Magna Carta.
La Magna Carta Libertatum ou Grande Charte est une charte de soixante-trois articles arrachée par le baronnage anglais au roi Jean sans Terrenote 1 le 15 juin 1215 après une courte guerre civile notamment marquée par la prise de Londres, le 17 mai, par les rebelles. Les barons étaient excédés des exigences militaires et financières du roi et de ses échecs répétés en France, en particulier à Bouvines et à La Roche-aux-Moines.
L’affirmation, largement répandue en France, selon laquelle la Magna Carta « a été rédigée en 1215, sur le sol français, dans l’abbaye cistercienne de Pontigny par des Anglais émigrés, en révolte contre leur roi, Jean sans Terre »1, est historiologiquement infondée : les historiens anglais2 et les études les plus récentes3 ne constatent en fait rien de tel.
Le seul lien prouvé entre la Magna Carta et Pontigny est l’archevêque de Cantorbéry, Étienne Langton, qui séjourna dans l’abbaye entre 1207 et juillet 1213. Mais, s’il prit part à l’élaboration de la Magna Carta, aucun élément historique ne prouve qu’il l’ait fait avant que la charte du roi Henri Ier, datée de 1100 lui servant de base, ait été retrouvée à Saint-Paul de Londres : en 1214/1215 selon les chroniqueurs Raoul de Coggeshall et Barnwell4, ou bien au plus tôt le 25 août 1213, selon Roger de Wendover5 – de toute façon après que l’archevêque fut rentré en Angleterre.
Cette « Grande Charte des libertés d’Angleterre » garantit le droit à la liberté individuelle6. Elle limite l’arbitraire royal et établit en droit l’habeas corpus qui empêche, entre autres, l’emprisonnement arbitraire. Le texte garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume. L’archevêque de Cantorbéry Étienne Langton défend ardemment les barons, son nom restant le premier à avoir été apposé en qualité de témoin de la Grande Charte. Lorsque le pape excommunie les barons, Langton, qui refuse de publier l’interdit, est suspendu par le pape.
Cette charte est la plus ancienne manifestation importante d’un long processus historique qui a conduit aux règles de légalité constitutionnelle dans les pays anglo-saxons. Il existe dans le droit public un certain nombre de conceptions erronées au sujet de la Grande Charte, on dit ainsi qu’elle aurait été le premier document à limiter légalement le pouvoir d’un roi anglais (ce n’était pas le premier et elle a été créée en se fondant partiellement sur la Charte des libertés) ; qu’elle aurait grandement limité le pouvoir du roi (elle ne l’a guère fait au Moyen Âge) ; et qu’elle aurait été un document unique en son genre (ce genre de documents est désigné par un nom général).
La Grande Charte a été renouvelée pendant tout le Moyen Âge, et plus tard, à l’époque des Tudors puis des Stuarts, aux xviie et xviiie siècles. Au début du xixe siècle la plupart des clauses avaient été abrogées dans la loi anglaise. L’influence de la Grande Charte hors d’Angleterre peut se remarquer dans la Constitution des États-Unis et la Déclaration universelle des droits de l’homme. En effet, à peu près chaque pays de common law qui possède une constitution a subi l’influence de la Grande Charte, ce qui en fait peut-être le document juridique le plus important dans l’histoire de la démocratie moderne, mais il marque surtout le passage d’un État simple absolu, à celui d’un État de droit, du fait de la limitation du pouvoir royal qu’il pose.
Félicitations à Elisabeth II de prendre part aux commémorations de cette Magna Carta, premier document officiel qui rend des droits et libertés individuelles au citoyen. Pour une Reine, c’est une vraie reconnaissance de ses sujets.
Et voici une très belle citation faite par Sir Winston Churchill en 1956 au sujet de la Magna Carta:
« Voici une loi qui est au-dessus du Roi et que même le Roi ne doit pas violer. Cette réaffirmation d’une loi suprême et son expression dans une charte générale est la grande valeur de La Grande Charte « Magna Carta ». Ce qui en soit même justifie le respect qui lui est accordé par le peuple. »
Le symbole des libertés individuelles et de la restriction du pouvoir des monarques, quelques siècles avant notre Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. D’ailleurs en 1989, Margaret Thatcher s’était gaussé de la célébration française en faisant référence à la Magna Carta.
Gibbs, merci pour ces informations.
Quel éclat pour la reine ! elle me surprend chaque jour et j’apprécie qu’elle soit toujours dans la tendance avec ces tenues à couleurs vives.
Gibbs
25 février 2015 @ 10:59
Pour info : source Wikipédia
Magna Carta
Magna Carta.
La Magna Carta Libertatum ou Grande Charte est une charte de soixante-trois articles arrachée par le baronnage anglais au roi Jean sans Terrenote 1 le 15 juin 1215 après une courte guerre civile notamment marquée par la prise de Londres, le 17 mai, par les rebelles. Les barons étaient excédés des exigences militaires et financières du roi et de ses échecs répétés en France, en particulier à Bouvines et à La Roche-aux-Moines.
L’affirmation, largement répandue en France, selon laquelle la Magna Carta « a été rédigée en 1215, sur le sol français, dans l’abbaye cistercienne de Pontigny par des Anglais émigrés, en révolte contre leur roi, Jean sans Terre »1, est historiologiquement infondée : les historiens anglais2 et les études les plus récentes3 ne constatent en fait rien de tel.
Le seul lien prouvé entre la Magna Carta et Pontigny est l’archevêque de Cantorbéry, Étienne Langton, qui séjourna dans l’abbaye entre 1207 et juillet 1213. Mais, s’il prit part à l’élaboration de la Magna Carta, aucun élément historique ne prouve qu’il l’ait fait avant que la charte du roi Henri Ier, datée de 1100 lui servant de base, ait été retrouvée à Saint-Paul de Londres : en 1214/1215 selon les chroniqueurs Raoul de Coggeshall et Barnwell4, ou bien au plus tôt le 25 août 1213, selon Roger de Wendover5 – de toute façon après que l’archevêque fut rentré en Angleterre.
Cette « Grande Charte des libertés d’Angleterre » garantit le droit à la liberté individuelle6. Elle limite l’arbitraire royal et établit en droit l’habeas corpus qui empêche, entre autres, l’emprisonnement arbitraire. Le texte garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume. L’archevêque de Cantorbéry Étienne Langton défend ardemment les barons, son nom restant le premier à avoir été apposé en qualité de témoin de la Grande Charte. Lorsque le pape excommunie les barons, Langton, qui refuse de publier l’interdit, est suspendu par le pape.
Cette charte est la plus ancienne manifestation importante d’un long processus historique qui a conduit aux règles de légalité constitutionnelle dans les pays anglo-saxons. Il existe dans le droit public un certain nombre de conceptions erronées au sujet de la Grande Charte, on dit ainsi qu’elle aurait été le premier document à limiter légalement le pouvoir d’un roi anglais (ce n’était pas le premier et elle a été créée en se fondant partiellement sur la Charte des libertés) ; qu’elle aurait grandement limité le pouvoir du roi (elle ne l’a guère fait au Moyen Âge) ; et qu’elle aurait été un document unique en son genre (ce genre de documents est désigné par un nom général).
La Grande Charte a été renouvelée pendant tout le Moyen Âge, et plus tard, à l’époque des Tudors puis des Stuarts, aux xviie et xviiie siècles. Au début du xixe siècle la plupart des clauses avaient été abrogées dans la loi anglaise. L’influence de la Grande Charte hors d’Angleterre peut se remarquer dans la Constitution des États-Unis et la Déclaration universelle des droits de l’homme. En effet, à peu près chaque pays de common law qui possède une constitution a subi l’influence de la Grande Charte, ce qui en fait peut-être le document juridique le plus important dans l’histoire de la démocratie moderne, mais il marque surtout le passage d’un État simple absolu, à celui d’un État de droit, du fait de la limitation du pouvoir royal qu’il pose.
aubert
25 février 2015 @ 13:42
Boire un coup pour fêter ça…elle est bien magnanime Elizabeth II
Claude-Patricia
25 février 2015 @ 19:52
Merci Gibbs!
Gibbs
26 février 2015 @ 09:53
Avec plaisir Claude-Patricia et Cisca !
JOSEPHINE
25 février 2015 @ 12:04
Quel rouge audacieux Majesté ! On dirait Maxima !
cisca
25 février 2015 @ 12:47
Merci Gibbs pour toutes ces précisions.
Gilles de Bise
25 février 2015 @ 12:55
Félicitations à Elisabeth II de prendre part aux commémorations de cette Magna Carta, premier document officiel qui rend des droits et libertés individuelles au citoyen. Pour une Reine, c’est une vraie reconnaissance de ses sujets.
Francine du Canada
25 février 2015 @ 13:14
Magnifique! Elle tient tout le monde en haleine! Bonne journée, FdC
Gilles de Bise
25 février 2015 @ 14:53
Et voici une très belle citation faite par Sir Winston Churchill en 1956 au sujet de la Magna Carta:
« Voici une loi qui est au-dessus du Roi et que même le Roi ne doit pas violer. Cette réaffirmation d’une loi suprême et son expression dans une charte générale est la grande valeur de La Grande Charte « Magna Carta ». Ce qui en soit même justifie le respect qui lui est accordé par le peuple. »
Juliette d
25 février 2015 @ 14:54
La reine est magnifique dans ce rouge qui ne va pas à toutes.
bibi07
25 février 2015 @ 16:00
Je trouve que pour son âge, cette couleur est déplacée, je sais bien qu’il faut que l’on voit la reine de loin, mais alors là !
Juliette d
25 février 2015 @ 19:31
Dites donc quelles couleurs il faut porter à son âge? Je suis bouche bée d’un tel commentaire.
Cosmo
25 février 2015 @ 17:16
Le symbole des libertés individuelles et de la restriction du pouvoir des monarques, quelques siècles avant notre Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. D’ailleurs en 1989, Margaret Thatcher s’était gaussé de la célébration française en faisant référence à la Magna Carta.
Danielle
25 février 2015 @ 20:05
Gibbs, merci pour ces informations.
Quel éclat pour la reine ! elle me surprend chaque jour et j’apprécie qu’elle soit toujours dans la tendance avec ces tenues à couleurs vives.
Gibbs
26 février 2015 @ 09:55
Avec plaisir Danielle.
Zeugma
26 février 2015 @ 00:09
La reine est merveilleuse.
Ontheroadagain
26 février 2015 @ 10:22
C’est drôle, la jeune femme à côté de la Reine porte presque la même robe, et du même bleu, que Kate le jour des fiançailles avec le Prince William !
JACKLINE
28 février 2015 @ 15:46
C’est assez rare de voir la Reine en rouge vif, mais cela lui va bien et à son âge bravo de passer au dessus des » interdits «