En 1904, le jeune Pierre Gilliard quitte sa Suisse natale pour devenir le professeur de français de la famille impériale russe. Il ignore qu’il va partager son quotidien durant treize ans, jusqu’à la fin tragique des Romanov, sommairement exécutés à Ekaterinbourg en juillet 1918.
Peuplée à 80 % de paysans, la Russie d’alors reste fidèle à la trinité « terre-Église-tsar ».
Sans partager la vision passéiste du couple impérial, Pierre Gilliard va s’attacher aux enfants comme aux parents et gagner leur confiance.
En 1913, il devient le précepteur du tsarévitch Alexis, objet d’inquiétudes car il est hémophile, et persuade son père et sa mère d’ouvrir au monde ce jeune héritier surprotégé.
Lorsque la famille, qui a repris son nom de Romanov après l’abdication de Nicolas II, est assignée à résidence, Gilliard fait le choix de demeurer prisonnier avec eux. Il échappera au massacre grâce à sa citoyenneté suisse. (Merci à Caroline VM)
Européen
31 octobre 2020 @ 09:24
Ce livre doit être intéressant, mais combien triste aussi.
Jean Pierre
31 octobre 2020 @ 09:49
J’imagine que ses mémoires sont plus intimes que les souvenirs un peu compassés de Paléologue.
Laurent
31 octobre 2020 @ 10:28
Étonnant j’ai depuis 2 jours repris la lecture de ce livre .
Un témoignage sincère de ce professeur des Grandes Duchesses et plus tard du Tsarévitch Alexei
Grâce à Pierre Gilliard il est facile de comprendre le désespoir de la tsarine devant les souffrances atroces de son fils ,sachant qu’elle lui avait transmis l’hémophilie.
Ce désespoir des parents a été une des causes du repli de la famille impériale sur elle-même.
Au fur et à mesure de la lecture on se rend compte de l’attachement de Pierre Gilliard à la famille impériale.
Il les a suivit dans l’exil alors que rien ne l’y obligeait,contrairement à tant d’autres .
Il n’a pas pu les suivre dans la maison à destination spéciale et grâce à ça il a échappé au massacre ignoble .
Il mettra près de 2 ans à quitté l’enfer des
bolcheviques.
Menthe
31 octobre 2020 @ 10:42
Elles étaient belles et gracieuses les jeunes grandes-duchesses.
aubepine
31 octobre 2020 @ 10:45
Il y a peut-être des anecdotes que la grande histoire ne connaît pas ! ce doit être intéressant .
Giséle
31 octobre 2020 @ 10:47
J’ai lu le livre de P. Billard, très intéressant.
Pascal
31 octobre 2020 @ 11:58
Dans le livre on observe très bien comment le jeune suisse imbu d’idées modernes , venu je crois initialement en Russie pour être précepteur des enfants du duc de Leuchtenberg puis passé au service de la famille impériale est d’abord un peu réticent , dérouté avant de passer à une franche sympathie non seulement pour son élève mais pour toute la famille dont l’existence était un très curieux mélange d’extrême luxe et d’extrême simplicité qui le conduira, honneur lui soit rendu , à les accompagner jusque dans l’exil , ce que peu firent et que presque tous payèrent de leur vie.
Bernadette
31 octobre 2020 @ 12:06
Malheureusement on connaît tous cette horrible tragédie ! Mais en ce moment je ne me sens le coeur à regarder ce documentaire…..qui ne remonte pas le moral ! Ceci dit il est certainement très intéressant…..
Karabakh
31 octobre 2020 @ 12:09
C’est une rediffusion et, pour ceux que cela intéresse, le reportage est sur la chaîne Youtube de ARTE. Très intéressant!
ABER
31 octobre 2020 @ 12:55
Le documentaire est intéressant mais il s’agit d’une énième rediffusion.
Roselilas
31 octobre 2020 @ 15:16
Exact, mais toujours agréable de le revoir.
Alix-Emérente
1 novembre 2020 @ 13:12
Oui, ABER, c’est exact, mais j’ai regardé à nouveau avec beaucoup d’intérêt et d’émotion.
Vieillebranche
31 octobre 2020 @ 13:14
Cette photo montre deux visages absolument ravissants et heureux …avec leur précepteur- bien différents de la rigidité exigee en famille-
ciboulette
31 octobre 2020 @ 17:39
Je regarderai ce documentaire avec intérêt , tristesse aussi bien sûr . Je trouve l’attitude de Pierre Gilliard courageuse et héroïque . Il a échappé au massacre , mais comment a-t-il pu quitter le pays ? Le pauvre homme a dû être hanté toute sa vie , mais il n’a rien à se reprocher .
La photo est charmante , elle nous montre des gens heureux d’être ensemble .
Dawgclan
1 novembre 2020 @ 02:34
Vous n’avez pas dû en voir beaucoup des photos de la famille impériale Russe.
COLETTE C.
31 octobre 2020 @ 15:19
Je regarderai ce documentaire. Je ne sais pas si le livre est toujours édité.
Anastasie
31 octobre 2020 @ 16:15
Si mes souvenirs sont exacts, vu la situation politique, Pierre Gilliard mettra à peu près deux ans pour rentrer en Suisse en passant par Vladivostok.
Voir plus de détails sur Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Gilliard
Toutes les photos de Pierre Gilliard ont été données au Musée de l’Elysée à Lausanne. Le musée est actuellement fermé jusqu’en 2022 et déménagera sous un autre nom dans le quartier de la Gare (http://www.elysee.ch/accueil/).
Pour information, ce musée a aussi reçu les photos d’Ellla Maillart et de Charlie Chaplin…
Suzanne
31 octobre 2020 @ 16:55
Pour la petite histoire, Pierre Gilliard était le frère d’Edmond Gilliard, l’écrivain ami de CF.Ramuz. Leur mère, Marie Gilliard-Malherbe, qui avait huit autres enfants, laissa de jolis souvenirs de leur vie de famille, édités en 2001 sous le titre de « A l’étroit dans ma peau de femme.
HRC
1 novembre 2020 @ 11:58
Ramuz… L’auteur du « cavalier suédois » un excellent souvenir.
Teresa2424
31 octobre 2020 @ 18:29
El lujo extremo era para impresionar a visitantes (embajadores,nobles etc) y
mostrar su poder al pueblo
framboiz07
1 novembre 2020 @ 00:10
Il a fait un périple fou pour rentrer en Suisse, si je me souviens .Lénine était rentré en train par la Suisse -qui l’a laissé passer – pour faire la révolution , ça a peut-être amené à un peu de commisération pour cet Helvète !
Pascal
2 novembre 2020 @ 16:24
Lénine était réfugié en Suisse depuis pas mal de temps et même s’y morfondait ayant perdu tout espoir de voir la révolution éclater de son vivant (selon certaines biographies du Tsar) , c’est plutôt la Prusse qui l’a laissé passer mais ceux qui l’ont permis ont du s’en mordre les doigts quelques temps plus tard.
Pascal🍄
1 novembre 2020 @ 06:35
J’en ai vu une partie.
Très beau documentaire grâce à la rareté et à la qualité des intervenants en particulier Madame Carrère d’Encausse et le neveu de Pierre Gilliard.
Nombreux documents d’archives souvent vus mais très précieuses photos qui doivent provenir de la collection du précepteur, quelqu’un sait il si elles ont été publiées ?
En revanche le survol de l’histoire russe m’a semblé un peu rapide mais ce n’était pas le sujet.
La responsabilité du Tsar pour le déclenchement des hostilités semblait privilégiée ?
En somme il ne voulait pas la guerre (je le pense aussi) mais il l’a provoquée en décidant la mobilisation (mais celle-ci compte tenu de la taille de la Russie et de l’état des chemins de fer demandait des jours et des jours) .
En sommes lord Mountbatten avait raison il ne pouvait pas , pour des raisons complexes, renoncer à l’autocratie.
Il est très probable que les Russes de l’époque aient été manipulés par les gouvernements français et que le tsar ait péché par orgueil en pensant que l’ Europe s’inclinerait devant les grognements de l’Ours russe .
La guerre russo-japonaise ne lui avait rien appris.
Quant à Raspoutine je trouve qu’on en a fait un portrait très indulgent
Une phrase remarquable de Madame Carrère d’Encausse au sujet de la tsarine Alexandra:
’Elle n’était pas la femme appropriée ” , à tous égards on ne saurait mieux dire.
La plus puissante critique que l’on puisse adresser à la monarchie est de voir combien le drame personnel d’une famille ,d’un couple , peut avoir de retentissement catastrophique sur un pays et ses habitants.
Pascal🍄
1 novembre 2020 @ 08:57
Lord Mountbatten avait raison, le tsar était un homme charmant mais trop faible pour être autocrate, en plus pour de nombreuses raisons il ne voulait ni peut-être ne pouvait y renoncer.
Je crois que le malheur de la Russie était qu’il s’y trouvait pourtant des hommes capables de l’y aider , mais contrairement à son père il ne savait pas les choisir, pire , alors que certains malgré tout était prêts à lui faire le sacrifice de leur vie il ne les soutenait absolument pas , cf le destin tragique de Stolypine .
Lui et ses enfants ont payé pour son amour démesuré pour l’impératrice.
Et puis je crois qu’il y avait une forme d’hybris (la plaie des sociétés humaines ,le vrai péché originel) chez les Romanov et chez Nicolas II un trop fort esprit de caste bien qu’il aimât son peuple (j’écris son a dessein bien qu’il en gouvernât plusieurs) , un peuple un peu fantasmé.
Être colonnel d’un régiment de la garde ou diriger les manœuvres à Krasnoe selo était sans doute flatteur mais insuffisant pour sa formation , il aurait mieux valu qu’il exerce un commandement sur le terrain que pour faire le tour du monde (il faut dire que c’était je crois (?) dans le but de lui faire oublier sa chère Alexandra ).
Val
1 novembre 2020 @ 10:08
Le tsar et son épouse aussi butés et stupides l’un comme l’autre pauvre mère Russie ..
plume
1 novembre 2020 @ 13:27
Je crois qu’on a tout dit sur cette famille et leur histoire tragique que ne m’attirent pas du tout.
Léa 33
1 novembre 2020 @ 20:40
Bonjour
J’ai revu ce documentaire fort intéressant. Les photos prises par le professeur sont des témoignages précieux sur la vie de cette famille. Destin tragique pour eux et aussi pour ce vaste empire qui devait connaître dans les décennies suivantes une forme de terreur et de despotisme au nom du peuple.
Hilde
2 novembre 2020 @ 09:10
Très beau documentaire.