C’est cette année le centenaire de la mort de Raspoutine, âme damnée des Romanov et aucune cérémonie ne marquera son assassinat le 29 décembre 1916 au palais Youssoupov.
La chaîne ARTE lui consacre toutefois un documentaire le samedi 10 décembre à 20h50, réalisé par Eva Gerberding. Raspoutine continue de susciter un débat passionné. A 21h40, la soirée continuera avec le documentaire « A la recherche du trésor des Romanov ».
La nostalgie de la famille impériale russe est toujours ce qu’elle était… En octobre 2017, ce sera le centenaire de la Révolution d’Octobre et d’innombrables livres et émissions nous attendent déjà. (Merci à Bertrand Meyer)
Claude-Patricia
5 décembre 2016 @ 07:41
Tout m’intéresse et mon agenda va exploser…
beji
5 décembre 2016 @ 12:15
Son regard fait peur.
teddy
5 décembre 2016 @ 20:24
plongé dans les ténèbres
il était porté sur les femmes
Trianon
5 décembre 2016 @ 13:18
quel regard de dingue!
bianca
5 décembre 2016 @ 14:16
Ravie de ces émissions à venir, mais il nous fera attendre le dernier trimestre 2017 ! bianca
.COLETTE C.
5 décembre 2016 @ 15:22
C’est noté. Merci!
Muscate-Valeska de Lisabé
5 décembre 2016 @ 16:54
On ne se laisse influencer que lorsqu’on est influençable.
La faiblesse des Romanov envers cet individu morbide est toujours incompréhensible.
MILENA
5 décembre 2016 @ 17:32
Muscate-Valeska c’est incompréhensible pour notre époque et encore, il n’y a qu’à voir les djihadistes, mais c’étaient des parents desespérés par la maladie de leur fils et qui voulaient à tout prix qu’il guérisse. C’est sûr que nous on peut toujours se faire mousser en disant « je ne comprends pas… » mais qu’aurion nous fait à leur place ? Mystère et boulle de gomme – il faut se replacer à l’époquet et raisonner comme les gens de l’époque et cela on ne le peut pas puisque nous ne vivons pas dans les mêmes conditions.
Marie de Bourgogne
5 décembre 2016 @ 17:53
Il savait arrêter les hémorragies du tsarévitch. Pour des parents vivants dans la hantise de la mort de leur fils c’était compréhensible.
Leonor
6 décembre 2016 @ 23:23
Dans un message un peu plus bas, voir comment Raspoutine s’est attribué le mérite d’une apparente amélioration de l’état du tsarévitch .
Marie de Bourgogne
11 décembre 2016 @ 13:56
Merci Léonor mais j’ai suffisamment lu sur Raspoutine et la famille Impériale de Russie pour avoir ma propre opinion.
Cordialement
Pascal
5 décembre 2016 @ 18:47
Pour ce que j’ai lu il semble que la proximité du faux starets avec le couple impérial ait été largement exagérée et en premier lieu par le principal intéressé qui en tirait d’énormes avantages .
L’intermédiaire était cette pauvre créature d’Anna Viroubova qui elle était une amie intime du Tsar et surtout de la Tsarine , et relayait les avis de « l’ami ».
Cela dit c’est la maladie du tsarévitch qui a perdu ce couple et avec lui la Russie , l’influence de Raspoutine sur la tsarine fut cependant bien réelle même si il ne fut que rarement reçu en audience privée .
Le Tsar quant à lui sembla manifester de la méfiance ou de la réticence envers lui , d’autant plus que nombre de ses conseillers et membres de sa famille le mettait en garde (y compris l’impératrice douairière) ; cependant il n’osait pas s’opposer à sa femme qui elle même n’était pas d’une santé de fer (psychiquement surtout) .
Certes le Tsar Nicolas II était influençable (voire la désastreuse guerre contre le Japon , sa seule vraie erreur ) mais il était surtout trop bien élevé et n’osait pas je crois se montrer désagréable ou même simplement sincère envers quelqu’un qu’il n’appréciait pas , ni trancher en faveur des uns aux dépens des autres ,d’ou bien des méprises et des incompréhensions.
Mais je crois que l’influence de Raspoutine sur le Tsar a été exagérée , et en premier lieu par la propagande anti monarchiste .
Robespierre
5 décembre 2016 @ 20:29
La mère aurait fait n’importe quoi pour l’homme qui avait réussi à soigner son fils, et le mari était le toutou docile de sa femme.
Ellen
5 décembre 2016 @ 21:45
Incompréhensible ? Pas tant que ça ! la maladie de leur fils les avait gravement déséquilibrés et ils se sont raccrochés à ce qu’ils ont pu. Bien des années plus tard, la reine Juliana fera la même chose avec sa fille Christina aveugle, elle se fiera à une femme charlatan.
Je pense que quand on est dans le désarroi, on s’accroche à ce que l’on peut. Devinez qui sont les meilleurs clients des médiums ? (des gens en difficulté)
Leonor
7 décembre 2016 @ 00:40
A propos de la reine Juliana des Pays-Bas :
L’affaire Greet Hofmans aux Pays-Bas a en effet été partiellement analogue à l’affaire Raspoutine. Elle a duré de 1948 à 1956, a provoqué une grave crise politique et a failli faire sombrer le couple royal. En 1956, après huit ans de main-mise sur la Reine, Greet Hofmans fut contrainte de quitter l’entourage royal. Une catastrophe complète avait été tout juste évitée.
===============================
Un peu plus de détails :
La guérisseuse avait été introduite en 1948 auprès de la reine Juliana par le prince Bernhart, qui s’en est mordu les doigts par la suite. L’ascendant de cette femme était tel sur Juliana que G. Hofmans put peser sur des décisions de gouvernement, internes et dans le domaine international, potentiellement lourdes de conséquences (*). Son influence alla si loin que, opposé à l’une des décisions de Juliana sous influence, le gouvernement menaça de démissionner.
Un temps fut même envisagée l’abdication de Juliana, pas exactement avec l’accord de la princesse héritière Beatrix, mais sans la tenir à l’écart .
En juin 1956 , le magazine allemand « Der Spiegel » publia un article intitulé » Die Gesundbeterin », titre qu’on peut approximativement traduire par » la prieuse-guérisseuse » , ou mieux » celle qui guérit en priant ». Article qui s’avérera ultérieurement avoir été publié à l’initiative et d’après les informations intentionnellement fournies du prince Bernhart. L’article exposait le point où en étaient arrivés les Pays-Bas. Il était destiné à crever l’abcès.
L’article était une bombe. Le cabinet W. Drees interdit aussitôt l’importation du numéro concerné du magazine aux Pays-Bas. Mais convoqua une commission d’enquête dite Commission Beel.
Laquelle conclut que la guérisseuse devait être écartée de la Cour.
Le rapport de la Commission Beel sera longtemps tenu secret pour l’essentiel. En 2004, le prince Bernhart fit savoir , par une lettre ouverte à la presse, qu’il en souhaitait la publication intégrale.
Ce qui fut fait, quoique en 2008 seulement. 52 ans après l’élimination de G. Hofmans de la Cour et des affaires du royaume.
Ici, lien vers un excellent article, publié dans le magazine Internet de la Westfälische Wilhelms-Universität de Münster en Allemagne ( Université de Westphalie à Münster) sur le sujet , auteur Pr. Dr. Friso Wielenga :
https://www.uni-muenster.de/NiederlandeNet/nl-wissen/geschichte/vertiefung/nachkriegszeit/hofmans.html
En allemand.
(*): par exemple : G. Hofmans était militante pacifiste au sens politique du terme. Or, en ce temps et pour longtemps encore, l’Union soviétique attisait en sous-main partout en Europe un » pacifisme » à sa manière, qui visait en fait à désarmer sur le continent toute autre puissance que l’URSS, lui laissant le champ libre. Dans le contexte de guerre froide de l’époque, le gouvernement des Pays-Bas d’alors, pas plus que ses alliés européens et américains, ne pouvaient accepter que Juliana aille prononcer aux Etats-Unis le discours » pacifiste » « à la Grete Hofmans » qu’elle avait prévu .
Cosmo
5 décembre 2016 @ 23:07
Chère Muscate-Valeska,
Oui cette fascination est incompréhensible.
Mais est aussi incompréhensible la fascination que beaucoup éprouvent envers les Romanov. Nicolas II fut un faible marié à un hystérique. Alexandre III fut un tyran mystique. Nicolas Ier un autre tyran. Paul Ier fut un fou. Pierre III, un idiot, un ivrogne et un bon à rien, selon son épouse Catherine II, qui, elle-même réussit à passer pour éclairée quand elle était l’incarnation même de l’absolutisme.
Comment avoir de l’admiration, voire ressentir de la nostalgie, pour cette lignée qui en sept générations de souverains n’en donna qu’un seul de capable, Alexandre II ?
Amicalement
Cosmo
Muscate-Valeska de Lisabé
6 décembre 2016 @ 10:43
Si cher Cosmo,
« Faibles,tyrans,mystiques,hystériques,fous,idiots,ivrognes,bons à rien »…en un mot:Mauvais à tout…
Quelle famille!
Je trouvais des défauts aux miens,je crois que que maintenant,je vais les trouver très bien! .;-))
Amitiés à vous.
aubert
6 décembre 2016 @ 13:00
Il est bien que de temps en temps sur ce site d’illuminés un correspondant remette les choses à leur bonne place
Camille
6 décembre 2016 @ 17:06
Les gens aiment les Romanov (pardon : la famille de Nicolas II) pour les photos, les films, les documents d’archive qui donnent une illustration mignonne et tragique à la fois. Puis l’horrible dessin-animé de la Fox a dû y contribuer davantage, même si pas mal de mes camarades de fac ne savent même pas que ce film est basé sur une histoire vraie.
Pour ma part, j’en suis restée à Alexandre II, le seul qui ait un intérêt politiquement parlant (le côté intime, je passe davantage à côté en Histoire, c’est du bonus).
Pascal
6 décembre 2016 @ 17:23
Cosmo
Vous qui aimez tant les Habsbourgs , ce qui se conçoit , je vous trouve bien sévère avec les Romanov .
J’aime beaucoup celui que vous qualifiez de « tyran mystique » , Alexandre III qui a réussi pendant tout son règne à tenir fermement les rênes du pouvoir ; quant à Nicolas I il avait je le reconnais un caractère difficille mais il a quand même sauvé la mise aux Autrichiens en certaines circonstances…
Le Tsar Nicolas II était en famille et sans doute en privé un homme exquis , faible si l’on veut mais surtout incapable de se montrer aussi autocrate que le voulait sa fonction tout en se faisant un devoir de préserver l’autocratie.
Je pense qu’on ne lui rend pas assez justice , il a freiné certaines aspirations modernistes parce que , je crois , il se souciait de tous ses sujets et se préoccupaient davantage des moujiks qu’il idéalisait un peu sans doute que de l’intelligentsia européanisée.
Il était surtout lui aussi convaincu de devoir son autorité à Dieu.
Son père n’avait il pas déclaré à son avènement : »désormais c’est avec mon Dieu que je discuterai des destinées de l’Empire » .
C’est cela qui me fascine , toute cette richesse , toute cette puissance alliées à une Foi réelle et profonde.
Ce faste inouï et cette simplicité de moeurs : avez vous vu des extraits de films montrant les Salutations Pascales à Livadia entre les membres de la famille impériale et leur entourage?
Ou toujours à Livadia où la famille était sans doute plus libre , les ventes de charité auxquelles elle participait ?
Ce n’était pas une opération de communication comme on en voit tant de nos jours .
J’aimerais savoir si votre opinion que je respecte est strictement personnelle ou si elle est aussi le reflet de ce que vous auraient confié des personnes du Gotha auprès desquelles vous semblez avoir un accès privilégié (à moins que je me trompe de pseudo?).
Amicalement ,
Pascal
Cosmo
7 décembre 2016 @ 20:51
Pascal,
Je suis anti communiste et je reproche aux Romanov d’avoir permis l’avènement du régime soviétique par un aveuglement que je juge coupable.
Préserver l’autocratie, n’a fait que précipiter le régime vers sa chute.
Qu’ont-ils fait pour les moujiks ? Rien. Qu’ont-ils fait pour défendre les ouvriers contre le capitalisme sauvage ? Rien. Qu’ont-ils fait pour permettre à la bourgeoisie de pouvoir exercer des droits civiques ? Rien.
Nicolas Ier, Alexandre III et Nicolas ont laissé faire des pogroms contre les Juifs. Ils ont permis l’assassinat de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes, coupables du seul fait d’être juifs. Et cela n’a pas troublé leur conscience un seul instant.
Ils ont pu être aussi exquis qu’ils voulaient dans le privé, il n’empêche que lors du Jugement dernier, s’il y en a un, ils auront des comptes à rendre pour leur complicité de crimes affreux.
En ce qui concerne les familles princières avec lesquelles j’ai quelques rapports, je n’ai jamais parlé des Romanov. Le drame d’Ekaterinenbourg semble en plus avoir effacé tous les crimes des Romanov.
Nicolas II et sa famille ont été assassinés. Ce crime est épouvantable car s’il méritait un procès équitable, il ne méritait pas cette mort terrible. Quant aux enfants impériaux, leur sang semble avoir lavé les crimes de leurs ancêtres.
Il ne faut pas confondre l’image d’Epinal que nous avons aujourd’hui de la famille impériale russe et ce que fut leur réalité.
Nul d’entre nous n’aurait aimé vivre sous la Russie tsariste, un régime de non droit légitimé par le fanatisme religieux.
Auriez-vous respecté un chef d’état qui ne prenait ses décisions qu’après en avoir parlé à sa femme sous l’influence d’un gourou lubrique et vaguement mystique.
En clair l’hystérie de la tsarine a présidé aux destinées de l’empire russe pour mieux le mettre sous la botte du tyran soviétique.
Beau résultat !
Amicalement
Cosmo
Corsica
8 décembre 2016 @ 17:06
Cosmo,
Je suis entièrement d’accord avec votre commentaire car, moi non plus, je n’aurais pas aimé vivre sous la Russie tsariste, pas plus d’ailleurs que sous notre Ancien Régime. Les révolutions ne peuvent exister que si l’absolutisme, l’autocratie et les privilèges de certains engendrent et ignorent la misère et le manque de liberté de l’immense majorité. Tout cela peut durer longtemps, voire très longtemps, jusqu’à ce qu’apparaissent un ou plusieurs esprits audacieux qui arriveront à cristalliser la frustration et la colère. Les révolutions ne naissent pas de nulle part, elles se nourrissent des régimes qui les ont engendrées.
Amicalement
Corsica
Pascal
8 décembre 2016 @ 19:22
Cosmo
Je ne peux m’empêcher de trouver votre jugement excessivement sévère .
Il ressemble tout à fait à celui émis par la princesse Radziwill dans son livre de souvenir , elle ne pardonnait pas au tsar la révolution qui avait entraîné la perte de son statut et de plus graves problèmes encore pour la Russie.
Et beaucoup de membres de l’aristocratie pensaient comme elle , c’est pourquoi je me suis permis de vous demander si vous aviez en quelque sorte recueilli des avis à ce sujet .
Vous avez raison sur certains points , en particulier les pogroms .
Mais la Russie tsariste n’était pas je pense comme vous l’écrivez un Etat de non droit , pas du tout .
Par ailleurs je pense que l’on a tendance à trop en faire de nos jours avec » l’Etat de droit » , trop en espérer .
Nicolas II se souciait réellement des paysans en qui il voyait , d’une façon sans doute irréaliste , un rempart contre les révolutions fomentées par les ouvriers et les citadins et le plus sûr soutient du trône. Que ces tentatives d’améliorer leur sort ait été inefficaces voire contre productive est très probable , mais il était sincère.
D’ailleurs vous savez que sans la guerre de 1914 l’empire aurait sans doute survécu longtemps encore , quelques années auparavant Lénine avait perdu tout espoir de voir éclater la révolution qu’il souhaitait .
Il a fallu cette guerre que Nicolas II ne souhaitait pas ou pas si tôt , la Russie n’étant pas encore prête , mais dans laquelle il a engagé son pays pour honorer les traités qui le liaient à la France et à la Grande Bretagne et la complicité du gouvernement prussien qui a favorisé son retour en Russie pour que Lénine arrive à ses fins.
Les Menchéviks me semblent aussi responsables de l’arrivée au pouvoir des Bolcheviks que le tsar Nicolas II …même si eux non plus ne l’ont pas fait exprès.
Mais bon , tout cela a déjà été dit et redit , merci de m’avoir répondu .
Amicalement ,
Pascal
Leonor
7 décembre 2016 @ 00:41
Bon résumé, ami Cosmo.
Robespierre
8 décembre 2016 @ 17:51
Oui, Cosmo a bien expliqué tout. Et il me conforte dans mon peu de goût pour la monarchie. On peut tomber sur de drôles de zèbres ou d’illuminés.
Corsica
6 décembre 2016 @ 00:11
Ma chère Muscate, l’hémophilie invalidante et potentiellement mortelle qui frappait le seul garçon et héritier du trône rend la faiblesse des Romanov plus compréhensible. Raspoutine arrivait à arrêter les saignements du petit Alexis et pour le tsar et son épouse qui rêvaient de voir leur fils guéri, c’était énorme. Je ne dirais pas qu’ils seraient aller en enfer pour cela mais pas loin. Malheureusement, la Révolution a décidé pour eux, ils y sont allés ne faisant pas ainsi mentir la prédiction de Raspoutine : « L’héritier vivra tant que je vivrai » ?
Muscate-Valeska de Lisabé
6 décembre 2016 @ 10:37
Ma question va être simple,voire simpliste,chère Corsica:
En tant que médecin,comprenez-vous comme Raspoutine pouvait stopper l’hémophilie du tsarévitch?Scientifiquement?
Par l’hypnose?(et même là,ça reste sujet à caution…)
Mon toubib à moi,comme souvent,est en goguette à l’extérieur de la maison et je ne l’ai pas près de moi pour lui poser la question…
Corsica
6 décembre 2016 @ 18:35
Muscate et Aubert, d’un point de vue strictement médical, rien, rien absolument rien n’explique cet arrêt des saignements par Raspoutine mais, malgré mon côté très cartésien, j’ai parfois pu constater que ce n’est pas parce que l’on n’explique pas une chose, qu’elle n’existe pas. Ce qui rend très humble. Je vais vous citer trois exemples.
À la suite d’un grave accident sur l’autoroute et de lésions aux vertèbres cervicales, j’avais gardé une névralgie crânienne et faciale extrêmement difficile à vivre car très douloureuse et ce, jour et nuit ( je refusais de prendre le lourd traitement antalgique car il m’empêchait de fonctionner). Elle durait depuis un an quand, un jour, à la campagne, une commerçante du marché me dit « excusez-moi de vous dire ça, à vous qui êtes docteur, mais il y a un fermier qui guérit les vaches et parfois les humains, il pourrait peut-être vous aider ». Sceptique mais n’ayant rien à perdre, je me rends dans l’impeccable cuisine en formica de ce monsieur, très peu bavard. Je lui explique ma douleur et les lésions de mes cervicales mais une chose est sûre, si ce monsieur était aussi peu chaleureux qu’une porte de prison, ses mains dégageaient une chaleur intense presque insupportable autour de ma tête et de ma colonne. Pourtant elles ne me touchaient pas. La séance à duré une vingtaine de minutes et je suis ressortie sans ma terrible névralgie. En théorie, il n’y a aucune explication, mais la réalité est là, depuis 25 ans, cette douleur n’est pas revenue. Je ne pense pas que l’on était dans le domaine du placebo ou de la suggestion mais il s’est passé quelque chose. Mais peut-être que, vu le champ d’expertise de ce fermier, je tiens plus des jolies vaches que de l’humain…je n’ai jamais revu de magnétiseur mais ne dirait pas non dans certains cas.
Je vous citerai aussi le cas de deux guérisons inexpliquées. Lors d’un pélérinage à Lourdes, j’avais consulté les archives du Bureau des Constatations Médicales du sanctuaire et un cas m’avait particulièrement frappée, celui d’un jeune Italien, ouvrier chez Fiat, qui souffrait d’un sarcome terminal du fémur. Il ne subissait plus que des soins palliatifs et est arrivé couché car son articulation de la hanche était détruite par son cancer. Durant la messe, il a senti une chaleur au niveau de son fémur, s’est levé et a marché. Les examens faits le jour même ont montré que la hanche, reconstituée, était redevenue fonctionnelle, ce qui n’était pas le cas sur des radios faites quelques jours avant son départ. Les gens ayant la foi parlent de miracle, les autres de guérison inexpliquée mais de guérison quand même.
Et enfin, une de mes relations a, il y a douze ans, été hospitalisée pour un cancer du poumon extrêmement agressif et métastasé ( os, cerveau, foie). Son état était si grave que ses médecins lui ont juste proposé un traitement palliatif pour les quelques mois, deux ou trois maximum, qui lui restaient à vivre. Une de ses amies l’a convaincue de tenter sa chance avec un chaman d’Amérique Centrale ou du Sud ( je ne sais plus) et, stupéfaction, à son retour, les métastases avaient disparu et la tumeur initiale au poumon aussi. Elles ne sont jamais revenues. Théoriquement impossible mais j’en ai déduis que tout ne s’expliquait pas rationnellement.
Au vu du regard de Raspoutine, il est certain qu’il avait des talents d’hypnotiseur et de magnétiseur qui ont peut-être aidé à soulager le prince. Mais peut-être aussi que tout cela n’était que du pipeau, de la poudre aux yeux qui lui ont permis de faire croire qu’il soulageait les hémorragies du petit tsarévitch. Comme je n’y étais pas, c’est tout ce que je peux dire sur ces faits rapportés par certains témoins.
Muscate-Valeska de Lisabé
7 décembre 2016 @ 16:13
Un immense merci,chère Corsica.
Je crois au magnétisme,très fort.
Comme au paranormal.
Il est possible que l’auto-suggestion soit efficace aussi,au point de vue psychologique.
On a tendance à vouloir le croire.
Bien à vous.
PS:Je préfère votre manière de développer à celle de mon époux,qui,trèès laconiquement,quand je lui ai posé la question,m’a répondu d’un air distrait/pas intéressé:
-« Ca se peut pas…. »
Ca voulait dire pareil,mais c’est beaucoup moins plaisant!
Les hommes! ^^
Pascal
7 décembre 2016 @ 17:35
Merci à vous Corsica d’avoir pris la peine de nous décrire ces trois cas fort intéréssants et bien documentés .
Personne n’aura d’explications à ce jour et moi non plus mais votre « ce n’est pas parce que l’on n’explique pas une chose qu’elle n’existe pas » me fait plaisir car je le pense depuis bien longtemps .
Ce devrait être , et ça l’est quand même assez souvent , la marque de tout esprit scientifique digne de ce nom .
Le cartésianisme poussé dans ses retranchements les plus étroits , ce que j’appelle « la raison ratiocinante » me semblent faire beaucoup de mal mais c’est ainsi , les scientifiques « modernes » ou prétendus tels ont du mal à s’incliner devant l’inexplicable.
Bien des expériences « scientifiques « ont montré ou montreront leur biais et leurs artéfacts .
(Ce qui ne veut pas dire qu’à contre pied il faut croire farouchement à tout ce qui est inexplicable pour la science .)
Heureux celui qui sait quand il ne sait pas…
Du point de vue de la Foi en Dieu il est facile d’admettre que notre position d’humain ne nous permet sans doute pas d’apprécier les phénomènes dans leur totalité même si nous avons l’impression du contraire et que nous sommes réduits à chercher des explications aux seuls faits que nous sommes capables d’observer.
C’est l’histoire de la petite fille qui joue au trempoline sur une toile d’araignée .
Pour l’araignée c’est une révolution dans un monde à deux dimensions , pour la petite fille c’est un jeu dans un monde qui en comporte trois.
En même temps vous êtes sans doute un excellent médecin car vous nous laisser …l’espoir!
Amicalement,
Pascal
Pascal
7 décembre 2016 @ 17:42
Corsica
Au fait , je suppose qu’il s’agissait de vaches corses ?
Alors….
Un ami me racontait la difficulté de son épouse , professeur de latin , pour faire traduire un passage ou il était question d’une jeune femme aux yeux de vache …(peut être Homère chantant Nausicaa ???)
La traduction correcte devenant évidemment « yeux de biche » !
Mais il est patent que certaines races de vaches méditerranéennes on de fort beaux yeux , noirs et en amande , tout comme nos Tarines , les Aurigny ou Jersiaises , ou encore les piémontaises !
Cosmo
7 décembre 2016 @ 20:59
Chère Corsica,
Mon père, à la fin de la guerre, a été médecin-chef de l’hôpital de Lourdes. Il a donc eu accès à tous le dossiers médicaux des miraculés qu’il a examinés. A l’époque, sa foi n’était pas très forte, pour ne pas dire inexistante. Quand il nous parlait
de ce qu’il avait eu en mains, c’était pour nous dire : « inexplicable’.
Comme homme de science, il ne voyait pas comment donner une explication raisonnable à ce qu’il avait lu. La raison n’explique pas tout. Et c’est tant mieux car l’espoir, même si souvent il est vain, est toujours là.
Amicalement
Cosmo
Corsica
8 décembre 2016 @ 16:24
Pascal, pour pouvoir être un excellent médecin, il faut être capable de faire des diagnostics justes, avoir de l’intuition et savoir l’écouter, aimer les gens et se dire que nous ne sommes pas Dieu le Père même si nous tenons la vie des gens entre nos mains. Nous ne pouvons tout savoir et quand nous atteignons nos limites, il faut avoir l’humilité de le dire au malade et demander l’avis d’un confrère. Il faut aussi prendre le temps d’expliquer en mots simples ce qui se passe car le malade doit savoir ce qui se passe, c’est sa vie pas la nôtre et enfin nous devons accepter que lorsque nos méthodes atteignent leurs limites, d’autres thérapeutiques qui font pousser des cris d’orfraie à certains de mes confrères peuvent marcher même si on ne les explique pas. Et c’est cela l’essentiel car notre principale fonction est de guérir ou tout du moins soulager la douleur physique et morale de nos patients. Et dernier point important pour moi, ne jamais leur imposer nos propres croyances. Voilà ce que je pense de mon métier qui est l’un des plus beaux du monde mais que l’on ne peut pas vraiment faire que pour l’argent.
À la Clayette en Saône et Loire, les vaches dont devait s’occuper mon fermier magnétiseur était plutôt des charolaises. Personnellement, j’ai toujours aimé les vaches, particulièrement les Holstein, les salers, les limousines, les tarentaises et bien évidemment celles, si jolies, qui vagabondent en liberté sur les petites routes de mon île. Et qui effectivement ont de très beaux yeux.
Amicalement
Corsica
Corsica
8 décembre 2016 @ 16:43
Mon cher Cosmo,
Votre père, par sa fonction, était effectivement aux premières loges pour constater ce que le corps médical et même l’Église appellent « guérisons inexpliquées » jusqu’à ce que certains cas soient considérés officiellement comme miraculeux. Et l’église le fait avec parcimonie.
Au Bureau des Constatations Médicales, quand j’ai regardé de très anciens dossiers, j’ai pu constater que certaines guérisons qui avaient été jugées comme miraculeuses, un siècle plus tard, trouvaient leur explication dans la médecine moderne. Mais pas tous.
Amicalement
Corsica
Leonor
6 décembre 2016 @ 23:21
Corsica répondra bien sûr mieux que moi, je ne suis pas médecin.
Mais pour autant que je sache, la raison historiquement avérée de ‘ »l’action » de Raspoutine sur les saignements du tsarévitch est la suivante :
Le tsarévitch recevait de l’aspirine comme antalgique.
Raspoutine , un jour, ordonna qu’on cesse l’aspirine. Etait-ce par hasard, ou parce qu’il avait observé quelque chose, on ne sait. Toujours est-il qu’il donna cet ordre, lequel fut suivi.
Or, l’aspirine est un anti-coagulant, et un fluidifiant sanguin. Ce qui signifie que, tant que le tsarévitch recevait de l’aspirine comme anti-douleur, cela augmentait AUSSI ses saignements.
L’aspirine cessant d’être administrée, les saignements semblèrent diminuer .
Corsica expliquera si elle veut bien le principe mieux que moi.
En fait, Raspoutine n’avait, en tout cas dans ce domaine, aucun pouvoir surnaturel, miraculeux, etc.
Soit c’était un hasard, soit il était excellent observateur . En tout cas, dans la relative ignorance de l’époque, on lui attribua le mérite d’une apparente amélioration de l’état du garçonnet.
Muscate-Valeska de Lisabé
7 décembre 2016 @ 16:15
Ah oui,l’aspirine fuidifie le sang,c’est connu…Ca pourrait expliquer.
Merci,chère Léo.
Corsica
7 décembre 2016 @ 16:42
Leonor, merci, j’ignorais ou j’avais oublié ce détail pourtant essentiel. Effectivement, l’acide salicylique qui compose l’aspirine est un fluidifiant du sang que l’on utilise encore dans la prévention de certains accidents thromboemboliques. Il est évident que la suppression de l’Aspirine, médicament aggravant les saignements, ne pouvait que soulager le jeune tsarévitch. Merci aussi pour les Vieilles Canailles.
aubert
6 décembre 2016 @ 13:01
Docteur, pouvez-vous expliquer comment s’y prenait Raspoutine pour arrêter les saignements du tsarévitch.
Camille
6 décembre 2016 @ 17:08
Cette idée que Raspoutine arrêtait les saignements fait justement partie des idées fausses/reçues sur le personnage. On n’en sait rien, ce qu’on sait surtout c’est qu’il insistait pour ne pas utiliser des médicaments impuissants à soigner l’hémophilie (Hélène Carrère d’Encausse a beaucoup insisté sur l’aspirine notamment) et qu’il restait à chevet pour le consoler. Il lui racontait des histoires, des légendes locales, il priait beaucoup avec lui : le côté psychologique a une importance considérable pour »expliquer » l’influence du staretz sur la maladie.
Leonor
13 décembre 2016 @ 19:32
Voilà, C’est sous la plume de Hélène Carrère d’Encausse que j’avais lu sur cette question de l’aspirine. Je ne me souvenais plus de la référence. merci, Camille.
Robespierre
6 décembre 2016 @ 17:53
Je me suis souvent posé la même question.
Camille
5 décembre 2016 @ 17:09
J’ose espérer que le documentaire ne rassemblera pas les idées fausses et préconçues qu’on se faisait sur Raspoutine avant 2000. Parce que Stéphane Bern ne s’était pas mis à jour dans son émission en 2013. Quant au documentaire sur le trésor des Romanov, c’est une énième rediffusion qui n’apporte pas grand-chose. à mon sens (et je ne vois pas le lien avec Raspoutine).
Marie de Bourgogne
5 décembre 2016 @ 17:55
C’est l’une des rares personnes dont l’on peu voir le « charisme » à travers une photo.
Charisme extrêmement inquiétant mais charisme quand même et suffisamment puissant pour transparaitre sur un morceau de papier.
C’est très rare. Je me demande l’effet que cela faisait de le voir en VRAI.
Il a des yeux de loup.
Pascal
6 décembre 2016 @ 18:23
Tous les contemporains reconnaissent un certain « magnétisme » en lui.
L’effet était semble t’il assez redoutable , surtout sur les femmes de la grande bourgeoisie ,voire de l’aristocratie bien qu’il fut sale et grossier.
Qui ira jamais comprendre les femmes !
Muscate-Valeska de Lisabé
7 décembre 2016 @ 16:19
Gnac-gnac-gnac!! ;-)))
Moi,j’aime les propres.
Ca n’est pas négociable.
Raspoutine sale et grossier…Et Poutine,il est comment? ^^
Marie de Bourgogne
8 décembre 2016 @ 15:52
J’avoue ne pas voir le rapport avec l’hygiène du président Poutine.
Ah oui, il est russe également.
Bon, des millions de personnes sont russes elles-aussi.
DSK est bien français :-) Je doute que tous les français aient le même comportement que lui.
Muscate-Valeska de Lisabé
9 décembre 2016 @ 20:36
Poutine…RasPOUTINE…jeu de noms…ok,je ne risquais pas la méningite. ;-))
Marie de Bourgogne
11 décembre 2016 @ 14:01
Ha, ce n’est que cela… Ok…
RasPoutine était sale donc on joue sur le nom de Poutine pour se poser des questions sur son hygiène corporelle…
Marie de Bourgogne
8 décembre 2016 @ 15:54
@ Pascal
Ce « charisme » transparait même à travers une photo.
C’est extrêmement rare.
Pascal
5 décembre 2016 @ 18:36
Je me réjouis autant de savoir que l’infâme Gregori Effimovitch restera dans l’opprobe que de savoir que nous aurons droit à des documents , livres , articles sur les derniers Romanov.
Gérard
5 décembre 2016 @ 20:10
Chacun s’accorde à dire que le personnage était fascinant mais surtout l’impératrice comptait sur lui pour apaiser voire guérir son fils quand tous les médecins paraissaient impuissants.
teddy
5 décembre 2016 @ 20:25
il, les a manipulé
il avait un coté pervers
Pascal
6 décembre 2016 @ 17:40
On a beaucoup dit que son pouvoir de thaumaturge s’expliquait par le fait qu’il éloignait les médecins qui soignaient alors , en toute bonne foi , ses douleurs par de l’aspirine qui paraissait sans doute alors une panacée…
Mais il y eut des fois où il n’était pas présent , notamment lors d’une très grave crise du tasrévitch à Bielowicza durant les traditionnelles chasses d’Automne .
Il envoya un télégramme : « l’enfant vivra » et dès lors son état de santé s’améliora.
Peut être faut il évoquer la chance (il y eut des crises très graves mais furent elles si nombreuses ?l’enfant était quand même très protégé), un mystèrieux pouvoir de persuasion (après tout le fait de rassurer l’entourage et surtout la tsarine ne pouvait avoir qu’un effet bénéfique ) ou peut être bien l’intervention Divine ,suite aux prières de Raspoutine ou de quelqu’un d’autre …
Peut être aussi un mélange des trois???
Mais je crois qu’un des frères de la tsarine est mort d’hémophilie à l’âge adulte , donc même à l’époque toutes les crises n’étaient pas mortelles et on peut estimer que le fait de rassurer le patient était dans le cas du tsarévitch le principal apport de Raspoutine en agissant sur les douleurs que lui occasionnaient les hématomes et sur ce plan là on peut je pense raisonablement croire au pouvoir du « psychique » .
Non ?
Muscate-Valeska de Lisabé
7 décembre 2016 @ 16:19
Si.
Pascal
6 décembre 2016 @ 17:43
Parmi toutes les biographies de Nicolas II il en est une écrite par un américain qui avait lui aussi un enfant hémophile , elle apporte évidemment un éclairage très intéressant.
Camille
9 décembre 2016 @ 12:27
Oui, la bio de Robert Massis, culte dans les pays anglo-saxons. Mais elle date maintenant, elle est sortie dans les années 60. On a fait du chemin depuis au niveau des recherches.
Pascal
9 décembre 2016 @ 17:30
Ah bon ?
Pourriez vous nous dire en quoi ?
J’en ai lu au moins une dizaine mais je dois reconnaître que la plupart sont encore antérieures et que la plus récente est celle de madame Carrère d’Encausse (quoique je vienne d’en acheter une de Jean des Cars que je n’ai pas encore lue) …
Une seule est très critique envers Nicolas II , celle d’un français .
Camille
10 décembre 2016 @ 10:43
La biographie de Massie (pas Massis, en fait) est une sorte d’hagiographie des moments intimes en famille. Il est très pro-Nicolas II et pro-Alexandra parce qu’il se sent concerné par leur souffrance en tant que parents d’un hémophilie, étant donné que Massie avait lui-même un fils hémophile. Il écrit d’ailleurs au début du livre que c’est cette histoire d’hémophilie qui lui a donné envie de s’intéresser à la famille impériale. Et quand je dis hagiographie, ce n’est même pas une exagération : le livre est constamment en train d’écarter les situations problématiques nuisibles au couple pour revenir sur des anecdotes sirupeuses, tellement grosses qu’on a du mal à y croire, mais bon je doute qu’il ait été jusqu’à inventer certains éléments pour enjoliver son livre (il cite d’ailleurs un nombre considérable de sources). J’ai remarqué des erreurs dans certains événements (par exemple au début du livre), mais je n’ai pas le livre sous les yeux pour le moment (il est resté au domicile familial). Quant à Raspoutine, ses informations sont totalement oubliables aujourd’hui, vu qu’on a complètement revu la biographie du personnage depuis les années 2000. Bref, c’est le genre de livre qui fait pleurer dans les chaumières pour ses anecdotes intimistes et je soupçonne que Massie a grandement contribué à la légende dorée de la famille impériale aux Etats-Unis. Je dirai que c’est un livre »intéressant » si on veut vraiment découvrir la famille en tant que famille, mais sûrement pas pour comprendre les causes de la Révolution d’Octobre. La biographie de Mme Carrère d’Encausse est assez fournie et moins partiale, mais je n’arrive pas à accrocher à son écriture. Je me suis surtout tournée vers des biographes anglais, comme Dominic Lieven qui est d’origine russe.
jo de st vic
6 décembre 2016 @ 17:45
Alix de Hesse qui avait transmis (comme sa cousine Victoria Eugenie d’Espagne a ses fils Alfonso et Gonzalvo) la terrible maladie « heritée » de sa grand mére Victoria, était dominée par ce personnage, son époux Nicolas II était fort epris et cedait a toutes ses demandes
Francois
8 décembre 2016 @ 01:32
Quelle névrose que toute cette histoire
Et ainsi se fait l’histoire de grands et petits événements et de situations
dramatiques et personnelles pouvant avoir des conséquences
terriblement dramatiques
Anne-Cécile
10 décembre 2016 @ 07:05
Tous ont témoigné du « charisme » de Raspoutine, mais il a été évoqué que le pouvoir de suggestion du faux starets agissait surtout sur la mère. Une fois celle-ci apaisée, l’enfant se calmait. Et comme les médecins étaient aussi tenus éloignés, les doses d’aspirine diminuaient, suffisantes pour simplement diluer les caillots de sang.
Lorsque l’on appris au Tsar son assassinat, celui-ci eut une double et antagonique réaction : colère pour l’acte d’assassinat, qui était aussi un spectaculaire acte de défiance à l’égard du couple impérial, puis il s’éloigna en sifflotant se promener, un proche le trouva comme « soulagé ».
Camille
10 décembre 2016 @ 11:23
C’est évident que le côté psychologique a beaucoup joué vu que Raspoutine insistait pour qu’on laisse l’enfant tranquille, alors qu’en son absence les médecins n’arrêtaient pas de le remuer, de prendre sa température, etc. Le pire qu’on puisse faire à un hémophile ! Il restait à son chevet pour prier et lui raconter des histoires. En résumé, le rejet de l’aspirine et le calme ont contribué à améliorer son état. Après pour l’histoire de 1912, c’est un cas un peu particulier. Raspoutine a demandé à ce qu’on laisse à nouveau l’enfant tranquille durant sa crise, même s’il es témoignages parlent d’une crise »grave », reste à savoir ce qu’il en était réellement.
Pascal
10 décembre 2016 @ 17:37
Tout à fait !
Le tsar avait souvent une incapacité presque pathologique à trancher entre deux partis mais il avait reçu de multiples mises en garde contre raspoutine , de sa famille , de certains ministres et hommes politiques et il était sans doute parfaitement renseigné sur ses activités louches .
Mais il n’a effectivement jamais voulu entrer en conflit avec son épouse à ce sujet , il faut dire que le couple impérial était assez isolé dans les faits.
Colère pour l’acte d’assassinat sans aucun doute car il devait être indigné qu’un membre de la noblesse et un de ses cousins aient trempé dans cette affaire et aussi parce qu’il devait prévoir que cet assassinat serait mal ressenti par le petit peuple (c’est d’ailleurs ce que Raspoutine aurait plus ou moins prophétisé) .
Et soulagement pour être délivré de ce problème majeur mais hélas bien trop tardivement .
Le tsar Nicolas II n’était peut être pas le monarque idéal pour la Russie mais ce n’était pas un imbécile , loin de là.
Cosmo
10 décembre 2016 @ 18:21
Comme David Cameron après avoir annoncé se démission du poste de Premier Ministre…Comme quoi le malheur des uns continue de faire le bonheur des autres…
Camille
4 janvier 2017 @ 16:55
Juste rapidement, j’ai finalement vu le fameux documentaire et j’encourage les gens à faire de même, contrairement à mes craintes c’est un reportage de qualité pas trop long qui insiste avant tout sur l’homme plus que sur les rumeurs qui ont couru sur sa réputation.