S’il est un mystère qui continue de faire encore couler beaucoup d’encre, c’est celui de la nuit du 30 janvier 1889 à Mayerling. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Nul ne le sait vraiment. Mais les faits sont simples et brutaux, l’archiduc Rodolphe d’Autriche, héritier de la Double-Monarchie, est trouvé mort avec à ses côtés une jeune femme, la baronne Marie Versera, une jeune femme de 17 ans. Suicide ? Assassinat ? Toutes les thèses sont permises et à ce jour aucune ne prévaut réellement.
Rodolphe laisse à sa mort une veuve et une orpheline. La veuve, l’archiduchesse Stéphanie, née princesse de Belgique, est la mal-aimée de la cour de Vienne. Mariée à 17 ans, à peine nubile, le 18 mai 1881 à un homme, son aîné de 14 ans, un prince aux idées libérales mais mal dans sa peau, déjà en proie aux démons qui vont ruiner sa vie.
Rodolphe et Stéphanie en 1882
“Quelle nuit, quelle souffrance, quelle terrible déception ! Je ne savais rien, on m’avait conduite à l’autel comme une enfant confiante. Et voilà que mes illusions, mes rêves de jeune fille étaient détruits. J’ai bien cru mourir de désespoir.” C’est ainsi que la nouvelle archiduchesse parle de sa nuit de noces.
La trop blonde, trop fade, trop terne Stéphanie, malgré un début de bonheur conjugal, ne répond pas aux attentes des ses beaux-parents, l’empereur François-Joseph et l’impératrice Elisabeth et encore moins à celles de son mari.
Stéphanie et Erszi vers1885
L’orpheline, Élisabeth-Marie Henriette Stéphanie Gisèle de Habsbourg-Lorraine archiduchesse d’Autriche, naquit le 2 septembre 1883 à Laxenbourg, une des résidences impériales près de Vienne. Elle a cinq ans à la mort de son père. Et sa venue au monde ne combla en rien le mal de vivre de Rodolphe. Elle restera fille unique car Rodolphe a transmis à Stéphanie une maladie vénérienne qui l’empêchera d’avoir d’autres enfants.
Issue de l’illustre Maison d’Autriche par son père et de la moins illustre, mais en pleine ascension en Belgique et au Royaume-Uni, la Maison de Saxe-Cobourg, par sa mère, Elisabeth-Marie avait à sa naissance toutes les chances que peuvent donner la naissance et la fortune, elle aura aussi les chances données par la beauté et l’intelligence. Mais si les fées existent, il en est une, mauvaise, qui s’est penchée sur le berceau de la petite “Erszi”, comme elle sera surnommée toute sa vie.
Outre la mort de son père, les premières années de sa vie furent marquées par des deuils et drames familiaux. En 1888 meurt son arrière-grand-père, le duc Maximilien en Bavière. Puis, en 1892 son arrière-grand-mère, la duchesse Ludovica disparut à son tour. En 1896, son grand-oncle l’archiduc Charles-Louis d’Autriche meurt après un pèlerinage en Terre Sainte. En 1897, une sœur de sa grand-mère, la duchesse d’Alençon, périt brûlée dans l’incendie du Bazar de la Charité à Paris. Et en 1898, c’est sa grand-mère, Elisabeth, qui est assassinée à Genève.
Bien sûr il reste à Erszi l’amour de sa mère et surtout celui de son grand-père l’empereur. Mais l’amour de sa mère va disparaître avec le remariage de celle-ci avec un homme, le comte Elemér Lonyay, qui, bien qu’un aristocrate, est de naissance inférieure à sa femme. Stéphanie sera désormais une femme heureuse mais bannie de la cour.
L’empereur François-Joseph
Erszi n’a plus que son grand-père. Dans son testament en date du 2 mars 1887, Rodolphe avait écrit : “ Je prie humblement Sa Majesté Impériale et Royale, apostolique, de bien vouloir être mon exécuteur testamentaire ainsi que le tuteur de ma fille Elisabeth. Par la présente, je déclare faire de ma fille Elisabeth mon unique héritière et lui léguer l’ensemble de mes biens mobiliers et immobiliers. Mon épouse Stéphanie aura l’usufruit de l’ensemble desdits biens durant son vivant. Cette disposition devient automatiquement et totalement caduque en cas de remariage.”
Elisabeth-Marie sera une femme riche, voire très riche, jusqu’après la deuxième guerre mondiale.
Dans une lettre à Katharina Schratt, le 26 mars 1891, François-Joseph, encore un des hommes les plus puissants au monde, raconte une après-midi avec sa petite-fille : “Hier à midi et demie, je suis allé me promener à Schönbrunn avec ma petite-fille. Comme elle voulait donner à manger aux animaux, nous avons traversé le jardin tyrolien, l’enclos des faisans, et sommes passés derrière la Gloriette pour arriver à la ménagerie. Nous sommes également allés voir les trois petits ours bruns qu’elle adore et auxquels on est en train de construire un abri plus spacieux, ainsi que l’ours dansant qui me plait beaucoup à moi aussi. Il était tout grognon mais a manifesté de la joie dès qu’il a vu arriver Erszi. Elle avait apporté du pain pour les animaux et en a lancé avec beaucoup d’habileté quelques morceaux directement dans la gueule des trois ours. Le chamois que nous sommes ensuite allés voir, et qui a bien piteuse mine, a reçu également sa part du festin, ainsi que, pour finir, les beaux mouflons. Bien que sachant la désapprobation de notre ami Kraus ( le directeur de la ménagerie) nous leur avons également donné du papier, une friandise dont ils raffolent.”
Erzsi aime les animaux et elle les aimera toute sa vie.
Elle eut une institutrice hongroise, Rosa Tomor, jusqu’au décès de son père. En 1893, la jeune archiduchesse avait pour gouvernante une française, Eugénie Touzet, très cultivée et tout-à-fait capable. Elle eut aussi une une surintendante de sa maison en la personne de la comtesse Elisabeth Coudenhove qui lui restera dévouée jusqu’à son mariage. L’archiduchesse Stéphanie était une bonne mère, attentive à sa fille, mais la comtesse Elisabeth Coudenhove fut peut-être plus proche d’elle et Elisabeth-Marie la conserva dans son affection lorsqu’elle s’éloigna de sa mère.
Erszi eut donc une éducation complète avec un enseignement des langues étrangères. Elle apprit et parla à la perfection, outre l’allemand et le hongrois, l’anglais, le français et l’italien. Cet apprentissage des langues était toutefois normal à la cour de Vienne où se mêlaient aristocrates de toutes les nationalités, quatorze, composant l’empire austro-hongrois. Elle apprit aussi la littérature, la philosophie, la géographie l’histoire des pays sur lesquels régnait son grand-père, mais aussi des pays européens et du monde. A cela s’ajoutèrent la botanique, la minéralogie, la zoologie, la musique et l’harmonie. On ne parle ni de mathématiques, ni de physique, ni de chimie. Mais tous ces cours étaient enseignés par les professeurs de Vienne les plus éminents. Il y eut aussi une éducation religieuse.
A ces disciplines intellectuelles s’ajoutèrent la danse, le chant, la peinture. Et enfin l’équitation et le tennis. On peut dire qu’Elisabeth-Marie était une jeune fille accomplie.
La santé de la fillette, toutefois, inquiète. Son grand-père ne lui trouve pas bonne mine dans une lettre écrite à sa femme le 10 décembre 1892 : “ La petite a encore grandi, je la trouve très maigre et très pâle.” Elisabeth ne semble pas avoir partagé les mêmes inquiétudes à propos de sa petite-fille.
L’impératrice Elisabeth en 1893
En 1898, l’archiduchesse Stéphanie tombe gravement malade au point de devoir lui administrer les sacrements puis ce fut le tour de l’archiduchesse Elisabeth-Marie. Mais heureusement les deux se rétablirent et furent autorisés à faire un grand voyage commençant dans le Tyrol du Sud. Il faut se souvenir que pour quitter la cour, la famille impériale devait en avoir obtenu l’autorisation de l’empereur. Ce fut un vrai tour d’Europe pour les deux femmes, Belgique où elle vit ses grands-parents maternels, Angleterre, France, Italie, Suisse, Bavière. On peut aisément imaginer le luxe dans lequel elles voyagèrent.
Mais le 10 septembre 1898, le ciel se ternit à nouveau. Sissi était assassinée par Luigi Luchini. Le désespoir de François-Joseph, puis son stoïcisme, sont bien connus. Mais on ne sait rien des sentiments d’Erszi. Sa grand-mère, essentiellement préoccupée d’elle-même, ne s’intéressait pas à elle. Et elle ne la voyait que rarement, toujours distante lui donnant sa main à baiser.
Elisabeth-Marie, toute jeune fille
Toutefois dans son testament l’impératrice laissait à sa petite-fille le cinquième de sa fortune, qui était considérable car à la mort de l’empereur Ferdinand en 1875, l’empereur avait donné une partie de son héritage à sa femme, soit deux millions de florins (peut-être 40 millions d’euros en équivalent or) avec en plus une rente annuelle de trois cent mille florins. Et celle-ci avait placé l’héritage en Suisse, pour le cas où elle aurait à émigrer.
Erszi avait déjà reçu les bijoux de sa grand-mère. Elle était donc encore plus riche. Et les photos l’attestent, elle était à quinze une jeune fille fort belle.
1900 est le tournant du siècle mais aussi celui de la vie d’Elisabeth-Marie.
Le 9 janvier 1900, la jeune archiduchesse est autorisée à paraître au Bal de la Cour, l’évènement de la saison viennoise.
Bal de la Cour
La soirée commença par un dîner de famille, six heures précises, à la Hofburg présidé par l’empereur. Vingt cinq personnes étaient invitées, dont dix archiducs et treize archiduchesses. L’empereur présidait avec à sa droite l’archiduchesse Stéphanie, sa belle-fille, à sa gauche l’archiduchesse Marie-Thérèse, sa belle-soeur veuve de l’archiduc Charles-Louis. Elisabeth-Marie avait à sa droite l’archiduc Rainier (1827-1913), âgé de 73 ans, neveu de l’empereur François Ier le grand-père de François-Joseph, général de l’armée austro-hongroise, et à sa gauche l’archiduc Léopold-Ferdinand. François-Ferdinand était également présent.
Détail de la table impériale, tous les couverts à droite selon l’étiquette de Charles-Quint
Le repas fut frugal et vite expédié, selon les habitudes de François-Joseph, qui servi le premier commençait à manger sans attendre que le dernier eût quelque chose dans son assiette, lequel souvent ne mangeait pas car l’empereur avait déjà fini et quittait la table. Mais l’atmosphère fut chaleureuse autour de la table éclairée par les girandoles et sur laquelle brillait le surtout en or massif.
Surtout de la table impériale
Trois mille personnes étaient conviées à participer à une cérémonie parfaitement réglée. L’heure d’arrivée de chacun était prévue, la répartition dans les salons se faisait selon le rang et la fonction des invités. Les dames devaient paraître en grande robe du soir avec port de bijoux obligatoire, la profondeur du décolleté précisée. Les hommes étaient en tenue d’apparat sans insigne. Le prince Hohenlohe, grand maitre de la cour à l’époque présidait à l’organisation toute militaire et au bon déroulement du bal. Toutes les salles de la Redoute étaient occupées illuminées par les immenses lustres en cristal à plusieurs étages et croulaient sous la décoration florale.
Salle de la Redoute aujourd’hui
Erszi fut donc autorisée à y paraître, malgré ses dix-sept ans, la coutume voulant que l’on ne puisse paraître à ce bal avant dix-huit ans.
Les lustres
L’empereur fit son entrée avec l’archiduchesse Marie-Josèphe, épouse de l’archiduc Othon. Il était suivit par le duc de Cumberland, Ernest-Auguste II de Hanovre, cavalier de l’archiduchesse Stéphanie, eux-mêmes suivis par l’archiduc Louis-Victor, frère cadet de l’empereur, âgé de 58 ans donnant le bras à Elisabeth-Marie.
Erszi portait ce soir-là une robe de satin semée de petits diamants et garnie de volants retenus par des guirlandes de fleurs de muguet, un simple collier de perles autour du cou. Tous les regards se tournèrent vers elle. Au lieu d’une timide jeune fille de 17 ans, ils virent une femme accomplie, d’une grande beauté, du haut de son mètre quatre vingt cinq.
“Tous retinrent leur souffle au moment où elle apparut : elle était très grande, faisait une tête de plus que sa mère, et il émanait d’elle une grâce de princesse de conte de fées, avec comme chez Blanche-Neige, une extraordinaire candeur accentuée par un sourire absolument délicieux et irrésistible”, écrit le Neue Frei Presse, le lendemain du bal.
La réalité était un peu différente car si Elisabeth-Marie était belle, elle n’en était pas moins consciente et de sa beauté et fière de son rang, bien éloignée de l’idée que l’on se fait d’une douce princesse de conte de fées.
Le programme musical était aussi réglementé :
- Valse 9 à 9.7 : “Feuilles du matin” de Johann Strauss
- Polka française 9.12 à 9.17 : “ Vues de Vienne “ Edouard Strauss
- Quadrille 9.22 à 9.42 : “Quadrille des artistes”Et ainsi de suite jusqu’à
- Valse 11.55 à 12h : “Mille et une nuits” Johann Strauss
Après le deuxième quadrille, à 10.27, les archiduchesses se retirèrent pour prendre le thé. Autour de Stéphanie, de l’archiduchesse Alice, grande-duchesse de Toscane, des archiduchesses Anna, Marie-Josèphe et Marie-Annonciade, soeur de François-Ferdinand, prirent place trente-six dames prirent place dont les dames d’honneur aux noms si brillants : Pallavicini, Harrach, Auersperg, Schönburg, Windisch-Graetz, Esterhazy, Hohenlohe, Croÿ, Metternich…
Elisabeth-Marie s’échappa pour danser le cotillon à 10.32. Elle ne s’arrêta de danser qu’à la fin du bal.
Archiduchesse Marie-Annonciade, soeur de l’archiduc François-Ferdinand
Elisabeth-Marie à 18 ans
Deux semaines après fut donné le Bal à la Cour, “Ball bel Hof”, beaucoup plus restreint car seuls pouvaient y prendre part l’aristocratie justifiant de seize quartiers et reçues dans le cercle impérial sans avoir à demander audience, les ambassadeurs, les ministres, les conseillers auliques et les généraux. Pas d’uniforme obligatoire pour les hommes, le frac et la cravate blanche était la mise la plus générale. Les femmes y arboraient grande toilette et bijoux. On y était entre soi.
Elisabeth-Marie en fut, bien entendu. On y admira aussi Maximilien de Bade, neveu du Grand-duc, dont on chuchotait qu’il était à Vienne pour y chercher une fiancée et le nom d’Erszi courut rapidement.
Même cérémonial, la famille impériale, menée par l’empereur et la duchesse de Cumberland suivis de la kyrielle archiducale, fit son entrée. La première dans fut la valse de Strauss “ Feuilles dédicacées” sous la baguette du chef Edouard Strauss, le quatrième de la dynastie musicale viennoise.
S.A.I.&R. l’archiduchesse Elisabeth-Marie
Erszi dansa la première valse avec le comte Cecchi, puis la polka avec le comte Széchényi et à la deuxième valse “ Le cours de ma vie”, de Johann Strauss, elle fut enlevée au premier son du violon par un bel officier du 1er régiment de Uhlans, le prince Otto Windisch-Graetz. Une fois de plus elle dansa sans s’arrêter jusqu’à la fin.
Encore deux bals, donnés par l’archiduc Louis-Victor et la saison était finie pour Elisabeth-Marie. Elle partit se reposer à Bolzano puis à Miramar, près de Trieste.
Le ciel de la Hofburg redevenu serein depuis quelques temps, se voila à nouveau, au grand déplaisir d’Elisabeth-Marie.
Depuis quelques temps, l’archiduchesse Stéphanie, sa mère, n’était plus vraiment la même.
Elle n’avait jamais été heureuse à la cour de Vienne et elle avait été malheureuse dans son mariage. Pour l’impératrice, elle n’avait été qu’une grosse flamande (sic) à laquelle elle n’accordait aucune attention, et pour l’empereur une belle-fille pour laquelle il n’avait pas de sympathie mais qu’il respectait et probablement plaignait un peu.
Erszi avait bien senti l’émoi de sa mère lorsque s’approchait d’elle “le petit hongrois” , comme elle le surnommait, qu’elle méprisait notamment à cause de sa petite naissance car Erszi était fière, voire très fière d’être la petite-fille d’un empereur, le plus puissant d’Europe, et d’un roi, le plus riche d’Europe, unanimement admiré pour ses capacités politiques et financières. Erszi ne s’intéressait pas à qui ne figurait pas dans le Gotha, première, deuxième ou troisième partie. La simple noblesse n’avait pas d’existence à ses yeux, quant à la bourgeoisie ou le peuple, il est possible qu’elle en ait même ignorer le nom à l’époque.
La mère et la fille
Son Altesse Impériale et Royale l’archiduchesse Stéphanie, princesse royale de Belgique, était amoureuse à trente-cinq ans. Situation somme toute banale, même pour une veuve de son rang! Mais l’élu de son coeur Elemér Lónyay de Nagy-Lónya et Vásáros-Namény, malgré un nom à rallonges, est de petite noblesse hongroise. La famille Lónyay porte le titre de baron depuis 1627 mais ne porte le titre de comte que depuis 1896. Elle est loin d’être sans illustration et sans fortune sans appartenir toutefois au cercle des trois cents familles de Magnats hongrois, qui sont à la cour comme chez eux.
Elemér Lónyay a été premier secrétaire à l’ambassade d’Autriche-Hongrie à Saint-Petersbourg, puis à Paris, à Londres et à Rome. Stéphanie n’a jamais dit où et quand elle l’avait rencontré. On suppose que c’est à Londres en 1896, lors de l’un de ses nombreux voyages à elle. En 1900, il a trente sept ans. Stéphanie a conscience que son amour risque de déplaire à tous.
Sa soeur Louise, déjà, a causé un scandale. Mariée à son cousin, un prince débauché, Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary, petit-fils de Louis-Philippe Ier par sa mère, la princesse Clémentine, maltraitée par son mari, elle avait rencontré en 1895 un officier croate le comte Geza Mattachich dont elle était tombée amoureuse. Son mari obtint de François-Joseph l’internement de Louise dans un hôpital psychiatrique et son amant fut incarcéré et condamné à quatre ans de prison à la suite d’un procès inique. Libéré, il réussit à faire évader Louise. Le couple partit à l’étranger. Elle finit par divorcer et se marier avec lui, mais elle fut déshéritée par son père.
La princesse Louise de Belgique, S.A. la princesse Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary
Son autre soeur, Clémentine, est amoureuse du prince Napoléon, héritier du trône impérial de France, mais son père Léopold II ne veut pas entendre parler de ce mariage, qui risque de compromettre sa politique de rapprochement avec la France républicaine. Clémentine finira par se marier avec le prince Napoléon, à la mort de son père. Elle fut la belle-mère de l’actuelle princesse Napoléon, née Alix de Foresta. L’archiduchesse Elisabeth-Marie était donc la cousine germaine du prince Napoléon.
La princesse Clémentine de Belgique,S.A.I. la princesse Napoléon
Dans ce contexte, les émois du coeur de l’archiduchesse Stéphanie risquent de causer un nouveau scandale. Une archiduchesse d’Autriche n’épouse pas un comte de fraiche date. Stéphanie le sait mais elle est amoureuse et a besoin d’être aimée. Ses parents ne l’aimaient pas, ses beaux-parents, pas plus, son mari encore moins. Seule Erszi l’aimait mais cela ne suffisait pas à comble le vide de sa vie de femme.
Elle affronta l’empereur en premier lieu, à l’automne 1899. Elle fut ferme dans son intention, qui ne surprit pas l’empereur car sa police secrète était bien faite. Il accepta le principe du remariage – cela l’arrangeait même de la voir quitter la cour – mais à des conditions draconiennes. Elle devait renoncer à son rang et à ses titres et surtout se séparer de sa fille. Une archiduchesse d’Autriche ne pouvait vivre sous le même toit qu’un comte, fût-il son beau-père. C’était contraire à tous les usages de la Maison d’Autriche. En échange, l’empereur lui assurait un pension généreuse qui lui permettait de vivre largement. Elle restait malgré tout mère d’une archiduchesse.
Le comte Elemér Lónyay en costume hongrois
Malgré son déchirement, elle accepta ces conditions. Elle voulait être heureuse. Et elle le fut pendant quarante cinq ans. Stéphanie mourut en 1945 et Elemér en 1946.
Il lui fallait aussi avertir son père Léopold II. Elle lui écrivit : “…L’empereur, mon seul soutien, est âgée, ma mère m’a rejetée, je ne peux plus voir ma chère soeur, et ma fille, en âge de se marier, a déjà reçu plusieurs propositions. Je ne tarderai pas à me retrouver seule au monde si je n’acceptais pas la main et l’amour qui s’offre à moi…En possession de l’accord de Sa Majesté l’empereur, je ne doute pas un instant que vous donnerez votre bénédiction à mon futur bonheur.”
La réponse ne se fit pas attendre et fut à la hauteur de la personnalité de Léopold II. Il lui retira immédiatement le prédicat d’Altesse Royale, lui supprima sa pension, la raya de son testament et refusa sa bénédiction. Stéphanie s’en passa. Mais le plus dur restait à faire: prévenir Erszi. Celle-ci avait de grands doutes sur la situation mais avait du mal à admettre ce qui se préparait.
A Miramar, la mère affronta sa fille. “ J’ai appris que l’homme que j’ai choisi te déplait et que tu t’es permise des remarques désobligeantes à son égard.” Elisabeth-Marie répondit qu’elle n’avait aucune sympathie et ne pouvait en avoir à l’égard de celui qui lui enlevait sa mère, qui accaparait son temps et la laissait, elle, négligée et seule. Le sang de Stéphanie ne fit qu’un tour et elle lui répondit “ Seule ! Jusqu’à présent, la solitude a été mon sort. je suis veuve depuis onze ans. Vois comme je suis traitée à la cour. Je devrais être la première dame de l’empire, je suis repoussée. Une jeune pimbêche me remplace. Comme femme, j’ai été maltraitée et blessée au plus profond de mon être. Avec Rodolphe, ton père, j’ai perdu mon honneur…je me suis fiancée enfant et déjà il me trompait…il cherchait un réconfort auprès des femmes, elles le menèrent à la débauche. Il perdit ses forces morales, son équilibre psychologique puis sa santé? Tu peux savoir maintenant que la mort n’est pas venue à lui; c’est lui qui est allée vers elle pour se délivrer de lui-même… par son testament il m’a fait perdre mes droits sur toi, mon enfant…Voilà pourquoi je n’ai pas osé approfondir notre intimité ! Je te connais mal, je connais mal la valeur, la chaleur de ton coeur. J’aurais voulu t’aimer de tout mon coeur, mais déjà, toute petite, tu étais l’image même de ton père. Comment puis-je aimer le souvenir que je vois en toi ? Car je le vois lui, en toi et c’est mon tourment. Maintenant tu sais et tu peux comprendre que j’ai besoin de l’amour d’un homme pour apaiser ma rage et ma rancune; je veux redevenir une femme, je veux panser les fêlures de mon âme.”
Elisabeth-Marie lui répondit : “ Je ne t’en veux pas. Si tu crois que tes plaintes sont fondées, pourquoi n’es-tu pas retournée dans ta famille ?”
Stéphanie cria : “ Apprends que je n’ai pas eu de famille ! Le caractère de mon père et la tristesse de ma mère m’en ont toujours tenue éloignée. Comprends que ma vie ne m’a pas donné de vrai bonheur et que maintenant, je veuille le prendre moi-même. Je ne le vois que dans l’amour ! Pour oublier peut-être tout et tous.”
Sa fille se leva, avec un geste d’adieu, lui dit : “Sois heureuse !” et sortit de la pièce.
(Ce dialogue, comme les autres qui suivent, est rapporté par Ghislaine Windisch-Graetz, dans son livre “L’Orpheline de Mayerling” – Editions Racine 1998)
Château de Miramar près de Trieste
Le drame du mariage de Stéphanie est résumé dans ses paroles, et le caractère d’Erszi dans sa réponse.
Le 22 mars 1900, Stéphanie épousait Elemér après avoir dit adieu à Vienne et à tous les membres d’une famille qui ne l’avait jamais aimée et qu’elle n’avait jamais aimée non plus.
Le 8 mars 1900, l’empereur était venu à la gare saluer les deux archiduchesses, mère et fille, avant leur départ pour Trieste.
Stéphanie, comtesse Elémer Lonyayi
Le 21 mars, la veille du mariage Elisabeth-Marie quittait Miramar afin de ne pas rencontrer Elemér Lónyay.
Le couple s’installa au château d’Oroszvar en Slovaquie où il passa l’essentiel de sa vie. (http://www.noblesseetroyautes.com/le-destin-du-chateau-doroszvar/)
Le château d’Oroszvar en 1912
Le jour du mariage, l’empereur avait signé le décret de dissolution de la maison de l’archiduchesse Stéphanie et constitué celle d’Elisabeth-Marie, composée de la comtesse Coudenhove, grande-maitresse, du comte Bellegarde, grand-maître, de la comtesse Sidonie Chotek, dame d’honneur, du Dr Auchenthaler, médecin, de J.Riedl, secrétaire et enfin du comte R. Bellegarde officier.
Le 28 juin 1900, l’archiduc François-Ferdinand prêtait serment devant la famille impériale et la cour en déclarant que son mariage avec la comtesse Sophie Chotek serait morganatique. (Merci à Patrick Germain pour cette première partie. A suivre)
Elisabeth-Marie et Stéphanie
A suivre…. Merci à Patrick Germain pour cette première partie.
Jacqueline
5 septembre 2016 @ 05:29
Merci beaucoup pour cet article, si agréable à lire au réveil!
Damien B.
5 septembre 2016 @ 05:54
Cher Patrick, je découvre ce matin avec plaisir la première partie de votre excellent article lequel présente une personnalité peu connue du grand public.
L’archiduchesse Elisabeth (je préfère l’appeler ainsi car son second prénom n’était presque jamais usité) a dès sa naissance (Rodolphe et son père auraient évidemment préféré que Stéphanie, la « petite oie belge », donne un fils à la couronne) été indésirée.
Léopold II, grand-père maternel d’Elisabeth, avait formé à la fin des années 1890 un projet matrimonial entre son neveu et successeur le futur Albert Ier et sa petite-fille autrichienne.
Le jeune homme s’était montré effrayé par cette perspective en déclarant qu’il ne consentirait jamais à épouser Elisabeth dotée de deux grands-mères toquées (sic). Il évoquait bien entendu la reine Marie-Henriette et l’impératrice Elisabeth …
Juste un détail de chiffres : Rodolphe, né en août 1858, avait donc un peu moins de six ans de plus que Stéphanie, mais vous le savez bien entendu.
Comme sa sœur Louise quelques années auparavant, la seconde fille du roi Léopold II a été livrée à un homme déjà sexuellement expérimenté. Rodolphe, lors de sa première visite en Belgique, était déjà nanti d’une maîtresse qui l’a accompagné à Bruxelles.
Bien cordialement,
Damien
Vincent
5 septembre 2016 @ 15:58
La Princesse Louise de Belgique en a beaucoup voulu à son père qu’il lui refuse qu’elle épouse le futur Alphonse XII. L’Espagne était alors un pays instable.
Elisabeth
5 septembre 2016 @ 05:58
Merci Patrick Germain. Un épisode vraiment très intéressant, j’ai hâte de lire la suite.
Elisabeth
aggie
5 septembre 2016 @ 06:15
passionnant, j’attend la suite…
Pascal
5 septembre 2016 @ 06:34
C’est tout à fait passionnant , bien documenté et agréable à lire .
Il me semble que c’est aussi un témoignage envers les qualités morales et la relative malchance de l’empereur François-Joseph .
On perçoit sa volonté de bien faire et de faire le bien mais aussi sont inaltérable allégeance aux décrets du protocole et de l’étiquette .
martine arnold
5 septembre 2016 @ 06:49
Merci beaucoup . c est passionnant. J attends la suite avec impatience . bonne journee. Martine arnold
jos
5 septembre 2016 @ 07:35
Très intéressant et très agréable. Histoire inconnue de ma part .
Muscate
5 septembre 2016 @ 07:36
Patrick,vraiment merci pour cette saga passionnante…je suis scotchée de bon matin!…et on attend la suite avec impatience, réellement!…ne nous faites pas languir…bravo aussi pour l’abondance des photos…c’est top-niveau!…yalla…au boulot! ;-))
Actarus
5 septembre 2016 @ 15:57
Je crois que je vais arrêter d’écrire. Les autres le font tellement mieux que moi.
Muscate
6 septembre 2016 @ 13:11
Si bel Actarus,le mérite de l’un ne diminue en rien celui de l’autre….et puis,vous êtes absolument unique, et vous le savez bien. ..de même pour…Patrick Germain. ..et tout un chacun! ;-))
jocelyne de
5 septembre 2016 @ 07:49
Super intéressant et complet
Robespierre
5 septembre 2016 @ 08:01
Excellent ! Recherche fouillée, qui expose bien le caractère des protagonistes. Je savais que la fille de Rodolphe était une pécore imbue de son rang, mais Patrick Germain nous en fait la brillante démonstration. L’iconographie est intéressante. Beau travail monsieur Germain et merci !
Ces petites filles riches et gâtées, et Patrick Germain nous le montrera dans la seconde partie , font souvent le mauvais choix dès qu’il s’agit de choisir un mari.
Robespierre
5 septembre 2016 @ 08:11
J’ai lu dans le temps une biographie de l’archiduchesse rouge. C’est une personne antipathique et gauche caviar avant son temps. Mais c’est ça qui est intéressant. Les biographies de gens pleins de qualités et irréprochables sont moins amusantes.
Pierre-Yves
5 septembre 2016 @ 08:34
Passionnant récit dont je remercie notre ami Cosmo-Patrick.
La rigidité du protocole Habsbourg fait froid dans le dos, on sent quelque chose de mortel flotter confusément autour de cette famille impériale, et la jeune archiduchesse Elisabeth apparait tout sauf sympathique.
De quoi attendre la suite avec impatience !
Jérôme J.
5 septembre 2016 @ 08:51
Stéphanie et Rodolphe avaient six ans de différence et non quatorze.
C’est la soeur aînée de Stéphanie, Louise, qui avait quatorze ans de moins que son époux Philippe de Saxe-Cobourg-Gotha.
Le nom de l’assassin de l’impératrice Elisabeth n’était pas Luchini mais Luccheni ou Lucheni.
Sila
5 septembre 2016 @ 09:04
Voilà vraiment un reportage très intéressant et grand merci à Patrick Germain. Même si je connais l’histoire d’Erzi par différents livres, ce résumé est très plaisant et j’attend la suite impatiemment.
Neringhetta
5 septembre 2016 @ 09:13
Bellissimo post, Regine. Merci
Severina
5 septembre 2016 @ 09:25
Merci, Patrick Germain et Régine, un récit passionnant et très bien documenté et une iconographie magnifique: un grand plaisir.
Leonor
5 septembre 2016 @ 09:45
Houlàààà ! Réflexion d’un premier jet, à la simple lecture du titre de l’article :
Voilà qui va encore provoquer des torrents de commentaires ! Lisons ….
Leonor
5 septembre 2016 @ 09:54
2e pseudo-commentaire, avant la plongée en lecture , et avant que je n’oublie.
L’épisode Mayerling a aussi provoqué quelques réalisations cinématographiques.
Ma p’tite pomme, encore bien adolescente, s’était pâmée au » Mayerling » version 1968 de Terence Young, avec Catherine Deneuve, Ava Gardner ( en Sissi, Ava…), et , aaaaaah, Omar Sharif en Rodolphe. Tous ces trois acteurs dans le splendide éclat de leur beauté au zénith.
Mais ma chère Môman, elle , ne cessait de me tarabuster en affirmant que tout ça, c’était du pipeau, car LE film, le SEUL et unique film à regarder , c’était le sien, celui devant lequel elle, elle s’était pâmée en 1936.
« Mayerling », d’Anatole Litvak, avec l’ineffable Danielle Darrieux en Marie Vetsera, et Charles Boyer en Rodolphe. Scénario de Marcel Achard et Joseph Kessel, quand même ….
J’ai fini par lui trouver la K7à ma môman , pour avoir la paix !
Mais on n’a jamais été d’accord sur les mérites respectifs de Charles Boyer et d’Omar Sharif … :-)
AnneLise
5 septembre 2016 @ 16:43
Autre génération !
Ma Maman aussi était pâmée devant Charles Boyer, quand Papa n’était pas là !
Juste un bémol pour l’interprétation que vous aimez (et moi aussi avec Omar Sharif…) je trouve que Catherine Deneuve en Marie Vetsera hum ! Remarquez à la réflexion Danielle Darrieux dans le même rôle c’était vraiment préter à Marie des visages sublimes que malgré sa fraîcheur elle ne me semblait pas avoir. Mais il faut bien faire rêver !
*Gustave de Montréal
5 septembre 2016 @ 17:21
Le plus beau est le Secret de Mayerling, 1949 ( Delannoy), avec Jean Marais et Dominique Blanchar.
Nicolette
5 septembre 2016 @ 22:04
Il y a aussi un film de Jean Delannoy de 1949 vec Dominique Blanchar et Jean Marais – le secret de Mayerling – dont Jean des Cars pense qu’il est le plus proche de la vérité. Comme il n’est pas conforme au mythe, il a été boycotté. Il est passé assez récemment sur une chaîne cryptée.
Pauline
5 septembre 2016 @ 10:08
Extra merci beaucoup
Leonor
5 septembre 2016 @ 10:16
Après lecture :
Eh bien, finalement, l’archiduchesse Stéphanie était une femme de caractère, et de bon sens. Elle a su prendre ses décisions , càd effectuer les renoncements nécessaires pour pouvoir poursuivre sa vie . En cela, apparemment, elle ne lésait pas grand’monde, ni ne faisait de mal.
Caractère et bon sens, la tête sur les épaules : si Rodolphe avait su reconnaître cela, cela aurait pu lui être bénéfique, et changer le cours des choses. mais c’est de l’uchronie.
Auberi
5 septembre 2016 @ 10:33
Très intéressante 1ere partie. Sur le blog de Patrick Germain, son original dernier post ’Les aristochiens’ de Thierry Poncelet
racyma
5 septembre 2016 @ 10:51
j ai envie d ecrire que l histoire est passionnante … mais c est de l Histoire
Naucratis
5 septembre 2016 @ 11:11
Il y a une erreur. Il s’agit de Marie Vetsera et non « Versera ».
Patrick Germain
5 septembre 2016 @ 13:27
Merci d’avoir relevé cette faute de frappe et de l’avoir corrigée.
Naucratis
6 septembre 2016 @ 05:29
Je vous en prie.
CLAIRE
5 septembre 2016 @ 11:25
Vite, vite la suite…très intéressante histoire et …Histoire !
AnneLise
5 septembre 2016 @ 11:55
Merci beaucoup pour ce magnifique coup de projecteur sur la fille de Rodolphe et Stéphanie.
J’attends la suite impatiemment.
Il me semble que l’union entre les parents de Ertzi était un peu le mariage « de la carpe et du lapin »voué à l’échec dès le départ.
L’impératrice Elisabeth n’y apparait pas sous son meilleur jour… toutefois elle a doté richement sa petite-fille, pour faire oublier son manque d’amour grand maternel?
L’argent ne comble pas toutes les frustrations.
François-Joseph, en revanche, semble contrairement à l’image du bureaucrate qui lui colle à la peau, un être profondément humain, comme quoi !
Haro sur les clichés !
lilou
5 septembre 2016 @ 22:55
Grande fan des films avec Romy Schneider, je me documente depuis toujours sur la vrai Sissi. Si il est vrai que son arrivé en Autriche a été dur, et qu’elle était mal aimé par la cour. Elle souffrais d’anorexie, de « mélancolie » dépression ».. Et l’étiquette autrichienne était trop strict pour elle qui avait grandi dans le style libre de « possi ». Oui c’était sans doute dur pour elle mais je trouve qu’elle avait quand même un coté égoïste. François Joseph l’a toujours chérie. Il lui passé tout ses caprices. mais elle ne m’a jamais vraiment donné l’impression d’avoir fait des efforts.
Contrairement a ce que peut montrer les film l’archiduchesse Sophie n’était pas le monstre que l’on pense. Elle qui avait tout sacrifier pour son fils et l’empire ne comprenait pas le manque d’implication de Sissi.
Stéphanie était mal aimé par son marie, trompé publiquement et pas du tout aimé par la cour. Sissi avait souffert également de la dureté de la cour et de l’étiquette et malgrè tout elle n’a rien fait pour aidé Stephanie.
Il me semble qu’elle avait besoin de vivre passionnément (voyage, sport..) mais qu’elle était assez froide comme personne et pouvez être même très distante.
François Joseph pourtant très souvent décris comme froid et carré semble avoir été plus compréhensif avec Stephanie. Il a aimé sa femme passionnément, était proche de ses petits enfants et enfants (peut être plus que Sissi qui était toujours absent). Il aimé sa famille et les avoirs tous autours de lui. Même si il avait un coté très strict car il croyait au respect de l’étiquette il avait une compréhension que Sissi n’avais pas forcement.
Enfin c’est ma vision.
Claude MARON
5 septembre 2016 @ 12:13
Ah, c’est beau comme un roman, mais c’est l’Histoire…
Robespierre
5 septembre 2016 @ 12:19
Patrick Germain explique bien que l’attitude de Sissi à l’égard de sa belle-fille était méprisable. Aucune compassion pour une très jeune femme mal traitée par son mari, fils adoré de l’impératrice. Aucune compassion pour le fait que celui-ci avec sa vie débridée l’eût rendue stérile, par contamination d’une infection vénérienne. On dirait que Sissi en voulait à sa belle-fille d’avoir été malheureuse. Si elle avait pu imputer la triste fin de Rodolphe à Stéphanie elle l’aurait fait, quoique… Sissi fut vraiment méchante avec sa bru après le drame de Mayerling. Sissi me fait penser à ces mères de petits délinquants des cités qui ont violé des jeunes filles dans des « tournantes » et qui au tribunal invectivent ces pauvres victimes.
Sissi devait peut-être se dire que Stephanie avait eu trop de chance d’avoir un mari comme Rodolphe et qu’elle ne devait pas se plaindre. L’épouse de François-Joseph n’était vraiment pas une femme sympathique. Je crois qu’elle avait été très déçue du mariage vite décidé de son fils avec la fille du roi des Belges.
Anne-Cécile
5 septembre 2016 @ 15:20
Les commentaires de la Cour, Habsbourg et haute aristocratie, n’étaient pas tendres voire carrément négatifs à l’égard de Stéphanie. Et assurément la belle-mère n’était pas seule.
Stéphanie fut toujours ostracisée par tous, ou simplement ignorée comme transparente.
Il était illusoire de croire au succès de l’union et déplacé de mettre la faute sur cette femme, dont beaucoup à l’époque ont signalé le manque effrayant de maturité, et pointé l’opposition béante entre les caractères.
D’ailleurs quelle femme aurait réussi avec un époux déprimé, suicidaire et aussi déçu par la chute inéluctable de son empire, et dont la santé physique suivit rapidement la même pente que celle mentale?
Marie de Bourgogne
5 septembre 2016 @ 16:57
Entièrement d’accord avec vous Robespierre à un détail près. Je doute fortement que Rodolphe ait été le « fils adoré ». Elle ne le voyait presque jamais puisqu’elle passait la très grande partie de son temps très loin de lui et ils n’étaient pas proches du tout. Elle ne s’était guère intéressée à lui jusqu’à son décès.
Il y a une anecdote comme quoi elle considérait Rodolphe comme un danger pour Marie-Valérie et aurait insisté pour que son mari donne je ne sais plus quel palais/maison/villa à Valérie plutôt qu’à lui. C’est tiré de livres allemands sur Sissi, non publiés en français.
Ses liens avec sa fille Gisèle étaient inexistants, pour ne pas dire haineux. Certains propos de Sissi vis à vis de sa fille sont d’une méchanceté inouïe et s’étendent aux enfants de celle-ci.
Sissi n’a jamais aimé qu’une seule personne : elle-même.
A une (petite) exception près, son dernier enfant Marie-Valérie.
Sissi avait un gros problème psychiatrique et je pense que la mort d’une de ses filles n’a que renforcé ce gros problème.
Cordialement
emy
5 septembre 2016 @ 20:55
Est-ce que Marie-Valérie n’est pas la seule de ses enfants qu’on l’ait laissée élever ? Ce qui pourrait expliquer qu’elle ait pu l’aimer, contrairement aux aînés.
Mayg
6 septembre 2016 @ 14:03
Même sans pouvoir élever ses enfants, ça n’empêche pas de les aimer.
Marie de Bourgogne
6 septembre 2016 @ 14:26
Personne ne lui a enlevé ses deux 1er enfants. Et, si on peut en préférer un (pour x raisons) on peut aimer les autres.
Ce qui n’était pas le cas pour Sissi. Mère indigne ?
Marie de Bourgogne
5 septembre 2016 @ 12:51
La suite, la suite, la suite….
Merci Cosmo. Je me régale.
Amicalement
Monique
5 septembre 2016 @ 12:53
En lisant les commentaires j’ai presque envie de faire un parallèle entre le couple Rodolphe-Stéphanie et Charles-Diana : l’attitude de Sissi à l’égard de sa belle-fille comme la reine Elisabeth (est-ce le prénom qui veut cela?) avec la princesse Diana, des époux expérimentés, des épouses qui sont de très jeunes filles, l’écart d’âge, des maîtresses, bref des mariages voués à l’échec dès le début….
corentine
5 septembre 2016 @ 13:12
bonjour,
Monsieur Germain, j’aime vos articles . Vraiment passionnant. Un très grand merci
l’empereur François-Joseph était-il aussi proche de ses autres petits-enfants ? Non seulement il devait gérer l’empire mais gérer les nombreux archiducs et archiduchesses ne devait pas être chose simple
je me demande si Sissi ne culpabilisait pas un peu de n’avoir pas su s’imposer dans l’éducation (un peu trop rigide) de son fils ? c’est Stéphanie qui en a fait les frais…
plume
5 septembre 2016 @ 13:14
Excellent. j’attends la suite demain avec impatience.
Francky
5 septembre 2016 @ 13:22
Merci Patrick, de faire revivre de cette fort belle manière, le souvenir de l’archiduchesse Elizabeth… J’ignorai qu’elle était si imbue de sa personne et de son statut impérial, surtout lorsque l’on connaît la suite… !
Votre récit est très bien documenté, tant pour les informations que pour la documentation. Bravo !
Les Habsbourg sont à l’honneur cet été et c’est très bien !
Mayg
5 septembre 2016 @ 13:49
Un très grand merci à Cosmo pour ce magnifique reportage.
Elisabeth-Marie était très belle, voir même plus belle que sa grand-mère maternelle, mais elle était un peu trop imbue de son rang à mon goût.
J’attends la suite avec impatience.
Mayg
5 septembre 2016 @ 13:50
* plus belle que sa grand-mère paternelle, et non maternelle
agnes
5 septembre 2016 @ 14:05
passionnant, la suite vite.
Anna Claudia
5 septembre 2016 @ 14:10
Sissi elle-même avait beaucoup souffert en entrant à la cour d’Autriche, et si son mariage pouvait être considéré comme un mariage d’amour, il n’en est pas moins vrai que la nuit de noces fut, selon ses biographes, aussi traumatisante pour cette jeune fille que le serait celle de l’archiduchesse Stéphanie. Pourtant Dieu sait que l’empereur, lui, aimait Sissi ! Les Habsbourg au lit, manquaient probablement de délicatesse, pour avoir trop fait leurs armes dans des bras plus experts. Dommage ! Après des années de drames et de désillusions, Sissi allait verser dans une indifférence affective qui accompagnerait l’instabilité imputable au sang des Wittelsbach ; difficile de lui tenir rigueur de cet état trop bien connu.
Merci pour le rappel de ces biographies passionnantes. Les quarante-cinq ans de bonheur de la vie de Stephanie font plaisir – en dépit des ombres au tableau.
olivier Kell
5 septembre 2016 @ 14:13
Pour faire court et de façon certes triviale Sissi ne pensait qu à son nombril.
camille
5 septembre 2016 @ 14:25
Superbe, vivement la suite
Il y a Une vingtaine d annee, nous avons cherche la sepulture de l archiduchesse dans plusieurs cimetieres a Vienne, sans resultat
Après lecture de plusieurs livres, je suis pro Stephanie, vraiement pas la vie facile
Patrick Germain
6 septembre 2016 @ 08:30
Vous aurez la réponse au cinquième article…
Bonne journée
Juliette
6 septembre 2016 @ 14:24
Quel suspense!
marianne
5 septembre 2016 @ 14:32
Quel article passionnant et instructif !
Un grand merci à Mr Patrick Germain , sincèrement .
Gérard
5 septembre 2016 @ 14:39
Merci Cher Patrick pour cette excellente première partie.
DEB
5 septembre 2016 @ 15:43
Il y a des enfances qui sont saccagées.
Perdre son père de façon aussi tragique à 5 ans et sa grand-mère assasinée à 15 ans.
Pas facile à assumer.
Quant au protocole de la cour, bien évoqué par Cosmo, il n’est pas sans me rappeler celui de la cour japonaise, qui a déjà tellement fait souffrir certains membres de la famille impériale.
Comme je comprends Sissi et sa soif de liberté !
J’attends la suite pour me faire une opinion sur le caractère de cette demoiselle.
Hautaine, certes mais…on verra si elle a autre chose à proposer que la fierté de ses origines.
COLETTE C.
5 septembre 2016 @ 15:53
Merci pour ce récit, passionnée par les Habsbourg, j’apprécie !
J’ai lu qu’Elisabeth-Marie n’était pas sympathique, n’hésitant pas à rappeler son rang à certains, de façon humiliante.
beji
5 septembre 2016 @ 16:27
Sissi ne sort pas grandie de son attitude envers Stéphanie surtout après avoir ce que lui avait fait endurer sa belle-mère.Rodolphe( de même que son beau-frère Philippe de Saxe-Cobourg) était un débauché et physiquement pas terrible en comparaison du comte Elemer Lonyay.
Patrick Germain voulez-vous me dire s’il y a un lien de parenté :
1-entre le comte Schénézy et la mère de Marie-Christine de Kent,
2-entre Sidonie Chotek et la duchesse de Hohenberg,celle-ci et son époux avaient de
bonnes relations avec Stéphanie et son second mari;il est à noter que les deux couples ainsi que le prince Albert de Belgique et la duchesse Elisabeth en Bavière
futurs souverains de Belgique se sont mariés la même année en 1900.
3- Aurons-nous bientôt le plaisir de lire l’ouvrage que vous consacrez à l’archiduchesse Sophie?
Cordialement.
Beji
Patrick Germain
6 septembre 2016 @ 14:00
Beiji,
J’ignore le lien de parenté entre les Schénényi et Marie-Christine de Kent. Je vais faire une petite recherche.
Oui, les relations étaient bonnes entre Stéphanie et le couple archiducal. Après tout n’étaient-ils pas tous les quatre « pestiférés » à la cour de Vienne.
J’ai des problèmes avec les archives de Vienne pour consulter le journal de l’archiduchesse Sophie, malgré l’autorisation que m’avait donnée l’archiduc Otto. 16000 pages ne se consultent pas en une semaine…
Merci de vous en préoccuper ainsi
Cordialement
Patrick Germain
Patrick Germain
6 septembre 2016 @ 18:33
Beiji,
Je n’ai pas trouvé de liens directs entre la princesse Michael et les Széchenyi. La mère de la princesse était née Maria Anna Carolina Franziska Walpurga Bernadette comtesse Szapáry von Muraszombath, Széchysziget und Szapár et sa grand-mère était née Princesse Maria Hedwig Windisch-Graetz. Elle compte dans sa parenté tous les grands noms de Hongrie, du Saint-Empire et au delà.
Cordialement
June
5 septembre 2016 @ 16:27
Très intéressant.
Merci !
Peu sympa à première vue cette jeune archiduchesse dont je ne connaissais rien…
J’attends la suite avec impatience !
ciboulette
5 septembre 2016 @ 16:28
Patrick, c’est un bonheur de vous lire !
Vous remettez à leur place les personnages trop connus et surtout trop romancés ( Sissi ) et une jeune femme profondément malheureuse ( Stéphanie ) , peu connue du grand public , et qui a , heureusement , trouvé le bonheur après tant d’épreuves .
Les deux Elisabeth , la grand’ mère et la petite-fille ne sont vraiment pas sympathiques .
Juliette
5 septembre 2016 @ 16:37
Merci pour cet article très intéressant.
Le drame de Mayerling est souvent évoqué, mais on néglige souvent le souvenir de l’archiduchesse Stéphanie, née princesse de Belgique et les conséquences désastreuses de son 1er mariage.
J’ai 2 questions à propos de ce 1er article:
1/ En quelle langue s’exprimaient les archiduchesses Stéphanie et Elisabeth-Marie lorsqu’elles communiquaient entre elles?
2/ J’imagine que la comtesse Sidonie Chotek, dame d’honneur,et membre de la maison de l’archiduchesse Elisabeth-Marie, était apparentée à la comtesse Sophie Chotek, épouse de l’archiduc François-Ferdinand. Sait-on quel est leur lien précis de parenté?
Merci pour cet article, et au plaisir de lire la 2e partie de cet article concernant la très iconoclaste archiduchesse Elisabeth-Marie, dont j’ai déjà lu avec délectation la biographie.
Patrick Germain
6 septembre 2016 @ 08:28
Juliette,
Sidonie Chotek, d’après mes recherches, est la soeur de Sophie.
Leur mère est une Kinsky et les Choteck sont une famille illustre, de grande noblesse, comptant dans ses ancêtres et dans sa parenté les plus grand noms du Saint-Empire.
Cordialement
Cosmo
Mayg
6 septembre 2016 @ 14:06
En tout cas pas d’assez grande noblesse pour l’empereur qui n’était pas favorable au mariage de Sophie et de son fils…
Patrick Germain
7 septembre 2016 @ 13:14
De son neveu, Mayg ! Dans cette affaire, il semble que l’entourage ait joué un rôle certain. L’archiduchesse Isabelle était furieuse de voir François-Ferdinand épouser une comtesse Chotek et mépriser ainsi ses filles. Son mari, l’archiduc Frédéric était un homme influent. En ce qui concerne le traitement indigne réservé au couple lors des funérailles, ce fut l’oeuvre du prince Montenuovo, comme pour le refus de rendre les honneurs militaires à la duchesse, ce qui a vidé Sarajevo des troupes qui auraient du être sur le parcours.
Juliette
6 septembre 2016 @ 14:22
Merci beaucoup pour votre réponse Cosmo.
Il est d’autant plus cocasse, vu du XXIe siècle, que la famille impériale n’ait pas accepté le mariage, considéré comme morganatique, de l’archiduc François-Ferdinand et de la comtesse Sophie.
Les Kinsky sont aujourd’hui apparentés à la famille régnant au Liechtenstein, dont les deux derniers souverains avaient une mère née comtesse Kinsky.
Cordialement
Juliette
Aramis
5 septembre 2016 @ 17:56
Du grand, du solide, du bien documenté, du bien écrit, du Cosmo quoi ! Grand merci…. C’est à dire, vivement la suite !!
Corsica
5 septembre 2016 @ 18:03
Tout d’abord merci Patrick Germain pour cet article passionnant. Je vous avoue que, comme certains internautes avant moi, cette jeune archiduchesse imbue de son statut ne me paraît guère sympathique. Ce n’était vraiment pas la peine de lever le nez sur le mari de sa mère pour finalement faire un mariage morganatique et finir concubine d’un simple roturier !
Sa grand mère l’impératrice Sissi, et son grand-père le roi Lepold II ne paraissent guère plus à leur avantage. Ce roi, qui trompait allègrement son épouse et a dépensé des fortunes pour séduire et épouser in extremis une donzelle de cinquante années plus jeune que lui, ne s’est guère montré ouvert et conciliant vis à vis des amours de ses filles. Il n’était vraiment pas le mieux placé pour les juger et les déshériter car elles avaient eu l’audace de faire des mariages d’amour après avoir souffert, dans leurs corps et leurs cœurs, de mariages désastreux arrangés par ses soins.
Personnellement, je suis comme Leonor, ma sympathie va vers l’archiduchesse Stéphanie qui au lieu d’être cassée par un mariage malheureux, une maladie vénérienne aux terribles conséquences, une belle-mère carrément odieuse, un mari coureur invétéré et le terrible carcan de la cour impériale a su trouver la force d’affronter son beau-père, son père et sa fille afin de prendre enfin son destin en mains. Une femme pas vraiment flamboyante qui n’a pas attendu des autres son bonheur mais a eu assez de détermination pour faire des choix et les assumer. Rafraîchissant, surtout pour l’époque.
olivier Kell
5 septembre 2016 @ 20:20
Entièrement d’accord avec vous , celle que tout le monde prenait pour une dinde et qui a été utilisé par son père, mal accueillie à Vienne , marié à un goujat , a réussi de haute lutte à trouver le bonheur pendant toute la seconde partie de sa vie.
clement
5 septembre 2016 @ 18:20
il existe une excellente biographie de l’archiduchesse Elisabeth fort bien documentée ,à l’iconographie intéressante traduite de l’allemand .Il s’agit de « l’archiduchesse rouge » de Friedrich Weissensteiner éditée chez Payot .
Robespierre
5 septembre 2016 @ 19:58
C’est après l’avoir lu que j’ai détesté cette femme imbue d’elle même et gauche caviar avant l’heure, compagne d’un socialiste mais se faisant servir comme une princesse et dure avec ses domestiques. Brigitte Bardot dans son autobiographie raconte son étonnement en allant chez Roger Hanin marié à sa productrice Christine Gouze-Rénal, des socialo’ bon teint, et qui se faisaient servir boissons et repas par un majordome stylé.
clement
5 septembre 2016 @ 18:37
SI sissi était belle et a eu quelques actions politiques en faveur des Hongrois, ce n’était pas la femme admirable qu’on se plaît à évoquer .Qu’elle ait eu un début de mariage difficile à cause de sa belle-mère est évident , mais l’archiduchesse Sophie n’était pas méchante,elle voulait juste canaliser l’énergie du cheval fou qu’était Sissi et en faire une souveraine alors qu’elle n’était qu’une enfant ! Elisabeth n’avait pas que des qualités ,elle était capricieuse et égoîste, avait des goûts morbides…..la mère d’Ertzi elle , a vraiment été malheureuse avec des parents durs , un mari infidèle ,une belle-mère qui ne l’aimait pas ; elle était seule avec son chagrin !
emy
5 septembre 2016 @ 20:54
D’après ce que j’ai lu ailleurs, il semble que sa belle-mère ait « arraché » ses enfants à Elisabeth (Sissi), du moins pour les aînés : or, si jeune soit-elle, Elisabeth était leur mère ! Je trouve cela très cruel.
Marie de Bourgogne
6 septembre 2016 @ 14:28
Non Emy, les 2 premiers n’ont pas été « arraché » à Sissi.
Il y a déjà eu, sur N&R ce débat et les preuves ont été apportées que Sissi n’avait pas été séparée de ses enfants. Ils étaient logés un étage plus haut et elle pouvait tout à fait les voir.
Monter un étage n’était pas très difficile.
grossmann
5 septembre 2016 @ 18:39
de qui Stéphanie parle quand elle dit « Une jeune pimbêche »
Leonor
6 septembre 2016 @ 12:46
Je me suis posé la même question.
Est-ce Sophie Chotek, l’épouse de François-Ferdinand – celle qui mourra assassinée à Sarajevo?
Ou est-ce déjà Zita ? Mais il me semble que Charles et Zita n’étaient pas encore mariés ( pas pris le temps de vérifier les dates).
Patrick Germain
6 septembre 2016 @ 14:11
Cela pourrait être l’archiduchesse Maria-Teresa, veuve de l’archiduc Karl-Ludwig qui tenait la première place à la cour depuis la mort de l’impératrice Elisabeth…mais, elle n’était ni jeune ( née en 1855) ni pimbêche.. Il est donc difficile de savoir de qui la princesse parlait. Certainement pas de Sophie Chotek qui venait après tout le monde, encore moins de Zita, qui n’avait pas encore parue à la cour et ne s’est mariée qu’en 1911.
grossmann
10 septembre 2016 @ 11:43
est ce que cella pourrait être sa fille ?
Patrick Germain
12 septembre 2016 @ 16:05
Possible !
Dominique Charenton
5 septembre 2016 @ 19:25
Bonjour Cosmo
Le grand-maître de la cour à l’époque du bal était Rudi Liechtenstein, proche de l’impératrice Elisabeth,
voir : https://de.wikipedia.org/wiki/Rudolf_von_Liechtenstein_(Obersthofmeister)
qui avait succédé à Konstantin Hohenlohe
voir : https://de.wikipedia.org/wiki/Konstantin_zu_Hohenlohe-Schillingsf%C3%BCrst
Bien cordialement
Dominique
grossmann
10 septembre 2016 @ 11:43
est ce que cella pourrait être sa fille ?
Albane
5 septembre 2016 @ 20:46
Très intéressant, merci beaucoup pour l’article et pour les commentaires éclairants et enrichissants. Je ne connaissais pas l’archiduchesse Elisabeth-Marie, et je m’étais souvent demandée si l’archiduchesse Stéphanie avait pu avoir une vie plus heureuse après la mort brutale de son premier mari. J’ai maintenant la réponse et je suis bien contente pour elle.
J’ai hâte de savoir ce que sa fille est devenue !
JAusten
5 septembre 2016 @ 21:08
elle était bien jolie cette Elisabeth-Marie. Et quelle enfance !
Je me demandais la dernière fois à qui pouvait bien me faire penser le cadet des garçons de Philippe et Mathilde, avec son visage longiligne … ben à Elisabeth-Marie.
Merci Dear Patrick-Cosmo …
Libellule
5 septembre 2016 @ 21:49
La vie à la cour de Belgique et de Vienne n’était pas bien réjouissante !
Grand merci à vous Cosmo pour ce documentaire bien détaillé .
Libellule .
Josey-Marie
5 septembre 2016 @ 22:18
Captivant ! J’ai hâte de lire la suite
Actarus
5 septembre 2016 @ 23:16
Bon, j’ai tout lu.
La preuve, il est trois fois question d’une jeune fille de 17 ans, à chaque fois différente. ;-) (Petit clin d’oeil au passage à mon meilleur ami)
Mais quel univers impitoyable loin des films rose bonbon ! Plus psychorigide que ça, même avec un balai dans le bas du dos, ça ne se peut pas ! ;-)
C’est peut-être en réaction à ce carcan qui depuis quelques décennies a volé en éclats que l’on est tombé, dans les mariages royaux, de Charybde en Scylla.
beji
5 septembre 2016 @ 23:19
cette archiduchesse aux idées socialistes ne renonça jamais aux avantages que lui
conférait son rang;
Actarus
5 septembre 2016 @ 23:20
Question subsidiaire : est-ce pour complaire à la République autrichienne que les particules nobiliaires ont été supprimées dans les noms cités ?
Question bis : qui est Sidonid Chotek, par rapport à Sophie ?
Actarus
5 septembre 2016 @ 23:21
Sidonie*
Pardon pour la faute, il est tard. Cela dit, si elle s’était appelée Aglaé cela aurait été plus simple. ;-)
Patrick Germain
6 septembre 2016 @ 21:20
Actarus,
On dit aussi bien prince Metternich que prince de Metternich, Windisch-Graetz que von Windisch-Graetz. La particule n’est pas signifiante, seul le titre l’est. En Hongrie, la particule n’existe pas.
D’après mes recherches, Sidonie Chotek était la soeur de Sophie. Elle aurait été religieuse, probablement plus tard. Mais l’archiduchesse Maria-Annunziata était bien abbesse séculière.
Amicalement
Patrick Germain
Véronick
6 septembre 2016 @ 08:33
Bonjour Patrick Germain,
Et merci pour ce magnifique article, bien documenté et avec de belles illustrations…..
En attendant la suite demain……..!
Bien cordialement.
Véronick
Sorbet
6 septembre 2016 @ 09:52
Très bien, vraiment très bien. Je ne connaissais pas l’histoire de la petite fille, j’attends la suite avec impatience. merci
Leonor
6 septembre 2016 @ 12:50
Patrick , alias C….,,
C’était tellement passionnant que j’en ai oublié de vous féliciter , et de vous remercier; j’en suis marrie. Veuillez m’en excuser.
Il paraît que mieux vaut tard que jamais…
françoiseA
6 septembre 2016 @ 17:55
je me suis régaler a lire ce début d’histoire !!! j’adore et vivement la suite merci beaucoup !!!