépolis furent le chant du cygne du régime , mais personne ne le savait.
Elles furent d’un faste inouÏ et réunirent tout ce que la planète comptait de gens riches et puissants , en tête desquels le Gotha dans toute sa splendeur .
Mais ce fut aussi une incroyable gabegie , un rêve né du caprice d’un roi , en parfaite opposition avec la misère de ses sujets .
Comme on le sait , il paya cette erreur au prix fort , et sa famille aussi .Sans parler du pays …
Bien d’accord avec vous Ciboulette, un faste choquant bien étalé devant la misère de son peuple. Mais les détracteurs pourront toujours dire que c’était pour montrer la toute puissance richesse de son pays devant les prestigieux invités histoire de trouver des investisseurs… Si cela était, l’Histoire prouve qu’il a eu tort. Reste donc la crédible hypothèse du narcissisme royal vers laquelle, comme vous, je penche
Je pose la question fatale : Est-il possible d’avoir un lien pour le voir, depuis une autre ville des sacres: Reims , France ? Vous remarquerez que je fais la publicité de ma ville ! Je l’avoue : Elle n’est pas le centre du monde (voir Dali ), mais elle n’est pas mal quand même & mérite un ou deux jours de détour, dégustations incluses !
Merci, Filip !
Ces Fetes furent le début de la fin … Et pourtant toutes les tetes couronnées y ont assisté sans vraiment se soucier de l’état du pays et de ses habitants …
Le Président Pompidou y avait envoyé son premier ministre Chaban – Delmas , ce qui était apparu comme un affront, que VGE s’empressa de rectifier pour commercer, puis il logea l’ayatollah enturbanné à Neauphle le- Château , demandit au Shah s’il fallait l’expulser ,celui-ci répondit non & interdit à Rainier de loger le Shah , puis l’Histoire fit son cours , nous devînmes le petit Satan , eûmes nos otages au Liban , les attentats contre Schapour Bakhtiar , contre un neveu du Shah & dans les rues de Paris…
Au moment de Persépolis, je me souviens d’un édito, bien troussé &critique de Gérard Claisse dans la presse de l’est de la France …Car le Shah , interviewé par la 2ème chaine avait été très critique & ne manquait pas de morgue , par rapport à l’Occident (,quoiqu’il bénéficiât des soins de celui-ci pour l’aider à vivre). La journaliste Josette Alia, du Nouvel OBS, en avait fait les frais …Il n’était pas apparu très féministe & c’est une litote …
L’affront tenait surtout au fait que Pompidou avait d’abord dit qu’il irait avant d’envoyer Chaban. Pompidou a dû être influencé par la gauche qui à l’époque était très hostile au shah. Mais la vraie raison semble être qu’il avait demandé à avoir la première place compte tenu du rang de la France, notamment devant les chefs d’État africains, et la première place était dévolue au doyen des chefs d’État, l’empereur Haïlé Sélassié, en sorte que la demande du Quai d’Orsay évidemment aurait été contraire à tout protocole et que le shah ne pouvait que la faire rejeter.
Mais c’est évidemment la France qui a le plus contribué par ses artisans au succès de Persépolis.
Effectivement , Gérard !
Pompidou , a succédé à De Gaulle : Lors de la messe à ND de Paris en sa mémoire , le protocole se posa la question de savoir comment classer les souverains , hommes d’état qui viendraient .Il fut retenu la date d’entrée en fonction ,& l’on vit donc,au 1er rang — derrière Pompidou, Président de la République & son épouse, Claude, dans le choeur – Haïlé Sélassié, la Reine Juliana , je crois, Baudoin , Rainier etc .
C’est incroyable, que Pompidou n’y ait pas pensé ou alors ça montre quand même une morgue ou un souci de faire passer la France, avant tout …Il me semble que Nixon avait eu une petite faveur à Notre-Dame, Vous-en souvenez-Vous ?
Mais, en me souvenant de cette émission de la 2 , avec le Shah ,où il avait été assez agressif, sur de lui, de sa richesse, de son pétrole , il ne devait pas être mécontent de remettre Paris à sa place & à travers nous l’Occident , dans cette période où l’OPEP tirait les rênes …
VGE a du s’en souvenir , au moment de l’exil, les journalistes aussi, qui ont fait des articles inadmissibles pour l’enturbanné , devenu soudain , l’Espoir descendant de son avion !
J’aimerais revoir ce reportage sur Persépolis , mais cette émission avec De Virieu – je crois – serait très intéressante à revoir , pour analyser les faits & la personnalité du Shah , homme intelligent , qui avait fait des choses exceptionnelles , mais a dérapé soudainement …Je me demande si la cortisone à hautes doses ,n’y a pas contribué entre autres points , comme la solitude du pouvoir …
Ciboulette a résumé les faits . Je pense que Farah a été emportée dans le tourbillon Persépolis , sans pouvoir agir .Mais, à l’époque, recevoir signifiait se ruiner à Paris …On n’était pas dans l’écologie, le développement durable , le développement raisonné, l’idée d’en profiter pour aménager mieux cette région etc .On connaît la suite .
Aux obsèques de de Gaulle Nixon était au bout du premier rang côté Évangile au côté du grand-duc Jean de Luxembourg. Mais il faudrait vérifier si c’était un passe-droit ou non.
Antoine
25 février 2016 @
00:38
C’est étonnant, Gérard, de la part de Pompidou qui était nettement moins à cheval sur le protocole que Giscard. Sans doute pensait-il davantage à la place de la France qu’à la sienne propre. Cela me rappelle l’anecdote du cardinal Gerlier invité à s’asseoir au 3ème ou 4ème rang lors d’une manifestation officielle dans notre bonne ville de Lyon et allant s’installer de son propre chef au premier en clamant haut et fort : « Vous mettez Gerlier où vous voulez, mais le Cardinal-Primat des Gaules est toujours assis à la place d’honneur »…
C’était encore le temps de la France Afrique, il existait encore la Communauté, la plupart des chefs d’État africains étaient cependant dans la fonction depuis plus longtemps que Pompidou.
Par la suite les souverains iraniens furent somptueusement reçus à Trianon et tout cela fut oublié.
Pour se ridiculiser ensuite – en empochant les dividendes nés de l’événement – au sacre de SM Jean-Bedel Bokassa…
Gérard
26 février 2016 @
20:26
Sacré non Cher Philippe Bokassa se couronna mais l’Église refusa de le sacrer. Il reçut une bénédiction de l’archevêque. On se souvient que le futur empereur selon les besoins et les humeurs passa du Christianisme à l’Islam et retour.
Cher Gérard, j’ai passé le week-end à monter et descendre, et recommencer, l’escalier du Sacré-Cœur sur des genoux mis à nu, pour expier – si tant est que ce soit possible – mon effroyable erreur. Ce qui m’a fait tenir ce rythme de l’aube jusqu’au crépuscule ? je récitais en battant ma coulpe : « Gérard a raison, Gérard a raison..etc! « . Dans l’ambulance du retour, j’ai bu un « Bangui », pardon je me trompe encore… J’ai bu un « Banga » avec un mien ami, « l’Abbé Rengo ». A vous, Philippe.
l'Alsacienne
24 février 2016 @
20:34
Il me semble que le séjour de Monsieur Chaban-Delmas en Iran, à l’occasion des fêtes de Persépolis, correspondait également à son voyage de noces.
Voilà qui s’appelle voyager et loger aux frais de la princesse.
Utile et agréable surtout.
C’est vrai, Chaban était veuf depuis le 12 août 1970 de Marie-Antoinette Iôn qui était morte dans un accident de la route. Il épousa le 24 septembre 1971 Micheline Chavelet et les fêtes de Persépolis eurent lieu du 12 au 16 octobre.
A force de parler de « fiefs » , de « terres » etc, pour des circonscriptions électorales et/ou administratives ; de donner de ronflants titres aux titulaires desdites, qui n’y ont absolument aucun droit, du genre « duc d’Aquitaine », etc… Étonnons nous !
claire
24 février 2016 @
10:28
Et croyez vous que leur moralité a beaucoup changé, le luxe, l’abondance, les voyages n’étaient
que normalité, et ce sera toujours ainsi..
Dommage que l ‘on ne puisse pas regarder ce documentaire depuis la France. J’ai déjà vu des vidéos sur « LES FÊTES DE PERSÉPOLIS », et c’était magnifique et grandiose. …!
Francine, moi aussi!
Filip, s’il vous plait, un lien pour voir ce documentaire par internet! Merci d’avance!
Je ne me rappelle que de belles photos ‘scintillantes’ de cette ceremonie dans le journal Paris-Match!
ces fêtes furent une débauche de luxe alors que le peuple était dans le besoin ;l’impératrice en a eu conscience ; et toutes ces têtes couronnées qui sont venues et n’ont même pas reçu par la suite la famille impériale quand elle ne savait pas où aller alors qu’elle était en exil et que le shah était malade!
La reine Elisabeth n’a jamais été tendre avec les Pahlavi et se garda bien d’assister aux fêtes. Elle les qualifia de « mascarade » et comme « l’un des pires excès du régime des Pahlavi ».
Pour beaucoup, ce sont ces déclarations qui donnèrent le ton aux médias occidentaux auparavant plutôt dithyrambiques.
Je n’ai pourtant pas le souvenir que la reine Élisabeth ait fait de telles déclarations ex cathedra…
Le Foreign Office avait recommandé à la reine de ne pas se rendre à Persépolis pour des raisons de sécurité, de risques de désordre, de manque de dignité… Le prince de Galles était alors retenu pour sa formation à la Royal Navy. Ce sont donc le duc d’Édimbourg et la princesse Anne qui s’y rendirent pour ne pas froisser l’Iran.
Les propos attribués à la reine Élisabeth seraient en réalité du Foreign Office et auraient été tenus à la souveraine pour la dissuader de se rendre à Persépolis. Ces propos ont été semble-t-il pour la première fois cités par la presse britannique trente ans après les faits. Ils sont rapportés par Cyrus Kadivar dans The Iranian du 25 janvier 2002.
Il ajoute en songeant au site toujours entretenu de Persépolis,
« ironiquement, trois décennies après la visite du shah à Persépolis, le président Khatami, un religieux réformiste, ancien révolutionnaire, est venu sur le site le 15 janvier 2001 et a appelé à sa restauration, il a rappelé aux journalistes que « les Perses étaient autrefois un peuple puissant et ingénieux ». Il semble que lui aussi, comme l’empereur déchu était tombé sous son charme. Persépolis n’a jamais été conçu pour être un lieu ordinaire ».
Peut-être Gérard. Qui lo sa ?
C’est pour cela qu’elle y envoya la princesse Anne qui fût un peu le Chaban Delmas du Royaume Uni.
Paul Morand raconte qu’il avait mal à la France en voyant la révérence loupée de Micheline Chaban Delmas à la Shabanou. Et Thierry Le Luron qualifia, à cette occasion, Micheline CD de Chabana.
A Jean-Pierre:Je ne connaissait pas la position de la reine Elisabeth sur les Pahlavi et leurs F^etes.
Elle se révèle bien plus perspicace que beaucoup d’autres observateurs.
Non, impossible, la reine Elizabeth n’ jamais rien dit de tel !! il serait contraire à l’étiquette et à l’éthique monarchique de tenir de tels propos contre qui que ce soit.
Si la reine avait tenu de tels propos ce n’aurait pu être qu’à un membre de sa famille ou à un de ses meilleurs amis qui aurait emporté ce secret dans la tombe…
Au demeurant le Royaume-Uni a toujours eu un grand sens des commémorations qu’il continue de cultiver volontiers ce que l’on ne saurait lui reprocher. Je pense que la reine a pu être sensible à un tel souci venu des Perses.
Mais pendant ce temps-là le shah se coupait un peu plus des religieux dans son pays en commémorant les époques païennes, en créant au lieu et place du Croissant-Rouge un Lion rouge, en continuant l’oeuvre de son père et de ses prédécesseurs Qadjars et en quelque sorte en l’amplifiant.
Juan Carlos a dit il y a peu , lors du documentaire de FR3 , qu’il avait profité de Persépolis pour rencontrer le dictateur roumain, pour lui demander de rencontrer Santiago Carrillo , chef du PCE & lui demander de ne pas être trop extrémiste , car il envisageait son retour , ce qui fut fait , peu après le début du règne .Carrillo rentra avec la Passionaria :Moment historique , commencé à …Persépolis .
Le Shah voulait asseoir sa très jeune dynastie .Le peuple attendait d’autres mesures .Il devait déjà être malade & cela devait aussi le presser dans ses mesures , car il se savait condamné plus ou moins vite …Un show , style Bokassa , en gros .Un fournisseur -décorateur – français fit faillite, il ne fut jamais payé , parait-il !
Je ne sais pas si cette maison a été mise en difficulté à cette époque-là mais en tout cas c’est elle qui a supervisé toute l’installation et je pense que la publicité qui lui a été faite à cette occasion a pu compenser certains désagréments.
En 2009 Farah Pahlevi a donné son avis sur les fêtes de Persépolis et sur l’aveuglement de son mari face à la savak .
Une femme très intelligente d’une rare honnêteté intellectuelle .
J’espère que ce document sortira sur une des chaines françaises. D’autre part, Valéry Giscard d’Estaing est quelqu’un qui aurait du bloquer l’ayatollah Khomeini en France et l’empêcher de lancer des attaques contre la famille impériale du territoire français.
Permettez-moi de rappeler aussi que le titre » Persépolis » est aussi celui d’une série de 4 tomes d’albums de BD, de grande qualité, écrits et dessinés par Marjane Satrapi, iranienne.
Cette série a été adaptée en 2007 au cinéma, en cinéma d’animation, et a obtenu le Prix du Jury du Festival de Cannes.
Le tout est en noir et blanc, ce qui est la patte de Marjane S.
Il s’agit d’un récit autobiographique, enfance à Téhéran dans famille intellectuelle et plutôt aisée, puis à travers la révolution islamique; suivie de sa vie de jeune adulte en Europe, Allemagne d’abord, puis France en Ecole d’art.
Outre la tente des souverains iraniens, chaque tente individuelle était un appartement avec un living room, une chambre pour Madame et une pour Monsieur avec salle de bains et penderie, une cuisine et l’appartement des domestiques.
ont-ils étaient plus heureux après le shah? La FRANCE qui a aidé à mettre un fanatique au pouvoir, et bizarrement les journalistes ont été silencieux…………C’est vrai que le gouvernement avait changé…………………
Le droit-de-l’hommisme occidental, et français en particulier, a fait faire des c…… énormes de par le monde, par le passé et encore tout récemment. La bien-pensance qui ignore les réalités génère des catastrophes.
Ce n’est pas , ensuite, l’intelligentsia pérorant à l’abri dans ses salons qui paie la facture et subit les conséquences de ses utopies.
Aucune sympathie pour cette aventure impériale.
Peut-être qu’un homme comme le Shah était indispensable pour le développement d’un pays comme l’Iran, mais je n’arrive pas à le prendre pour autre chose qu’un dictateur couronné. Son régime était immonde. Immonde.
C’est un fait ! … et peu importe que les suivants n’aient pas fait mieux.
Quant a Farah, c’est toujours la même rengaine, une grande dame et tralala …
bof ! En quoi ?
Et puis, force est de constater que la famille s’était bien servie, et que l’argent
ne manquait pas, même après l’exil.
Car enfin, l’ex-impératrice n’a jamais vécu dans la misère, loin s’en faut.
Beaux appartements (à Paris sur le Champ-de-Mars, je crois), grandes maisons américaines, incessants voyages en avion, haute couture et soirées mondaines … un vrai drame de migrante !
Non, vraiment, aucune sympathie pour ces gens. Heureusement la race des
Pahlavi sera bientôt éteinte.
On pourrait s’exprimer ainsi pour beaucoup de régimes Philippe et des bien pires et l’Iran a connu bien pire ensuite en effet et n’en n’est pas vraiment encore sorti.
Et tant mieux si l’impératrice pas connu la misère financière.
Je veux juste préciser une chose ; l’impératrice va aux soirée mondaines quand ce sont pour que l’argent aille aux oeuvres de charité, pour aider les personnes dans le besoin; et elle fait beaucoup de choses pour les Iraniens et étudiants iraniens qui ont besoin. Et c’est normal qu’elle s’habille en haute couture car elle ne va pas aller acheter ses robes chez Monoprix ou Leclerc. Et lorsqu’elle va aux USA c’est normal qu’elle prenne l’avion.
Ce n’est pas une question de sympathie.
La question est : un dictateur vaut-il mieux qu’un autre ?
La question subsidiaire est : à qui sert le dictateur n°1 ? à qui servira le suivant, dictateur n°2, et ainsi de suite.
Enfin, 3e question : cela vaut-il bien la peine d’encourager des révolutions, avec
Eléments de réponse :
– A l’époque, le Shah avait en face de lui la menace communiste. Or, l’intelligentsia et les media français nageaient encore dans le pro-soviétisme .
– A l’époque, personne n’avait pris en compte la dimension » religieuse » de la révolution Khomeiny. Erreur fatale et fondamentale.
Tout faux, la diplomatie française.
Le Shah était un tyran. En Iran. Mais il aurait fallu le soutenir , en l’aidant à réformer.
Faute de quoi, il y a eu Khomeiny.
Vous avez dit immonde ?
Lisez la BD » Persépolis ». Marjane Satrapi sait de quoi elle parle.
Moi aussi. Je l’ai eue pour élève. Et croyez-moi, on s’incline bien bas devant une élève pareille.
Commentaire incomplet en ligne 6, faute de relecture. Mes excuses.
Il fallait lire :
Cela vaut-il la peine d’encourager des révolutions, avec leurs années d’horreurs sanglantes ?
Je ne parlais évidemment absolument pas du rôle joué par la France et sa diplomatie dans la genèse de la révolution iranienne … et vous avez raison
de rappeler que le jugement qu’on porte sur les dictateurs est une chose
toute relative …
Bien entendu, travaillant dans l’édition, je connais l’excellente BD de Marjane Satrapi.
Reste que le Shah était un dictateur, et sa femme l’épouse d’un dictateur …
ce que beaucoup ont tendance à oublier ici, au nom de je ne sais quelle
élégance …
Pour moi, Farah Diba ou Imelda Marcos, c’est pareil … et j’imagine mal Imelda Marcos dans les colonnes de N&R.
Philippe, merci de votre réponse. Mais … le shah, dictateur oui; à l’aune occidentale.
Mais la comparaison Imelda Marcos et Farah Diba, là, je ne peux pas vous suivre.
Non par un quelconque romantisme. Mais ces deux personnes-là sont de fort différente qualité humaine, si on peut s’exprimer ainsi. Imelda Marcos a été, et reste une prédatrice. Et le clan Marcos a toujours le pied aux Philippines, sans vergogne.
Cordialement.
Les critiques à l’endroit des fêtes de Persépolis s’appliquent à toute grande fête publique, dans n’importe quel pays. Toute grande fête publique dispendieuse peut être considérée comme une insulte aux pauvres.
L’argument de la dépense est donc faible.
Le Chah aimait son pays et a tout fait pour le moderniser. Les puissances occidentales l’ont lâchement abandonné et les forces de l’obscurantisme ont gagné. Cela permet de relativiser l’impact des fêtes. D’ailleurs tout le gotha était bien content de participer, de même que les compagnies théâtrales (Peter Brook, qui inventa un langage pour ORGHAST IN PERSEPOLIS, spectacle magnifique).
Oui. Mais ces fêtes n’ont été qu’un élément de plus dans les luttes pour le pouvoir en Iran.
La société était travaillée depuis longtemps par quantité de problèmes et de remous.
Par ailleurs, ces fêtes ont été – c’était le but -, très visibles en Occident. Par contre, ce qui ne l’était pas alors, c’était à quel point les ayatollahs et autres intégristes travaillaient la pâte humaine.
Or, l’Histoire est rarement porteuse de leçons. L’Occident a ultrérieurement commis les mêmes erreurs en Irak et en Lybie. Auparavant et plus tard aussi, en Algérie; en Egypte ; en Tunisie. Les diplomaties occidentales n’intègrent pas dans leurs raisonnements (?) le pouvoir qu’ont les religieux fondamentalistes de travailler des sociétés, de les soulever, et de s’en emparer.
Publication de cette lettre à la demande du Prince Michel de Grèce
À Monsieur Hassan AMINI
Monsieur,
Vous m’avez approché pour me demander de participer à un documentaire comme témoin des célébrations de Persépolis en 1972.
Vous m’aviez indiqué que ce documentaire serait exclusivement consacré aux célébrations de Persepolis et vos explications sur sa ligne éditoriale n’avaient laissé sous-entendre aucune prise de position politique.
J’ai donc accepté.
Ces célébrations ont été un événement unique car elles mêlaient pour la première fois des responsables de tous les pays, de tous les continents, de toutes les tendances qui ont ainsi pu se connaitre, se rencontrer et dialoguer dans une ambiance harmonieuse et paisible. Cescélébrations ont aussi fait retentir le nom de l’Iran dans le monde entier et ont eu un immense impact sur son tourisme.
Je ne vous connaissais pas mais vous êtes le cousin proche d’un Iranien, un de nos amis les plus chers et je savais votre famille imprégnée de l’Histoire et des traditions de votre pays.
Visionnant le film, je découvre que vous n’avez presque rien gardé de ce que je vous ai dit sur ce qui était en faveur de ces célébrations, du Shah et de l’Empire. En particulier vous avez tronqué une de mes anecdotes sur les bijoux des Reines, de sa partie en faveur de l’impératrice Farah.
Par ailleurs, les célébrations de Persépolis ne sont qu’une partie de ce documentaire, alors que vous m’aviez affirmé qu’elles en étaient le sujet unique.
Bien que n’ayant jamais fait de politique, je me trouve ainsi mêle contre mon gré à un film violemment politisé, et entrainé dans la plus cruelle attaque contre le Shah et l’Empire, attaque que je juge injuste ,partiale, inutile et complètement démodée, surtout en regard de ce qui a suivi en Iran.
Aussi je me sens trompé, trahi et regrette profondément d’avoir participé à ce regrettable et pénible documentaire.
Par la présente, j’entends également faire expressément réserve de mes droits.
Claudia
23 février 2016 @ 20:42
Curieux comme initiative, surtout qu’il ne s’agit pas d’une date anniversaire. On se souvient combien ces fêtes avaient été critiquées, un étalage de luxe alors que le peuple iranien était dans la pauvreté.
marielouise
23 février 2016 @ 20:50
Mais que Farah fut belle et classe en tous temps!!!
ml
marielouise
23 février 2016 @ 20:55
Comme son fils Reza, lui ressemble!
ml
Leonor
23 février 2016 @ 21:40
Persépolis, quel souvenir….. Enfin, sur papier glacé, je veux dire.
Mais c’était bien mal venu. Trop, trop tôt. Trop tourné vers l’Occident.
Dans ses mémoires, l’Impératrice déplore que tout, dans la décision et la préparation de ces fêtes, soit allé trop vite, en tout cas trop vite pour qu’elle puisse intervenir là où elle détectait des écueils, des choses qu’elle aurait voulu différentes.
Par exemple, que l’essentiel des commandes, traiteurs y compris , ait été passé à des maisons occidentales, et non à des maisons iraniennes.
On lui opposa que els entreprises iraniennes n’étaient pas – pas encore – à même de répondre à la demande.
Ce à quoi ELLE objecta qu’on avait attendu quelques millénaires, qu’on aurait donc pu patienter quelques années de plus.
marielouise
24 février 2016 @ 08:13
Très juste votre commentaire Leonor!
Farah était visionnaire!
ml
Mélusine
23 février 2016 @ 21:54
J’aurais aimé voir ce documentaire sur Persépolis, mais je ne capte pas. Dommage, c’était s
Mélusine
23 février 2016 @ 21:55
Dommage, ce sera sûrement très beau.
Nico
23 février 2016 @ 22:20
Je pense que c’est le même doc passé sur la BBC il y a quelques semaines. Pas désagréable mais toujours un peu orienté. A noter que Farah a refusé d’y participer …
ciboulette
23 février 2016 @ 22:53
Les fêtes de Persépolis furent le chant du cygne du régime , mais personne ne le savait.
Elles furent d’un faste inouÏ et réunirent tout ce que la planète comptait de gens riches et puissants , en tête desquels le Gotha dans toute sa splendeur .
Mais ce fut aussi une incroyable gabegie , un rêve né du caprice d’un roi , en parfaite opposition avec la misère de ses sujets .
Comme on le sait , il paya cette erreur au prix fort , et sa famille aussi .Sans parler du pays …
Auberi
24 février 2016 @ 12:22
Bien d’accord avec vous Ciboulette, un faste choquant bien étalé devant la misère de son peuple. Mais les détracteurs pourront toujours dire que c’était pour montrer la toute puissance richesse de son pays devant les prestigieux invités histoire de trouver des investisseurs… Si cela était, l’Histoire prouve qu’il a eu tort. Reste donc la crédible hypothèse du narcissisme royal vers laquelle, comme vous, je penche
framboiz07
23 février 2016 @ 23:14
Je pose la question fatale : Est-il possible d’avoir un lien pour le voir, depuis une autre ville des sacres: Reims , France ? Vous remarquerez que je fais la publicité de ma ville ! Je l’avoue : Elle n’est pas le centre du monde (voir Dali ), mais elle n’est pas mal quand même & mérite un ou deux jours de détour, dégustations incluses !
Merci, Filip !
JAY
23 février 2016 @ 23:33
Ces Fetes furent le début de la fin … Et pourtant toutes les tetes couronnées y ont assisté sans vraiment se soucier de l’état du pays et de ses habitants …
framboiz07
24 février 2016 @ 08:27
Le Président Pompidou y avait envoyé son premier ministre Chaban – Delmas , ce qui était apparu comme un affront, que VGE s’empressa de rectifier pour commercer, puis il logea l’ayatollah enturbanné à Neauphle le- Château , demandit au Shah s’il fallait l’expulser ,celui-ci répondit non & interdit à Rainier de loger le Shah , puis l’Histoire fit son cours , nous devînmes le petit Satan , eûmes nos otages au Liban , les attentats contre Schapour Bakhtiar , contre un neveu du Shah & dans les rues de Paris…
Au moment de Persépolis, je me souviens d’un édito, bien troussé &critique de Gérard Claisse dans la presse de l’est de la France …Car le Shah , interviewé par la 2ème chaine avait été très critique & ne manquait pas de morgue , par rapport à l’Occident (,quoiqu’il bénéficiât des soins de celui-ci pour l’aider à vivre). La journaliste Josette Alia, du Nouvel OBS, en avait fait les frais …Il n’était pas apparu très féministe & c’est une litote …
amaia
24 février 2016 @ 13:34
Beaucoup de chefs d’état de l’époque n’ont pas à la hauteur. Ce qui aurait peu-être changé le court de l’histoire !!!
Claudia
24 février 2016 @ 13:57
Si on avait pu prévoir ce qu’allait devenir l’Iran, personne n’aurait hébergé l’ayatollah Khomeini….
Gérard
24 février 2016 @ 16:05
L’affront tenait surtout au fait que Pompidou avait d’abord dit qu’il irait avant d’envoyer Chaban. Pompidou a dû être influencé par la gauche qui à l’époque était très hostile au shah. Mais la vraie raison semble être qu’il avait demandé à avoir la première place compte tenu du rang de la France, notamment devant les chefs d’État africains, et la première place était dévolue au doyen des chefs d’État, l’empereur Haïlé Sélassié, en sorte que la demande du Quai d’Orsay évidemment aurait été contraire à tout protocole et que le shah ne pouvait que la faire rejeter.
Mais c’est évidemment la France qui a le plus contribué par ses artisans au succès de Persépolis.
framboiz07
24 février 2016 @ 22:36
Effectivement , Gérard !
Pompidou , a succédé à De Gaulle : Lors de la messe à ND de Paris en sa mémoire , le protocole se posa la question de savoir comment classer les souverains , hommes d’état qui viendraient .Il fut retenu la date d’entrée en fonction ,& l’on vit donc,au 1er rang — derrière Pompidou, Président de la République & son épouse, Claude, dans le choeur – Haïlé Sélassié, la Reine Juliana , je crois, Baudoin , Rainier etc .
C’est incroyable, que Pompidou n’y ait pas pensé ou alors ça montre quand même une morgue ou un souci de faire passer la France, avant tout …Il me semble que Nixon avait eu une petite faveur à Notre-Dame, Vous-en souvenez-Vous ?
Mais, en me souvenant de cette émission de la 2 , avec le Shah ,où il avait été assez agressif, sur de lui, de sa richesse, de son pétrole , il ne devait pas être mécontent de remettre Paris à sa place & à travers nous l’Occident , dans cette période où l’OPEP tirait les rênes …
VGE a du s’en souvenir , au moment de l’exil, les journalistes aussi, qui ont fait des articles inadmissibles pour l’enturbanné , devenu soudain , l’Espoir descendant de son avion !
J’aimerais revoir ce reportage sur Persépolis , mais cette émission avec De Virieu – je crois – serait très intéressante à revoir , pour analyser les faits & la personnalité du Shah , homme intelligent , qui avait fait des choses exceptionnelles , mais a dérapé soudainement …Je me demande si la cortisone à hautes doses ,n’y a pas contribué entre autres points , comme la solitude du pouvoir …
Ciboulette a résumé les faits . Je pense que Farah a été emportée dans le tourbillon Persépolis , sans pouvoir agir .Mais, à l’époque, recevoir signifiait se ruiner à Paris …On n’était pas dans l’écologie, le développement durable , le développement raisonné, l’idée d’en profiter pour aménager mieux cette région etc .On connaît la suite .
Gérard
25 février 2016 @ 13:06
Aux obsèques de de Gaulle Nixon était au bout du premier rang côté Évangile au côté du grand-duc Jean de Luxembourg. Mais il faudrait vérifier si c’était un passe-droit ou non.
Antoine
25 février 2016 @ 00:38
C’est étonnant, Gérard, de la part de Pompidou qui était nettement moins à cheval sur le protocole que Giscard. Sans doute pensait-il davantage à la place de la France qu’à la sienne propre. Cela me rappelle l’anecdote du cardinal Gerlier invité à s’asseoir au 3ème ou 4ème rang lors d’une manifestation officielle dans notre bonne ville de Lyon et allant s’installer de son propre chef au premier en clamant haut et fort : « Vous mettez Gerlier où vous voulez, mais le Cardinal-Primat des Gaules est toujours assis à la place d’honneur »…
Gérard
25 février 2016 @ 12:44
C’était encore le temps de la France Afrique, il existait encore la Communauté, la plupart des chefs d’État africains étaient cependant dans la fonction depuis plus longtemps que Pompidou.
Par la suite les souverains iraniens furent somptueusement reçus à Trianon et tout cela fut oublié.
Philippe Gain d'Enquin
25 février 2016 @ 19:11
Pour se ridiculiser ensuite – en empochant les dividendes nés de l’événement – au sacre de SM Jean-Bedel Bokassa…
Gérard
26 février 2016 @ 20:26
Sacré non Cher Philippe Bokassa se couronna mais l’Église refusa de le sacrer. Il reçut une bénédiction de l’archevêque. On se souvient que le futur empereur selon les besoins et les humeurs passa du Christianisme à l’Islam et retour.
Philippe Gain d'Enquin
29 février 2016 @ 14:13
Cher Gérard, j’ai passé le week-end à monter et descendre, et recommencer, l’escalier du Sacré-Cœur sur des genoux mis à nu, pour expier – si tant est que ce soit possible – mon effroyable erreur. Ce qui m’a fait tenir ce rythme de l’aube jusqu’au crépuscule ? je récitais en battant ma coulpe : « Gérard a raison, Gérard a raison..etc! « . Dans l’ambulance du retour, j’ai bu un « Bangui », pardon je me trompe encore… J’ai bu un « Banga » avec un mien ami, « l’Abbé Rengo ». A vous, Philippe.
l'Alsacienne
24 février 2016 @ 20:34
Il me semble que le séjour de Monsieur Chaban-Delmas en Iran, à l’occasion des fêtes de Persépolis, correspondait également à son voyage de noces.
Voilà qui s’appelle voyager et loger aux frais de la princesse.
Utile et agréable surtout.
Gérard
25 février 2016 @ 12:49
C’est vrai, Chaban était veuf depuis le 12 août 1970 de Marie-Antoinette Iôn qui était morte dans un accident de la route. Il épousa le 24 septembre 1971 Micheline Chavelet et les fêtes de Persépolis eurent lieu du 12 au 16 octobre.
Philippe Gain d'Enquin
25 février 2016 @ 19:15
A force de parler de « fiefs » , de « terres » etc, pour des circonscriptions électorales et/ou administratives ; de donner de ronflants titres aux titulaires desdites, qui n’y ont absolument aucun droit, du genre « duc d’Aquitaine », etc… Étonnons nous !
claire
24 février 2016 @ 10:28
Et croyez vous que leur moralité a beaucoup changé, le luxe, l’abondance, les voyages n’étaient
que normalité, et ce sera toujours ainsi..
Véronick
24 février 2016 @ 00:17
Dommage que l ‘on ne puisse pas regarder ce documentaire depuis la France. J’ai déjà vu des vidéos sur « LES FÊTES DE PERSÉPOLIS », et c’était magnifique et grandiose. …!
Francine du Canada
24 février 2016 @ 00:54
Un documentaire sûrement très intéressant : 2,500 ans d’histoire (celle de la Perse)… J’aimerais bien voir. FdC
Caroline
24 février 2016 @ 11:43
Francine, moi aussi!
Filip, s’il vous plait, un lien pour voir ce documentaire par internet! Merci d’avance!
Je ne me rappelle que de belles photos ‘scintillantes’ de cette ceremonie dans le journal Paris-Match!
Philippe
25 février 2016 @ 17:48
Eh bien, Mesdames, quel enthousiasme !
Personnellement, je doute que 2500 ans d’histoire de la Perse aient
la moindre chance de me passionner … surtout avec un commentaire en néerlandais !
adriana
24 février 2016 @ 09:02
farahhh est d’une grande beauté. quelle classe !!! bonne soirée
clement
24 février 2016 @ 09:58
ces fêtes furent une débauche de luxe alors que le peuple était dans le besoin ;l’impératrice en a eu conscience ; et toutes ces têtes couronnées qui sont venues et n’ont même pas reçu par la suite la famille impériale quand elle ne savait pas où aller alors qu’elle était en exil et que le shah était malade!
Robespierre
24 février 2016 @ 10:03
Il me fait penser à Napoléon qui est couronné en grande pompe, change de femme pour avoir un héritier, et finit en exil.
Marina Pareschi
24 février 2016 @ 13:03
Il est bien vrai! Mai Farah est loin d’etre Marie Louise!! Heureusement!!!
Leonor
24 février 2016 @ 14:21
Pas faux, ça….
Arielle
26 février 2016 @ 09:26
Sans compter une jeune compagne française (Marie Lebey, voir son livre) dans l’un de ses palais…
Jean Pierre
24 février 2016 @ 10:58
La reine Elisabeth n’a jamais été tendre avec les Pahlavi et se garda bien d’assister aux fêtes. Elle les qualifia de « mascarade » et comme « l’un des pires excès du régime des Pahlavi ».
Pour beaucoup, ce sont ces déclarations qui donnèrent le ton aux médias occidentaux auparavant plutôt dithyrambiques.
Auberi
24 février 2016 @ 12:25
Souvent d’accord avec vous Jean-Pierre ! ?
Gérard
24 février 2016 @ 15:52
Je n’ai pourtant pas le souvenir que la reine Élisabeth ait fait de telles déclarations ex cathedra…
Le Foreign Office avait recommandé à la reine de ne pas se rendre à Persépolis pour des raisons de sécurité, de risques de désordre, de manque de dignité… Le prince de Galles était alors retenu pour sa formation à la Royal Navy. Ce sont donc le duc d’Édimbourg et la princesse Anne qui s’y rendirent pour ne pas froisser l’Iran.
Gérard
24 février 2016 @ 16:56
Les propos attribués à la reine Élisabeth seraient en réalité du Foreign Office et auraient été tenus à la souveraine pour la dissuader de se rendre à Persépolis. Ces propos ont été semble-t-il pour la première fois cités par la presse britannique trente ans après les faits. Ils sont rapportés par Cyrus Kadivar dans The Iranian du 25 janvier 2002.
Il ajoute en songeant au site toujours entretenu de Persépolis,
« ironiquement, trois décennies après la visite du shah à Persépolis, le président Khatami, un religieux réformiste, ancien révolutionnaire, est venu sur le site le 15 janvier 2001 et a appelé à sa restauration, il a rappelé aux journalistes que « les Perses étaient autrefois un peuple puissant et ingénieux ». Il semble que lui aussi, comme l’empereur déchu était tombé sous son charme. Persépolis n’a jamais été conçu pour être un lieu ordinaire ».
Jean Pierre
24 février 2016 @ 18:15
Peut-être Gérard. Qui lo sa ?
C’est pour cela qu’elle y envoya la princesse Anne qui fût un peu le Chaban Delmas du Royaume Uni.
Paul Morand raconte qu’il avait mal à la France en voyant la révérence loupée de Micheline Chaban Delmas à la Shabanou. Et Thierry Le Luron qualifia, à cette occasion, Micheline CD de Chabana.
misa
24 février 2016 @ 16:04
A Jean-Pierre:Je ne connaissait pas la position de la reine Elisabeth sur les Pahlavi et leurs F^etes.
Elle se révèle bien plus perspicace que beaucoup d’autres observateurs.
Arielle
26 février 2016 @ 09:28
Non, impossible, la reine Elizabeth n’ jamais rien dit de tel !! il serait contraire à l’étiquette et à l’éthique monarchique de tenir de tels propos contre qui que ce soit.
Gérard
26 février 2016 @ 16:09
Si la reine avait tenu de tels propos ce n’aurait pu être qu’à un membre de sa famille ou à un de ses meilleurs amis qui aurait emporté ce secret dans la tombe…
Au demeurant le Royaume-Uni a toujours eu un grand sens des commémorations qu’il continue de cultiver volontiers ce que l’on ne saurait lui reprocher. Je pense que la reine a pu être sensible à un tel souci venu des Perses.
Mais pendant ce temps-là le shah se coupait un peu plus des religieux dans son pays en commémorant les époques païennes, en créant au lieu et place du Croissant-Rouge un Lion rouge, en continuant l’oeuvre de son père et de ses prédécesseurs Qadjars et en quelque sorte en l’amplifiant.
Véronique Y
24 février 2016 @ 11:21
Je vais dire la même chose OU PEUT ON REVOIR CE DOCUMENTAIRE sur You tube??????? Merci.
framboiz07
24 février 2016 @ 13:20
Juan Carlos a dit il y a peu , lors du documentaire de FR3 , qu’il avait profité de Persépolis pour rencontrer le dictateur roumain, pour lui demander de rencontrer Santiago Carrillo , chef du PCE & lui demander de ne pas être trop extrémiste , car il envisageait son retour , ce qui fut fait , peu après le début du règne .Carrillo rentra avec la Passionaria :Moment historique , commencé à …Persépolis .
Le Shah voulait asseoir sa très jeune dynastie .Le peuple attendait d’autres mesures .Il devait déjà être malade & cela devait aussi le presser dans ses mesures , car il se savait condamné plus ou moins vite …Un show , style Bokassa , en gros .Un fournisseur -décorateur – français fit faillite, il ne fut jamais payé , parait-il !
framboiz07
24 février 2016 @ 13:22
Pardon , frôla la faillite ,& fut très tardivement payée !
Marine2
26 février 2016 @ 10:23
Ne s’agit il pas de la maison Janssens rue Royale ( à côté de Maxim’s) disparue depuis?
Gérard
26 février 2016 @ 16:11
Je ne sais pas si cette maison a été mise en difficulté à cette époque-là mais en tout cas c’est elle qui a supervisé toute l’installation et je pense que la publicité qui lui a été faite à cette occasion a pu compenser certains désagréments.
Tina Jean
24 février 2016 @ 16:18
Ah oui les fameuses fêtes de Persépolis très fastueuses (trop peut être) qui ont contribué au glas de la famille impériale.
Ghislaine
24 février 2016 @ 17:37
En 2009 Farah Pahlevi a donné son avis sur les fêtes de Persépolis et sur l’aveuglement de son mari face à la savak .
Une femme très intelligente d’une rare honnêteté intellectuelle .
Marcel
24 février 2016 @ 18:58
J’espère que ce document sortira sur une des chaines françaises. D’autre part, Valéry Giscard d’Estaing est quelqu’un qui aurait du bloquer l’ayatollah Khomeini en France et l’empêcher de lancer des attaques contre la famille impériale du territoire français.
Leonor
24 février 2016 @ 21:22
Je n’ai pas trouvé pour l’instant le documentaire de la chaîne néerlandaise.
Par contre, ces deux docu des archives de l’INA :
http://www.ina.fr/video/CAF89021832
http://www.ina.fr/video/CPD11001871
Leonor
24 février 2016 @ 21:33
Permettez-moi de rappeler aussi que le titre » Persépolis » est aussi celui d’une série de 4 tomes d’albums de BD, de grande qualité, écrits et dessinés par Marjane Satrapi, iranienne.
Cette série a été adaptée en 2007 au cinéma, en cinéma d’animation, et a obtenu le Prix du Jury du Festival de Cannes.
Le tout est en noir et blanc, ce qui est la patte de Marjane S.
Il s’agit d’un récit autobiographique, enfance à Téhéran dans famille intellectuelle et plutôt aisée, puis à travers la révolution islamique; suivie de sa vie de jeune adulte en Europe, Allemagne d’abord, puis France en Ecole d’art.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=HofvkAYPJHs
Gérard
25 février 2016 @ 12:17
Outre la tente des souverains iraniens, chaque tente individuelle était un appartement avec un living room, une chambre pour Madame et une pour Monsieur avec salle de bains et penderie, une cuisine et l’appartement des domestiques.
Colette
25 février 2016 @ 13:12
ont-ils étaient plus heureux après le shah? La FRANCE qui a aidé à mettre un fanatique au pouvoir, et bizarrement les journalistes ont été silencieux…………C’est vrai que le gouvernement avait changé…………………
Leonor
25 février 2016 @ 18:49
Le droit-de-l’hommisme occidental, et français en particulier, a fait faire des c…… énormes de par le monde, par le passé et encore tout récemment. La bien-pensance qui ignore les réalités génère des catastrophes.
Ce n’est pas , ensuite, l’intelligentsia pérorant à l’abri dans ses salons qui paie la facture et subit les conséquences de ses utopies.
Philippe
25 février 2016 @ 17:59
Aucune sympathie pour cette aventure impériale.
Peut-être qu’un homme comme le Shah était indispensable pour le développement d’un pays comme l’Iran, mais je n’arrive pas à le prendre pour autre chose qu’un dictateur couronné. Son régime était immonde. Immonde.
C’est un fait ! … et peu importe que les suivants n’aient pas fait mieux.
Quant a Farah, c’est toujours la même rengaine, une grande dame et tralala …
bof ! En quoi ?
Et puis, force est de constater que la famille s’était bien servie, et que l’argent
ne manquait pas, même après l’exil.
Car enfin, l’ex-impératrice n’a jamais vécu dans la misère, loin s’en faut.
Beaux appartements (à Paris sur le Champ-de-Mars, je crois), grandes maisons américaines, incessants voyages en avion, haute couture et soirées mondaines … un vrai drame de migrante !
Non, vraiment, aucune sympathie pour ces gens. Heureusement la race des
Pahlavi sera bientôt éteinte.
Gérard
26 février 2016 @ 16:16
On pourrait s’exprimer ainsi pour beaucoup de régimes Philippe et des bien pires et l’Iran a connu bien pire ensuite en effet et n’en n’est pas vraiment encore sorti.
Et tant mieux si l’impératrice pas connu la misère financière.
Véronique Y
26 février 2016 @ 17:57
Je veux juste préciser une chose ; l’impératrice va aux soirée mondaines quand ce sont pour que l’argent aille aux oeuvres de charité, pour aider les personnes dans le besoin; et elle fait beaucoup de choses pour les Iraniens et étudiants iraniens qui ont besoin. Et c’est normal qu’elle s’habille en haute couture car elle ne va pas aller acheter ses robes chez Monoprix ou Leclerc. Et lorsqu’elle va aux USA c’est normal qu’elle prenne l’avion.
Leonor
26 février 2016 @ 22:25
Ce n’est pas une question de sympathie.
La question est : un dictateur vaut-il mieux qu’un autre ?
La question subsidiaire est : à qui sert le dictateur n°1 ? à qui servira le suivant, dictateur n°2, et ainsi de suite.
Enfin, 3e question : cela vaut-il bien la peine d’encourager des révolutions, avec
Eléments de réponse :
– A l’époque, le Shah avait en face de lui la menace communiste. Or, l’intelligentsia et les media français nageaient encore dans le pro-soviétisme .
– A l’époque, personne n’avait pris en compte la dimension » religieuse » de la révolution Khomeiny. Erreur fatale et fondamentale.
Tout faux, la diplomatie française.
Le Shah était un tyran. En Iran. Mais il aurait fallu le soutenir , en l’aidant à réformer.
Faute de quoi, il y a eu Khomeiny.
Vous avez dit immonde ?
Lisez la BD » Persépolis ». Marjane Satrapi sait de quoi elle parle.
Moi aussi. Je l’ai eue pour élève. Et croyez-moi, on s’incline bien bas devant une élève pareille.
Leonor
26 février 2016 @ 22:26
Commentaire incomplet en ligne 6, faute de relecture. Mes excuses.
Il fallait lire :
Cela vaut-il la peine d’encourager des révolutions, avec leurs années d’horreurs sanglantes ?
Philippe
27 février 2016 @ 10:31
Je ne parlais évidemment absolument pas du rôle joué par la France et sa diplomatie dans la genèse de la révolution iranienne … et vous avez raison
de rappeler que le jugement qu’on porte sur les dictateurs est une chose
toute relative …
Bien entendu, travaillant dans l’édition, je connais l’excellente BD de Marjane Satrapi.
Reste que le Shah était un dictateur, et sa femme l’épouse d’un dictateur …
ce que beaucoup ont tendance à oublier ici, au nom de je ne sais quelle
élégance …
Pour moi, Farah Diba ou Imelda Marcos, c’est pareil … et j’imagine mal Imelda Marcos dans les colonnes de N&R.
Leonor
28 février 2016 @ 20:23
Philippe, merci de votre réponse. Mais … le shah, dictateur oui; à l’aune occidentale.
Mais la comparaison Imelda Marcos et Farah Diba, là, je ne peux pas vous suivre.
Non par un quelconque romantisme. Mais ces deux personnes-là sont de fort différente qualité humaine, si on peut s’exprimer ainsi. Imelda Marcos a été, et reste une prédatrice. Et le clan Marcos a toujours le pied aux Philippines, sans vergogne.
Cordialement.
Arielle
26 février 2016 @ 12:45
Les critiques à l’endroit des fêtes de Persépolis s’appliquent à toute grande fête publique, dans n’importe quel pays. Toute grande fête publique dispendieuse peut être considérée comme une insulte aux pauvres.
L’argument de la dépense est donc faible.
Le Chah aimait son pays et a tout fait pour le moderniser. Les puissances occidentales l’ont lâchement abandonné et les forces de l’obscurantisme ont gagné. Cela permet de relativiser l’impact des fêtes. D’ailleurs tout le gotha était bien content de participer, de même que les compagnies théâtrales (Peter Brook, qui inventa un langage pour ORGHAST IN PERSEPOLIS, spectacle magnifique).
Lisa
26 février 2016 @ 17:44
Ces fêtes ont été une grave erreur. Le peuple n’a pas pardonné. Le shah était un brin magalomane
Leonor
28 février 2016 @ 20:29
Oui. Mais ces fêtes n’ont été qu’un élément de plus dans les luttes pour le pouvoir en Iran.
La société était travaillée depuis longtemps par quantité de problèmes et de remous.
Par ailleurs, ces fêtes ont été – c’était le but -, très visibles en Occident. Par contre, ce qui ne l’était pas alors, c’était à quel point les ayatollahs et autres intégristes travaillaient la pâte humaine.
Or, l’Histoire est rarement porteuse de leçons. L’Occident a ultrérieurement commis les mêmes erreurs en Irak et en Lybie. Auparavant et plus tard aussi, en Algérie; en Egypte ; en Tunisie. Les diplomaties occidentales n’intègrent pas dans leurs raisonnements (?) le pouvoir qu’ont les religieux fondamentalistes de travailler des sociétés, de les soulever, et de s’en emparer.
Régine
29 février 2016 @ 12:26
Publication de cette lettre à la demande du Prince Michel de Grèce
À Monsieur Hassan AMINI
Monsieur,
Vous m’avez approché pour me demander de participer à un documentaire comme témoin des célébrations de Persépolis en 1972.
Vous m’aviez indiqué que ce documentaire serait exclusivement consacré aux célébrations de Persepolis et vos explications sur sa ligne éditoriale n’avaient laissé sous-entendre aucune prise de position politique.
J’ai donc accepté.
Ces célébrations ont été un événement unique car elles mêlaient pour la première fois des responsables de tous les pays, de tous les continents, de toutes les tendances qui ont ainsi pu se connaitre, se rencontrer et dialoguer dans une ambiance harmonieuse et paisible. Cescélébrations ont aussi fait retentir le nom de l’Iran dans le monde entier et ont eu un immense impact sur son tourisme.
Je ne vous connaissais pas mais vous êtes le cousin proche d’un Iranien, un de nos amis les plus chers et je savais votre famille imprégnée de l’Histoire et des traditions de votre pays.
Visionnant le film, je découvre que vous n’avez presque rien gardé de ce que je vous ai dit sur ce qui était en faveur de ces célébrations, du Shah et de l’Empire. En particulier vous avez tronqué une de mes anecdotes sur les bijoux des Reines, de sa partie en faveur de l’impératrice Farah.
Par ailleurs, les célébrations de Persépolis ne sont qu’une partie de ce documentaire, alors que vous m’aviez affirmé qu’elles en étaient le sujet unique.
Bien que n’ayant jamais fait de politique, je me trouve ainsi mêle contre mon gré à un film violemment politisé, et entrainé dans la plus cruelle attaque contre le Shah et l’Empire, attaque que je juge injuste ,partiale, inutile et complètement démodée, surtout en regard de ce qui a suivi en Iran.
Aussi je me sens trompé, trahi et regrette profondément d’avoir participé à ce regrettable et pénible documentaire.
Par la présente, j’entends également faire expressément réserve de mes droits.
Michel de Grèce.
Leonor
3 mars 2016 @ 20:30
Eh bé !
Le Prince Michel de Grèce, droit dans ses bottes.
Honneur à lui.