Elisabeth-Marie au début de son mariage
Il fallait maintenant endosser le rôle de femme d’officier. Ils s’installèrent à la Villa Groebe à Prague, qui n’était tout de même pas la résidence de chaque officier de l’armée impériale et royale, et leur vie n’était en rien semblable à celle des couples d’officiers, même bien nés et fortunés. Elisabeth-Marie restait la petite-fille préférée de François-Joseph et se comportait toujours en archiduchesse à qui on ne refuse rien. L’été 1902 se passa beaucoup plus en voyage à Karlsbad, Meran, Turin, Salzbourg, Ischl pour les 72 ans de son grand-père, le 18 août, qu’en garnison à Prague.
Villa Groebe à Prague, résidence du jeune couple
A l’automne, Elisabeth-Marie était enceinte mais à la suite d’une chute en descendant du train à Nice au printemps 1903, elle fit une fausse couche, dont elle se rétablit rapidement.
L’année 1903 fut semblable dans sa mondanité à 1902. Beaucoup de voyages au sein de l’empire, à l’étranger, en couple amoureux ou en membres de l’immense réseau royal de l’époque. A l’automne, Elisabeth-Marie était à nouveau enceinte. Le 22 mars 1904, elle mit au monde son premier enfant, un garçon, prénommé François-Joseph Marie Otto.
Avec son premier fils
La caractère affirmé d’Erszi était toujours là et elle ne pouvait toujours pas comprendre que les autres puissent penser autrement qu’elle. Elle avait exigé son mari et l’avait obtenu. A présent, elle le voulait tout à elle, et rien qu’à elle. Elle voulait qu’il quitte l’armée, il demanda, à titre de compromis car il aimait le métier des armes, un congé d’un an.
Château de Reichstadt
Ils quittèrent Prague pour s’installer au château de Reichstadt mis à leur disposition par l’empereur. Pour faciliter leurs allers et venues avec Vienne, il leur offrit une Daimler décapotable, à l’intérieur tout de cuir et de bois précieux. En 1904, c’était une extravagance que seul un monarque ou un milliardaire pouvait s’offrir.
Le 21 avril 1905, Elisabeth-Marie donna naissance à son second enfant, encore un garçon, prénommé Ernest-Wériand.
Prince Ernest
Elisabeth-Marie exerça alors une telle pression sur Otto qu’il offrit sa démission de l’armée.
Le couple avec ses deux fils aînés
Dans son rapport militaire, on peut lire : “ Connaissance des langues : allemand, anglais, français, polonais, italien. Pour les besoins du service, le tchèque et le slovène.
Caractère : caractère résolu, énergique, décidé, tempérament gai et enjoué, bonnes capacités, intelligence et compréhension rapide, connait très bien ses obligations e service, s’est bien conduit pendant les manoeuvres des troupes, juge très bien les situations tactiques et agit avec justesse, s’oriente très rapidement sur le terrain, est remarquablement zélé et actif ; met toute son ardeur à étendre ses connaissances militaires.
Est un cavalier exceptionnel, il excelle à l’escrime, à la natation, aux exercices de gymnastique, bicyclette, en tout il aspire à être le meilleur dans la cavalerie. Il a la connaissance, le goût et l’amour des armes.”
En résumé, Otto Windisch-Graetz est un officier parfait à l’avenir prometteur, et c’est de cet avenir qu’Elisabeth-Marie va le priver. Il fut promu capitaine de cavalerie de deuxième classe mais il ne l’était plus qu’au titre de la réserve.
Dans son ouvrage “L’Orpheline de Mayerling”, la princesse François-Joseph Windisch-Graetz, née Ghislaine comtesse d’Arschot-Schoonhoven, belle-fille d’Elisabeth-Marie, raconte un épisode de la vie du couple, qui semble avoir été un tournant dramatique dans les rapports entre le mari et la femme.
Elle commence par un portrait psychologique de sa belle-mère qu’elle décrit avec un “psychisme complexe qui cachait des pulsions pouvant atteindre excès et violence”. “Cependant quoiqu’elle ait laissé paraître, les profondeurs de son âme restèrent insondables et les mobiles de ses actes, souvent difficiles à déceler.” Elle continue avec un portrait plus léger de son beau-père, “ le charmeur irrésistible avait des sentiments moins profonds. Né “balance”, il était essentiellement équilibré et pondéré. Sa sensibilité envers les femmes était plutôt superficielle. Il n’attachait que peu d’importance aux flirts passagers”.
Erszi avait une jalousie qui l’a amenée à faire surveiller son mari quand ils étaient séparés. Etant seule à Vienne, elle reçut un message de son espion lui disant : “ Le prince Otto Windisch-Graetz qui, par ses visites répétées à l’opéra de Prague n’a pas caché son admiration pour la chanteuse Marie Ziegler, l’a invitée à faire une promenade en voiture puis dans le parc. Demain elle est de nouveau invitée à la Villa Groebe. Le prince la recevra à 16 heures.”
Elisabeth-Marie se sentit outragée au plus profond d’elle-même, en tant que femme amoureuse mais aussi en tant qu’archiduchesse d’Autriche, petite-fille de l’empereur, à laquelle son mari faisait subir un tel affront. Elle partit immédiatement pour Prague, armée d’un pistolet et faisant irruption dans le salon où se trouvait le couple, tira sur la femme.
Il n’y eut pas de scandale car l’affaire fut totalement étouffée mais quelques années après Marie Ziegler, qui n’avait été que légèrement blessée, raconta l’affaire alors qu’elle se produisait à New York. Elle en parla légèrement sans exagération ni rancune. Il est d’ailleurs probable que son silence fut payé à prix d’or en Autriche.
Otto tenta de se disculper, en homme du monde qui ne semblait pas avoir commis quelque faute que ce soit. Il n’était pas le seul à l’époque à avoir des aventures sans conséquences avec des actrices ou des chanteuses. On aurait même dit que le foyer de l’Opéra de Vienne ou de toute autre capitale, n’avait pas d’autre but que d’offrir des maîtresses aux hommes fortunés. Il promit, sans grande conviction, de ne pas recommencer. Elisabeth-Marie n’oublia pas.
A cheval
Otto avait une vraie passion pour les chevaux et comme la grand-mère de sa femme, Elisabeth d’Autriche, ne savait pas y résister et il en acheta un grand nombre, pour la chasse, pour les concours, pour la selle, pour l’attelage. Chacune de ces merveilles coûtait des fortunes et était payée avec l’argent d’Erszi. De son côté, se faisant montrer des fourrures de grand prix, chassés pour la plupart en Sibérie, ne sachant choisir, les achetait toutes.
Le couple vivait sur un train extravagant au point que l’empereur dut parfois payer leurs dettes.
Château de Ploschkowitz
Se trouvant à l’étroit à la Villa Groebe, elle voulut une résidence plus spacieuse et l’empereur mit à sa disposition le château de Ploschkowitz, à 60 kilomètres de Prague. Il avait une des résidences de l’empereur Ferdinand Ier après son abdication en 1848. Là, il fallut compléter le réaménager en lui apportant le confort auquel elle avait droit. Mais la Bohème n’était pas sa patrie et Prague n’était pas sa ville aussi passait-elle son temps à retourner à Vienne, la Hofburg, Schönbrunn, Laxenburg étaient ses vraies maisons. Elle ignorait superbement la culture tchèque pourtant si riche, une des composantes majeures de la culture “Habsbourg”.
Durant l’hiver 1906, elle resta à Schönbrunn, laissant son mari aux prises avec les travaux de Ploschkowitz. C’est à ce moment que le peintre Laszlo fit son portait, qui finit oublié dans un coin du palais et dont elle dira “Je n’ai jamais voulu l’avoir, il me rappelle trop la tristesse dans laquelle je vivais à cette époque.”
C’était, en effet, pour le couple, une époque de flirt où les deux s’abandonnèrent facilement, elle recevant les hommages des hommes et lui prodiguant les siens aux femmes.
Malgré ce début de délabrement conjugal, elle mit au monde son troisième enfant, encore un fils, le 4 février 1907, prénommé Rodolphe.
Prince Rodolphe
Comme sa grand-mère Elisabeth, Erszi ne tenait pas en place et durant toute cette période, à peine arrivée quelque part, il lui fallait en repartir. Otto, lui, était comme François-Joseph. Il était une force de la nature, déplus il déclarait “ Je ne sais pas ce que c’est que d’être nerveux, vivre sur les nerfs ou être irritable”. Il passait sa vie en sportif. Il chassait, montait à cheval, jouait au tennis. Il aimait sortir ou recevoir. Il aimait briller en société et il y réussissait parfaitement. En homme du grand monde, il aurait aimé avoir une femme à ses côtés qui partage une vie de famille harmonieuse, le suive dans ses intérêts, et lui soit soumise. Mais ce n’était pas le caractère d’Elisabeth-Marie qui le dominait et l’exaspérait dans ses colères sans qu’il en laisse rien voir. L’eau et le feu ensemble !
Elisabeth-Marie et ses trois fils
Elisabeth-Marie avait aussi un tempérament sexuel fougueux. Et si Otto sut révéler la femme en elle, il ne sut pas combler toutes ses attentes. En amour, comme en tout, il était mesuré et ne comprenait pas les besoins sexuels de sa femme. Et il continuait à la tromper alors qu’elle espérait de lui un amour fusionnel réciproque et sans limites. Elle était déçue par lui et avait du mal à accepter cette déception. Lui, s’en arrangeait très bien car il n’était pas déçu, ayant une vie au-delà de ses espérances de jeune homme.
Elisabeth-Marie et sa fille Stéphanie
Le 9 juillet 1909, elle mit une fille au monde, prénommée Stéphanie comme sa grand-mère.
Elisabeth-Marie et Stéphanie
Maternelle, elle avait ses enfants avec elle autant que sa vie errante le permettait. Mais ces naissances successives n’arrangeaient en rien la situation du couple.
François-Joseph l’aimait profondément et il la comprenait, même s’il ne l’approuvait pas toujours. Il était son refuge dans ses moments de tristesse. Il n’avait rien à reprocher à Otto qui était un mari parfait selon les normes de l’époque. Il était inquiet pour sa petite-fille et pensait qu’il lui fallait une vraie maison à elle, et non plus le seul usage de palais et châteaux impériaux. Le 18 janvier 1909, il lui fit donation de un million et demie de couronnes pour acheter le château de Schönau an der Triesting, un superbe domaine à 40 kms de Vienne avec le Simmering en toile de fond. Elle en fit une résidence magnifique.
Château de Schönau du temps d’Elisabeth-Marie
Château de Schönau, aujourd’hui
Elisabeth-Marie était une femme moderne mariée à un homme du XIXe siècle.
Moderne, elle fut aussi dans ses toilettes. Dès qu’elle le put, elle retrouva la liberté de son corps en se libérant des corsets. Elle alla même jusque dans l’atelier de Klimt pour y commander une robe inspirée par lui. Elle allait prendre le thé chez Demmel, chose impensable pour une archiduchesse d’Autriche à l’époque. Otto et elle allaient souper au Sacher et il n’est pas impossible qu’elle ait eu l’espoir d’attirer son mari dans un des salons privés que Frau Sacher mettait à la disposition de ses clients amateurs de sensations érotiques. Mais il est peu probable que le conventionnel Otto ait songé à emmener sa femme dans des jeux où il amenait peut-être ses maîtresses.
Une robe de Klimt
Elisabeth-Marie, jeune femme à la dernière mode
Le couple avait une vie mondaine intense car Otto ne voulait manquer aucune fête et Elisabeth-Marie l’accompagnait à contre-coeur. Toujours jalouse, elle ne pouvait rester à la maison tenaillée par la crainte de savoir son mari papillonnant autour des femmes les plus belles, les plus dangereuses et les plus faciles de Vienne. Elle préférait le voir papillonner sous ses yeux, quitte à lui faire une scène en rentrant. Et c’est souvent ce qui se passait. Elle-même se laissait courtiser dans l’espoir de susciter la jalousie de son mari qui lui répondait que tout ceci n’était pas sérieux, ce qui exaspérait Erszi qui aurait aimé avoir un mari qui la dompte avec son amour et non un gentleman flegmatique qui haussait les épaules.
Une nuit, à la suite d’une violente dispute, il se retira dans sa chambre et quand il dormait, elle alla le réveiller en tirant une balle de revolver à travers la porte.
Il avait des maîtresses, elle eut des amoureux, dont on ne sait pas s’ils furent transis ou non. On en connait au moins trois, du moins par leurs initiales, et par le lettres échangées entre elle et eux. L’un d’entre eux était un cousin d’Otto, le prince Vincent Windisch-Graetz. On sait que les sentiments de ces hommes, assez audacieux pour porter le regard et leurs attentions vers l’altière archiduchesse, étaient sincères et ont été bien reçus. Mais on ne sait rien de plus.
Ces correspondances révèlent l’état de délabrement de l’esprit d’Elisabeth-Marie dans la déception profonde qu’elle éprouve devant la médiocrité sympathique de son mari.
L’orgueilleuse petite-fille de l’empereur d’Autriche s’est liée, de par sa volonté, à un prince qui lui est, non seulement socialement inférieur, mais est en plus incapable de comprendre la grandeur et les élans de son âme. Il ne lui reste plus qu’à tirer les conclusions de son échec. Elle refusait d’admettre qu’elle avait peut-être aussi une responsabilité dans le délitement de son couple. Otto ne la comprenait pas mais le comprenait-elle ? Une question s’imposait à son esprit : Pouvaient-ils encore vivre ensemble ?
Elisabeth-Marie et ses quatre enfants
A suivre… Merci à Patrick Germain pour cette troisième partie
DEB
7 septembre 2016 @ 05:26
Capricieuse, flirteuse et coléreuse .
Trianon
7 septembre 2016 @ 12:55
Colérique, ça c’est certain….je me demande même si ça tient du caprice ou du grain…
emy
8 septembre 2016 @ 14:08
ça semble carrément pathologique…
Elisabeth
7 septembre 2016 @ 06:06
Vivement demain…
Elisabeth
jul
7 septembre 2016 @ 06:53
Merci Patrick Germain pour ces trois épisodes que vous racontez à merveille.
June
7 septembre 2016 @ 07:05
La seule excuse envisageable à ces comportements tyranniques, les désordres psychiatriques des Wittelsbach !? :O
korobaze
7 septembre 2016 @ 17:47
Je pense comme vous ! Elle devait avoir de sérieux troubles psychologiques….Elle etait fort belle avec un regard bleu et froid comme un lac autrichien !
Actarus
7 septembre 2016 @ 07:18
Ben dis donc, quelle virago !
Muscate
7 septembre 2016 @ 12:10
Vous parlez de moi? ;-))
Actarus
8 septembre 2016 @ 13:30
Ni de vous ni de la défunte Lisabé. ;-)
AnneLise
7 septembre 2016 @ 07:26
Une » vraie tête à claques ! » cette jolie Archiduchesse.
Condensé de l’instabilité maladive des Wittelsbach, de l’orgueil de certains Habsbourg, maniaque du pistolet (hérédité paternelle ?), genre Calamity Jane
Bon on va dire qu’elle était féministe en jetant son corset aux orties ouais ! c’est un peu mince non ?
Attendons la suite, superbement racontée par Patrick Germain, un peu à la manière des feuilletons publiés jadis dans les journaux.
Vous savez nous tenir en haleine cher Patrick, à demain ?
Robespierre
7 septembre 2016 @ 07:43
Ce besoin insatiable de luxe et de grandeur est curieux. Cela doit cacher un mal être quelque part. Cette femme est vraiment antipathique, elle s’achète un beau mari comme sur catalogue, mais en plus d’être beau, grand et très présentable il doit aussi la faire grimper aux rideaux et c’est là que le bât blesse. J’espère que le mari a passé quelques bonnes années avec ses chevaux et ses filles d’opéra car il le mérite, ça ne devait pas être drôle tous les jours d’être marié avec « ça ». Patrick Germain raconte bien le quotidien de ce couple. Petite fille gâtée, elle ne pouvait qu’être jalouse. Et elle méritait d’être trompée.
lidia
7 septembre 2016 @ 14:08
Ah, les hommes n’aiment pas trop lorsque leur virilité est mise en doute …
Pour moi, cette femme passionnée, profondément amoureuse de son mari et voulant son amour entier ce qui, reconnaissons-le n’a rien de répréhensible, était en avance sur son temps, et à en croire, en avance aussi sur certains intervenants sur cet article.
Corsica
8 septembre 2016 @ 12:48
Vouloir l’amour total d’un homme n’a effectivement rien de répréhensible encore faut-il que celui-ci soit réciproque. Or vous oubliez que cet homme, fiancé à une autre, ne l’aimait pas. Il l’a épousé sur ordre de son empereur ! La princesse, si elle était vraiment une femme moderne et libre aurait dû respecter l’homme qu’elle prétendait aimer et se respecter elle en refusant ce mariage obtenu de force en raison de son statut.
Trianon
8 septembre 2016 @ 15:20
vous êtes la seule à lu trouver des excuses…personnellement, je ne lui en trouve aucune…peut être suis je ringarde, mais j’assume complètement le fait qu’un mari- selon mes valeurs_ ne s’achète pas, en tout cas pas en faisant pression via le grand-père, et que j’ai suffisamment de fierté pour penser qu’on m’a épousée par amour et pas de force…
Muscate
7 septembre 2016 @ 07:53
La chrysalide est devenu papillon…du haut de son 1,85m,c’est une plante magnifique et distinguée. ..pas d’empâtement malgré ses quatre enfants…elle m’est plus sympathique dans sa vie de femme que dans ses jeunes années.
Merci Patrick…on vous attend!
June
7 septembre 2016 @ 11:22
Vous la trouvez plus sympathique , vraiment ??
Muscate
7 septembre 2016 @ 12:14
Chouïa…une femme trompée, c’est toujours triste,même si là, ça semble mérité.
Elle a de beaux enfants.Mère maternelle.Sur la photo avec sa fille Stéphanie(hommage à sa mère honnie,quand même),elle est sublime. Sur les clichés en pieds,aussi.
Oui,maintenant,cher June,un peu,je compatis.
Trianon
7 septembre 2016 @ 12:57
Je la trouve pour ma part absolument antipathique…apres l’avoir exigé comme on exige un objet, elle l’a privé de sa carrière militaire, en espèce de psychopathe possessive qu’elle semble être …
Une sale gamine …Voila ce qu’elle etait …
Guewagram
7 septembre 2016 @ 08:15
Merci beaucoup pour cette leçon d’histoire presque contemporaine mais tellement loin de nous par l’environnement extraordinaire des personnages ..
Fanfan
7 septembre 2016 @ 08:17
Super commentaire, je suis cela tous les jours …. :)
Pierre-Yves
7 septembre 2016 @ 08:25
Je trouve finalement assez réducteur de parler d’Otto W-G comme d’un sympathique médiocre. Il ne manquait pas de qualités. Sa malchance fut que l’impérieuse archiduchesse lui mette le grappin dessus et décide d’en faire sa chose.
Cette psychorigide ignorait tout de l’empathie. Elle était incapable de simplement envisager ce que cet homme avait dû sacrifier pour devenir son mari. Il n’avait qu’à être tel qu’elle voulait qu’il fût, un point, c’est tout.
Elle fut peut-être sincèrement malheureuse, mais indubitablement, elle fut l’artisan de son propre malheur.
Robespierre
7 septembre 2016 @ 11:45
D’accord avec vous, cher ami. Je trouve admirable de la part de cet Otto d’avoir au départ refusé, par fidelité à une autre, la main de l’archiduchesse. Il y a des hommes comme par exemple Inaki Machintruc et Stefano Casiraghi qui ont abandonné une fiancée pour répondre au désir d’une princesse. J’espère que les chevaux l’auront consolé.
Robespierre
7 septembre 2016 @ 18:43
Et j’oubliais Stephanie de Monaco. Son garde du corps a abandonné une jeune femme qui venait d’avoir un enfant.
Mayg
8 septembre 2016 @ 16:02
Je ne savais pas que Stefano Casiraghi avait laissé tomber une fiancée pour Caroline de Monaco.
Robespierre
8 septembre 2016 @ 16:49
C’était une histoire sérieuse et il frequentait la famille de cette jeune fille. Quand Stefano est mort, elle a écrit une lettre de condoléances à Caroline.
Muscate
9 septembre 2016 @ 14:25
C’est noble.
Muscate
9 septembre 2016 @ 14:25
….Ou pas.
Patrick Germain
7 septembre 2016 @ 12:47
Cher Pierre-Yves,
Le prince Otto était médiocre dans le sens où il était « au milieu » du gué impérial. Il n’avait pas compris qu’il devait dominer sa femme. Il a évité le conflit avec elle alors qu’il devait l’affronter et ce au prix de sa tranquillité. Il se serait grandi en agissant autrement. Reculant sans cesse, il aura tout perdu.
Oui, Elisabeth-Marie fut l’artisan de son malheur et pas que du sien.
Certains sur le site la qualifie de tête à claques, il est sans doute dommage que son mari ne lui en ai pas donné une bonne. Je sais bien que la violence ne résout rien…mais tout de même.
Amicalement
Patrick Germain
marianne
7 septembre 2016 @ 16:29
À moi aussi, le qualificatif de « médiocre » me parait inapproprié .
avel
7 septembre 2016 @ 08:29
Toujours aussi passionnant! Merci beaucoup.
Ghislaine
7 septembre 2016 @ 08:32
Encore merci pour cette histoire si bien menée et illustrée , de grande qualité .
Mary
7 septembre 2016 @ 08:41
Très intéressant , merci Patrick Germain.
Cette personnalité ,trop gâtée , alors qu’elle était si douée, me semble une prétentieuse » tête à claques » !
Chatran
7 septembre 2016 @ 08:42
Vivement demain.
Jérôme J.
7 septembre 2016 @ 09:00
Belle iconographie pour cet intéressant portrait de l’archiduchesse Erzsi. Bravo à l’auteur !
Marina Pareschi
7 septembre 2016 @ 09:15
Très intéressant!! Merci!!
merlines
7 septembre 2016 @ 09:25
J’attends la suite avec impatience, j’ai dévoré
cet article très très bien ficelé. Bonne journée
Merlines
Lorenz
7 septembre 2016 @ 10:09
Digne fille de son père!
Et penser qu’elle aurait pu être aidée, comme à l’époque à Vienne ne manquaient pas les psychiatres et les psychanalystes célèbres!
Muscate
7 septembre 2016 @ 12:18
Pour vouloir se faire aider,il aurait fallu qu’elle accepte l’idée de n’être pas parfaite. ..et même avec une armada de psys,cela,ça me semblait bien compromis! ;-))
Sila
7 septembre 2016 @ 13:34
Exactement Lorenz. Quant on pense que son grand-père n’a pas hésité à faire interner sa tante Louise (sœur de Stéphanie). Le pire c’est sa « non remise en question » d’elle-même. Son époux n’étant pas de taille à contrer cette enfant gâtée, de plus… Il avait des ordres n’est ce pas. Gâtez ma petite fille, et vous aurez un train de vie à votre convenance. Evidemment, cela n’a fait que conforter cette virago qu’elle avait raison en tout, qu’elle était la meilleure etc…. Haargh…vite demain, même si je connais la fin. Mais c’est si bien écrit. Encore Merci merci .
LPJ
7 septembre 2016 @ 18:29
La différence était trop grande pour que le Prince Napoléon, son cousin germain, lui conseille une psychanaliste issue du sérail : sa cousine la Prince Marie Bonaparte, Princesse Georges de Grèce et de Danemark !!
Trianon
7 septembre 2016 @ 10:11
mille mercis!
Lorraine 1
7 septembre 2016 @ 10:19
En lisant les articles précédents, je pense qu’elle était une vraie « tête-à-claques » !
A notre époque, elle aurait été la reine des « bobos » !
COLETTE C.
7 septembre 2016 @ 10:31
Quel travail de recherches, et toutes ces photos, rares, merci vraiment !
plume
7 septembre 2016 @ 10:44
Elisabeth-Marie m’est de plus en plus antipathique. Quelle vie extraordinaire !
AnneLise
7 septembre 2016 @ 12:26
Attendez, ce n’est pas fini…
Elle n’a pas terminé de surprendre !
agnes
7 septembre 2016 @ 11:32
argh, j’ai craqué, je suis allée voir la suite de sa vie sur wikipedia, mais demain il y aura le style et les details en plus.
Jacqueline
7 septembre 2016 @ 11:42
Quelle femme… Typiquement ce que je déteste.
Jean Pierre
7 septembre 2016 @ 11:50
L’autre grand père, le roi des belges, n’est jamais évoqué.
O
7 septembre 2016 @ 11:52
Superbes et passionnants articles… Ici, tout n’est que luxe, grandeur, amour et volupté…
Vivement la suite et l’évolution de cette princesse fantasque qui n’a pas fini de nous surprendre…
Merci, Patrick Germain.?
francoiseA
7 septembre 2016 @ 12:08
Des que j allume mon tel port je me connecte sur NR et je lis la suite de cette fabuleuse histoire j adore .merci merci…
Nicolette
7 septembre 2016 @ 13:08
Superbe ŕécit dont je connaissais les grandes lignes, mais pas les détails. Les anecdotes sont bienvenues et les portraits fouillés. J ‘attends la suite – décadence ? – avec impatience. Un grand merci.
Bernadette
7 septembre 2016 @ 13:12
Incontrôlable comme son père…il faut reconnaître qu’elle a une lourde hérédité paternelle !
Véronick
7 septembre 2016 @ 13:26
Encore merci Patrick Germain,
Pour cet excellent travail de recherches, concernant la vie de l’archiduchesse Élisabeth Marie d’Autriche. …….!
Sur les photos, elle paraît être une maman douce, ce fut peut-être le cas…….!!!!
En la voyant avec ses enfants, on ne peut pas penser qu’elle soit autant capricieuse …….. !
Elle semble avoir beaucoup hérité de son père l’ archiduc Rodolphe …….!
À demain, pour la 4e partie.
Bien cordialement.
Véronick
Mayg
7 septembre 2016 @ 13:52
Il n’est pas étonnant son mari la trompe, puisqu’il n’a pas fait un mariage d’amour. Elle n’a qu’a s’en prendre qu’à elle même.Elle a pu « exiger » qu’il l’épouse, mais n’aurait jamazis pu contrôler ses sentiments !
Encore un grand merci pour ce magnifique reportage.
beji
7 septembre 2016 @ 14:06
Elle était belle mais n’était pas une belle personne;François-Joseph était bien sot de lui
passer tous ses caprices.
Lady Chatturlante
7 septembre 2016 @ 15:12
Quelle belle robe de mariée. Je sais maintenant pourquoi on l’appelle l’archiduchesse rouge, elle était souvent rouge de colère.
Cosmo
8 septembre 2016 @ 13:34
Excellent, Milady !
emy
7 septembre 2016 @ 16:14
Sur aucune photo, ses enfants ne semblent vraiment heureux. A moins qu’ils aient peur ou n’aiment pas être pris en photo, mais ils ne respirent pas la joie de vivre.
marianne
7 septembre 2016 @ 16:32
Avec une mère pareille, les enfants ont-ils souffert de l’ ambiance familiale ? Mais je pense qu’ ils étaient élevés par des nounous , heureusement .
Fabienne
7 septembre 2016 @ 16:33
J’ai déviré cet » épisode » !! Merci Patrick Germain.
isamarie
7 septembre 2016 @ 17:14
la femme moderne serait selon vous une manipulatrice égocentrique ? Non je ne pense pas qu’elle soit bien moderne. Dépressive, instable psychiquement? sans doute. qu’Otto ait pu la « dompter », non plus, son grand-père n’est pas arrivé à lui refuser de lui « donner » la vie d’un homme . En fait elle avait un esclave, comment vouloir aussi qu’il l’aime ?
Cosmo
8 septembre 2016 @ 13:36
Moderne dans le sens où elle voulait ne dépendre de personne.
Corsica
7 septembre 2016 @ 17:45
Une mégère portée sur le pistolet, une névrosée imbuvable, jalouse, capricieuse, incapable de se remettre en question et d’être attentive à l’autre. Bref, pas vraiment un cadeau ! Je plains sincérement le prince, son époux. Elle était peut-être moderne dans ses tenues et dans sa revendication du plaisir mais pour être vraiment une femme libre, il aurait fallu qu’elle arrête de revendiquer ses privilèges et de faire appel à son grand pére pour combler ses frustrations et caprices.
Augustine
7 septembre 2016 @ 21:54
Vraiment passionnant, un régal de lire cet article
Gérard
8 septembre 2016 @ 03:47
Magnifique travail de Patrick, très intéressant et illustrations rares.
camille
8 septembre 2016 @ 12:40
Merci beaucoup pour ce pationant recis
Pascal
9 septembre 2016 @ 17:43
Article très détaillé , très intéressant .
Je note que l’empereur leur avait offert une superbe voiture alors que lui même , de ce que je crois savoir , ne prisait pas très haut cette modernité.
Contrairement au Tsar Nicolas II .
Je crois qu’il ne faut pas être trop sévère avec le prince Windish-Graetz , il devait envisager ses devoirs d’époux mais aussi ses devoirs de soldat et d’aristocrate envers l’auguste grand-père .
Par ailleurs comme le suggère très bien l’article sa situation matérielle était sans commune mesure avec ce qu’il aurait connu sans ce marriage.
Il n’avait pas voulu ce marriage , il a obéi à l’empereur en tant que son officier et a épousé sa petite fille sur ordre .
Je pense qu’il estimait avoir rempli sa part du contrat et qu’il n’avait pas tort.