Après ses traditionnelles vacances d’été à Balmoral en Ecosse, la reine Elizabeth II est e retour à Londres où elle a repris le rythme de ses activités officielles avec plusieurs audiences à Buckingham Palace.(Copyright photo : getty images)
J’ai appris avec surprise et plaisir que Sa Très Gracieuse Majesté appartenait à la noble famille des chats, puisqu’elle peut ronronner de bonheur ! Tout est donc très bien, la reine est de retour, l’Ecosse reste dans le Royaume-Uni , un nouveau bébé va arriver, bravo !
Merci Régine; fidèle au poste notre reine et toute souriante; elle est vraiment extraordinaire. Dans moins d’un an, elle aura égalé et dépassé la longévité du règne de Victoria; ce que je lui souhaite ardemment. FdC
…Dans ce sentiment qu’il n’analyse pas toujours très nettement mais qu’il subit obscurément par atavisme, n’entrent ni estime, ni affection, ni amour, mais seulement un instinct de préservation de soi-même, de sa communauté, de sa race.
Pour que le loyalisme atteigne son plein épanouissement et donne sa fleur rare et merveilleuse : la popularité, vraie, sincère, enthousiaste, passionnée, délirante et quand même durable, il faut que le souverain objet de cette ferveur, beaucoup plus exceptionnelle qu’on ne l’imagine, l’ait méritée.
La reine Victoria ne connut une popularité réelle qu’après avoir fait ses preuves à l’égard de la nation, par un règne d’une durée et d’un éclat sans précédent, et seulement au couchant de sa vie.
Edouard VII dut à son charme personnel, à son tact, à sa grande expérience des hommes et des choses, à sa rare intelligence d’être populaire pendant les dix années de son règne.
Quant à George V, il me suffira de citer ce que m’écrivait à la veille des fêtes du Jubilé une des femmes les plus éminentes du Royaume-Uni, qu’elle a du reste présenté à Genève : l’Honorable Mrs. Alfred Lyttelton, veuve de l’ancien ministre des Colonies du cabinet Balfour :
« Le peuple britannique vient subitement d’ouvrir les yeux et de comprendre ce qu’a d’admirable l’effort continu du roi George qui, pendant 25 ans n’a jamais pris un seul jour de repos, sauf en temps de maladie! Aussi bien dans son bureau de Buckingham Palace qu’à Windsor ou à Balmoral, ou dans tout autre villégiature, il a régulièrement expédié les affaires courantes; les dispatch-boxes (boîtes contenant les dépêches et les documents officiels) l’ont poursuivi où qu’il fût. Pendant un quart de siècle, s’il n’a rien fait de sensationnel, jamais il n’a eu une défaillance, jamais il n’a commis une erreur dans l’exercice de ses prérogatives. Aussi la nation entière se rend-elle enfin compte de ce qu’elle doit à ce très grand roi, qui, en tout lieu, en toute occasion, a toujours fait son devoir. »
Que pourrait-on ajouter à ce résumé magistral du grand œuvre qu’a été le règne de George V!
Qu’il ait dû aussi une bonne part de sa popularité personnelle à l’exemple qu’il a donné par sa vie familiale, par ses goûts simples de chasseur, de gentleman-farmer, d’athlète ayant excellé dans tous les sports, d’ami des petits et des humbles, toujours prêt à accourir pour apporter le réconfort de sa présence, de sa parole cordiale, de son inépuisable charité, chaque fois qu’un malheur ou une catastrophe frappait son peuple, cela n’est pas douteux.
Mais le couronnement des efforts de toute sa vie pour atteindre directement lui-même, le cœur et l’âme du vaste clan britannique dont il était le chef, ce furent ces entretiens familiers, et particulièrement émouvants, qu’il eut avec chacun de ses sujets, dans son home proche ou aux antipodes, lors des grands évènements de sa vie : mariage du duc de Kent, célébration de son Jubilé, fêtes de Noel. La radio rendit sa voix chère et présente à des millions d’êtres, qui, en l’entendant, reconnurent l’accent du bon père de famille parlant à ses enfants et lui vouèrent un culte filial.
C’est pour pleurer ce père bien-aimé que tous les Anglos-Saxons mêlèrent leurs larmes à celle de leur reine. Loyalisme et popularité se confondaient en un même élan de réelle affection.
Article de J. Coudurier de Chassaigne.
Cet article va me permettre à l’occasion de dresser un portrait du roi George V à l’occasion de ses funérailles. Tout comme j’aurai un plus court article sur les souverains Edouard VII et Alexandra.
Zeugma
9 octobre 2014 @ 09:20
La reine est merveilleuse.
flabemont8
9 octobre 2014 @ 11:35
J’ai appris avec surprise et plaisir que Sa Très Gracieuse Majesté appartenait à la noble famille des chats, puisqu’elle peut ronronner de bonheur ! Tout est donc très bien, la reine est de retour, l’Ecosse reste dans le Royaume-Uni , un nouveau bébé va arriver, bravo !
Francine du Canada
9 octobre 2014 @ 13:58
Merci Régine; fidèle au poste notre reine et toute souriante; elle est vraiment extraordinaire. Dans moins d’un an, elle aura égalé et dépassé la longévité du règne de Victoria; ce que je lui souhaite ardemment. FdC
Claude-Patricia
9 octobre 2014 @ 15:18
Bonjour à tous,
Suite et fin du texte sur la royauté anglaise.
…Dans ce sentiment qu’il n’analyse pas toujours très nettement mais qu’il subit obscurément par atavisme, n’entrent ni estime, ni affection, ni amour, mais seulement un instinct de préservation de soi-même, de sa communauté, de sa race.
Pour que le loyalisme atteigne son plein épanouissement et donne sa fleur rare et merveilleuse : la popularité, vraie, sincère, enthousiaste, passionnée, délirante et quand même durable, il faut que le souverain objet de cette ferveur, beaucoup plus exceptionnelle qu’on ne l’imagine, l’ait méritée.
La reine Victoria ne connut une popularité réelle qu’après avoir fait ses preuves à l’égard de la nation, par un règne d’une durée et d’un éclat sans précédent, et seulement au couchant de sa vie.
Edouard VII dut à son charme personnel, à son tact, à sa grande expérience des hommes et des choses, à sa rare intelligence d’être populaire pendant les dix années de son règne.
Quant à George V, il me suffira de citer ce que m’écrivait à la veille des fêtes du Jubilé une des femmes les plus éminentes du Royaume-Uni, qu’elle a du reste présenté à Genève : l’Honorable Mrs. Alfred Lyttelton, veuve de l’ancien ministre des Colonies du cabinet Balfour :
« Le peuple britannique vient subitement d’ouvrir les yeux et de comprendre ce qu’a d’admirable l’effort continu du roi George qui, pendant 25 ans n’a jamais pris un seul jour de repos, sauf en temps de maladie! Aussi bien dans son bureau de Buckingham Palace qu’à Windsor ou à Balmoral, ou dans tout autre villégiature, il a régulièrement expédié les affaires courantes; les dispatch-boxes (boîtes contenant les dépêches et les documents officiels) l’ont poursuivi où qu’il fût. Pendant un quart de siècle, s’il n’a rien fait de sensationnel, jamais il n’a eu une défaillance, jamais il n’a commis une erreur dans l’exercice de ses prérogatives. Aussi la nation entière se rend-elle enfin compte de ce qu’elle doit à ce très grand roi, qui, en tout lieu, en toute occasion, a toujours fait son devoir. »
Que pourrait-on ajouter à ce résumé magistral du grand œuvre qu’a été le règne de George V!
Qu’il ait dû aussi une bonne part de sa popularité personnelle à l’exemple qu’il a donné par sa vie familiale, par ses goûts simples de chasseur, de gentleman-farmer, d’athlète ayant excellé dans tous les sports, d’ami des petits et des humbles, toujours prêt à accourir pour apporter le réconfort de sa présence, de sa parole cordiale, de son inépuisable charité, chaque fois qu’un malheur ou une catastrophe frappait son peuple, cela n’est pas douteux.
Mais le couronnement des efforts de toute sa vie pour atteindre directement lui-même, le cœur et l’âme du vaste clan britannique dont il était le chef, ce furent ces entretiens familiers, et particulièrement émouvants, qu’il eut avec chacun de ses sujets, dans son home proche ou aux antipodes, lors des grands évènements de sa vie : mariage du duc de Kent, célébration de son Jubilé, fêtes de Noel. La radio rendit sa voix chère et présente à des millions d’êtres, qui, en l’entendant, reconnurent l’accent du bon père de famille parlant à ses enfants et lui vouèrent un culte filial.
C’est pour pleurer ce père bien-aimé que tous les Anglos-Saxons mêlèrent leurs larmes à celle de leur reine. Loyalisme et popularité se confondaient en un même élan de réelle affection.
Article de J. Coudurier de Chassaigne.
Cet article va me permettre à l’occasion de dresser un portrait du roi George V à l’occasion de ses funérailles. Tout comme j’aurai un plus court article sur les souverains Edouard VII et Alexandra.
Francine du Canada
9 octobre 2014 @ 20:09
Merci beaucoup Claude-Patricia; c’était passionnant. FdC