A 9 jours du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, la reine Elizabeth II se tient informée de près de l’évolution de la situation. Hier, les deux camps étaient donnés au coude à coude alors que jusqu’à présent les unionistes étaient largement en tête.
Pierre-Yves
9 septembre 2014 @ 11:41
Pendant longtemps, les Anglais n’ont pas paru prendre très au sérieux l’éventualité de la victoire des indépendentistes mais soudain, depuis deux semaines, c’est panique à bord.
Que le royaume soit en partie désossé reste une réalité assez incroyable. Les deux parties ont manifestement beaucoup à perdre dans cette séparation et on comprend que la reine s’en inquiète. La perspective de transmettre un royaume amputé à ses héritiers doit l’alarmer.
patricio
9 septembre 2014 @ 12:09
J espere que l Ecosse restera dans le royaume. D autant plus que les ecossais ont dejà une autonomie importante et je ne vois pas vraiment ce que cela changerait.
Mais ce nest que mon avis … et je ne suis pas ecossais.
Amities
patricio
Mayg
9 septembre 2014 @ 12:10
Si le oui à l’indépendance de l’Ecosse l’emportait, les écossais devront-ils aussi désigner leur propre souverain ?
michel maillet
9 septembre 2014 @ 14:06
N’oublions pas qu’Elizabeth II descend de Marie Stuart et qu’elles a moitié écossaise par sa mère, donc elle très légitime en tant que reine d’Ecosse.
Jean Pierre
9 septembre 2014 @ 14:07
Il y a peu de chances que cela marche. Je n’imagine pas les problèmes institutionnels et juridiques qu’entraînerait une sécession.
N’est pas Kosovar qui veut !
Gibbs
9 septembre 2014 @ 15:53
Jean-Pierre,
Je vous rejoins dans votre commentaire.
La Bourse et la Livre sont chahutées en ce moment en attente de la décision.
michel maillet
9 septembre 2014 @ 14:08
Pardon pour les fautes de frappe , elle est a moitié ecossaise et elle est très légitime …
Claude-Patricia
9 septembre 2014 @ 14:10
Bonjour à tous,
Il ne m’appartient pas de faire un commentaire politique, mais je choisis, dans ma série sur la Première Guerre Mondiale de vous parler du portrait du roi Edouard VIII :
Après la mort du roi Georges V, le nouveau roi d’Angleterre a quarante et un ans. Cela étonnera peut-être ceux qui, chez nous, au Touquet, sur les plages de la côte d’Argent ou de la côte d’Azur, admiraient son allure extraordinairement juvénile, son entrain prime – sautier, son ardeur pour la danse. Car il est aussi populaire en France qu’en Angleterre. Il était le type accompli du jeune premier, dont rêvent toutes les jeunes filles. Son élégance lançait la mode. Il a fallu quelques temps pour s’apercevoir que cette frivolité apparente cachait les dons les plus remarquables d’intelligence, la culture la plus étendue et un sens politique dont, en mainte occasions, il a donné la preuve.
Son arrière-grand-mère, la reine Victoria, qui put le voir grandir jusqu’à sa septième année avait pour lui une prédilection toute particulière. Il était aussi le petit-fils préféré d’Edouard VII. Son éducation morale avait été rigoureusement surveillée par sa mère, tandis que son éducation intellectuelle avait été confiée à de savants précepteurs. Suivant la tradition, il prépara l’Ecole navale de Dartmouth et passa deux années au collège d’Osborne. Il avait fait un premier séjour à Paris en 1912, comme hôte du marquis de Breteuil, qui avait été l’intime ami personnel de son grand-père. A son retour, il entra au Magdelen Collège, à Oxford, où tout en suivant les cours avec assiduité, il manifestait une étonnante aptitude pour tous les sports.
Quand la guerre éclata, il fut affecté aux grenadiers de la garde et rejoignit son bataillon à Warley, dans l’Essex. Mais il voulait être envoyé dans une unité combattante. On sait la demande qu’il adressa à lord Kitchener, ministre de la Guerre, et la réponse historique qu’il reçu :
« – Qu’importe si je suis tué, j’ai quatre frères! »
« – Si j’étais certain que c’est le seul risque que vous courriez, j’accepterai peut-être, mais les allemands peuvent vous faire prisonnier: cela, l’intérêt supérieur du pays l’interdit. »
Le prince de Galles dut se contenter d’un poste d’aide de camps auprès du général French. Il resta dix-huit mois dans les Flandres et en Artois, s’exposant avec témérité aux obus, malgré les objurgations de ses chefs. Puis il fut chargé de mission en Egypte, au printemps de 1916, séjourna quelques temps au quartier général italien, revint dans le Nord de la France, retourna en Italie d’octobre 1917 à août 1918 et termina la guerre avec le corps expéditionnaire canadien.
A partir de 1919, il entreprit la série de ses grands voyages impériaux à bord du Renown : à Terre-Neuve, au Canada et à Washington d’abord, puis en 1920, en Nouvelle-Zélande et en Australie, en 1921-1922, aux Indes, en 1923, au Canada en 1925, dans l’Afrique du Sud et l’Amérique du Sud en 1927, à nouveau au Canada où il possédait un ranch, en 1928, avec son frère le duc de Gloucester, en Afrique Orientale pour de grandes chasses. La maladie du roi Georges V obligea les deux princes à un retour précipité.
Quand il n’était pas en voyage, le prince de Galles visitait les centres industriels et les régions minières de l’Angleterre et s’intéressait passionnément à toutes les questions économiques. Lui aussi s’est préparé, pendant vingt ans à son métier de roi.
Article signé Robert de Beauplan.
Severina
9 septembre 2014 @ 16:27
Merci Claude-Patricia pour ce beau portrait. J’espère que le royaume d’Elizabeth ne va pas se partager: les nationalismes sont toujours négatives, à mon avis bien sûre.
Francine du Canada
9 septembre 2014 @ 17:53
Merci Claude-Patricia, malheureusement j’ai un « préjugé défavorable » à son égard, connaissant la suite mais, ceci dit, je lirai tout de même la suite avec intérêt. FdC
Corsica
9 septembre 2014 @ 20:24
Les hauts gradés et leurs aides de camp ne partaient pas à l’attaque des tranchées ennemies, par contre ils n’étaient pas à l’abri d’un obus égaré sur les lignes arrières . Je ne veux rien enlever au prince de Galles mais sa fonction le protégeait des souffrances et des risques inhérents à cette guerre de position que fut la guerre de 14-18 . Faire l’éloge des aides de camp, c’est un peu faire injure aux sacrifices de millions de Poilus .
Gibbs
10 septembre 2014 @ 09:04
Corsica,
Allez visiter le Mémorial de Saint-Cyr, sur le site de l’école, vous y verrez les noms des milliers d’officiers qui furent tués durant tous les conflits et le nombre d’officiers supérieurs qui figurent dans ces listes.
Cdt,
Gibbs
10 septembre 2014 @ 09:05
Ceci sans nullement faire injure aux Poilus …
Corsica
10 septembre 2014 @ 14:27
Gibbs,
Mon post ne se voulait pas général, il concernait uniquement le premier conflit mondial . Dans ce cas précis, les officiers qui partaient à l’attaque des tranchées avec leurs hommes étaient principalement des lieutenants et des capitaines . Il n’y avait pas de généraux et d’aides de camp dans ce no man´s land terrifiant qui s’étendait entre deux tranchées . Par contre, lors de visites dans les tranchées, ils n’étaient pas à l’abri d’un obus, d’une balle, d’un ensevelissement ou d’une attaque surprise de l’ennemi .
Pour résumer ma pensée, durant la Première Guerre, le combat n’était pas le propre de la vie d’un aide de camp et de son supérieur hiérarchique, haut gradé . Bonne fin de journée .
Claude-Patricia
10 septembre 2014 @ 09:37
Bonjour à tous,
Chère Corsica,
Bien sûr, un héritier est toujours plus protégé, je continue seulement le tour des Cours d’Europe en ce qui concerne la Grande Guerre, je ne fais que retranscrire un texte et il n’est pas aisé de parler en bien ou mal de la personne.
J’ai voulu expliquer qu’il voulait vraiment s’engager et que cela lui a été refusé.
Après, je ne sais pas tout non plus sur ces personnages. Et je ne dénigre certainement pas les poilus, ayant eu des arrières-grands pères engagés et certains ont fait Verdun.
Gibbs
10 septembre 2014 @ 09:56
Corsica,
Voici le lien …
http://www.saint-cyr.org/fr/les-disparus,50.html
Cdt,
JAusten
9 septembre 2014 @ 17:04
Bah ! un sondage reste un sondage à savoir une manipulation de chiffres qui peut aussi dans ce cas motiver les unionistes tièdes pour aller voter.
Je ne crois pas à la séparation du Royaume Uni et si le NON (à la séparation) est majoritaire m’est avis que ce sera le dernier référendum du siècle.
marianne
9 septembre 2014 @ 17:44
Le siècle est encore bien jeune …
Francine du Canada
9 septembre 2014 @ 18:09
Comme vous avez raison Jane; depuis deux décennies au moins, les sondages sont un instrument de manipulation électorale et pas toujours pour la bonne cause. Là où la « statistique » (qui est un science bien sûr) influence la « politique » (une science également) mais… avec des résultats qui ne sont pas toujours mesurables. FdC
Nemausus
9 septembre 2014 @ 18:01
Un oui à l’indépendance et au démembrement du Royaume-Uni serait un signe catastrophique non seulement pour le Commonwealth (avec une indépendance totale de l’Australie et du Canada à envisager et la fin de la prépondérance anglaise voire la disparition de ce Commonwealth) mais aussi pour tous les états à tendance fédéraliste comme l’Espagne, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne….(voire la France avec des séparatismes forts existants en Bretagne, Corse et départements d’outre-mer entre autre) et ferait le jeu des institutions européennes qui, en fait, sont favorables au démembrement des grands états (rappelons nous la position favorable de la commission européenne à l’indépendance de la Catalogne….c’est d’ailleurs une trahison contre l’état nation espagnol !). Ainsi il n’y aurait pour s’opposer à elles que des états faibles politiquement et économiquement et le règne des grandes holdings et lobbies qui manipulent l’Europe serait le début de la fin des nations et de la protection des peuples ! A long terme, nous nous retrouverions dans une lutte des peuples contre le monde de la haute finance qui gouvernerait toutes les grandes entreprises …. belles perspectives d’un retour à la lutte des classes qui fera certainement le bonheur des nostalgiques du totalitarisme marxiste !
Ces électeurs qui se laissent manipuler par des politiciens avides de pouvoir personnel ne voient vraiment pas plus loin que le bout de leur nez mais ils devraient se rappeler que leurs parents ont lutter pour la constitution de ces grands états forts et non pour revenir à des principautés féodales sous le joug de politiciens véreux !
Gibbs
10 septembre 2014 @ 09:08
Nemausus,
Un article du Figaro d’aujourd’hui traite de ce problème.
aubert
11 septembre 2014 @ 12:26
Pour le coup, en accord avec vous, l’ersatz vous salue bien.
fanie
9 septembre 2014 @ 19:19
je vous partage la blague qui circule sur Twitter :
Scotland : « I’m leaving you… »
Britain : « You can’t! »
Scotland : « I’m leaving. It’s over. »
Britain : « … I’m pregnant!! »
Caroline
9 septembre 2014 @ 19:46
Wait and see!
Oulala!A prévoir les revendications indépendantistes en Espagne,en Corse,en Belgique,au Quebec,etc….!
Gibbs
10 septembre 2014 @ 09:12
Caroline,
N’oubliez les Basques, les Bretons …
Bonjour les dégâts !
En Belgique, il y a trois communautés, flamande, wallonne et germanophone pour 11 millions d’habitants et aujourd’hui 108 jours sans gouvernement fédéral …
Cdt,
Francine du Canada
10 septembre 2014 @ 17:36
Je pense que vous pouvez nous oublier dans la liste Caroline; nous avons d’autres problématiques sur les bras en ce moment… des amérindiens entre autres hahaha! FdC
Zeugma
9 septembre 2014 @ 22:17
Elisabeth restera très probablement reine d’Ecosse, quel que soit le résultat du référendum.
Les pays Européens menacés d’une partition attendent le résultat du 18 septembre avec intérêt, le mot est faible.
Kalistéa
10 septembre 2014 @ 15:19
Vous me voyez pour une fois totalement d’accord avec ce qu »écrit Nemau-chéri!
Francine du Canada
11 septembre 2014 @ 18:54
Gardez vous une petite gène Kali car « Nemau-chéri » ignore bien des choses : La situation du Canada est bien différente de celle de l’Ecosse et de l’Australie. FdC
Sandrine
10 septembre 2014 @ 23:08
Les Ecossais possédent du pétrole, du gaz et des banques puissantes …ils peuvent reussir leur « coup »
Par contre il est clair que les résurgences de nationalisme seront nombreuses en Europe !
La reine ira en vacances à … »l’étranger » puisque Balmoral est une propriété privée !
Par contre elle perdra Holyrood qui est la résidence officielle de la reine en Ecosse
Je pense qu’elle est inquiéte !
aubert
11 septembre 2014 @ 12:31
En plus des interrogations sur les questions essentielles politiques, économiques, européennes, que deviendront l’Union Jack, les titres du souverain , la désignation officielle du pays qui ne pourra plus être Royaume-Uni….
Kalistéa
11 septembre 2014 @ 08:42
Sandrine je crois que vous oubliez le tweed et surtout le Whisky qui n’est pas négligeable!
Francine du Canada
11 septembre 2014 @ 18:59
Bien sûr Kalistea, nous regretterions le single-malt écossais (Glenfiddich) mais… nous avons un single-malt whiskey ici : Le Glen Breton et vieilli… n’est vraiment pas à dédaigner. FdC