L’abbaye bénédictine de Tihany, perchée sur un promontoire rocheux dominant la presqu’île du lac Balaton, la « mer hongroise », avait été leur premier lieu de détention. Le 25 octobre, le père abbé avait vu arriver un général de l’armée hongroise, un ordre de réquisition en mains, ordonnant que soit préparé un logement pour recevoir les époux royaux. Un régiment de gendarmerie avait pris possession de la presqu’île, interdite désormais à la circulation.
Le lendemain, le père abbé avait envoyé une voiture de l’abbaye pour aller chercher Charles et Zita, dont le train spécial était arrivé à la gare d’Aszofô. Traités, le premier jour, comme des hôtes par le père abbé qui essayait d’adoucir leur séjour, ils furent soumis le lendemain à un régime de détention par trois officiers de l’Entente, arrivés le matin de bonne heure.
Surpris, Charles demanda à Simenvalfy la raison de leur présence.
- Ils doivent s’assurer que le Roi n’a aucun contact avec l’extérieur et, par leur présence, ils garantissent la sécurité personnelle du Roi et de la Reine
- Les Hongrois sont tombés bien bas, rétorqua Charles, ils enferment leur Roi et font appel à l’Entente pour servir de geôlier.
Charles et Zita avaient été enfermés dans des cellules, gardées jour et nuit par des soldats en armes. Trois pièces, au premier étage du monastère, leur avaient été affectées. Les deux petites chambres et le salon situé en angle, malgré un plafond à double voûte ogivale assez bas, étaient confortables.
C’était dans cette dernière pièce qu’ils avaient pu assister à une messe quotidienne, l’église baroque du monastère, située au bout du couloir, ayant paru aux autorités trop peu sûre pour les « dangereux malfaiteurs » qu’ils étaient. C’était aussi dans cette pièce que les moines, soumis à un contrôle strict, leur apportaient leurs repas.
Leur situation au premier étage de l’aile droite, loin de la porte d’entrée, au bout d’un couloir lui aussi tout en ogive, longeant le petit cloître, les soldats en faction permanente, la hauteur des murs, interdisaient toute tentative d’évasion qu’ils n’envisageaient d’ailleurs pas.
Pendant trois jours, ils avaient été soumis à une détention de droit commun, comme des criminels, sans aucune possibilité de communiquer avec l’extérieur. La seule nouvelle qui leur parvint fut la note de la Conférence des Ambassadeurs, confortant la demande d’abdication formulée par Horthy.
A Monseigneur Czernoch et au ministre Kanya, venus tout exprès, Charles avait opposé un refus catégorique et leur avait remis une déclaration.
« … Aussi longtemps que Dieu me donnera la force d’accomplir les devoirs, je ne saurai renoncer au trône de Hongrie, auquel me lie mon serment à la couronne ; je conserve tous les droits que me confère, en tant que Roi de Hongrie, la sainte couronne hongroise… »
Le 31 octobre, le gouvernement hongrois avait livré le Roi et la Reine aux puissances de l’Entente pour les emmener le plus loin possible de leur pays. De nouveau Charles avait émis deux protestations.
Avant de partir, il leur avait fallu faire leurs adieux à tous ceux qui avaient été avec eux jusque-là : Andrassy, Szecen et Boroviczeny qui, eux aussi, devenaient des proscrits et devaient fuir la vindicte du régent et de ses sbires.
Agnès von Boroviczeny, qui était arrivée dès qu’elle avait su sa Reine dans la détresse, et le comte Esterhazy, avaient seuls obtenu l’autorisation de les accompagner dans le premier voyage vers une destination inconnue de tous.
Le voyage avait commencé en train de Tihany à Baja. Là ils avaient été remis à la garde du commandant du Glowworn, le capitaine Snagge, pour la descente du Danube. Et comme chaque fois, éclataient des manifestations spontanées de loyalisme des populations venues pour saluer les souverains et, une fois encore, leur crier leur amour.
Le Glowworn continua sa descente du fleuve jusqu’à Moldova. Partout sur les rives, la population, autrefois leurs sujets, s’était massée pour les ovationner. Encore et toujours des « Vive le Roi ! Vive la Reine ! ».
La descente du fleuve devenant périlleuse, il fallut faire appel à un pilote, mais tous refusèrent. Ils ne voulaient pas conduire leurs anciens souverains sur la route de l’exil. L’Entente dut alors mettre le prix et offrir 10 000 couronnes à un Serbe qui, enfin, se laissa convaincre.
A Moldova, le Glowworn était obligé de s’arrêter, le fleuve n’y étant plus assez profond. Le trajet jusqu’à Orsova se continua en voiture. En territoire roumain, l’accueil fut aussi chaleureux qu’en territoire serbe. Les paysans et les ouvriers se mettaient à genoux au passage de la voiture.
Les soldats furent obligés de dégager le quai de gare à coups de baïonnettes pour qu’ils pussent monter à bord du train qui devait les conduire jusqu’à Galata, à la frontière de l’Ukraine.
Maintenant, c’était à travers la plaine roumaine que se poursuivait le voyage. Craiova, Ploiesti, Briala furent traversées. Dans les faubourgs de Bucarest, où le train s’arrêta un instant, le ministre de l’Intérieur sollicita l’autorisation de rencontrer Charles, mais le capitaine Snagge la lui refusa par peur que ce ne soit pour se moquer de ses prisonniers. Manifestement, les subtilités de l’usage des Cours lui avaient échappé : bien qu’adversaire durant la guerre, le Roi de Roumanie ne pouvait que venir compatir, par l’intermédiaire de son représentant, au malheur des souverains détrônés.
A l’arrivée en gare de Galata, Agnès von Boroviczeny et le comte Esterhazy, les larmes aux yeux, prirent congé. C’était désormais au comte et à la comtesse Hunyadi d’avoir l’honneur d’accompagner le Roi et la Reine sur la route de l’exil.
Le Danube n’était plus un fleuve mais un immense delta que traversa le petit navire de croisière Princesse Maria, ancien navire de luxe autrichien, une prise de guerre. A son bord, les prisonniers et leur suite eurent la surprise de retrouver dans leurs assiettes, pour le déjeuner, des mets d’autrefois, d’avant la guerre, comme on leur en servait à Schônbrunn. Le cuisinier voulait ainsi manifester son attachement à la dynastie que l’on exilait et qu’il avait servie avant guerre, dans l’humilité des cuisines impériales, puis pendant la guerre, comme cuisinier de l’archiduc Max. C’était un dernier goût de la vieille Europe, le dernier hommage des humbles à qui Charles et Zita avaient manifesté tant de sollicitude, du temps de cette splendeur impériale qu’ils n’avaient acceptée que par devoir et pour mieux se mettre au service de ceux qui souffraient.
Charles et Zita avaient, pour partir en exil, descendu le cours du fleuve au nom duquel, depuis des siècles, était associée leur dynastie.
Le Princesse Maria vint se mettre à couple du Cardiff, croiseur britannique de 5000 tonnes. Le capitaine Snagge avait rempli sa mission. Charles lui avait donné sa parole d’honneur de ne pas chercher à s’échapper. Tout s’était bien passé. Il dut donner à nouveau sa parole au capitaine du Cardiff, Lionel Maitland-Kirwan. Tout cela était bien inutile. Si Charles avait voulu échapper aux autorités de l’Entente, il aurait accepté la proposition de ses partisans avant d’être interné à Tihany. Fuir ? Mais pour où ? L’Empereur d’Autriche, Roi de Hongrie, ne pouvait pas devenir un fugitif courant les routes de l’Europe. Si Charles venait de refuser, une fois de plus, d’abdiquer, ce n’était pas avec l’espoir de retrouver un jour sa couronne, mais par fidélité à l’engagement sacré qu’il avait pris. Il n’avait prêté qu’un seul serment dans sa vie de monarque et il devait lui rester fidèle jusqu’à la mort. Rien ni personne ne pouvait délier un serment juré devant Dieu. Si les hommes l’empêchaient d’y être fidèle, c’était leur affaire. Mais lui, Charles d’Autriche, ne se parjurerait jamais.
Le jeune couple avait le cœur serré. Ils avaient appris que toute leur suite avait été expulsée de Suisse. A l’incertitude de leur sort s’ajoutait l’angoisse de les savoir à nouveau sur le routes. Où étaient les enfants ? Qui s’occupait d’eux ? Et les archiduchesses Maria-Teresa, Maria-Josefa, Maria-Annunziata, sans ressources, qu’allaient-elles devenir ? Quel pays allait accepter de les recevoir ? Et eux-mêmes, où les emmenait-on ?
Le passage du Bosphore les ramena deux ans en arrière. Mais ce n’était plus la belle Istanbul qui les avait fêtés. Le Sultan avait été déposé et la guerre perdue. La ville aux blancs palais, aux dômes étincelants, aux minarets altiers, n’était plus désormais qu’une suite de façades décrépites et lépreuses. La Méditerranée orientale ne voulait pas les laisser partir. Des tempêtes se succédèrent, allant jusqu’à empêcher le Cardiff d’avancer. Une fois la Sicile dépassée, le temps se calma un peu.
A Gibraltar, aucun de ceux qui voulurent venir les saluer, entre autres le Gouverneur et son épouse, n’y fut autorisé.
Arrivés aux confins de la Méditerranée, ils apprirent enfin leur destination finale. La nouvelle était tombée : « Destination Madère, appareillage immédiat ! ». Mais là encore, les éléments ne voulaient pas les porter vers leur lieu d’exil. Il fallut remettre le départ au lendemain.
Du pont du navire, Charles et Zita regardaient s’éloigner les rivages de l’Europe, dans le silence d’un immense chagrin, celui de n’avoir pas réussi à sauver ce qui pouvait encore rester de l’Europe d’autrefois. (Merci à Cosmo pour ce dossier)
DEB
5 juin 2015 @ 06:23
Tout est dit dans son refus d’abdiquer .
« Sa fidélité à l’engagement sacré qu’il avait pris » .
Voilà ce qui le détermine et nous émeut car nous connaissons son destin douloureux.
Merci à Cosmo pour ces évocations d’un moment de l’histoire, que nous connaissions mal.
Severina
5 juin 2015 @ 08:15
Merci Cosmo, j’ai tous lu avec le plus grand intéresse.
Severina
5 juin 2015 @ 08:41
Tout..excusez moi
Pierre-Yves
5 juin 2015 @ 09:38
Merci énormément, cher Cosmo, pour le long et passionnant récit de cette équipée aventureuse et qui se termine mal après être passée très près de la réussite, en apparence au moins.
J’ai appris des choses, grâce à vous, et c’est un des bonheurs de N&R.
Francine du Canada
5 juin 2015 @ 10:46
Déjà fini snif, snif. Merci Cosmo; ce récit était passionnant. Amitiés, FdC
Frédéric GENSE
5 juin 2015 @ 11:03
De nouveau merci Cosmo !
flabemont8
5 juin 2015 @ 11:19
Merci encore une fois , Cosmo .
Jean Pierre
5 juin 2015 @ 11:57
Merci Cosmo, nous voici arrivés au terme de cette aventure. Était-elle jouée d’avance ? Je suppose. Elle m’apparaît aussi comme assez solitaire.
Mayg
5 juin 2015 @ 12:51
On ne saura donc jamais ce que serait devenu la Hongrie si le roi avait pu retrouvé son trône.
Cosmo
6 juin 2015 @ 16:44
J’espère, Mayg, que ce récit que vous attendiez vous a plu.
Cosmo
A.Lin
5 juin 2015 @ 13:04
J’ai eu beaucoup de plaisir à lire cet article d’Histoire en quatre épisodes.
Merci !
Gilles
5 juin 2015 @ 13:24
Mille fois Merci Cosmo pour cet exposé détaillé et très intéressant sur les derniers souverains autrichiens. Vous devriez vous lancer dans l’écriture d’une biographie…
Cosmo
6 juin 2015 @ 22:10
Gilles,
Merci pour vos compliments.
C’est déjà fait.
Cordialement
Cosmo
Claude MARON
5 juin 2015 @ 13:28
J’ai une infinie admiration pour Charles et Zita. Ils ont refusés d’abandonner leurs peuples suite au démembrement de la monarchie austro-hongroise. Que d’abnégation devant le serment prêté. Et le pauvre Charles, descendant des empereurs germaniques, de mourir en odeur de sainteté sur une île perdue. Et Zita, devant errer d’un pays à l’autre afin de trouver un foyer pour élever ses nombreux enfants.
Si je ne m’abuse, la monarchie étant toujours la forme du gouvernement en Hongrie à la mort de l’Empereur -Roi, l’archiduc Otto devint donc automatiquement roi de Hongrie au décès de son père…
Cosmo
6 juin 2015 @ 16:44
Claude Maron,
Vous avez raison mais Otto de Habsbourg n’a jamais été couronné. Or c’est cette cérémonie qui donnait la légitimité, qui repose en Hongrie, dans la Couronne de Saint-Etienne.
En 1945, Otto a renoncé au prédicat de Majesté. A l’ouverture des frontières, il lui a été proposé par une groupe de Hongrois de prendre la tête de l’Etat, sans aller toutefois prendre le titre de roi. Il a refusé car d’une part il ne voulait pas entrer dans le jeu des factions et d’autre part, comme tous les membres de sa Maison, il a considéré que le retour d’un Habsbourg sur un trône était impossible, voire impensable. Il a donc continué sa carrière de député européen. Il a pu y oeuvrer pour l’entrée de certain des anciens pays des couronnes Habsbourg au sein de l’Union Européenne.
Cordialement
Cosmo
Claude MARON
8 juin 2015 @ 12:17
Cher Cosmo,
J’ai déjà posé la question mais n’ai eu aucune réponse je pense… Un certain STEINER a volé les bijoux emportés par la famille impériale, et notamment la couronne dynastique des reines de Hongrie. Le frère de l’Impératrice retrouva la carcasse du joyau vidée de ses pierres dans un hôtel. Qu’est devenue cette couronne ? A-t-elle été restaurée avec des pierres de remplacement ?
C’était un très bel objet
Cosmo
8 juin 2015 @ 17:26
Cher Claude,
Cette couronne avait été faite pour le couronnement de l’impératrice Zita, si mes souvenirs sont bons. Celle avec laquelle avait été couronnée l’impératrice Elisabeth était beaucoup plus petite mais aucune des deux n’était « dynastique » car il faut remonter bien loin dans le temps pour avoir une reine couronnée en Hongrie. Marie-Thérèse avait été couronnée « roi de Hongrie ».
Je ne sais ce qu’il est advenu de cette couronne. Etait-elle seulement en or ? Dans tous les cas je ne crois pas qu’elle ait été remontée avec d’autres pierres car la Hongrie ne l’a pas récupérée et la Famille Impériale n’avait pas les moyens de le faire. A mon sens, elle a été fondue.
Cordialement
Cosmo
Bertrand de Rimouski ( Canada )
5 juin 2015 @ 13:43
Merci pour ce merveilleux récit !
Claude-Patricia
5 juin 2015 @ 14:03
Bonjour à tous,
L’impératrice Zita, une ancienne souveraine qui n’est plus qu’une mère article du 3 mai 1924)
A travers la collection de l’Illustration de ces dernières années, nos lecteurs ont pu suivre la mélancolique destinée de cette famille de Hasbourg, déchue d’un double trône et qui connut toutes les amertumes de l’exil, de la pauvreté et du malheur. Veuve à trente ans de l’infortuné Charles 1er, mort à Madère, l’ex impératrice Zita, qui vit actuellement en Espagne, n’a plus d’autre souci que d’élever ses huit enfants. L’aîné, l’archiduc Franz-Joseph-Otto, a onze ans. Puis viennent, reconnaissables à leur taille, l’archiduchesse Adélaide, qui a dix ans, l’archiduc Robert qui en a neuf, l’archiduc Félix, qui en a huit, l’archiduc Karl-Ludwig, qui en a six, l’archiduc Rodolphe-Syringus, qui en a cinq, enfin les deux dernières petites archiduchesses, Charlotte âgée de trois ans, et Marie, née après la mort de son père, qui aura seulement deux ans le mois prochain
Les exilés de Lequittio
28 février 1925.
Après cette description de la famille de l’impératrice, voyons comment celle-ci vit au quotidien avec ses enfants.
Après la mort mélancolique et prématurée de l’ex-empereur-roi, le 1er avril 1922 à Funchal, dans l’île de Madère, où les puissances l’avaient relégué, l’impératrice Zita s’était retirée en Espagne. Pendant quelques mois, le roi Alphonse XIII lui donna l’hospitalité dans un de ses châteaux, où elle mit au monde sa dernière fille. Cependant, on s’inquiétait de lui trouver une résidence. C’est alors que les habitants du petit port de Lequittio, une riante plage voisine de Saint-Sébastien, sur le port de Biscaye, offrirent à l’ancienne souveraine, par souscription publique, une de leurs plus jolies et confortables villas.
C’est là, que depuis deux ans, elle vit dans une retraite complète, loin des agitations de la politique et du protocole des cours, entourée de quelques fidèles, gentilshommes et dames d’honneur, dont les soins déférents ne rappellent que de très loin l’ancienne étiquette impériale. Récemment, sur le vœux de la noblesse hongroise, le comte Joseph Károlyi s’est rendu acquéreur à Lequittio d’une propriété où il passe la majeure partie de l’année, afin d’apporter aux exilés le réconfort d’un voisinage ami.
L’impératrice Zita s’est formellement engagée à n’accorder aucune interview . Il y a quelques jours seulement elle a cru devoir faire une exception pour un de nos confrères anglais, M Bert Garai qui lui demandait seulement au nom de la Keystone view Company, la faveur de prendre quelques clichés de ses enfants et de passer une journée avec eux dans la familiarité de leur vie quotidienne.
Ceux-ci, d’une grâce charmante et naive, sont élevés avec une diligence attentive. A l’exception des deux derniers, les archiduchesses Charlotte et Marie, qui demeurent dans la nurserie, les six aînés sont soumis à une discipline stricte: Ils se lèvent à sept heures, entendent la messe, déjeunent, font un peu d’équitation, travaillent et se récréent, selon un emploi du temps rigoureux, sous la direction du comte Degenfeld, leur tuteur, d’un révérend-père bénédictin et d’une institutrice, fille d’un professeur viennois. Chaque soir, ils passent une heure avec leur mère et c’est le meilleur moment de leur journée. A huit heures, ils sont couchés. Le jeudi et le dimanche, ils ont congé et peuvent se consacrer librement à leurs jeux où le mah-jong tient une grande place. L’aîné, l’archiduc Otto ou plutôt le roi de Hongrie Otto, car il porte officiellement ce titre, a pour ses douze ans une gravité précoce. Il est convaincu qu’il remontera sur le trône de ses ancêtres et il s’y prépare par l’étude. L’histoire et les langues étrangères forment l’essentiel de son programme. Outre l’allemand et le hongrois, qui sont ses langues maternelles, il apprend le français, l’anglais, l’espagnol et le croate.
Telle est la vie simple de Lequittio, où est venu sombrer la destinée d’une dynastie, maîtresse d’un double empire, mais où survit l’espérance.
Claude-Patricia
5 juin 2015 @ 15:17
La question des Hasbourg et la paix de l’Europe (1935)
Les Hasbourg autorisés à rentrer en Autriche
Le Bundestag autrichien, ou diète fédérale, qui est l’émanation des divers conseils corporatifs crées par la constitution nouvelle du 1er mai 1934 et à laquelle il appartient d’approuver, en dernier ressort, les projets de loi présentés, par le gouvernement, a voté, le dix juillet, l’abrogation des dispositions de la loi du 3 avril 1919 relative aux Hasbourg. En conséquence, restitution est faite de leurs biens aux membres de l’ancienne maison régnante qui sont autorisés, en droit à rentrer en Autriche. Ils n’useront pas, pour l’instant du moins de cette faculté. Non que l’archiduc Otto ait pris à ce sujet un engagement formel. Son représentant à Vienne, le baron von Wiesner, l’a démenti. Mais un accord, qualifié de « gentlemen agreement » par le ministre des Affaires étrangères, M. Berger-Waldenegg, est intervenu entre lui et le gouvernement, aux termes duquel il n’entreprendra rien qui soit susceptible de troubler la paix de l’Europe et les excellentes relation de l’Autriche avec les gouvernements étrangers. Or, un retour des Hasbourg même au titre de simples citoyens, aurait inévitablement cet effet. Quoi qu’il en soit, l’adoption du projet de loi gouvernemental par le Bundestag est un évènement considérable qui replace au premier rang des préoccupations la question des Hasbourg. Celui-ci peut-être envisagé de deux points de vue différents : celui du droit international et celui de la politique internationale.
Les Hasbourg et le droit international
L’unité de la double monarchie austro-hongroise était réalisée naguère en la personne du souverain, à la fois empereur d’Autriche et roi de Hongrie. L’empereur Charles 1er d’Autriche, le dernier en date était en même temps le roi Charles VI de Hongrie. Lors de la débâcle militaire des empires centraux et des convulsions politiques qui s’en suivirent, Charles de Hasbourg avait dû renoncer le 11 novembre 1918, aux affaires d’état en Autriche, et le 13 novembre à celle de Hongrie. C’était une abdication de fait, mais non en droit, car le souverain cédant à des évènements plus forts que sa volonté n’en conservait pas moins toutes ses prétentions aux deux trônes qu’il avait perdus. Tandis que se constituaient les nouveaux Etats issus de la dislocation de l’Empire (Tchécoslovaquie, Pologne) ou que d’autres retrouvaient leurs frontières ethniques (Roumanie, Yougoslavie), en Autriche une république démocratique s’ était établie dès le 12 novembre 1918 et le pouvoir passait bientôt aux mains des socialistes. En Hongrie, après que le faible gouvernement de Károlyi eut abouti, par un constant glissement à gauche à l’éphémère dictature communiste de Bela Kun, une réaction, favorisée par l’avance de l’armée roumaine, s’était produite; un parlement bourgeois avait été élu en janvier 1920 et au mois de mars suivant, l’amiral Horty était proclamé régent.
Cependant, aux yeux des puissances victorieuses, qu’on appelait alors les « principales puissances alliées », un fait était considéré comme acquis : c’était que jamais les Hasbourg, sous aucun prétexte ou sous aucune forme que ce soit, ne seraient restaurés. C’est ce que la Conférence des ambassadeurs jugeait à propos de déclarer en termes explicites, le 4 février 1920 en laissant volontairement à son veto, le caractère le plus général. « Les principales puissances alliées estiment que la restauration d’une dynastie qui personnifiait aux yeux de ses sujets un système d’oppression et de domination des autres races, avec l’alliance de l’Allemagne, ne serait compatible ni avec les principes pour lesquels on s’est battu, ni avec les résultats que la guerre a permis d’obtenir pour la libération des peuples jusqu’à lors asservis. »
Cela n’empêchait pas Charles de Hasbourg d’essayer, par deux fois, de reprendre le pouvoir en Hongrie. Sa première tentative eu lieu le 29 mars 1921. La Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, qui avaient conclu une convention défensive le 14 août 1920, réagirent énergiquement. La Roumanie se joignit à elle et en avril 1921,
la Petite-Entente se trouvait formée précisément pour faire obstacle aux Hasbourg. Elle put ainsi, quand se produisit le 20 octobre 1921 la seconde tentative de Charles, adresser à la Hongrie un ultimatum appuyé d’une mobilisation partielle. De son côté, la Conférence des ambassadeurs était intervenue. Elle avait rappelé au gouvernement de Budapest la déclaration du 4 février 1920. Puis l’avait mis en demeure de proclamer la déchéance des Hasbourg. Satisfaction lui fut donnée. Le 3 octobre 1921, l’Assemblée nationale de Hongrie votait une loi stipulant que l’ex-roi Charles et tous les membres de la famille des Hasbourg avaient perdu leurs droits au trône. Les principales puissances alliées, en accusant réception de cette communication précisèrent qu’elles la tenaient pour « engagement international ». Cet engagement subsiste toujours. En droit international, la Hongrie s’est donc interdit de rappeler les Hasbourg sur le trône. Par une singularité assez curieuse, il n’en est pas de même pour l’Autriche. Celle-ci était devenue un état nouveau, né du démembrement de la monarchie hongroise,-c’est ainsi qu’elle s’est qualifiée par l’article 203 du traité de Saint-Germain,-et une république nettement démocratique. Elle avait le 3 avril 1919, voté l’exil des Hasbourg, et la confiscation de leurs biens ( c’est la loi qui vient d’être abrogée). Les « impérialistes » n’étaient plus qu’une minorité insignifiante et sans aucune influence: représentant des familles nobles, pour la plupart ruinées, anciens dignitaires de la cour, militaires ou fonctionnaires retraités.
Aramis
5 juin 2015 @ 18:32
Oui un bonheur que ce reçu vivant de faits tragiques, encore que le sang ait peu coulé. La providence a parlé, il n’y a pas eu de 3 eme fois…et aucune des monarchies tombées en 1918 ne s’est rétablie, alors, pour celle tombée en 1792, 1793, 1830, 1848 (et 1870 pour l’empire) l’espoir est vain, la providence aussi a suffisamment parlé…
Claude-Patricia
5 juin 2015 @ 18:45
La question du régime semblait hors de conteste. Les puissances négligèrent donc de faire souscrire à l’Autriche le même engagement qu’à la Hongrie. Seule la Tchécoslovaquie qui se sentait le plus directement menacée par une restauration éventuelle, négocia avec l’Autriche un accord politique, signé à Prague le 16 décembre 1921 et entré en vigueur le 15 mars 1922. Cet accord comportait une aide mutuelle « contre tous les plans et contre tous les essais d’une restauration de l’ancien régime, tant au point de vue de la politique extérieure ou intérieure que par rapport à la forme d’Etat et de gouvernement ». Mais le traité de Prague n’était conclu que pour cinq ans. Il n’a pas été renouvelé, et il a cessé d’être valable depuis le 15 mars 1927. En conséquence, l’Autriche, contrairement à la Hongrie, n’a contracté aucune obligation juridique par laquelle elle s’engage à ne pas rétablir les Hasbourg. Tel est le point de vue du droit : mais le véritable problème est politique, d’autant que le droit lui-même est une barrière bien faible quand la politique ne l’étaie pas.
La campagne monarchiste en Hongrie.
Pratiquement, pendant les douze ou treize premières années qui suivirent la guerre, l’Autriche s’était complètement désintéressée des Hasbourg; mais la Hongrie, en dépit des engagements qu’elle avait pris, ne cessait de s’en préoccuper. Encore faut-il distinguer, en ce qui la concerne, le rétablissement de la monarchie et celui de la dynastie hasbourgeoise. Elles ne se confondent pas.
La Hongrie n’est pas comme l’Autriche, une république; c’est un royaume sans roi, gouverné par un régent à vie. Elle conserve la faculté de se donner un roi, lorsqu’elle le jugera utile, sous réserve que ce ne soit pas un Hasbourg et qu’elle ait obtenu préalablement le consentement des grandes puissances (lettre du ministre des Affaires étrangères de Hongrie aux représentants des principales puissances alliées du cinq novembre 1921. A maintes reprises, au parlement hongrois des débats se sont donc institués pour le rétablissement de la monarchie. Le gouvernement a toujours répondu que le moment ne lui paraissait pas opportun d’y procéder. Les royalistes hongrois étaient d’ailleurs, pour la plupart des partisans des Hasbourg qui voulaient tenir pour nulle et non avenue la loi de déchéance du 3 novembre 1921. Mais ils n’étaient pas toujours d’accord entre eux sur la personne du prétendant. Le roi Charles était mort le premier avril 1922 et son fils aîné, l’archiduc Otto n’avait alors que dix ans. Cette minorité de l’héritier compliquait le problème. D’aucun préférait donc à Otto un de ses cousins, l’archiduc Albert, fils de l’ancien généralissime Frédéric, d’autres encore l’archiduc Joseph qui avait épousé une petite-nièce de François-Joseph. Seul l’archiduc Albert a fait pendant quelques temps figure de candidat. Mais le 23 mai 1930, il s’est rendu en Belgique au château de Steennoekerceel, où il a prêté serment de fidélité à l’archiduc Otto, en déclarant qu’il le reconnaissait comme l’unique représentant légitime des Hasbourg. Les divisions entre légitimistes hongrois ont ainsi cessé. Toutefois, de leur point de vue même, une grave difficulté subsiste. C’est que l’archiduc Otto n’a jamais renoncé à ses droits sur l’Autriche et que sa restauration en Hongrie pourrait impliquer le retour à l’ancienne monarchie dualiste, ce que les hongrois ne souhaitent pas, car ils tiennent aujourd’hui à leur complète indépendance.
Telle était à peu près la situation lorsque l’avènement du national socialisme allemand au pouvoir l’a assez profondément modifiée. L’hitlérisme est en effet l’adversaire des Hasbourg en qui il voit, à juste titre le plus sérieux obstacle à la réalisation de l’Anschluss. Or le gouvernement du général Goemboes, qui a succédé au comte Bethlem a de plus en plus partie liée avec le Troisième Reich. Plus il s’est rapproché de Berlin, plus il s’est éloigné des Hasbourg. D’ailleurs, en matière sociale et agraire, il a des idées beaucoup plus avancées que le comte Bethlen et il sait fort bien que le rétablissement de la monarchie-à supposer qu’il fût politiquement possible- renforcerait la position d’une aristocratie conservatrice de grands proriétaires entichée de ses privilèges et hostile à toute les réformes.
La renaissance du légitimisme en Autriche.
Les mêmes raisons qui, depuis deux ans ont affaibli en Hongrie la cause des Hasbourg qui lui ont valu en Autriche un regain d’activité. Ce que le gouvernement autrichien, depuis Dollfuss cherche avant tout, c’est à sauvegarder l’indépendance du pays et à ne pas le laisser absorber par l’Allemagne. Il est en cela soutenu par les puissances étrangères. Mais le meilleur moyen d’assurer l’indépendance autrichienne ne serait-il pas le rappel de la dynastie? Cette idée a pris lentement corps. Elle a peu à peu rallié des masses bourgeoises qui étaient jusque là indifférentes à la monarchie. Le chancelier Suschnigg et la plupart des membres de son cabinet souhaitent aujourd’hui le retour des Hasbourg. Les socialistes qui pourraient s’y opposer ont perdu tout leur crédit. La nouvelle constitution autrichienne n’a d’ailleurs plus rien de républicain et par sa forme autoritaire elle offrirait une transition toute nouvelle pour un changement de régime. C’est dans cette atmosphère que le Bundestag a rendu aux Hasbourg leurs biens et leur a ouvert en droit l’accès du territoire autrichien.
Francine du Canada
6 juin 2015 @ 17:28
Merci beaucoup pour vos commentaires Claude-Patricia. FdC
patricio
5 juin 2015 @ 19:22
Un grand merci à vous Cosmo de m’avoir fait voyager dans l’Histoire.
Votre réçit était passionnant et instructif.
Amitiés
patricio
JAusten
5 juin 2015 @ 20:36
Quelle triste fin ! Cela me donne toutefois l’impression que Charles et Zita ont poursuivi une chimère, alimentée par ceux qui en avait une aussi alors que le reste des pays avait semble t’il déjà en tête une Hongrie sans Charles, et que cela aurait pu très mal finir pour le couple bien avant l’épisode de Madère.
Toutefois, si cela avait marché, ils auraient connu comme leurs homologues Roumains, Bulgares, Serbes, Grecques, etc, la douleur, voire plus, de l’exile.
Ont-ils des descendants investis dans la vie Hongroise ? Ou les hongrois ne veulent absolument pas entendre parler des Habsbourg ?
Cosmo
7 juin 2015 @ 05:59
Dear Jane,
L’archiduc Georg, son épouse et leurs enfants habitent Budapest. Il est, ou était, président de la Croix-Rouge. IL n’y a aucune véritable activité politique, même si l’on peut supposer qu’une de ses prises de position rejoignait crllr du gouvernement actuel, sur la situation des Hongrois à l’étranger – comprenez les minorités Hongroises en Transylvanie, en Slovaquie, en Ukraine et au Banat.
Les Hongrois ont une attitude double face aux Habsbourg. Certains les regrettent et d’autres considèrent qu’ils occupaient le trône sans droit. Je comprends que l’on soit républicain et que dans ce cas les Habsbourg n’aient rien à faire en Hongrie – position de Kossuth en 1848 – mais je ne comprends pas que l’on dénie leur légitimité aux Habsbourg en Hongrie. En effet, c’est le plus légalement du monde, selon l’ordre médiéval, qu’ils en sont devenus souverains. Depuis la fin de la dynastie des Arpad, et mis à part le règne de Mattias Corvin, il n’y a eu aucune dynastie d’origine hongroise sur le trône. Et même les Arpad étaient venus, selon la légende, avec Attila.
Amicalement
Cosmo
JAusten
9 juin 2015 @ 20:39
Dear Cosmo,
La Hongrie occupera toujours une place à part dans l’Europe.
merci pour vos précisions.
Cosmo
5 juin 2015 @ 23:05
Merci, Chers Amis de N&R, pour vos commentaires !
Nul ne peut dire ce qu’aurait été la Hongrie si le roi Charles était remonté sur son trône. Cela ne s’est pas fait. On ne peut réécrire l’Histoire. On ne peut que rendre hommage à un souverain qui croyait à la Justice et au Droit.
Notre ami Francky a raconté il y a environ deux ans, sur N&R, l’exil et la mort de Charles d’Autriche à Madère. Je recommande à tous d’aller lire ou relire ces articles remarquables.
Amicalement
Cosmo
patricio
6 juin 2015 @ 10:52
Je me souviens de cet article proposé par notre ami Francky, merci de nous le rappeler, je vais le relire. Ce sera comme une sorte de conclusion.
amitiés
patricio
Claude-Patricia
6 juin 2015 @ 12:04
Merci beaucoup, je replongerai dans les archives!
Francky
7 juin 2015 @ 17:42
Bravo Cosmo pour cette belle série d’articles sur « notre » empereur et roi.
Et merci d’avoir fait référence aux articles sur son séjour et de sa fin à Madère que j’avais écrit avec beaucoup de plaisir.
septentrion
6 juin 2015 @ 11:41
Bonjour,
Merci à Régine et à Cosmo pour cette lecture passionnante.
J’avoue avoir imprimé pour lire plus facilement.
J’aurais une question un peu hors sujet, si quelqu’un peut m’éclairer, merci d’avance : J’aurais voulu savoir si le comte Gróf Gyula Andrassy aurait épousé Eleonóra Zichy après le décès du mari de cette dernière, Tivadar Andrassy.
Cdt,
Cosmo
6 juin 2015 @ 22:08
Septentrion,
Le comte Gyula Andrássy de Csíkszentkirály (1860-1929) a bien épousé en 1909 la comtesse Eleonóra Zichy de Zich et Vásonkeö, veuve de son frère Tivadar. Katalyn Andrássy, fille et belle-fille d’un Andrássy a épousé le comte Mihály Károlyi de Nagykároly, « le comte rouge ».
Cordialement
Cosmo
septentrion
7 juin 2015 @ 09:54
Bonjour Cosmo,
Je vous remercie de votre réponse, et vous souhaite un excellent dimanche.
Cordialement,
Claude-Patricia
6 juin 2015 @ 12:03
Fin de l’article de l’Illustration.
L’attitude des puissances
Mais le gouvernement de Vienne n’ira pas plus loin dans cette voie sans l’assentiment des puissances. Celui de l’Italie lui serait avant tout acquis.
Dresser les Hasbourg contre l’Anschluss apparaît à Rome comme une perspective fort séduisante. On a d’ailleurs parlé-sans que la nouvelle ait été confirmée-d’un projet de fiançailles entre l’archiduc Otto et une fille du roi Victor-Emmanuel. La France, pour sa part, n’aurait pas d’objections personnelles à formuler. L’archiduc Otto est de culture française-il a fait ses études à Louvain-et d’origine française par sa mère, princesse de Bourbon-Parme, dont les deux frères Sixte et Xavier servirent pendant la guerre dans les rangs de l’armée belge. Mais la France est l’alliée de la Petite-Entente et elle ne saurait, en une affaire aussi grave, adopter une autre attitude que celle de ses amis tchécoslovaques, roumains et yougoslaves. Or la Petite-Entente ne s’est constituée à l’origine, que pour empêcher une restauration des Hasbourg, où elle voyait une menace directe à l’égard des « Etats successeurs ».
A maintes reprises, elle a déclaré que si pareille éventualité se produisait elle la tiendrait pour un casus belli. Dans les négociations en cours pour la préparation du pacte danubien, elle a insisté pour qu’une clause formelle fût introduite spécifiant qu’une restauration monarchique en Autriche serait un attentat à l’indépendance du pays et devrait motiver l’intervention des puissances garantes. C’est parce que l’Italie n’a pas voulu souscrire à cette clause que la conférence qui avait été prévue à Rome pour le mois de mai n’a pu se tenir encore et se trouve différée sine die. « Les Hasbourg c’est la guerre » n’a cessé de répéter la Petite-Entente, et l’on conçoit que nous soyons obligés de respecter son avertissement.
Aussi bien, la mesure que l’Autriche vient de prendre en faveur des Hasbourg at-elle été l’un des principaux sujets des entretiens que le prince Paul, régent de Yougoslavie à eu en Roumanie avec le roi Charles (de ce pays-là) le 12 juillet et les jours suivants, M. Titulesco, président en exercice de la Petite-Entente et de l’Entente balkanique, y a assisté et il a confirmé dans une déclaration publique-en dépit de certains bruits qui avaient été répandus-l’entière communauté de vues de ces deux organismes.
Texte de Robert de Beauplan.
Fin des textes sur l’Autriche-Hongrie.
corentine
6 juin 2015 @ 13:35
Merci beaucoup Cosmo et félicitations,
j’ai beaucoup aimé ce voyage dans l’histoire, c’était poignant
vieillebranche
6 juin 2015 @ 21:02
un peu nouvelle sur ce site, j’ai compris que cosmo était l’historien attitré.. que je félicite grandement ; peu férue de lire des articles sur site ( pardon justement je suis sur ce site!) je sollicite une bibliographie adéquate, j’espère que cosmo a pu trouver un éditeur pour publier , et je voudrais avoir accès à ses livres. merci à vous!
Cosmo
7 juin 2015 @ 22:06
Vieillebranche,
Merci pour vos compliments ! Mais je ne suis pas le seul historien du site. Il y en a quelques uns, comme Jul, Francky et d’autres, qui racontent merveilleusement bien.
Il y a aussi ceux qui comme Gérard ou Michèle, sans signer un article, nous alimentent en informations précieuses sur bien des sujets, ou Claude-Patricia, dans le présent sujet.
Pardon à ceux dont j’oublie les noms.
Mon livre sur Charles et Zita a été publié en 2004. Il n’est plus réimprimé car j’ai récupéré mes droits en vue d’une prochaine édition. Vous pouvez le trouver sur Chapitre.com ou sur Abebooks.
Pour les autres, ils sont répertoriés à la FNAC.
Cordialement
Cosmo
mousseline
6 juin 2015 @ 22:07
merci Cosmo. Merci Patricia également bien que le texte de l’ « illustration » soit plus rébarbatif que ce que nous as si bien conté cosmo
Claude-Patricia
7 juin 2015 @ 09:18
Bonjour Mousseline,
J’aurai surtout aussi adoré joindre les photos…mais on connait mon soucis. Je cours entre deux villes pour raisons familiales , essaye de faire suivre mes récits et n’ai pas toujours le temps de me « poser » et réfléchir tranquillement que je pouvais faire mes copies en librairies, tout simplement, parce que même scanner, ce que je sais bien faire et envoyer un mail avec pièces jointes m’est difficile, mes livres font plus que le format A4 requis par ma petite et précieuse photocopieuse…Je vais essayer de voir quelque part où je pourrai négocier la photocopie des photos de l’Illustration et les envoyer par courrier à Régine, qui pourra en disposer.
Le récit de Cosmo était très vivant, oui, j’ai beaucoup aimé!! Il m’était difficile de faire pareil, mes propres document sont des reportages pris sur le vif par des journalistes partis sur les traces des royaux, comme le fait Agnès, par exemple.
Ici, à part notre figure locale, Henri IV, il n’y a plus de princes ou princesses!! Mais parfois je retranscris un article (en citant le nom du journaliste) de mon journal local, si par hasard une visite à lieu, comme celle récemment de la princesse Françoise de Bourbon-Parme, je vous en fait part. Et je ne suis pas la seule internaute de mon département, puisque Gibbs ( que je salue au passage) est ici aussi..
Voilà Mousseline!!
gloria
7 juin 2015 @ 13:12
Je lis toujours avec interêt les articles de votre site, mais au sujet de la visite des souverains espagnols à Paris j’ai été choquée par les réponses des internautes, trés désagreables et même injurieuses à l’encontre de François Hollande et plus particulierement des propos concernant la femme de Manuel Vals, .On peutaimer ou pas Fançois Hollande ,mais il reste le President de la Republique française. C’est dommage que vous permettiez aux lecteurs de Net R de deverser leur venin et leur haine. Plus particulierement, la femme de Manuel Vals a été copieusement critiquée.Y aurait il un lien avec sa religion? Je me pose la question.Vous mettez souvent les messages « en attente de moderation » mais bizaremment les plus haineux ont été publiés.Je le regrette enomement. Salutations.
Corsica
7 juin 2015 @ 18:03
Mon cher Cosmo,
Vous avez une très belle plume et savez conter d’une façon vivante et passionnante des faits historiques . J’ai lu vos différents articles comme un roman à suspens et ce, même si je connaissais la fin !
J’ai eu du plaisir et j’ai appris des choses, je vous en remercie .
Cordialement.
Corsica