L’église de la Mère de Dieu de la cour Sheremetev se trouve en retrait de la rue Romanov, face au Kremlin de Moscou. Elle fut construite, comme église privée, en 1691 par des membres de la famille Narychkine (famille de la deuxième épouse du tsar Michel). Elle a été l’une des premières églises à Moscou dans le style « Narychkine baroque »
En 1800, le domaine fut vendu à la famille Sheremetev. L’église a brûlé au cours de l’incendie de 1812, et reconstruite en 1847.Le bâtiment a bénéficié d’une vaste restauration en 2004. (merci à Agnès pour ce reportage à Moscou)
Fiat-Lux
11 avril 2016 @ 05:12
Bonjour,
Que ces photos sont belles ! J’ai vu cette église, il y a longtemps, mais pas ainsi.
Bravo au photographe. Et, un avis personnel : Moscou a beaucoup plus de charme que « Leningrad » (j’appartiens à cette génération où, au lycée, les enseignants employaient ce nom!).
Ghislaine
11 avril 2016 @ 07:33
Merci Régine .
Fiat Lux je préfère « Leningrad » – St Petersbourg à Moscou –
Danielle
11 avril 2016 @ 09:56
Agnès qui est un reporter de choix nous invite à la découverte de Moscou, merci à elle.
patricio
11 avril 2016 @ 10:15
splendide, merci Agnès
amitiés
patricio
clement
11 avril 2016 @ 13:31
comme l’architecture russe est belle ,on ne s’en lasse pas !
ciboulette
11 avril 2016 @ 16:45
On ne peut guère comparer les beautés des deux villes : Moscou est traditionnelle et comporte églises et monastères groupés autour du Kremlin .
Saint -Petersbourg , de tout temps beaucoup plus ouverte sur l’Occident , est la ville des palais italiens très colorés , et joue avec la Néva ( les ponts qui se lèvent la nuit en été , les quais bordés de grilles en fer forgé ) .
Je préfère Saint -Petersbourg , mais on ne peut nier le charme » vieille Russie » de Moscou , qui vous saisit quand vous la voyez pour la première fois .
JAusten
11 avril 2016 @ 17:13
Je pense que je suis tombée amoureuse des dômes russes :) ils sont tous différents !
Ogier le Danois
11 avril 2016 @ 22:55
En français l’on écrit Шереметев Cheremetieff.
À propos les Narychkine et la rue Romanoff:
Les Romanoff étaient d’abord associés aux écuries royales (leur ancêtre Andreï Kobyla = André jument). Devenus boyards ils marièrent une fille au tsar Ivan le terrible, ainsi devenant parents de derniers Rurikides.
Les ancêtres de Vladimir Poutine étaient des serfs dans le gouvernement de Tver, dont le plus lointain traçable, un Jakoff Nikitine* fut en 1627 / 1628 serf dans un village nommé Borodino (nom très commun en Russie, pas celui de la battaille), appartenant à un certain Ivan Nikikitch* Romanoff, boyard et l’oncle du premier tsar Romanoff, Mikhail Fiodorovitch. Plus tard le grand-père paternel de Poutine était cuisinier chez Lénine et Staline ! Pour reproduire l’ascension sociale des Romanoff il faut que Poutine mariât l’une de ses filles au grand-duc prétendant Georges Mikhailovitch Romanoff.
Poutine à l’œil fixe sur la couronne de Monomakh:
http://s947.photobucket.com/user/Isana1988/media/5iue5464ew5yues-1.jpg.html
Autres sources appellent l’ancêstre le plus arrière Yakim Nikitine. Le village ou plutôt hameau s’appelle Bordino aujourd’hui (près de Turgino, village plus grand). Son petit-fils deménagea (volontairement ? – il était après tout serf) à Pominovo, près de Bor(o)dino et Turginovo, dans le gouvernement de Tver. Là on peut faire un « pèlerinage » à la maison ancestrale des Poutine où la famille vivait jusqu’au grand-père de Vladimir Poutine.
Le nom Poutine veut dire « celui qui appartient à la voie (путь en russe), alors un habitant, utilisateur ou gardien de voie(s).
* Au XVII siècle seulement les nobles eurent le droit de noms patronymiques avec « -itch », comme Nikititch (fils de Nikita). Leurs serfs utilisèrent le possessif en -ine (comme Nikitine, Poutine) pour les noms avec un terminaison molle (voyelle ou consonne palatalisée) ou -off pour les autres (comme Romanoff).
Après la mort sans enfants de Nikita Ivanovitch Romanoff en 1654, les domaines Bordino-Tourginovo-Pominovo revint à la couronne et le tsar Fiodor III les donna à sa belle-mère Domna Apraxine. Ensuite en herita son fils comte Pierre Matveïevitch Apraxine, le fils de celui-ci comte Alexandre Petrovitch Apraxine, la fille de celui-ci la comtesse Hélène Alexandrovna, qui épousa un Narychkine (Alexandre Lvovitch, sans titre, mais cousin de l’empereur Pierre le grand). Leur fille Agrefena Alexandrovna Narychkine épousa en 1760 Nicolas Ivanovitch Neplioueff (Неплюев) et les Neplioueff, descendants du premier Romanoff Andreï Kobyla, étaient en possession des domaines dès lors, par la descendance de la première épouse de Nicolas Ivanovitch Neplioueff, une princesse Mechtcherski.
Neplioueff, du surnom de l’arrière petit-fils d’Andreï Kobyla, Fiodor Ivanovitch Nepliou, qui veut dire « ne crache ! » !
Ogier le Danois
11 avril 2016 @ 23:30
La cour Cheremetieff ici en focus au point appartenait aux boyards Ivan Nikititch et Nikita Ivanovitch Romanoff, oncle et cousin des tsars, les seigneurs auxquels appartenait aussi l’ancêtre de Poutine. Ensuite aux Narychkine, parmi eux ce Lev Kirillovitch Narychkine, qui construisit l’église et qui était le grand-père de cette Agrefena Alexandrovna Narychkine qui apportait les serfs Poutine aux Neplioueff.
Ogier le Danois
11 avril 2016 @ 23:44
Donc l’ancien nom Romanov Dvor (Cour Romanoff) et le nom de la rue: Romanov pereulok (à prononcer /ramanéff piri-oulek/). Le mot russe « pereulok » (ruelle en travers) correspond exactement au mot danois « tværgade », comme Dronningens tværgade (ruelle de la Reine en travers) à Copenhague.
Mélusine
13 avril 2016 @ 11:37
Merci pour ces tous ces développements et traductions, Ogier le Danois. Je l’es ai lus avec plaisir et « Poutine… de Borodino » m’a aussitôt fait penser à Borodine, le compositeur, et ses merveilleuses « danses polovtsiennes ».
Je ramène tout à la musique, surtout celle des ballets, les Russes nous en ont laissé de si beaux !