Joséphine achète la Malmaison en 1799. A partir de 1802, elle y revient souvent pour aménager et agrandir le domaine. Après leur divorce, en 1809, l’Empereur lui donne cette propriété avec toutes ses collections.
Joséphine était la protectrice de Redouté. En 1805, elle lui octroie le brevet de « peintre officiel de fleurs » et une pension annuelle de 18.000 francs. Le parc de la Malmaison s’étendait, alors, jusqu’à Saint-Cloud et était agrémenté de fontaines, de fabriques et d’étangs. Des botanistes y travaillaient venant du Jardin du Roi. Joséphine avait un « jardin d’agrément » et un « jardin expérimental ». Dans la serre chauffée, s’épanouissaient nombre de plantes tropicales. On comptait à la Malmaison 250 variétés de roses.
A la mort de Joséphine, le 29 mai 1814, son fils Eugène hérite de La Malmaison mais sa veuve la cède, en 1828, au banquier suédois Jonas Hagerman. La reine Christine d’Espagne l’acquiert, en 1842, puis le revend en 1861 à Napoléon III. Endommagé par la guerre de 1870, le domaine est vendu à un marchand de biens qui lotit le parc peu après. En 1896, Daniel Iffla dit « Osiris », mécène et philantrope, achète le château réduit à 6 hectares et l’offre à l’Etat en 1903. Osiris avait une passion pour Napoléon, qui lui venait de son grand’père Daniel qui se distingua aux sièges de Toulon. Sa tombe au cimetière de Montmartre est entretenue par l’Institut Pasteur, son légataire universel. Ce legs, le plus important jamais reçu par l’Institut, a servi à la création de l’Institut Curie.
j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre paragraphe , cher Becque. merci pour les détails peu connus et instructifs . Vous contribuez à faire connaitre ce grand mécène et donateur Daniel Iffla dit « Osiris » .Peut-être que les personnes qui pensent que Napoléon était un « affreux dictateur sanguinaire et qui avait rétabli l’esclavage »,( entre autres méfaits ) se demanderont comment un bienfaiteur de l’humanité comme « Osiris » pouvait tant l’admirer ? !!!
Merci, chère Kalistea. Je me permets donc de continuer sur le sujet Daniel Ifflis. Né à Bordeaux le 23 juillet 1825, dans une famille de commerçants juifs modestes, il fréquente le lycée Turgot. Ensuite, son ascension sera fulgurante. Par décret impérial du 24 août 1861, il put ajouter à son nom celui d’Osiris. C’est après la mort en couches, en 1855, de son épouse, Léonie Carlier (une jeune femme catholique issue d’une très riche famille, épousée quinze mois plus tôt) et celle de leurs jumeaux à naître, qu’il s’est consacré au mécénat. Il avait à peine trente ans et ce drame a bouleversé sa vie. Il ne se remariera jamais. Il fit ériger la statue équestre de Jeanne d’Arc à Nancy et celle d’Alfred de Musset au Parc Monceau, trois fontaines Wallace à Bordeaux, des pavillons hospitaliers, crêches et asiles. Pendant le siège de Paris, il mettra à la disposition du maire du 9e arrondissement quatre de ses immeubles pour y installer des cantines et des asiles pour réfugiés. Il financera aussi, à Bordeaux, un asile de jour pour les travailleurs pauvres et les indigents sur les berges de la Garonne et un bateau-soupe, « Osiris », qui servira plus de 14.000 repas jusqu’en 1940. Il fit construire, par ailleurs, huit synagogues : à Arcachon, Tours, Vincennes, Bruyères, Tunis, Lausanne, … Celle de la rue Buffault (9e arrondissement) entendait rivaliser avec celle de la rue de la Victoire.
Très intéressant. Bonaparte était je crois en Egypte quand l’achat de la Malmaison se négocia. On acheta toutes les terres adjacentes disponibles. Une dame d’honneur de Joséphine raconte dans un livre qu’on put racheter une parcelle de terre à une vieille fille riche qui se suicida en se jetant dans un étang. Ses héritiers vendirent le terrain hérité.
De ce que j’ai retenu de mes différents passages à la Malmaison , est le contraste entre la partie réservée à Napoléon avec sa rigueur militaire , son bureau qui avait tout de la tente de campagne et la finesse des appartements de Joséphine , petites tables , jolis fauteuils , tapis raffinés . La partie/un peu musée avec ses objets usuels , ses tenues (elle était d’une gracilité évidente un 34 à peine de taille de vêtements actuels) en plumetis, dentelles, voiles , mousselines , ses chaussures (34/35) (mais comment faisait elle dans son parc avec ces miniatures en satin , moire ) tout était grâce et légèreté .
Je ne suis pas étonnée qu’elle soit morte d’une fluxion de poitrine , ce n’est pas un châle, fût-il en cachemire, qui pouvait la protéger du froid dans le parc.
Je pense , in-petto, que Napoléon ne l’a jamais sorti de ses pensées.
A Sainte-Hélène, Napoléon disait qu’elle avait une grâce particulière quand elle se mettait au lit (?!). Mais il était tout de même nuancé quant à la générosité de sa première femme. Il disait que donner ne lui coûtait rien, parce qu’elle avait des fonds illimités. Et il se demandait si, moins riche, elle aurait été aussi généreuse.
Je ne suis jamais allé à la Malmaison mais j’ai vu au Musée du Costume à Paris des tenues de Joséphine et c’était bien une taille 34. A l’époque, le coton était plus cher que le lin et ses petites robes de coton blanc étaient jolies et simples
Robespierre, si vous permettez….il disait qu’elle ne pratiquait pas la vraie charité, qui aurait consisté à se priver d’un bijou, par exemple, pour en donner le prix…elle s’offrait le bijou ET donnait aux pauvres….aux frais de l’empereur….
Ghislaine , Napoléon a aimé Joséphine toute sa vie , sa grâce , son bon goût , sa féminité enfin : A sainte Hélène il avoua : » c’est la femme que j’ai le plus aimée » et peu d’heures avant sa mort , il la vit assise sur une chaise auprès de son lit qui le regardait en souriant .La Malmaison appartenait en propre à Joséphine , l’empereur habitait des palais d’état et de fonction mais rien n’était à lui. Quand il disait « ma maison » , il parlait de la maison Bonaparte à Ajaccio .IL aimais ce que Joséphine avait fait de la Malmaison et s’y réfugia après waterloo, sachant qu’il en partirait bientôt , il ne savait pas trop où.Ceux qui étaient avec lui ont raconté qu’il entra d’abord dans la chambre où Joséphine était morte pendant qu’il était à Elbe, les pria de le laisser seul , et quand il sortit de la chambre ils virent qu’il avait pleuré. » Que c’est beau , la Malmaison » soupira t – il avec sa fille adoptive Hortense qui était venue le rejoindre …
celle ci raconta qu’à son arrivée il brûlait des papiers dans la cheminée ( quel perte pour l’histoire , ces papiers (probablement sa correspondance de l’Ile d’Elbe) brûlés!). On lui amena un garçonnet « Léon » ,( le fils d’Eléonore Denuelle de la Plagne ) il dit à la reine Hortense: » ma fille , regardez cet enfant » Elle raconte lui avoir répondu : »sire , il ressemble au roi de Rome! ».ainsi Napoléon prit des dispositions pour que cet enfant qu’il ne connaissait pas fut largement doté à sa majorité .Tout cela se passa à la Malmaison.
Kalistea merci pour le complément d’informations, il y a quelque temps , Régine a mis un article sur une sépulture d’un descendant et de Léon et de Napoléon dans les Landes. Dans les discussions intéressantes qui suivirent je vous avais lue .
Le dernier comte Léon n’a pas de sépulture dans les landes attendu qu’on peut voir sa tombe au cimetière d’Arminvilliers. A sa demande celle -ci est surmontée d’un drapeau français .La municipalité a voulu respecter la dernière volonté d’un homme généreux et bon qui avait beaucoup d’amis dans sa commune et ce sont ceux-ci qui lui offrirent une très belle tombe.
Kalistea, en ce qui concerne Leon, né en novembre 1806 des amours de l’Empereur avec Eleonore Denuelle de La Plagne, lectrice de Caroline, il se croyait orphelin de mère et ignorait tout de son père. C’est Méneval, l’ancien secrétaire des commandements de Marie-Louise, qui devint son tuteur et lui apprit que sa mère n’était pas morte et qu’il était fils de Napoléon. Celui-ci lui avait légué 300.000 francs. Dans un codicille de son testament l’Empereur avait écrit : « Je ne serais pas fâché que le petit Léon entrât dans la magistrature si cela était à son goût ».
La vie du comte Léon est un gâchis total. Il demanda à Meneval de lui donner son capital avant sa majorité, et il dilapida tout assez rapidement. Il embêta alors les autres membres de sa famille Bonaparte pour avoir de l’argent. On croit que le gouvernement de Louis-Philippe le finança pour aller en Angleterre embêter Louis-Napoléon et l’entrainer dans un duel. Cela ne donna rien et quand le prince devint empereur, il se rappela les mauvais procédés de son cousin. Il demanda de l’argent à sa mère, bien mariée à un diplomate allemand et qui se fichait de lui. Il demanda de l’argent à tout le monde mais quand il en avait il le dépensait. Il finit sa vie dans la gêne et avait épousé sa maitresse, une femme du peuple, qui lui donna des enfants. Il parait que physiquement il ressemblait à son père. Leon était le négatif de son demi-frère le comte Walewski, homme honorable et estimé de tous. Il avait eu une éducation soignée et c’est curieux ces côtés déplaisants. Meneval les avait vus et se débarrassa avec plaisir de cette tutelle qu’il n’aimait pas, car il n’estimait pas le Léon.
BEQUE et Ghislaine LPB,
Merci pour vos explications complémentaires !
Napoléon n’ a jamais oublié son premier amour. Faute d’ héritier, il a dû divorcer d’ elle !
Vous êtes bien renseigné cher Roby: En effet ce Léon , qui pauvre enfant délaissé , sans affection ni éducation attentive , ignoré par sa mère, à l’enfance privée , se vit à sa majorité pourvu de ce qui lui sembla une fortune inépuisable et qu’il gaspilla très vite , ne nous parait pas digne d’intérêt au contraire de son demi-frère Walewski qui lui ,a connu sa mère la douce Marie et a reçu une très bonne éducation. Ces deux destins furent bien différents.La descendance féminine du comte Léon existe toujours : Ce sont des personnes modestes mais qui tiennent à leur arbre généalogique;Le titre de comte est éteint.
Kalistea, je sais que le dernier comte Leon (décédé en 1976 non ?) était très apprécié et qu’il a eu une fille et une petite-fille. Son frère n’aurait pas eu de descendance. Il était, entre autres, colombophile. J’ai appris, aussi, qu’il venait couper les cheveux des élèves d’un collège religieux de Seine-et-Marne et fascinait lesdits élèves en leur disant qu’il descendait de Napoléon.
Désolée Ghislaine LPB Je n’ai pas pu lire votre article Mon appareil m’en fait voir de toutes les couleurs : Il m’en veut … de ne pas l’aimer sans doute ! Mais merci quand même . J e peux vous dire que ce sont les fils naturels de Napoléon III , qui , titrés comtes ont eu un apanage dans les Landes .
napoléon III eût deux fils d’une jeune personne qu’il aima pendant sa captivité au fort de Ham Eleonore Vergeot . IL ne put les reconnaitre en raison de ses ambitions politiques mais s’occupa d’eux et une fois Empereur leur donna des propriétés dans les Landes et les titra l’un comte de Labenne (dont il n’y a pas de descendance) qui fut inhumé en Bretagne , l’autre qui ressemblait physiquement énormément à son père , comte d’Orx . celui-ci a été enterré dans les Landes , il a laissé une descendance , malheureusement de la main gauche . Actuellement , je connais personnellement un monsieur Banquet qui semble-t-il a obtenu de s’appeler » Banquet d’Orx », C’est un homme qui ressemble aussi énormément à son ancêtre le comte d’Orx et par conséquent à Napoléon III .
BEQUE
21 mars 2021 @ 10:03
Joséphine achète la Malmaison en 1799. A partir de 1802, elle y revient souvent pour aménager et agrandir le domaine. Après leur divorce, en 1809, l’Empereur lui donne cette propriété avec toutes ses collections.
Joséphine était la protectrice de Redouté. En 1805, elle lui octroie le brevet de « peintre officiel de fleurs » et une pension annuelle de 18.000 francs. Le parc de la Malmaison s’étendait, alors, jusqu’à Saint-Cloud et était agrémenté de fontaines, de fabriques et d’étangs. Des botanistes y travaillaient venant du Jardin du Roi. Joséphine avait un « jardin d’agrément » et un « jardin expérimental ». Dans la serre chauffée, s’épanouissaient nombre de plantes tropicales. On comptait à la Malmaison 250 variétés de roses.
A la mort de Joséphine, le 29 mai 1814, son fils Eugène hérite de La Malmaison mais sa veuve la cède, en 1828, au banquier suédois Jonas Hagerman. La reine Christine d’Espagne l’acquiert, en 1842, puis le revend en 1861 à Napoléon III. Endommagé par la guerre de 1870, le domaine est vendu à un marchand de biens qui lotit le parc peu après. En 1896, Daniel Iffla dit « Osiris », mécène et philantrope, achète le château réduit à 6 hectares et l’offre à l’Etat en 1903. Osiris avait une passion pour Napoléon, qui lui venait de son grand’père Daniel qui se distingua aux sièges de Toulon. Sa tombe au cimetière de Montmartre est entretenue par l’Institut Pasteur, son légataire universel. Ce legs, le plus important jamais reçu par l’Institut, a servi à la création de l’Institut Curie.
Kalistéa
21 mars 2021 @ 12:26
j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre paragraphe , cher Becque. merci pour les détails peu connus et instructifs . Vous contribuez à faire connaitre ce grand mécène et donateur Daniel Iffla dit « Osiris » .Peut-être que les personnes qui pensent que Napoléon était un « affreux dictateur sanguinaire et qui avait rétabli l’esclavage »,( entre autres méfaits ) se demanderont comment un bienfaiteur de l’humanité comme « Osiris » pouvait tant l’admirer ? !!!
BEQUE
22 mars 2021 @ 19:09
Merci, chère Kalistea. Je me permets donc de continuer sur le sujet Daniel Ifflis. Né à Bordeaux le 23 juillet 1825, dans une famille de commerçants juifs modestes, il fréquente le lycée Turgot. Ensuite, son ascension sera fulgurante. Par décret impérial du 24 août 1861, il put ajouter à son nom celui d’Osiris. C’est après la mort en couches, en 1855, de son épouse, Léonie Carlier (une jeune femme catholique issue d’une très riche famille, épousée quinze mois plus tôt) et celle de leurs jumeaux à naître, qu’il s’est consacré au mécénat. Il avait à peine trente ans et ce drame a bouleversé sa vie. Il ne se remariera jamais. Il fit ériger la statue équestre de Jeanne d’Arc à Nancy et celle d’Alfred de Musset au Parc Monceau, trois fontaines Wallace à Bordeaux, des pavillons hospitaliers, crêches et asiles. Pendant le siège de Paris, il mettra à la disposition du maire du 9e arrondissement quatre de ses immeubles pour y installer des cantines et des asiles pour réfugiés. Il financera aussi, à Bordeaux, un asile de jour pour les travailleurs pauvres et les indigents sur les berges de la Garonne et un bateau-soupe, « Osiris », qui servira plus de 14.000 repas jusqu’en 1940. Il fit construire, par ailleurs, huit synagogues : à Arcachon, Tours, Vincennes, Bruyères, Tunis, Lausanne, … Celle de la rue Buffault (9e arrondissement) entendait rivaliser avec celle de la rue de la Victoire.
Robespierre
21 mars 2021 @ 13:09
Très intéressant. Bonaparte était je crois en Egypte quand l’achat de la Malmaison se négocia. On acheta toutes les terres adjacentes disponibles. Une dame d’honneur de Joséphine raconte dans un livre qu’on put racheter une parcelle de terre à une vieille fille riche qui se suicida en se jetant dans un étang. Ses héritiers vendirent le terrain hérité.
Ghislaine LPB
21 mars 2021 @ 11:13
De ce que j’ai retenu de mes différents passages à la Malmaison , est le contraste entre la partie réservée à Napoléon avec sa rigueur militaire , son bureau qui avait tout de la tente de campagne et la finesse des appartements de Joséphine , petites tables , jolis fauteuils , tapis raffinés . La partie/un peu musée avec ses objets usuels , ses tenues (elle était d’une gracilité évidente un 34 à peine de taille de vêtements actuels) en plumetis, dentelles, voiles , mousselines , ses chaussures (34/35) (mais comment faisait elle dans son parc avec ces miniatures en satin , moire ) tout était grâce et légèreté .
Je ne suis pas étonnée qu’elle soit morte d’une fluxion de poitrine , ce n’est pas un châle, fût-il en cachemire, qui pouvait la protéger du froid dans le parc.
Je pense , in-petto, que Napoléon ne l’a jamais sorti de ses pensées.
Robespierre
21 mars 2021 @ 13:15
A Sainte-Hélène, Napoléon disait qu’elle avait une grâce particulière quand elle se mettait au lit (?!). Mais il était tout de même nuancé quant à la générosité de sa première femme. Il disait que donner ne lui coûtait rien, parce qu’elle avait des fonds illimités. Et il se demandait si, moins riche, elle aurait été aussi généreuse.
Je ne suis jamais allé à la Malmaison mais j’ai vu au Musée du Costume à Paris des tenues de Joséphine et c’était bien une taille 34. A l’époque, le coton était plus cher que le lin et ses petites robes de coton blanc étaient jolies et simples
Phil de Sarthe
22 mars 2021 @ 13:25
Robespierre, si vous permettez….il disait qu’elle ne pratiquait pas la vraie charité, qui aurait consisté à se priver d’un bijou, par exemple, pour en donner le prix…elle s’offrait le bijou ET donnait aux pauvres….aux frais de l’empereur….
Robespierre
22 mars 2021 @ 16:39
Oui, c’est ça !
Ghislaine LPB
22 mars 2021 @ 11:43
sortie excusez-moi
Kalistéa
21 mars 2021 @ 12:46
Ghislaine , Napoléon a aimé Joséphine toute sa vie , sa grâce , son bon goût , sa féminité enfin : A sainte Hélène il avoua : » c’est la femme que j’ai le plus aimée » et peu d’heures avant sa mort , il la vit assise sur une chaise auprès de son lit qui le regardait en souriant .La Malmaison appartenait en propre à Joséphine , l’empereur habitait des palais d’état et de fonction mais rien n’était à lui. Quand il disait « ma maison » , il parlait de la maison Bonaparte à Ajaccio .IL aimais ce que Joséphine avait fait de la Malmaison et s’y réfugia après waterloo, sachant qu’il en partirait bientôt , il ne savait pas trop où.Ceux qui étaient avec lui ont raconté qu’il entra d’abord dans la chambre où Joséphine était morte pendant qu’il était à Elbe, les pria de le laisser seul , et quand il sortit de la chambre ils virent qu’il avait pleuré. » Que c’est beau , la Malmaison » soupira t – il avec sa fille adoptive Hortense qui était venue le rejoindre …
celle ci raconta qu’à son arrivée il brûlait des papiers dans la cheminée ( quel perte pour l’histoire , ces papiers (probablement sa correspondance de l’Ile d’Elbe) brûlés!). On lui amena un garçonnet « Léon » ,( le fils d’Eléonore Denuelle de la Plagne ) il dit à la reine Hortense: » ma fille , regardez cet enfant » Elle raconte lui avoir répondu : »sire , il ressemble au roi de Rome! ».ainsi Napoléon prit des dispositions pour que cet enfant qu’il ne connaissait pas fut largement doté à sa majorité .Tout cela se passa à la Malmaison.
Ghislaine LPB
22 mars 2021 @ 13:30
Kalistea merci pour le complément d’informations, il y a quelque temps , Régine a mis un article sur une sépulture d’un descendant et de Léon et de Napoléon dans les Landes. Dans les discussions intéressantes qui suivirent je vous avais lue .
Kalistéa
22 mars 2021 @ 21:40
Le dernier comte Léon n’a pas de sépulture dans les landes attendu qu’on peut voir sa tombe au cimetière d’Arminvilliers. A sa demande celle -ci est surmontée d’un drapeau français .La municipalité a voulu respecter la dernière volonté d’un homme généreux et bon qui avait beaucoup d’amis dans sa commune et ce sont ceux-ci qui lui offrirent une très belle tombe.
BEQUE
22 mars 2021 @ 19:16
Kalistea, en ce qui concerne Leon, né en novembre 1806 des amours de l’Empereur avec Eleonore Denuelle de La Plagne, lectrice de Caroline, il se croyait orphelin de mère et ignorait tout de son père. C’est Méneval, l’ancien secrétaire des commandements de Marie-Louise, qui devint son tuteur et lui apprit que sa mère n’était pas morte et qu’il était fils de Napoléon. Celui-ci lui avait légué 300.000 francs. Dans un codicille de son testament l’Empereur avait écrit : « Je ne serais pas fâché que le petit Léon entrât dans la magistrature si cela était à son goût ».
Robespierre
23 mars 2021 @ 13:30
La vie du comte Léon est un gâchis total. Il demanda à Meneval de lui donner son capital avant sa majorité, et il dilapida tout assez rapidement. Il embêta alors les autres membres de sa famille Bonaparte pour avoir de l’argent. On croit que le gouvernement de Louis-Philippe le finança pour aller en Angleterre embêter Louis-Napoléon et l’entrainer dans un duel. Cela ne donna rien et quand le prince devint empereur, il se rappela les mauvais procédés de son cousin. Il demanda de l’argent à sa mère, bien mariée à un diplomate allemand et qui se fichait de lui. Il demanda de l’argent à tout le monde mais quand il en avait il le dépensait. Il finit sa vie dans la gêne et avait épousé sa maitresse, une femme du peuple, qui lui donna des enfants. Il parait que physiquement il ressemblait à son père. Leon était le négatif de son demi-frère le comte Walewski, homme honorable et estimé de tous. Il avait eu une éducation soignée et c’est curieux ces côtés déplaisants. Meneval les avait vus et se débarrassa avec plaisir de cette tutelle qu’il n’aimait pas, car il n’estimait pas le Léon.
Danielle
21 mars 2021 @ 12:50
Je vais essayer de me procurer cette revu car elle m’intéresse.
Anna H
21 mars 2021 @ 19:39
Ce château vaut vraiment la visite !
Caroline
21 mars 2021 @ 20:25
BEQUE et Ghislaine LPB,
Merci pour vos explications complémentaires !
Napoléon n’ a jamais oublié son premier amour. Faute d’ héritier, il a dû divorcer d’ elle !
Ghislaine LPB
22 mars 2021 @ 13:31
Plaisir Caroline
Robespierre
21 mars 2021 @ 22:50
On voyait les tenues blanches de Grace de Monaco, mais Josephine adorait s’habiller en blanc, on l’oublie souvent.
Kalistéa
24 mars 2021 @ 12:33
Vous êtes bien renseigné cher Roby: En effet ce Léon , qui pauvre enfant délaissé , sans affection ni éducation attentive , ignoré par sa mère, à l’enfance privée , se vit à sa majorité pourvu de ce qui lui sembla une fortune inépuisable et qu’il gaspilla très vite , ne nous parait pas digne d’intérêt au contraire de son demi-frère Walewski qui lui ,a connu sa mère la douce Marie et a reçu une très bonne éducation. Ces deux destins furent bien différents.La descendance féminine du comte Léon existe toujours : Ce sont des personnes modestes mais qui tiennent à leur arbre généalogique;Le titre de comte est éteint.
BEQUE
25 mars 2021 @ 18:16
Kalistea, je sais que le dernier comte Leon (décédé en 1976 non ?) était très apprécié et qu’il a eu une fille et une petite-fille. Son frère n’aurait pas eu de descendance. Il était, entre autres, colombophile. J’ai appris, aussi, qu’il venait couper les cheveux des élèves d’un collège religieux de Seine-et-Marne et fascinait lesdits élèves en leur disant qu’il descendait de Napoléon.
Ghislaine LPB
25 mars 2021 @ 18:25
Kalistea , pour votre information voici un article paru dans le sud -Ouest
ttps://www.sudouest.fr/2011/11/02/le-petit-fils-de-l-empereur-542672-3415.php
Kalistéa
26 mars 2021 @ 20:16
Désolée Ghislaine LPB Je n’ai pas pu lire votre article Mon appareil m’en fait voir de toutes les couleurs : Il m’en veut … de ne pas l’aimer sans doute ! Mais merci quand même . J e peux vous dire que ce sont les fils naturels de Napoléon III , qui , titrés comtes ont eu un apanage dans les Landes .
Kalistéa
27 mars 2021 @ 11:17
napoléon III eût deux fils d’une jeune personne qu’il aima pendant sa captivité au fort de Ham Eleonore Vergeot . IL ne put les reconnaitre en raison de ses ambitions politiques mais s’occupa d’eux et une fois Empereur leur donna des propriétés dans les Landes et les titra l’un comte de Labenne (dont il n’y a pas de descendance) qui fut inhumé en Bretagne , l’autre qui ressemblait physiquement énormément à son père , comte d’Orx . celui-ci a été enterré dans les Landes , il a laissé une descendance , malheureusement de la main gauche . Actuellement , je connais personnellement un monsieur Banquet qui semble-t-il a obtenu de s’appeler » Banquet d’Orx », C’est un homme qui ressemble aussi énormément à son ancêtre le comte d’Orx et par conséquent à Napoléon III .