Elisabeth-Marie peinte par Laszlo en 1905
Il est toujours difficile d’analyser les causes d’un échec matrimonial. Les deux époux avaient des caractères diamétralement opposés et des aspirations différentes. Née sur les marches du trône, Elisabeth-Marie en tirait une fierté naturelle, bien qu’exagérée, mais ses aspirations, comme celles de sa grand-mère, Elisabeth, ou de son père, étaient de l’ordre du romantisme compulsif. Rien ne devait résister à sa soif d’un amour absolu dans sa plénitude. Otto avait consenti à se marier, de façon pragmatique, et était satisfait de sa situation. Son mariage remplissait la totalité de ses aspirations sociales et financières, quant à ses aspirations amoureuses, elles étaient limitées.
Elisabeth-Marie
Mais au-delà de cette dissonance intellectuelle, il semble qu’il y ait eu une dissonance sexuelle. Elisabeth-Marie écrira plus tard : “ ce sont, sans aucun doute, les excès commis durant sa jeunesse qui sont à l’origine de sa perte de vitalité. Au moment du mariage, sa virilité était très défaillante. Comme j’étais ignorante de ces choses, il me fallut tout endurer, mais lorsque les tendances perverses de mon époux me firent tomber malade, je dus m’en ouvrir à des médecins. Ce sont eux qui me conseillèrent de renoncer à toute relation intime avec lui car je mettais ma santé morale en danger.”
Otto
Cette déclaration laisse perplexe. Pas un instant Elisabeth-Marie ne se pose la question de savoir si le manque de vitalité de la part d’Otto n’est tout simplement pas un manque d’amour de la part d’un homme qu’elle a obligé à l’épouser. Otto remplissait probablement ses devoirs conjugaux, en officier conscient d’obéir à son empereur, mais certainement pas en amoureux.
Elle lui écrivit : “ Je ne t’apprendrai rien en te disant qu’au cours des années nos relations conjugales sont devenues extrêmement pénibles. A la lumière de certains faits, j’en suis venue à me dire qu’il me serait préjudiciable de poursuivre la vie commune dans de telles conditions. Tu m’as reproché, il y a peu, ma froideur, laquelle, de ton point de vue, serait responsable de ta perte de virilité. As-tu seulement réfléchi à ton comportement avec moi ? Ta façon de me traiter est indigne, profondément dégradante. N’importe quelle femme serait de cet avis. Tu sais parfaitement que les torts sont exclusivement de ton côté et que je n’ai rien à me reprocher…Il est hors de question pour moi d’envisager le devoir conjugal avec un homme à la virilité défaillante, c’est-à-dire dans les conditions qui foulent aux pieds la féminité et la maternité et n’ont rien à voir avec la finalité du mariage.”
Une fois de plus Elisabeth-Marie fait porter à Otto tout l’échec de leur mariage. On ne sait rien sur leurs pratiques sexuelles mais à la lire on a l’impression qu’il est un pervers l’obligeant à des pratiques dégradantes. Or de ce que l’on sait de lui, il était volage et avait des maîtresses choisies dans le demi-monde, comme la plupart des aristocrates de son époque. Il n’y eut jamais de scandale attaché à son nom, à la différence de ce qui s’était passé avec l’archiduc Otto, père de l’empereur Charles, qui défrayait la chronique par sa vie dissolue. Elisabeth-Marie semble tout simplement vouloir cesser toute relation sexuelle avec son mari. Elle n’est plus amoureuse du bel officier qui l’a déçue par l’étroitesse de son esprit et qui ne l’a pas comblée sexuellement. Il semble même qu’elle ait commencé à chercher ailleurs.
La baie de Pula en Istrie
C’est du moins ce qu’affirme Otto, en réponse à ses accusations : “Après la naissance de notre deuxième fils, je dus me rendre à l’évidence : ma femme avait coutume de s’entourer d’une cour de jeunes messieurs dont les divertissements étaient de nature plutôt blâmable…je me vis plusieurs fois dans l’obligation de la rappeler à un minimum de bienséance…mon épouse eut de moins en moins à coeur de préserver les apparences et se compromit gravement en public. En 1914, nous séjournions à Brioni et il y eut une scène extrêmement pénible dans un bar de Pula ( en Croatie ) avec des officiers étrangers…j’envisageais d’en référer à son grand-père, l’empereur. J’appris après coup qu’il y avait déjà un certain temps qu’elle se comportait ainsi avec de jeunes officiers – surtout des officiers de marine – à Brioni, Miramar ou ailleurs. Sa façon d’être avec tous ces hommes ne laissait subsister le moindre doute quant à la nature de ses relations avec eux et était profondément choquante…il était de notoriété publique que depuis le milieu de l’année 1913 elle entretenait une relation adultère avec un lieutenant de vaisseau, Egon Lerch…”
Egon Lerch
Il la trompait, elle le trompait. Il est probable que les choses auraient pu rester à ce stade dans un couple “normal” de la haute société mais Elisabeth-Marie était trop entière pour accepter une vie de façade.
La séparation de fait s’imposait. Un premier problème surgissait : l’argent. Otto avait dilapidé une grande partie de la fortune de sa femme, pour lui-même mais aussi pour satisfaire ses caprices à elle. Les dettes étaient considérables et il fallait apurer la situation. Et encore François-Joseph n’avait pas cessé de les aider financièrement en payant une grande partie du train de vie personnelle d’Erszi. Sans compter l’achat du château de Schönau, un million et demie de couronnes et les frais de restauration, six cent mille couronnes, soit au total un équivalent de trente millions d’euros.
Il fallait enlever à Otto la gestion de la fortune et limiter ses dépenses à une allocation annuelle. Le 22 janvier 1913, Otto dut remettre les pleins pouvoirs sur la fortune de sa femme, reçus lors du contrat de mariage. Elle gèrerait sa fortune et lui verserait une rente de soixante dix mille couronnes pour ses dépenses personnelles. Il semble que lors des tractations pour arriver à cette décision, elle ait réalisé qu’Otto l’avait épousée pour son argent. Il lui avait fallu douze ans pour comprendre que son mariage, du moins de la part d’Otto, ne reposait en rien sur l’amour. L’aveuglement d’Elisabeth-Marie avait été aussi grand que son orgueil. Elle s’était achetée un mari.
Elle prévint l’empereur de la mésentente du couple et de leur séparation de fait. Ils ne pouvaient plus vivre ensemble certes mais ils ne pouvaient divorcer, telle était la position de François-Joseph, conforme à la législation autrichienne de l’époque et aux usages de la famille impériale. L’empereur essayait de comprendre, tout en espérant que ce serait passager.
Elle passa de plus en plus de temps sur la Côte Dalmate, à Brioni où elle loua une maison , la Villa Punta Naso, pour s’y installer avec ses enfants. Elle semblait heureuse dans ce climat méditerranéen, loin de la Bohème qu’elle n’aimait pas et relativement près de Vienne où elle pouvait retourner quand elle voulait, ayant toujours un appartement à sa disposition à la Hofburg ou à Schönbrunn.
Villa Punta Naso à Brioni
Mais la vie à Brioni cachait à peine d’autres choses. Ce qu’avait dit Otto était vrai, Elisabeth Marie aimait à s’entourer de beaux officiers de marine et lors d’une fête à Pula, durant l’hiver 1913, lui fut présenté Egon Lerch. Elle fut immédiatement séduite par le beau lieutenant de vaisseau. Il avait 27 ans, donc trois ans de moins qu’elle. Grand, athlétique, charmeur, il était physiquement assez proche d’Otto. Il était aussi un homme à femmes. Intelligent, il avait fait de brillantes études et avait entamé une belle carrière. Son père était également officier de marine mais n’appartenait pas à la noblesse.
Egon Lerch
Il tomba amoureux d’elle et le couple vécut une passion comme Erszi aurait aimé la vivre avec son mari. Tout à leur amour le couple ne se cacha pas et alors que, jusque là, on en était à lui prête des amants, sans aucune certitude, cette fois la princesse Otto Windisch-Graetz fut officiellement la maîtresse du lieutenant Egon Lerch. Aucune honte, aucune retenue n’habitait Elisabeth-Marie. Elle se moquait des conventions. Sa seule crainte était que l’empereur l’apprenne mais elle ne faisait rien pour qu’il ne l’apprenne pas. Quant à Otto, elle s’en moquait.
On comprend mieux dans ce contexte la lettre qu’elle écrivit le 28 février 1913, à son fils aîné, pour n’être lu qu’à ses dix-huit ans : “…Choisis une profession, remplis ta tache entièrement et ne la lâche pas si difficile puisse-t-elle être. N’oublie jamais que vivre veut dire travailler. Le nom, le rang, le titre ne sont rien, tout au plus un bagage inutile. La valeur intérieure personnelle, ce que l’on est devenu par soi-même et ce qu’on a accompli, comptent seuls devant Dieu et l’homme véritable…”
Seule la rencontre avec Egon peut expliquer une telle déclaration de mépris envers titre et rang et en faveur du travail et de la valeur personnelle. Comment osait-elle parler ainsi, elle si orgueilleuse de sa naissance, si capricieuse dans ses choix, qui n’avait jamais travaillé et ne travaillerait jamais ? Une fois de plus elle se montrait inconséquente.
Otto connaissait la liaison de sa femme, il était difficile de ne pas la connaître, mais avec son respect des valeurs traditionnelles, il voulait éviter le scandale. Dans sa déposition contre elle, il détailla tous les voyages du couple, les lieux où ils se rencontraient et ce avec force détails qui prouvaient qu’il savait tout depuis le début. Elle lui reprocha d’avoir fermé les yeux pour ne pas perdre sa rente annuelle.
Elisabeth-Marie et Egon voyageaient ensemble, partageant le même sleeping-car. Il avait ses entrées dans la chambre d’Elisabeth-Marie et devait pour la retrouver traverser la chambre de ses fils.
Leur vie n’était qu’une folle passion qui unissait sexe et sentiment. Otto l’avait épousée contrant et forcé et il ne réussit pas à être l’amant fougueux qu’elle souhaitait. Egon en avait fait sa maîtresse et lui prouvait son désir à longueur de nuits. Erszi était heureuse, son amant aussi.
Elle s’éloignait de sa famille. Ses aînés étaient en pension et s’il lui arrivait d’aller voir son grand-père à Vienne, c’était avec une gêne réciproque. Mis au courant le vieil empereur désapprouvait bien entendu mais préférait ne parler de rien avec elle. Il l’aimait trop pour pouvoir la perdre. Il est probable qu’un mot désagréable de sa part aurait fait fuir Erszi pour ne plus revenir.
1914 était là et tout à son amour, la tension internationale lui échappait. Comme tous, elle fut surprise et bouleversée par l’attentat de Sarajevo et Egon lui ouvrit les yeux sur le risque et l’imminence du conflit.
Le 28 juillet, l’Autriche déclarait la guerre à la Serbie et l’Europe basculait dans une horreur dont elle n’avait pas encore conscience. Là aussi, ce fut Egon qui le lui annonça. Elle comprit immédiatement les conséquences de la situation.
Egon fut nommé commandant d’un sous-marin U12. Otto fut attaché à l’état-major de la deuxième armée.
U12 dans le port de Pula
La guerre était terrible et Otto se comportait en véritable officier qu’il avait toujours été, ayant interrompu sa carrière pour faire plaisir à Elisabeth-Marie. Il conquit pas moins de quinze médailles sur les champs de bataille.
Egon n’était pas moins valeureux. Il toucha un bâtiment français, le “Jean Bart”, avec une torpille. Il souhaitait devenir un héros afin que l’empereur consente au divorce d’Elisabeth-Marie et lui permette à lui de l’épouser. Pour arriver à l’héroïsme, le jeune officier fut imprudent.
L’équipage du U12 avec Egon Lerch après l’attaque du Jean Bart le 7 décembre 1914
Le château de Schönau était enfin prêt à recevoir sa propriétaire et avec elle, son amant. Elisabeth-Marie y était quand le 8 août 1915, elle apprit que l’U12 d’Egon ne rentrerait pas. Le bateau et son équipage avaient été coulés. Elle partit immédiatement pour Trieste dans l’espoir d’y retrouver Egon recueilli, comme par miracle. Le 13 août une lettre du supérieur d’Egon, le baron Franz Thierry, lui confirmait que le sous-marin avait été torpillé par un sous-marin italien. “Lerch avait la stature d’un héros”, écrivait-il. Quelque mois plus tard, le sous-marin fut remonté à la surface mais il était impossible d’identifier le corps d’Egon ou de ses marins, tant l’explosion avait été violente.
U12 récupéré par la marine italienne
On sut plus tard qu’Egon était mort pour avoir désobéi aux ordres de son supérieur, en allant bien au-delà des capacités de son sous-marin.
Elisabeth-Marie s’enferma dans son désespoir et porta le deuil de son amant. La seule vision d’Otto lui fit dire “ Il revenait du front des morts et il était vivant ! C’est lui qui aurait du mourir.” Elle se mit à détester le père de ses enfants et demanda à son grand-père l’autorisation de s’en séparer définitivement. Elle lui avoua son amour pour Egon dont le souvenir lui interdisait désormais de voir Otto.
François-Joseph essaya de remédier à la situation avec l’aide du père d’Otto. Le prince Montenuovo, grand maître de la cour de l’empereur, essaye de son côté de rapprocher le couple. Rien n’y fit. Chaque fois qu’ils étaient en présence, ce n’étaient que scènes effroyables dont les enfants étaient témoins. Elisabeth-Marie savait toutefois que s’il y avait procès entre eux, la garde des enfants lui serait retirée en raison du scandale public de sa vie avec Egon. Si elle avait été mauvaise épouse, elle était bonne mère et prodiguait à ses enfants tous les soins dont ils avaient besoin. Ils pouvaient aller voir leur père de temps en temps, qui habitait une garçonnière au rez-de-chaussée du palais familial. Elisabeth de son côté habitait Schönau et s’occuper du domaine la distrayait de son chagrin.
Le 22 mai 1916, Elisabeth-Marie proposa à Otto de “faire la paix et te suggère que nous tentions de cohabiter. Il me semble que ce devrait être du domaine du possible si tu as, comme moi, le désir sincère d’éviter toute manifestation de haine ou d’aigreur, de faire preuve de politesse et de tact lorsque nous nous croiserons et te laisser guider en toute chose par l’intérêt des enfants…Je résiderai à Schönau et tu disposeras du palais de Vienne. Chacun gérera ses biens…”
Otto répondit de façon favorable à sa demande, en lui rappelant : “ La loi et la tradition chrétienne de notre pays me conférant l’autorité de chef de famille, je suis responsable de l’éducation des enfants, dont l’avenir et le bonheur me tiennent autant à coeur qu’à toi. Cesse de t’imaginer, je te prie, que je cherche avant tout de te séparer d’eux.”
Il est vrai que la haine et les reproches étaient beaucoup plus du côté d’Elisabeth-Marie que de son côté à lui. Si le scandale était arrivé, c’était par sa faute à elle, qui avait voulu afficher son amour pour Egon aux yeux du monde.
Le 26 juin 1916, alors que l’Europe était à feu et à sang, le prince et la princesse Otto Windisch-Graetz signèrent un armistice familial. Elle gérerait ses biens, il aurait le palais de Vienne, elle le château de Schönau. L’empereur s’engageait à verser une pension de cinquante mille couronnes à Otto, à reverser sur la tête de ses enfants, toute procédure ultérieure aurait pour effet de mettre fin à la pension. La princesse subviendrait aux besoins des enfants et à leur éducation. L’empire touchant à sa fin, tout ceci ne serait bientôt que lettre morte.
Le 21 novembre 1916, François-Joseph mourait après soixante-huit ans de règne. Sa petite-fille adorée assista à l’ensemble des funérailles. Mais un nouvel empereur était sur le trône, bien loin d’Erszi et de ses préoccupations.
François-Joseph
Le testament de l’Empereur partageait ses biens en trois, un tiers pour Gisèle, un tiers pour Marie-Valérie et un tiers pour Elisabeth-Marie. Elle reçut quatorze millions de couronnes en valeurs mobilières accompagnés de meubles et tableaux, qui firent d’elle la propriétaire d’une des plus belles collections de maitres autrichiens et de portraits de famille. Pour l’Autriche, pour Erszi, comme pour l’Europe, la mort de François-Joseph signifiait la fin d’un monde, celui que Stefan Zweig appela “Le Monde d’Hier”.
Elisabeth-Marie
A suivre… Merci à Patrick Germain pour cette quatrième partie.
DEB
8 septembre 2016 @ 05:38
Un vrai régal cette lecture du matin.
Elisabeth
8 septembre 2016 @ 06:07
A demain…
Elisabeth
June
8 septembre 2016 @ 06:15
Toujours aussi passionnant !
Encore merci à Patrick Germain.
Toujours aussi désagréable cette archiduchesse…
Chatran
8 septembre 2016 @ 07:27
Haletant, la suite, la suite
Sila
8 septembre 2016 @ 14:08
OUI, encore encore et quand ce sera fini, présentez-nous un autre sujet tout aussi prenant et palpitant. Promis ?
Sila
8 septembre 2016 @ 14:16
OUI, encore, encore et quand ce sera fini, présentez-nous un autre sujet tout aussi prenant et palpitant. Promis ?
Damien B.
8 septembre 2016 @ 07:35
La destinée de l’archiduchesse Elisabeth offre un beau sujet, vous avez su le saisir Patrick, pour notre plus grand intérêt.
En filigrane de ce portrait, se dessine celui du prince Otto lequel apparaît si humain au regard d’une épouse qui se surestime.
Marina Pareschi
8 septembre 2016 @ 07:41
encore merci, très intéressant!!
Lorenz
8 septembre 2016 @ 08:23
Quelle peine ces pauvres marins morts à cause de la folie de leur commandant!
Lorenz
8 septembre 2016 @ 08:28
Je me dis: mieux se défouler avec un amant, plutôt qu’avec les revolvers .. notre Elisabeth s’améliore un peu.
Muscate
8 septembre 2016 @ 14:50
Oui,Lorenz,elle m’est moins antipathique qu’au début, et ses mots sont d’une sagesse nouvelle qu’on n’aurait pas soupçonnée chez elle.. Passer d’une ressemblance physique à la Patricia Kaas dans son jeune temps, et évoquer Françoise Fabian dans son plein été de femme,ça ne peut aller qu’en s’améliorant! ;-)
Actarus
8 septembre 2016 @ 16:56
Ah bon, darling ? ;-)
Je la trouve de plus en plus Egon-iste ! ^^
Dire que son mari, qui lui a fait 4 ou 5 enfants (je ne les ai pas comptés) était sexuellement défaillant, c’est se moquer du monde. Le viagra et le cialis n’existaient pas encore. Que lui a-t-elle donc fait pour qu’il l’honore avec succès ? L’a-t-elle gavé avec des huîtres ? ;-)
Bee'haut'vent
8 septembre 2016 @ 21:19
Avant une pascaline pour des calculs existait la pascalienne pour gaver des oies:
Serin gué au sous-buisson.
corentine
8 septembre 2016 @ 10:39
Merci beaucoup Monsieur Germain pour ce 4ème épisode . Je ne connaissais pas cette relation avec ce marin
Jean Pierre
8 septembre 2016 @ 11:06
C’est un peu une Emma B portant diadème et en moins sotte.
COLETTE C.
8 septembre 2016 @ 11:10
Je me suis encore « régalée ». Merci !
Anita
8 septembre 2016 @ 11:15
A lire entre les lignes, on devine aisément les pratiques amoureuses qu’Erszi n’était pas encline à suivre et qui ont fait qu’Otto, comme la plupart des aristocrates ou bourgeois de cette époque, s’est cherché une compagne plus sensuelle ou un amant conciliant. C’est d’ailleurs toujours vrai un siècle plus tard ^^
Accessoirement, je ne vois pas du tout de ressemblance entre Otto et Egon !
Muscate
8 septembre 2016 @ 14:47
J’ai pensé comme vous,Anita…beau talent de Patrick qui arrive à suggérer le plus délicat sans rien nommer….;-)…laissant à son lecteur,seulement s’il le veut, deviner.
Élisabeth-Marie,sublime et tellement féminine, sur le dernier portrait.Divine!…Classe,charme et vraie beauté. ..on dirait l’actrice Françoise Fabian dans »Les dames de la côte »…une femme superbe.
Trianon
9 septembre 2016 @ 09:24
bon, bah moi, je n’ai pas lu ce qu’il fallait lire entre les lignes…vous avez des talents mesdames, que je ne possède point..:)
Pierre-Yves
8 septembre 2016 @ 11:17
Elle n’a encore que 33 ans quand s’effondre ce vieux monde auquel tout la rattache.
Ni elle, ni sa mère, ni sa grand-mère n’ont été heureuses dans l’état conjugal, mais pour des raisons très différentes. Sissi était aimée d’un mari qui était trop rigide pour elle, Stéphanie fut méprisée et bafouée par le sien, et Elisabeth-Marie choisit son époux comme on choisit un beau canapé pour son salon, lui reprochant ensuite de ne pas être assez confortable.
Des trois, c’est elle qu’on a envie de blâmer le plus.
Le récit de Patrick est formidable, vivant et faisant bien ressentir la psychologie des personnages. Bravo !
AnneLise
8 septembre 2016 @ 12:49
Je vous rejoins dans cette analyse, bien qu’elle ait eu un « bagage héréditaire » bien lourd à porter ! tant du côté Habsbourg que du côté Saxe Cobourg Gotha car Léopold II n’était pas non plus exemplaire…
Toujours aussi intéressée par cet excellent document de Patrick Germain.
A demain !.
beji
8 septembre 2016 @ 11:26
Non seulement elle a forcé Otto à l’épouser mais elle lui a fait mener une vie d’enfer.
Très belle mais antipathique au possible!
beji
8 septembre 2016 @ 11:29
Hors sujet:sur le site de mannodenoto,il y a une photo de l’intérieur de la chapelle de la Kaiservilla à Bad Ischl
Baronne Manno
8 septembre 2016 @ 21:33
Merci Beji de parler de mon blog, comme c’est gentil à vous.
Et félicitations à mon cher ami Patrick pour cette magnifique série d’articles. Un vrai bonheur.
Elise
8 septembre 2016 @ 12:37
Chapeau bas Monsieur Patrick Germain , pour ce remarque » roman » fleuve !
camille
8 septembre 2016 @ 12:55
J adore, quel plaisir a lire, , merci
Ghislaine
8 septembre 2016 @ 13:11
ce récit si vivant , simple, fluide , clair est une vraie performance . Bravo.
plume
8 septembre 2016 @ 13:34
peut-être que demain il s’agira de la dernière partie… ce sera bien dommage.
Mayg
8 septembre 2016 @ 14:19
Encore un grand merci pour cet article.
Mais quelle hypocrite cette Elisabeth-Marie, elle qui a reproché à sa mère son second mariage avec un aristocrate pas assez bien né selon elle, la voilà amoureuse d’un officier !
Véronick
8 septembre 2016 @ 14:35
Encore merci à Patrick Germain,
Magnifique travail de recherches, enrichi par des photos ……!
Le monde de Erszi, va changé avec la mort de son grand-père, l’ Empereur François Joseph d’Autriche ….. mais la suite est pour demain…….!
À bientôt de vous relire.
Bien cordialement.
Véronick
Brigitte - Anne
8 septembre 2016 @ 14:51
Merci beaucoup Patrick Germain ! Votre récit nous tient en haleine ….Superbe .
clement
8 septembre 2016 @ 15:13
Merci pour ces commentaires quotidiens qu’on attend avec intérêt !
Son arrière petite-fille Stéphanie Windisch -graetz décédée il y a quelques années lui ressemblait beaucoup ! elle avait été invitée aux dossiers de l’écran pour parler de Mayerling mais n’a presque pas parlé ,gardant ses secrets a-t-elle dit , si bien que nous sommes restés sur notre faim !
clement
8 septembre 2016 @ 15:51
Si cette princesse était dure et mal dans sa peau elle avait de qui tenir :une grand-mère instable ,un père tout autant que l’impératrice et héroïnomane, un grand’père le roi Léopold II dur et cynique …..quel héritage !
Patrick Germain
8 septembre 2016 @ 17:31
Clément,
L’archiduc Rodolphe n’était pas héroïnomane. Il était morphinomane mais l’usage de cette drogue était répandu dans certaines couches de la société. L’impératrice elle-même en prenait, le tout à des fins thérapeutiques. On peut voir la seringue dont elle faisait usage dans le Musée Sissi à Vienne.
Cordialement
Patrick Germain
Belphegor
8 septembre 2016 @ 21:46
Paroist qu’il aurait fait erreur de manipulation de curare sans prise de gants imprégnés au latex,
mais qu’avec ficelle son esprit sortant a maladroitement fermé la fenêtre.
*Gustave de Montréal
8 septembre 2016 @ 16:10
la phrase « les excès commis durant sa jeunesse (Otto)……» porte à rire. Nous les hommes demeurons toujours vigoureux et robustes, excès ou non. Comme dit la devise des scouts « toujours prêt »
Patrick Germain
8 septembre 2016 @ 17:28
Se promener nu dans les couloirs du Sacher, emmener ses compagnons de beuverie dans la chambre de sa femme pour leur montrer « la vertu en personne », sauter à cheval pardessus un corbillard, ou se faire peindre son uniforme sur le corps et monter ainsi à cheval au Prater, cela n’a rien à voir avec la vigueur et la robustesse viriles. Ce sont bien des excès qui ne faisaient rire personne à l’époque, leur auteur mis à part.
Nicolette
8 septembre 2016 @ 21:47
Ces excés ont été commis par Otto de Habsbourg pére du futut empereur Charles et frère de François-Ferdinand et non par Otto de Windisch Graetz.
Patrick Germain
9 septembre 2016 @ 16:07
Très juste !
J’ai répondu à côté de la plaque…
Avec mes excuses
Patrick Germain
ciboulette
8 septembre 2016 @ 16:43
Quelle personnalité paradoxale ! Quelle horrible remarque quand Otto est revenu vivant de la guerre ! Et pauvre François-Joseph , qui , jusqu’à sa mort , aura eu le souci de cette petite-fille trop gâtée .
Merci , Patrick , vous lire est un bonheur , j’attends la suite avec impatience !
Dominique-Marie
8 septembre 2016 @ 16:49
Vivement demain pour lire la suite.C’est passionnant!
Actarus
8 septembre 2016 @ 16:51
« Otto avait consenti à se marier, de façon pragmatique ».
C’est sans doute une version moderne et néo-romantique de la fameuse Pragmatique Sanction. ;-)
Belphegor
8 septembre 2016 @ 21:54
De pragmatique sanction autrichienne ;
C’était qui la femme la plus proche du dernier empereur autrichien ?
L’Autriche c’est l’Autriche bien évidemment sans rapport avec la pragmatique sanction française effectuée contre le pape.
Grégoire
8 septembre 2016 @ 22:33
Vous avez des nouvelles fraîches sur la descendance de Gisèle ?
Actarus
9 septembre 2016 @ 13:50
Non, mais je connais un descendant de Marie-Valérie, si cela peut compenser…
Nicolette
8 septembre 2016 @ 17:33
Y a t-il aujourd’hui quelqu’un (famille royale de Begique, famille Habsbourg) qui connaisse la vėritė sur Mayerling ? On avait parlé de Ladislas de Hoyos, descendant du comte Hoyos sur place lors du drame, mais il est malheureusement dėcėdé sans parler.
Nicolette
8 septembre 2016 @ 17:35
Pardon , famille de Belgique.
,
Francky
8 septembre 2016 @ 19:32
Merci Patrick pour cette suite impérialement orchestrée qui nous entraîne inexorablement vers le délitement du mariage d’Erzi et de l’image attachante qu’on aurait pu donner à l’orpheline de Mayerling…
Une idée me vient pour un prochain sujet: l’énigme de Mayerling justement… J’avais adhéré longtemps au témoignage renversant de l’impératrice Zita, mais la découverte récente de lettres de Rodolphe et de Marie Vetsera me laisse sceptique…
Peut-être en savez-vous davantage pour nous entraîner dans ce dossier…?
COLETTE C.
8 septembre 2016 @ 20:29
Clément, j’avais vu cette émission des Dossiers de l’Ecran, très intéressante, et je me souviens de son arrière petite fille. Elle portait un collier violet qui appartenait à Sissi, et que cette dernière arborait lorsqu’elle fut en deuil de Rodolphe. C’est curieux que dans la famille Habsbourg, personne n’a l’air de savoir ce qui s’est passé à Mayerling, il est vrai que l’empereur avait, dit-on, fait jurer à genoux à tous les témoins de ne rien dire.
Il y avait aussi dans cette émission une descendante en ligne « indirecte » de Marie Vetsera.
Corsica
8 septembre 2016 @ 20:45
Patrick-Cosmo, encore une fois merci pour vos talents de contenu et le choix de ce sujet qui soulève les passions.
L’archiduchesse a oublié que lorsque l’on s’achète un jouet, il faut s’acheter les bonnes piles pour le faire fonctionner ! Apparemment, elle ne les avait pas, ce qui prouve que l’argent et les excès de pouvoir n’achètent pas tout ! Son attitude vis à vis de sa mère à qui elle reprochait la mort de son père, son mèpris pour son beau-père et le fait qu’elle ait accepté d’épouser un homme qui ne l’aimait pas me l’avaIent rendu insupportable mais son affirmation du jour m’a exaspérée « Tu sais parfaitement que les torts sont exclusivement de ton côté et que je n’ai rien à me reprocher » ! Elle ne doute vraiment de rien la mignonne et surtout pas d’elle ! Dans une séparation, il y a toujours des torts des deux côtés, à des degrés variables d’accord mais des deux côtés quand même. Et dans ce cas, la première erreur de l’archiduchesse fut d’épouser un homme qui aimait ailleurs puis de l’ avoir obligé à démissionner, l’émasculant de ce fait un peu plus ! Bref, quand on se comporte en castratrice exigeante et qu’on remet en question aussi agressivement la virilité d’un homme, il ne faut pas s’étonner que les réultats ne soient pas à la hauteur des attentes. Je me disais que l’archiduchesse était née trop tôt. Un siècle et demi plus tard, elle aurait pu vivre maritalement avec Otto, ce qui aurait êvité ce fiasco qui a causé beaucoup de frustrations et certainement de souffrances chez les deux partenaires et probablement chez leurs enfants. À ce sujet, je me demande comment elle a pu verbaliser qu’elle déplorait qu’Otto ne soit pas mort ! Je peux comprendre la souffrance qui a du être la sienne à la mort de sa passion mais le prince était quand même le père de ses enfants et ceux-ci avaient besoin de leurs deux parents.
Corsica
8 septembre 2016 @ 20:47
Bien évidemment il fallait lire talents de CONTEUR.
COLETTE C.
9 septembre 2016 @ 17:55
:Nicolette : comme je l’ai dit à Clément, les témoins avaient juré de garder le secret, personnellement je ne pense pas que ce soit un suicide, ce devait être beaucoup plus grave, pour que plus de 100 ans après, aucun des Habsbourg d’aujourd’hui ne parlent. L’impératrice Zita fut la seule à émettre un avis.
Nicolette
10 septembre 2016 @ 14:44
Pour une monarchie catholique, un suicide ėtait gravissime :privation d’obsèques religieuses, deshonneur. Alors un meurtre suivi d’ un suicide !