Au XVIIIème siècle, l’Allemagne connut, dans le prolongement de la Réforme, un mouvement de retour aux fondamentaux du Christianisme appelé piétisme. L’autre courant influençant les protestants au XVIIIème siècle fut le rationalisme lié aux « Lumières » qui tendait vers une remise en cause des Saintes Ecritures, des dogmes, de la foi et du culte. Le piétisme influença la plupart des maisons luthériennes allemandes au XVIIIème siècle, jusqu’au début du XIXème siècle comme en témoignent la piété et la modestie du style de vie de nombreux grands seigneurs et grandes dames de cette époque.
Les adhérant aux principes piétistes prêchés par le Pasteur d’origine alsacienne Philippe Spener, se reconnaissent à leur piété issue de leur foi, à la simplicité qu’ils affichaient au cours de leur vie et même dans la mort conformément à l’exemple de Jésus dans l’Evangile. L’atmosphère de leurs cours était bien éloignée de celle de Versailles. Leurs vêtements étaient relativement simples et ils n’aimaient pas les mondanités.
La plupart des Comtes Reuss, de nombreux Princes d’Anhalt, de Schwarzbourg, Ducs de Saxe de la branche ernsestine, Princes de Waldeck, Comtes de Stolberg, Princes de Lippe-Detmold, Comtes de Lippe-Weissenfeld et d’Ysenburg mais aussi dans la noblesse non régnante comme les Dohna, les Hohenthal (et je dois en oublier) adoptèrent plus ou moins un style de vie piétiste. Cette influence sera marquante sur plusieurs rois issus de cette région comme Léopold Ier, roi des Belges dont la mère grandit à Ebersdorf.
Ebersdorf fut l’un des centres de ce renouveau sous l’impulsion du Comte Henri XXIX et du prédicateur de sa cour, le pasteur Frédéric Christophe Steinhofer. C’est ce village que je vous propose de découvrir.
Le Comte Henri XXIX Reuss (j.L.) naquit à Ebersdorf, petit village de Thuringe, en 1699 dans le foyer du Comte Henri X (1662-1711) et de son épouse Erdmuthe Benigne, née Comtesse de Solms-Laubach (1670-1732), vingt-neuvième agnat de la jeune lignée de la Maison Reuss à être né au XVIIème siècle dans la jeune lignée (j.L.) de Maison Reuss dont ils formaient un rameau à part, établi dans la petite Seigneurie d’Ebersdorf, en Thuringe tandis que leurs cousins de la jeune lignée régnaient sur Gera, Saalburg, Schleiz et Lobenstein et ceux de la lignée aînée (ä.L.) étaient souverains à Greiz et Burgk.
Le comte décida d’accueillir au milieu du XVIIIème siècle de nombreuses chrétiens tchèques, descendant des partisans de Jan Hus, précurseur de Luther au XVème siècle, appelés Frères moraves, persécutés par les Habsbourg. Le comte Reuss à Ebersdorf avait en cela suivi l’exemple de son beau-frère et ami, époux de sa sœur Erdmuthe Dorothée (1700-1756), le célèbre théologien piétiste Nicolas Louis de Zinzendorf (1700-1760), qui avait donné asile sur ses terres aux Frères moraves, où ils avaient fondé la nouvelle ville d’Herrnhut (Garde du Seigneur) et en était devenu l’évêque. Photos suivantes : Nicolas Louis et Erdmuthe Dorothée.
Le comte Henri XXIX aspirait à vivre dans une certaine égalité avec ses sujets. Chaque dimanche, il conviait tous les habitants dans la salle des fêtes du château pour prier, chanter et écouter la prédication. Conformément à la croyance au sacerdoce universel, tous avaient l’autorisation de prendre la parole pendant le culte, comme le Pasteur. Comtes, paysans, artisans et serviteurs s’appelaient « Frères ». Les seigneurs et dames piétistes consacraient une grande part de leur énergie et de leur temps à la prière, à la lecture et l’interprétation personnelle de la Bible, ainsi qu’au chant et à la musique.
Ainsi la comtesse Benigne Marie Reuss (1695-1751), sœur aînée du Comte régnant, à laquelle ses parents avaient fait enseigner le Latin, le Grec et l’Hébreu, devint une poétesse et écrivit les paroles des chants pour le culte qui furent inclus au livre des chants du Comté de Stolberg-Wernigerode et d’Herrnhut en 1735 et dans celui d’Ebersdorf en 1742.
En 1744, la plus jeune sœur d’Henri XXIX, la Comtesse Ernestine Eleonore Reuss (1706-1766) utilisa l’argent de sa dotation pour la construction d’une maison dans le village, car elle ne souhaitait plus vivre au château, mais plutôt en compagnie d’autres dames célibataires de sa Maison. Ainsi elle put y emménager en compagnie d’une vingtaine d’autres Comtesses Reuss (du rameau de Lobenstein par exemple) et de Promnitz-Sorau. La Maison fut nommée par les habitants « Maison des Comtesses »
Le Comte Reuss transforma son village d’Ebersdorf en une colonie sur le modèle d’Herrnhut, avec une nouvelle place centrale. Autour de celle-ci furent construits les nouveaux édifices de la colonie.
Forte de 400 membres dès 1745, la salle des fêtes du château ne pouvait plus contenir la communauté des Frères. Le Comte ordonna par décret la construction d’une maison commune (Gemeinehaus) le long de a bordure est de la place, contenant au premier étage une nouvelle salle d’Eglise pouvant recevoir 300 chrétiens, dont on peut voir l’extérieur et l’intérieur sur les photos suivantes. Elle fut inaugurée en 1746. Sa décoration correspond à la simplicité recherchée par les membres de la communauté : une couleur blanche pour seul ornement, pas d’autel pompeux, mais une simple table et un pupitre. Au rez-de-chaussée se trouvait la pharmacie.
Conformément au mot d’ordre de Luther Dein Ruf ist dein Beruf (« ta vocation est ta profession, ton métier »), qui expliquait que la satisfaction de Dieu et le Salut se trouvaient, non pas dans les œuvres dévotes, mais dans le respect de ses ordres (les dix commandement, le mariage et le travail), les habitants d’Ebersdorf, n’avaient pas le droit de vivre cloîtrés, mais devaient travailler, même les comtes et comtesses cadets ou hôtes, au château, à l’orphelinat fondé par la comtesse Sophie Théodora de Castell-Remlingen (1703-1777), à l’école, à la pharmacie, au magasin, dans les champs, ou dans les ateliers des petites et moyennes entreprises artisanales qui avaient été créés.
Ainsi les cent hommes qui demeuraient dans le foyer des célibataires « Brüderhof » construit sur ordre du comte, étaient tanneurs, cordonniers, savonniers, imprimeurs, tailleurs d’habits, chapeliers, tricoteurs de bas et de chaussettes ou encore cloutiers.
Le Comte ordonna la construction d’un foyer pour les femmes célibataires et de logements pour les familles. En découvrant l’organisation sociale de ce village, on perçoit bien l’importance de la religion et on imagine également que les loisirs profanes n’étaient pas encouragés par les Comtes. Paris n’était pas leur idéal. D’autres habitants d’Ebersdorf et d’Herrnhut s’employèrent à l’évangélisation. Ils organisaient des voyages aux Indes, aux Antilles, dans les Iles de la Mer des Caraïbes, en Pologne, au Groenland, en Laponie, chez les Tatars et Kalmoukes en Asie centrale, auprès des Juifs etc… Ils rapportaient avec eux les habitants qu’ils avaient pu convertir.
Lorsqu’un habitant d’Ebersdorf se trouvait dans la détresse (maladie, pauvreté, veuvage), il était pris en charge. Bien qu’adhérent à l’idée que le Salut ne mérite pas, les seigneurs et dames piétistes avaient en général une haute conscience de leurs devoirs sociaux, c’est pourquoi ils travaillaient sans relâche dans leurs Etats à la fondation d’écoles par centaines, gymnases (écoles secondaires), bibliothèques et écoles d’instituteurs et d’institutrices, afin de faire progresser la lecture pour que la Bible puisse être lue de tous (ils en finançaient des éditions populaires) et que le savoir profane se diffusent. Ils dépensaient également une grand partie de leurs revenus en orphelinats, crèches, salles d’asile et diaconats pour le soin de malades et des indigents. Sans parler des caisses des retraites qu’ils établirent dès le XVIIIème siècle pour les veuves de leurs serviteurs et des pasteurs de leurs Etats, des caisses d’assurance incendie, des fonds pour les orphelins, des bourses pour étudiants pauvres, des chapitres pour demoiselles pauvres….
Ainsi les successeurs d’Henri XXIX firent construire en 1783 un foyer pour les veuves que l’on peut découvrir sur la photo suivante.
Le Comte Henri XXIX mourut malheureusement jeune (1747) mais son mariage avec Sophie Théodora de Castell-Remlingen fut béni par la naissance de sept fils et six filles.
Comme le raconte Felix Bovet dans son livre sur le Comte Nicolas Louis de Zinzendorf, c’est celui-ci qui, le premier, avait obtenu la main de Sophie Théodora, sa cousine. Cette union avait recueilli l’approbation de leurs familles respectives. Mais lors d’un séjour qu’il fit chez son ami le Comte Reuss à Ebersdorf, il accepta de renoncer à sa main, en sa faveur, car il avait vanté les mérites de sa promise à la Comtesse douairière Erdmuthe Benigne après qu’elle l’eut questionné sur les jeunes dames à marier. Malgré la résistance d’Henri XXIX qui ne voulait consentir à un tel sacrifice, Zinzendorf ne céda pas et le mena à Castell où les fiançailles eurent lieu. Il écrivit qu’il aimait trop sa cousine et qu’Henri était un meilleur parti que lui et que « Théodora, sera arrachée par là aux vanités du monde ». Henri, touché et reconnaissant, donna alors sa sœur la Comtesse Erdmuthe Dorothée, en mariage à son meilleur ami l’évêque.
Son fils aîné Henri XXIV (1724-1779) lui succéda et se maria en 1754 avec la Comtesse Caroline Ernestine d’Erbach-Schönberg (1727-1796). Par sa fille la Comtesse Auguste Reuss (1757-1831), il était le grand-père du Prince Léopold de Saxe-Cobourg-Saalfeld, futur Roi Léopold Ier de Belgique (1790-1865).
Henri XXVI (1725-1796) qui vécut à Ebersdorf, Historien de sa Maison, président de la société latine d’Iéna, fut co-régent du Comté de Reuss-Ebersdorf avec sa belle-sœur lors de la minorité de son neveu mais n’a jamais pu contracter d’alliance.
Henri XXVIII (1726-1796) Seigneur de Kauppa et Kleinwelka, s’installa auprès de la communauté des frères et sœurs à Herrnhut en compagnie de son épouse Agnès Sophie Comtesse de Promnitz-Sorau (1720-1791). Il fut l’un des anciens les plus écoutés de la communauté, qu’il administra. Il fut envoyé en visitation en Angleterre en 1772-1773 avec son épouse. Il fut reçu souvent à la Cour du Roi George III où il fut l’avocat de ses frères.
Henri XXXI (1731-1763) mourut célibataire à Zeist aux Pays-Bas
Henri XXXII (1733-1756), fut officier dans l’armée impériale, perdit la vie dans une bataille en Bohème.
Henri XXXIII (1734-1791) mourut célibataire à Ebersdorf.
Henri XXXIV (1737-1808) fut officier dans les troupes impériales de Franconie, est parvenu au grade de Général-major, mourut célibataire à Würzburg.
Benigne Renée (1722-1747) mourut célibataire à Ebersdorf.
Sophie Auguste (1728-1753) qui épousa à Herrnhut en 1748 le Baron Louis de Weitelshausen dit de Schautenheim, Seigneur de Lindenheim (1724-1783)
Charlotte Louise (1729-1792) demeurait célibataire à Herrnhut où elle décéda.
Christiane Eléonore (1739-1761) eut, semble-t-il le même destin que sa sœur.
Marie Elisabeth (1740-1784) fut mariée à Herrnhut au Comte Henri XXV Reuss du rameau de Lobenstein (1724-1801) et enfin Jeanne Dorothée (1743-1801) qui épousa Christoph Frédéric Lévin de Trotha. (1743-1772)
Au moment de leur mort, ces grands seigneurs et grandes dames préféraient en général attendre la résurrection dans la terre du cimetière appelé Champ de Dieu (Gottesacker), auprès de leurs loyaux sujets, plutôt que dans les églises nécropoles traditionnelles jugées insolentes.
Dans le Champ de Dieu d’Ebersdorf où reposent 429 membres de la communauté, on peut lire aujourd’hui sur la tombe du Comte Henri XXIX, que sont enterrés auprès de lui : un potier, enseignant de la communauté, un arménien, une femme perse convertie au christianisme, deux femmes noires, trois enfants du Comte de Zinzendorf et trois enfants noirs. 3 photos cimetière-tombe-plaque.
Le style de vie des Comtes Reuss à Ebersdorf, de leurs contemporains et de leurs descendants offre un curieux contraste avec les Cours des royautés occidentales au XVIIIème siècle, qu’il était temps de faire connaître.
Demeurant des Nobles par l’état-civil, la propriété foncière et le respect des lois fondamentales de leurs Maisons, et des souverains, ils utilisèrent les petits revenus de leurs Etats pour augmenter le bien être de leurs sujets (Wohlfahrt). Bien que vivant dans une certaine égalité avec les roturiers, les Comtes Reuss n’ont pas perdu leur noblesse, bien au contraire. Ils devinrent des exemples pour leurs sujets.
Au XIXème siècle et au début du XXème siècle, comme dans beaucoup d’Etats allemands, les successeurs d’Henri XXIX continuèrent à prendre grand soin de leurs sujets, que ce soit aux niveaux économique et social. Il n’est donc pas étonnant, qu’au vu des vertus et de la bonne volonté de tels seigneurs, leurs sujets leur soient restés attachés durant tout le XIXème siècle et même après 1918. (Merci à Jul pour cet article – Copyright photos : DR & site de Herrnbrüder Gemeinde Ebersdorf )
Damien B.
3 octobre 2011 @ 07:58
Magnifique reportage Jul !
Avec intelligence, érudition et talent, vous mettez en lumière des personnages historiques peu connus tels ces comtes Reuss dont la foi s’exprimait de manière concrète au sein d’une micro-société très organisée et ouverte sur l’extérieur.
Il est extrêmement intéressant de voir comment les principes de la foi chrétienne étaient respectés et appliqués selon la doctrine luthérienne, et ce pour le bonheur des sujets, concept très novateur en fait.
Merci Jul :)
lucile
3 octobre 2011 @ 10:00
Damien B. vous résumez de manière concise et précise ce reportage et je suis d’accord avec vous sur chacun des termes employés. Je rajouterai simplement que l’historique des comtes REUSS m’était peu connu jusqu’alors, je remercie infiniment Jul pour cette leçon d’histoire.
jul
4 octobre 2011 @ 07:09
Merci Lucile :)
jul
3 octobre 2011 @ 17:08
Merci beaucoup Damien B. J’aime bien ces micro-sociétés :)
oui à la même époque de nombreux souverains considéraient qu’il n’était pas de leur devoir d’améliorer les conditions de vie de la population, mais se préoccupaient plutôt de leur grandeur et du bien être de quelques uns (nobles, clergé)… Dans la plupart des cas ils ont été détruits et n’ont laissé aujourd’hui qu’un vague ou mauvais souvenir à leurs peuples.
marianne
3 octobre 2011 @ 08:14
Quels remarquables photos et article , pour une famille tout aussi remarquable !
Un grand merci à Régine et à Jul .
pierre-yves
3 octobre 2011 @ 09:08
Etonnante découverte que vous nous faites faire, Jul !
Personnellement, la description de cette communauté piétiste me laisse à mi chemin entre l’admiration et la frayeur.
Car il y une certaine grandeur à vivre dans l’observance rigoureuse des principes de la foi chrétienne.
Mais derrière ces principes d’équité sociale, de vertu et d’abnégation morales aussi scrupuleusement respectés, se dessine un mode de vie d’une austérité qui fait froid dans le dos.
D’ailleurs, même l’architecture d’Ebersdorf ne rigole pas ! En vous lisant, je ne me sens pas loin de la déprime ! Le labeur, le mariage et la prière comme seuls horizons, je vous avoue que j’ai du mal.
Mais au-delà de mes sentiments personnels, je salue votre travail et vous remercie de cette découverte.
jul
3 octobre 2011 @ 17:11
Merci bien Pierre-Yves :)
Oui je comprends votre effroi lol Aujourd’hui ce serait un peu comme s’installer chez les Amish dans les grandes plaines américaines !
Palatine
3 octobre 2011 @ 09:55
Je suis médusée par votre rubrique, Jul. Jamais lu un truc pareil ! Super interessant. Surtout la continuité generations apres generation de ces pratiques ou la parole de la Bible est mise en application. On dirait que cet état était celui d’Utopie. Les habitants n’avaient plus peur des aleas de la vie. Je suis aussi médusée par tous ces Henri.
Je n’ai pas compris une chose : « le Salut ne se mérite pas ». Pouvez-vous m’expliquer ?
aubert
3 octobre 2011 @ 12:22
Je vais tenter une réponse qui suscitera peut-être les commentaires de mieux informé que moi:
Chez les protestants le salut se gagne par la Foi plus que par les actions de mérite.
Un spécialiste peut-il approfondir ?
emy
3 octobre 2011 @ 15:29
Jul a très bien répondu, mais c’est la même chose chez tous les chrétiens, la foi en Jésus sauve, les oeuvres viennent « de surcroît » mais ce ne sont pas elles qui sauvent. C’est la foi en Jésus.
jul
4 octobre 2011 @ 07:11
Merci Emy.
Je crains toutefois que ce ne soit, hélas, pas la même chose chez tous les Chrétiens. Certains ont beaucoup insisté sur les oeuvres, laissant croire aux gens que le Salut pouvait s’acheter. Or on achète pas Dieu.
emy
4 octobre 2011 @ 15:13
Vous faites bien de parler au passé… « ont beaucoup insisté ». Ce n’est plus le cas. Il y a d’ailleurs une date précise (je ne l’ai pas en tête) où cette question du « salut » vs « les oeuvres » a été discutée de manière oecuménique entre les différentes sensibilités chrétiennes, pour tomber d’accord sur le fait que seule la foi en Jésus sauve.
Jean Pierre
3 octobre 2011 @ 12:28
Seule la foi sauve……..
jul
3 octobre 2011 @ 13:02
Merci pour votre compliment Palatine.
Le « salut ne se mérite pas » Hmm je vous fais une réponse avec mes mots mais j’aimerais mieux que Martin Luther vous réponde, car il le ferait mieux que moi :) lol
Le salut (l’entrée dans le Royaume de Dieu), est un don gratuit de Dieu (une grâce) à tous ceux qui croient en Dieu et que Jésus-Christ est son fils, mort pour effacer les péchés des Hommes.
Tous les Hommes, sans exception, depuis Adam (même à Rome…), son plongés dans le péché et l’imperfection sans qu’ils le veuillent et puissent toujours se contrôler entièrement. Comme ils sont tous pécheurs au regard de Dieu, il faut l’intervention de Jésus-Christ, sinon le royaume de Dieu serait vide lol.
Les Hommes ne peuvent donc se sauver eux-même, par des oeuvres dévotes. Il leur faut avant tout la Foi et l’Espérence qui viennent de la Grâce.
Pour remercier Dieu de l’assurance d’être sauvé, le Chrétien s’efforce alors d’appliquer la volonté de Dieu qu’on connait par la Bible seule et sans intermédiaire.
Les oeuvres dévotes et profanes, les mérites personnels ne sont donc pas une condition indispensable et préalable mais seulement une conséquence logique de la Grâce.
*Gustave
3 octobre 2011 @ 14:03
Vous écrivez « comteS » les Reuss ne sont-ils pas princes ?
jul
5 octobre 2011 @ 08:10
Ils ne sont devenus Prince qu’aux début du XIXème siècle me semble-t-il.
Clémentine1
3 octobre 2011 @ 16:15
Jul, grâces vous soient rendues pour ce sujet édifiant et insoupçonné de moi.
Palatine
3 octobre 2011 @ 16:54
Merci pour vos explications, Jul. Maintenant, il ne me reste qu’ espérer que je serai sauvée.
jul
4 octobre 2011 @ 07:14
:) ah ah Palatine
Honorade
3 octobre 2011 @ 19:04
Merci pour cette brève explication de la rédemption telle que la perçoit la religion réformée, Jul. Je n’ai jamais rien perçu de tout cela dans le pays protestant où j’ai vécu plus de quarante ans… Peu d’individus avaient du comprendre ce processus compliqué ! :-D
jul
4 octobre 2011 @ 07:20
Dans les pays protestants, c’est tellement intégré dans les mentalités, que cela ne se perçoit plus :)
Oh persévérez, ce n’est pas compliqué lol
philippe gain d'enquin
3 octobre 2011 @ 19:25
Grace à vous et à Bach : « Jésus que notre joie demeure »! Votre réponse à (la Princesse…) Palatine vaut acte de foi. Merci à vous si tel est le cas de nous l’avoir fait partager en plus de ce passionnant article. Comme quoi : « Paix aux hommes ( et au siècle de la parité : aux femmes) de bonne volonté »!
Jean I
3 octobre 2011 @ 10:10
Jul,
Un tout grand merci pour cet article remarquable qui m’a fait connaître davantage la famille Reuss
philippe gain d'enquin
3 octobre 2011 @ 19:29
Et, à seule fin d’associer aux Réformés et Catholiques, les Frères Orthodoxes séparés ; il conviendra de dire et dire encore à la suite de cet édifiant et passionnant article : « Christ est REUSS SUSCITE! » En vérité, il est : » Reuss SUSCITE »… Pas Lol, du! Et, amis laïcards du soir : « bonsoir »! tout
philippe gain d'enquin
3 octobre 2011 @ 19:33
Notre amie Régine devrait être vigilante, cela fait déjà deux fois que la fin de mon propos est en totale ellipse. Lire SVP : « Tout ceci étant anecdotique et strictement personnel…
Charlanges
3 octobre 2011 @ 10:16
Un article de très grande qualité et tout à fait passionnant sur une famille peu connue et des personnages hors-série.
Le dernier prince Reuss zu Ebersdorff, Henri LXXXII (1797-1853), qui avait succédé à son père en 1824, resta sans alliance et abdiqua le 1-10-1848 en faveur de Henri LXII prince régnant Reuss zu Schleiz (1785-1854), resté également célibataire, mais dont le frère et héritier Henri LXVII (1789-1867) avait épousé sa soeur Adélaïde Reuss zu Ebersdorff (1800-1880), dernière de sa branche.
jul
3 octobre 2011 @ 17:20
Merci bien Charlanges :) pour votre compliment et vos précisions.
Jean Pierre
3 octobre 2011 @ 11:06
Merci Jul pour cet article de très haute tenue.
Il ne manquait plus que la musique de Bach……
Palatine
3 octobre 2011 @ 14:40
8-)
Sophie
3 octobre 2011 @ 11:59
Pour être très sincère, je me suis demandée au début : qu’est-ce que c’ets que cet article ?
Au final, je vous remercie Jul pour ce dossier si bien présenté et pour la qualité des informations
philippe gain d'enquin
3 octobre 2011 @ 12:03
Avec un tel apport à notre culture, vous tapez juste : ce reportage est passionnant! Je regrette néanmoins – ce qui n’est guère important – que nous ne sachions pas à quoi servent aujourd’hui les immeubles photographiés. Y a t’il une persistance du projet des princes Reuss. Philippe.
jul
3 octobre 2011 @ 17:15
Merci bien Philippe Gain d’Enquin.
Il semblerait que l’église est encore aujourd’hui utilisée par la communauté comptant une centaine de membres.
La plupart des autres édifices ont été transformé en colonies de vacances, crèches, centres d’accueil, pensions.
philippe gain d'enquin
4 octobre 2011 @ 14:01
Avec reconnaissance, je vous remercie du complément d’info. Bonne journée, Philippe.
Anais
3 octobre 2011 @ 12:05
Merci Jul pour ce magnifique reportage et pour toutes vos recherches. Ce sont des articles de cette qualité-là qui font que Noblesse et Royautés est unique
Suzanne
3 octobre 2011 @ 12:07
Je rejoins Damien pour vous féliciter, Jul. Très intéressante votre communication sur les Reuss. Je l’ai lue avec le plus grand intérêt. Suis-je la seule à me perdre depuis longtemps dans le Nos attribués aux Reuss, qu’ils appartiennent à la jüngere ou à l’ältere Linie??
Mayg
3 octobre 2011 @ 13:30
Félicitations Jul pour ce travail approfondi et riche en informations.
Kalistéa
3 octobre 2011 @ 14:03
Du fond du coeur merci Jul: Je ne puis que me mèler,reconnaissante au concert de louanges.
jul
4 octobre 2011 @ 07:08
Merci à tous pour vos commentaire. Merci en particulier à vous Kalistéa.
nicole
3 octobre 2011 @ 14:21
Merci! Un très interessant reportage historique.
emy
3 octobre 2011 @ 15:39
Très intéressant, merci beaucoup Jul !
R-N
3 octobre 2011 @ 15:42
La maison de Dohna était bel et bien une maison souveraine…
Actarus
3 octobre 2011 @ 15:59
C’est la première fois que je lis « Léopold 1er, roi des Belges de Belgique ». ;-)
Par opposition à Léopold II, roi des Belges du Congo ? ^^
jul
4 octobre 2011 @ 06:53
Ah Actarus, dans mon article original, j’avais écris « de Belgique » mais je ne sais comment est apparu « des Belges ». Peut-être voulais-je ajouter et j’ai oublié d’effacer le « de Belgique » ;)
philippe gain d'enquin
4 octobre 2011 @ 16:39
Tandis qu’en France depuis 1848, se succèdent avec une régularité constante les « Rois des Cons de France »… Et cela vous ne le lisez jamais tant le lapsus serait incompris! (lol ?)
philippe gain d'enquin
4 octobre 2011 @ 16:42
le présent commentaire se voulait une réponse à l’amusant propos de Jul ainsi qu’à la bonne réponse d’Actarus. Mais 2011 n’est-il pas un bon millésime pour notre aussi brillant – sur ce coup – trublion ?
Cosmo
3 octobre 2011 @ 16:12
Excellent article! Bravo à Jul pour apporter un aspect nouveau à N&R!
L’ensemble de ces princes et comtes du Saint-Empire semblent admirables dans leur choix de vie.
Deux questions me viennent:
– Quel était la liberté de conscience laissée à leurs sujets?
– Acceptaient-ils que l’un d’entre eux, de naissance noble, se marie avec un de leurs sujets non nobles?
jul
4 octobre 2011 @ 07:07
Merci bien Cosmo :)
Oui ils sont tout à fait admirables. J’ai été particulièrement surpris qu’ils ne ressentaient aucun racisme.
Pour la liberté de conscience, elle était très grande. Les luthériens piétistes insistaient sur l’experience personnelle, l’interprétation personnelle de la Bible. Ils reprochaient aux protestants orthodoxes d’être trop centrés sur les confessions de foi et de ne pas laisser assez de place à la sensibilité personnelle. Ils ne partaient donc pas sans cesse à la chasse aux « hérétiques » à l’intérieur de leurs Etats.
Par contre d’autres libertés étaient plutôt restreintes. La société était très réglée. Par exemple les tombes avaient des dimensions et des formes réglementaires pour éviter de retomber dans les travers de l’idolâtrie de soi-même et donc respecter le premier commandement et le deuxième.
Les comtes continuaient à contracter des unions égales mais acceptaient des unions avec des Maisons non régnantes de la noblesse. Ils voulaient appliquer le cinquième commandement.
Cosmo
4 octobre 2011 @ 20:03
Jul,
Ce que vous dites sur la liberté de conscience est très intéressant. Combiens de souverains, voire de simples seigneurs, la laissaient à leurs sujets à cette époque?
Il y a dans ces communautés comme une tentation de « Jérusalem Céleste », espoir de beaucoup de communautés religieuses.
Cela me fait penser également au « Festin de Babette » qui se déroule dans une société religieuse aux aspirations simples, toujours sous le regard de Dieu.
Encore bravo et merci
Bien à Vous
Cosmo
philippe gain d'enquin
5 octobre 2011 @ 12:09
« UN PRINCE = UNE RELIGION » était alors l’adage; quid des catholiques qui vivaient (?) dans cette Jérusalem céleste descendue en terre Reuss ? Question légitime…
jul
5 octobre 2011 @ 14:44
Il n’y avait plus de catholiques depuis la Réforme :)
HRC
4 octobre 2011 @ 11:59
2 bonnes questions, cher Cosmo.
une autre : où sont les écoles ?
mais merci très sincèrement à vous, Jul, pour cet article.
Michèle
5 octobre 2011 @ 04:57
Les écoles
Schwesternhaus – photo 10
Orphelinat et ensuite école de filles pour les membres de la communauté.
De 1847 jusqu’à 1898 une maison d’éducation existait pour les filles qui n´étaient pas du village.
Plus tard un pensionnat de jeunes filles, école ménagère,il était dissous en 1936.
Brüderhof photo 9
A l’emplacement actuel de la maison des frères, un orphelinat et hospice étaient fondés en 1732 et aussi l’école du village jusqu’en 1748.
En 1740 certains reprenaient des frères Herrnhuter et des soeurs l’éducation des orphelins et des orphelines.
De 1847 jusqu’à 1882 une maison d’éducation se trouvait dans la maison des frères pour les garçons qui n´étaient pas du village et aussi pour beaucoup d´étrangers, surtout des anglais.
L´école pour les garçons et les filles de la communauté des frères moraves se trouvait jusqu’à 1824 dans la maison des frères.
De 1900 jusqu’à 1907 la maison des frères hébergeait l’école maternelle de mission.
En 1919 le maison d’enfants la « lumière solaire » était fondée dans l’arrière-cour de la maison des frères. Jusqu’aux années cinquante, des orphelins étaient soignés.
jul
3 octobre 2011 @ 17:18
Merci à toutes et à tous d’avoir lu mon article et d’avoir laissé des commentaires qui me font plaisir ! :)
Blouin Andrée
3 octobre 2011 @ 17:22
N’est-ce pas un comte Reuss qui est décédé récemment et qui était apparenté à la famille impériale du Brésil ?
*Gustave
3 octobre 2011 @ 17:27
Tous les mâles portaient le prénom de Henri. La branche de Greiz revenait à 1 quand ils avaient atteint 100. La branche de Schleiz revenait au N° 1 au changement de siècle.
(la princesse Augusta Reuss-Ebersdorf & son époux Francis de Saxe-Cobourg-Saalfeld étaient les grands-parents du prince consort Albert.)
Aliénor
3 octobre 2011 @ 17:49
Merci Jul !!! Je dirais même « ouf ! » voici un article avec de la tenue, des renseignements précis, des illustrations, bref un article culturel qui nous éloigne heureusement des considérations oiseuses sur la longueur des robes, le botox et autres interprétations des sentiments au vu d’un instantané de machin-truc.
Soyez mille fois remercié !!! Et …soyez imité !
Francky
3 octobre 2011 @ 18:03
Un immense merci, Jul, pour ce bel exposé consacré aux comtes Reuss. J’avoue avoir beaucoup appris de votre immense culture sur le sujet, car le nom de Reuss n’évoquait pour moi, jusqu’à aujourd’hui, qu’une des nombreuses lignées seigneuriales du Saint-Empire.
J’ai été très impressionné par la continuité du prénom « Henri » pour le chef de famille et me demande qui en était le premier…? C’est assez étonnant qu’ils n’aient pas choisi un prénom biblique, par égard à leurs convictions religieuses… Et je pense que c’est l’une des familles où il bénéficie de la plus ancienne utilisation…
Dans tous les cas, merci à vous et à notre chère Régine, qui a repris le suivi du site avec brio depuis son retour de vacances !
jul
5 octobre 2011 @ 08:08
Merci beaucoup Francky.
Pour les prénoms, on préférait à cette époque dans ce milieu les composés sur Gott (Dieu)
Gotthilf ou Gotthelf (aidé par Dieu, avec l’aide de Dieu)
Gottfried (en paix avec Dieu)
Gottlieb (aimé de Dieu)
Traugott (qui fait confiance à Dieu)
mixé avec Christian (Chrétien), Erdmann (homme sur la Terre) Erdmuthe (force de la Terre), Sophie (sage) et d’autres prénoms traditionnels comme Friedrich (Frédéric, abondance de paix) et souvent bibliques (Daniel, Joseph, Samuel, Lévin, Marie, Anne, Madeleine,…)
COLETTE C.
3 octobre 2011 @ 19:22
Passionnant, merci, Jul . Je découvre…
Michèle
3 octobre 2011 @ 20:49
Merci Jul pour ce reportage, j´étais à Ebersdorf et dans la région lors de l´ouverture du mur ce n´était que désolation.
corentine
3 octobre 2011 @ 21:17
extraordinaire, splendide, passionnant
merci Jul et félicitations
sixtine
3 octobre 2011 @ 21:45
Merci à Jul et Régine pour cet article extrêmement intéressant en tous points !
La dernière fois que j’ai lu le nom de Jean Huss, c’était dans l' »Oeuvre au noir » de Marguerite Yourcenar …
C’est aussi pour cette raison que j’adore ce site : j’y entretiens ma culture générale !
HRC
5 octobre 2011 @ 02:32
alors allez à Prague, le monument à Jean Huss et ses compagnons est magnifique selon moi, presque baroque et combattif à la fois…et ma fille l’a trouvé effrayant.
je ne m’y attendais pas, et cela m’a laissé pensive, pour le moins.
Que Marguerite Yourcenar ait été la première femme à l’Académie m’a fait plus que plaisir !
merci de ce rappel !
erwan
3 octobre 2011 @ 22:02
Je vous félicite Jul. Ce reportage très rare m’a passionné et a réveillé bien des questions sur le sentiment religieux individuel proche ou pas de l’expérience mystique, sur la piété sans oublier la pitié. Tout celà est troublant et j’imagine que cette généreuse austérité cachait sans doute quelque sévérité.
jul
4 octobre 2011 @ 18:41
Merci Erwan :)
HRC
5 octobre 2011 @ 02:41
sévérité mais accès à la lecture et au savoir.
jul
5 octobre 2011 @ 08:00
Tout à fait HRC.
erwan
5 octobre 2011 @ 21:17
…et aux bonnes moeurs?
HRC
6 octobre 2011 @ 11:38
les moeurs…si on replaçait cela dans le contexte de l’époque ?? les terres catholiques de l’époque n’étaient pas libérales non plus, même si quelques royaux ou grands seigneurs s’en affranchissaient !
la volonté d’instruire faisait à elle seule la différence, en particulier pour les femmes. Encore terriblement sensible il y a moins d’un siècle.
erwan
6 octobre 2011 @ 22:27
Vous avez peut-être raison HRC et je vous remercie pour votre réponse. Le reportage surprenant de Jul se garde bien de donner des leçons et permet, comme toujours, le temps de la réflexion. C’est pour celà aussi que je l’ai tant apprécié.
Michèle
4 octobre 2011 @ 00:57
philippe gain d’enquin
3 octobre 2011 à 12:03
Pour répondre à votre question à quoi servent aujourd’hui les immeubles photographiés :
Le château
En 1948 la loi sur l’expropriation des anciennes dynasties est proclamée au landtag de Thuringe, le château devient possession d´Etat. Depuis cette date le château était utilisé comme maison de retraite médicalisée. En juillet 2000, cette utilisation est abandonnée.
Actuellement, la postutilisation de l’ancien château est ouverte.Par un citoyen résident on expliquait que le bâtiment avait été ré-attribué á la famille de Reuss (Kahlaer Nachrichten 6-2011)
Photo 5 La maison des comtesses
des appartements de famille on été arrangés
photo 6 Die Brüdergemeine
renové – nouveaux appartements
photo 7et8 Gemeinhaus(Kirchgebäude) de la communauté des frères moraves
Il existe aujourd´hui la même communauté des frères moraves qui vous invitent cordialement à leurs réunions.
Dans la maison ordinaire (Kirchgebäude) de la communauté,les frères moraves,louent un appartement de vacances-
photo 9 BrÜderhof
entièrement rénovée entre 2007/2008
La maison des frères se compose de trois maisons :
la « Grande maison » centre d’exposition et centre de rencontre –
la « petite maison » des appartements
et les ailes (appartements)
photo 10 Schwesternhaus
En 1998, dans la vieille maison des appartements. Dans le sous-sol,se trouve un café public.
photo 11 Maison des veuves ?
philippe gain d'enquin
4 octobre 2011 @ 14:03
Remerciements similaires à ceux pour Jul.
jul
4 octobre 2011 @ 18:40
Merci beaucoup Michèle pour ces informations complémentaires :)
erwan
5 octobre 2011 @ 01:17
Ce site N&R est formidable. Le reportage de Jul est surprenant. Comme l’écrit si bien Palatine « jamais lu un truc pareil ». Et Michèle vient illustrer le sort réservé aux batiments illustrants le sujet. C’est trop! Merci.
Palatine
5 octobre 2011 @ 09:39
Que ferions-nous sans Michèle ? Elle va toujours vous dénicher on ne sait où des renseignements que nous ne trouverions pas nous-memes. Ah Michèle, notre « tete chercheuse » !
*Gustave
5 octobre 2011 @ 17:21
Michèle, si je comprends bien les Reuss logent à nouveau dans leur château ancestral ?
Michèle
6 octobre 2011 @ 03:37
Je ne peux répondre à votre question, car je ne le sais pas.
Il s´agit d´une information récente trouvée sur le journal officiel de la ville de Khala.
Différents journaux de Thuringe ont aussi parlé
en début d´année d´un procès:
La maison princière de Reuss avait récupéré le tombeau du dernier prince régnant Heinrich XXVII(1928)qui se trouve dans le parc du château, avec une poursuite contre l´Etat libre de Thuringe.
La reprise à été rejetée par le tribunal.
Après décision du tribunal administratif de Gera le monument « Barlach-Denkmals » reste la propriété de la ville de Saalburg-Ebersdorf.
HRC
4 octobre 2011 @ 14:39
ma question sur les écoles plus haut : je me demandais simplement si vous aviez des photos, Jul.
encore merci pour cet article.
jul
5 octobre 2011 @ 07:59
Désolé HRC, je n’ai pas de photo de l’ancienne école d’Ebersdorf.
Seule l’école construite au temps de la RDA dans le parc du Château est visible.
A priori, je dirais qu’elle se trouvait dans la Maison commune, près de la salle d’église.
Michèle
5 octobre 2011 @ 17:39
Les écoles au temps des comtes de la Maison Reuss:
Schwesternhaus – photo 10
Brüderhof photo 9
voir post du 5 octobre 2011 à 4:57
lorraine
4 octobre 2011 @ 17:52
Autre exemple de famille piétiste : celle du poète Novalis, dont le vrai nom était Friedrich von Hardenberg (de la branche cadette de cette illustre famille originaire du Hanovre) et dont la branche aîné donna un ministre fameux à la Prusse
Nemausus
4 octobre 2011 @ 19:46
Félicitations à vous Jul pour cet étonnant article sur N&R, richement illustré.
La famille Reuss est une famille surprenante avec tous les mâles qui portent le prénom d’Henri. Elle remonte à Erkenbert cité en 1122. Ce n’est qu’à partir de 1289 qu’elle commence à porter le surnom « le Russe » (der Reuss). Elle s’est divisée en plusieurs branches :
1. les avoués héréditaires de Weida (vogt von Weida), éteints en 1531.
2. les vogts de Plauen, seigneurs de Mühltroff, éteints en 1441.
3. les burgraves souverains de Misnie, éteints en 1572.
4. les seigneurs de Burgk, éteints en 1640.
5. les comtes souverains Reuss à Obergreiz (26.08.1673) puis princes souverains Reuss à Greiz (12.05.1778), éteints en 1927.
6. les barons de Rothenthal, branche illégitime, représentée par le 5ème baron Goswin (1939).
7. les comtes souverains Reuss à Untergreiz (26.08.1673), éteints en 1768.
8. les seigneurs d’Obergreiz, éteints en 1616.
9. les comtes souverains Reuss à Gera (26.08.1673), éteints en 1802.
10. les comtes souverains Reuss à Schleiz (26.08.1673) puis princes souverains Reuss à Schleiz (09.04.1806), éteints en 1945/1962.
11. les comtes souverains Reuss à Köstritz puis prince Reuss à Köstritz (09.04.1806), représentés par l’actuel chef de maison le prince Henri IV (1919).
12. les comtes de Plauen (1887), branche morganatique, représentés par le 4ème comte Henri Achaz (1956).
13. les comtes souverains Reuss à Lobenstein (26.08.1673) puis princes souverains Reuss à Lobenstein (1790), éteints en 1824.
14. les comtes souverains Reuss à Ebersdorf (26.08.1673) puis princes Reuss à Ebersdorf (09.04.1806), éteints en 1853.
15. les seigneurs de Gera et Schleiz, éteints en 1550.
divers « Almanachs de Gotha », divers « Fürstliche hauser », les maisons royales et souverains d’Europe par Christian cannuyer, chez Brepols 1989.
jul
5 octobre 2011 @ 07:56
Merci bien Nemausus :) pour le compliment et les précisions sur l’histoire de cette famille. Elles enrichiront les connaissances des lecteurs.
A.Lin
4 octobre 2011 @ 19:51
Merci Jul pour cet article que j’ai lu avec beaucoup d’attention.
J’y ai pas mal appris, notamment la naissance et la propagation du piétisme.
Michèle
5 octobre 2011 @ 05:24
Le roi Léopold 1er de Belgique est le plus jeune fils du duc souverain François de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1750-1806) et de sa seconde épouse la comtesse Augusta-Caroline Reuss d’Ebersdorf (1757-1831).
HRC
5 octobre 2011 @ 15:18
merci à Michèle de sa réponse sur les écoles.
*Gustave
5 octobre 2011 @ 17:28
Et bien sur, frère de la princesse Victoria, duchesse de Kent, devenue la mère de la reine Victoria Ière
Sophie2
28 juin 2012 @ 20:21
Le chef de la famille Henrich IV né en 1919 est mort le 20 juin (source: an online gotha)