Ce 3 novembre à 20h45, l’émission « L’ombre d’un doute » aura pour sujet « Le mystère de Louis XVII ». En voici le descriptif : « 21 janvier 1793. Sur la place de la Révolution, à Paris, Louis XVI est guillotiné. Neuf mois plus tard, Marie-Antoinette est décapitée à son tour. L’héritier du trône, Louis XVII, reste écroué dans la prison du Temple.
Le garçonnet décède dans sa cellule deux ans après la mort de ses parents, avant d’être jeté dans une fosse commune. Pourtant, 38 ans plus tard, un certain Charles Guillaume Naundorff, horloger allemand, se présente à Paris et affirme être Louis XVII. Le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette a-t-il survécu ? Le petit mort du Temple était-il vraiment l’héritier du trône ? Des notes secrètes apportent un nouvel éclairage sur ce mystère. »
DEB
2 novembre 2014 @ 07:18
Analyse d’ADN ?
Guyard
2 novembre 2014 @ 10:13
Analyse faite par l’excellent historien Philippe Delorme : http://louis17.chez.com/
Christian
14 novembre 2014 @ 17:53
Non, l’analyse a été faite par les professeurs Jean-Jacques Cassiman (Université Catholique de Louvain) et Bernd Brinkmann (Université de Münster), et elle a effectivement confirmé la parenté entre Marie-Antoinette d’Autriche et l’enfant duquel provenait l’organe, sans toutefois conclure que cet enfant fut Louis-Charles de France. Pour sa part, Delorme a mené avec succès une enquête permettant d’authentifier la relique de cœur déposée en 1975 dans la crypte royale de Saint-Denis, comme celui extrait en 1795 sur l’enfant mort au Temple par le chirurgien Philippe-Jean Pelletan. Enfin, il revient au professeur Jean Tulard de conclure que l’analyse de l’ADN du cœur, conjuguée avec l’enquête menée par M. Delorme, suffisait à attester la mort de Louis-Charles de France au Temple, le 8 juin 1795. Louis XVII est bien mort ce jour là.
Francine du Canada
3 novembre 2014 @ 02:17
Ça poserait peut-être problème car… il me semble avoir déjà lu qu’il n’était peut-être pas le fils de Louis XVI mais d’un gentilhomme suédois? Allez savoir… FdC
laure2
4 novembre 2014 @ 11:19
La supposée relation entre Marie Antoinette et Axel Fersen au dela de la simple amitié poussée n’est que pure calomnie .
Palatine
4 novembre 2014 @ 13:23
si Marie-Antoinette dans une lettre à Fersen, écrit : « au plus aimé des hommes », ce sera plus que de l’amitié poussée. Ils se sont aimés, c’est établi, documenté, et la famille Fersen a des lettres qui le prouve. Ces lettres d’ailleurs ont été censurées par la soeur de Fersen. On ne peut prouver la liaison charnelle, bien que certains historiens en soient convaincus. Mais l’amour a existé, et les sentiments ne se commandent pas.
laure2
6 novembre 2014 @ 17:30
je parlais evidemment de liaison charnelle puisque c’est ce qui est regulièrement sous-entendu .
Francine du Canada
4 novembre 2014 @ 13:28
Merci de me le dire Laure2; je ne savais pas car… je n’étais pas là ;-)))
Je plaisante bien sûr. Bonne journée, FdC
Trianon
4 novembre 2014 @ 15:17
D’accord avec vous Laure, à moins d’apporter des preuves sérieuses je ne vois pas l’intérêt de faire passer Marie Antoinette pour adultère …déjà que le » tribunal » l’a faite passer pour incestueuse,…ce serait bien de ne pas la ternir davantage
bianca
5 novembre 2014 @ 10:46
Inspiré du livre de Chantal Thomas « Les Adieux à la Reine » j’ai regardé le film qui relate cette époque en la personne de la « Lectrice de la Reine ». J’ai été choquée qu’il soit fait état tout au long du film de l’adultère de la Reine avec Madame de Polignac et de la duchesse de Lamballe alors que ce livre se révèle très intéressant sous d’autres aspects (bien que ce soit un roman).
J’ai une passion pour le château et pour la Ville de Versailles depuis mon enfance, j’ai retrouvé dans ce livre la description des quartiers qui jouxtent le château et qui ont gardés de cette époque une certaine authenticité. Autrement plus intéressant que le film qui porte le discrédit une fois de plus en la personne de la reine !
Peut-être que parmi les intervenants de ce site, certains ont été choqués de l’interprétation faite de cet ouvrage ! Bonne journée !
Francine du Canada
6 novembre 2014 @ 02:12
Je veux qu’il soit bien clair Trianon que je n’ai jamais eu l’intention de ternir l’image de MarieAntoinette. Que l’adultère ait pu avoir lieu, je n’en sais rien et c’est possible mais l’inceste… ça jamais; enfin, je n’y crois pas. FdC
Christian
14 novembre 2014 @ 17:59
Quand bien même la paternité de Fersen serait avérée, l’enfant a bien été mis au monde par Marie-Antoinette d’Autriche et a été prénommé Louis-Charles. Or c’est bien de cet enfant là dont il est question sous le vocable Louis XVII. L’éventuelle paternité de Fersen ne change rien aux résultats des enquêtes et analyses effectuées, et ayant conclu que l’enfant décédé au Temple est bien Louis-Charles de France, de jure Louis XVII, Roi des Français. (son père ayant abandonné son titre de Roi de France en 1791)
Claudia
2 novembre 2014 @ 11:20
Décidément ce Louis XII provoque bien des interrogations, un peu comme l’énigme Anastasia ; pas étonnant que des charlatans aient prétendu être la personne disparue, et que les imaginations s’enflamment. Je suis pour ma part persuadée que ce jeune garçon est bien mort dans sa cellule, tout le reste n’est que du roman.
Antinéa
3 novembre 2014 @ 11:42
c’est le comte de provence futur Louis XVIII qui avait payer des pamphlets pur dire que son frère Louis XVI n’était pas le père de ses enfants! de purs ragots!
Philippe gain d'enquin
6 novembre 2014 @ 12:10
Louis XII ne provoque aucune interrogation mais Louis XVII oui…
Louis
2 novembre 2014 @ 11:40
Au vue des derniers test ADN et de leurs résultats on va sûrement nous présenter la conclusion finale et si ils en font une émissions … Royalistes de France préparez vous ! Nous avons enfin un Roy !! Rassemblons nous, finis les querelles et les conflits ! Le trone des Lys va etre restaurer ! La France va retrouver son souverain légitime, descendants des Rois martyrs !
Vive la France vive le Roy !!
bernadette
2 novembre 2014 @ 11:51
Je ne vais pas rater cette émission pour rien au monde, même si maintenant on sait que le petit roi est bien mort au temple.. Je me suis toujours intéressée à cette énigme historique, touchée par l’effroyable martyr de cet enfant de 10 ans…
Je me souviens avoir vu sur les écrans dans les années 50 ou 60 « Le prisonnier du Temple » avec Louis Jourdan, qui favorisait la thèse de l’évasion et de l’échange d’enfants. Romancée bien sûr, mais les mauvais traitements sont hélas véridiques !
Danielle
2 novembre 2014 @ 12:31
Ces émissions sont toujours très intéressantes, je ne manquerai pas celle-ci.
COLETTE C.
2 novembre 2014 @ 15:10
Que dire de plus, à part qu’à mon sens, on ne peut pas être certain que le cœur en question ne soit pas celui du premier dauphin ?
Christian
14 novembre 2014 @ 18:24
Mais si, c’est absolument certain que c’est le sien. L’enquête menée par Philippe Delorme a bien mis au jour que le cœur déposé dans la crypte royale de Saint-Denis est bien celui prélevé sur le corps de l’Enfant du Temple. Les analyses ADN ont quant à elles démontré la parenté avec Marie-Antoine d’Autriche. Le petit prisonnier du Temple est donc bien un fils de Marie-Antoinette et, par déduction puisqu’elle n’a jamais été mariée à quiconque autre, de Louis XVI.
Reste à définir si ce coeur est bien celui de Louis-Charles et non de Louis-Joseph, qui aurait effectivement pu être substitué. Une première réponse est donnée par les rapports d’autopsie (Pelletan) et de police (Damont) réalisés le 8 juin 1795 au Temple ; Pelletan indique alors avoir prélevé le cœur, ce que confirme Damont qui indiquera ensuite qu’il lui a été remis. Or on sait maintenant que l’enfant était bien Louis XVII. Mais alors me direz-vous, rien n’empêche ensuite que les deux cœurs aient été échangés. C’est alors qu’une seconde réponse intervient pour conclure par la négative à la thèse de l’inversion des organes. Le cœur de Louis-Joseph a été embaumé, comme tous les cœurs royaux à cette époque ; celui de l’enfant autopsié au Temple n’a été conservé que dans l’alcool. Ce détail n’aurait pas échappé aux experts, il aurait été vu d’emblée que le cœur soumis à examens avait subit un traitement d’embaumement. C’est là une preuve de plus que ce petit cœur est bel et bien celui de Louis-Charles, dit Louis XVII.
A l’heure actuelle, il reste quasiment aucune place pour les thèses de la survivance ou de l’interversion des organes.
Pierre-Yves
2 novembre 2014 @ 15:34
J’aurais pourtant juré que le mystère avait été éclairci depuis bien longtemps et qu’il ne faisait de doute pour personne que le petit Louis XVII était mort d’abandon et de mauvais traitements au Temple. Lire à ce sujet La Chambre, de Françoise Chandernagor, fait froid dans le dos.
Kalistéa
4 novembre 2014 @ 11:00
Cosmo et Pierre-yves, je pensais comme vous .André Castelot avait reconnu son erreur.(un de ses premiers succès rappelons-nous était son travail pour prouver la substitution).
J’avoue que l’émission d’hier-soir m’a ébranlée.Tout n’est pas dit sur cette énygme semble-t-il : Elle subsiste!
Mais c’est le but de ces émissions: troubler les spectateurs et les tenir en haleine car ainsi ce sont de futurs acheteurs de livres « pour en avoir le coeur net »
Trianon
4 novembre 2014 @ 15:19
Comme vous, Kalistea, j’ai trouvé effectivement des éléments troublants, comme ce ballet incessant de différents gardes au moment de la supposée substitution du jeune Louis, et également le fait que les deux cœurs des Dauphins se soient trouvés au même endroit avant que le fils du Docteur ? N’en récupère un
Claude-Patricia
4 novembre 2014 @ 17:50
Je suis bien d’accord avec vous, Kalistea, on a l’impression qu’une surprise nous attend. Aurions-nous une « vraie » famille royale, toujours en lice pour le trône? Et donc qui mettrait à mal les aspirations des partisans du prince Louis-Alphonse et ceux des Orléans?
En tout cas le jeune Hugues de Bourbon a bien l’intention de résoudre l’énigme de son ancêtre. C’est cela qui m’intéresse, la résolution par les tests ADN.
Cosmo
2 novembre 2014 @ 18:49
Quel est l’intérêt de faire une émission sur ce qui n’est plus un mystère ? L’enfant mort au Temple était bien Louis XVII. Son coeur repose en la Basilique St Denis.
Quant à Naundorff, il est désormais prouvé qu’il n’était pas l’enfant du Temple.
Trianon
4 novembre 2014 @ 15:21
Pas si simple, je croyais comme vous, mais il semblerait que la seule chose sûre soit que le cœur qui repose actuellement à St Denis soit bien d’un enfant de Louis XVI, en revanche il pourrait s’agir de celui de son frère aîné mort à 10 ans…
Philippe gain d'enquin
6 novembre 2014 @ 12:13
Je suis tout à fait de votre avis, le doute subsiste et les recherches sur ce fameux coeur sont tout sauf inutiles.
Christian
14 novembre 2014 @ 18:36
Non. Le cœur de Louis-Joseph (le premier dauphin mort en 1789) a été embaumé. Celui soumis à examen (et qui repose aujourd’hui à Saint-Denis) n’a pas connu ce traitement. Et le roi et la reine n’ont eu que deux fils. Ce cœur appartenant bien à un descendant de Marie-Antoinette par les femmes, la seule fille survivante du couple n’ayant jamais eu d’enfant… c’est donc bien le cœur de Louis XVII qui est aujourd’hui déposé dans la nécropole royale.
Quant à Naundorff, il a été démontré, d’abord par le biais de correspondances où il dévoilait le coin de sa supercherie, puis au travers de rapports de témoins ayant trahit le mensonge, et enfin au moyen d’analyses ADN, qu’il n’était bien entendu pas le petit roi.
Ces émissions surfent sur le fait que peu de gens connaissent les méandres de ce dossier, faute bien souvent d’avoir le recul nécessaire à l’analyse de tous ces rebondissements historiques. (même si la question Louis XVII a été préjugée de longue date)
Les fantasmes des royalistes français, menés par la clique Orléans, font le reste.
Versailles
5 novembre 2014 @ 01:11
Louis XVII a été sauvé du Temple par des républicains. Pourquoi ? Parce qu’il fallait un otage ! La mort de LOUIS XVI fut un crime gratuit, il en aurait été de même pour LOUIS XVII car cela ne changeait rien à la succession légitime au trône de France, celui-ci passant automatiquement aux branches collatérales, le génie satanique a été la volonté d’obscurcir la légitimité : qu’on ne sache plus qui était et où était le Roi légitime. De ce fait, tous les gouvernements successifs ont été l’objet d’un chantage (ex. amnistie de St Ouen par Louis XVIII) : »Ou vous faites ce que nous voulons, nous les « bons » !!! révolutionnaires !!! ou on ressort Louis XVII du placard ». Donc il ne fallait surtout pas le tuer (un otage mort ne sert plus à rien), mais « s’en défaire » comme cela avait été répondu à Simon quand il avait demandé ce que voulait en faire la Convention : « Le tuer ? Non – le déporter ? Non – s’en défaire » ! Le chancelier Pasquier, mort très âgé et ayant traversé tous les régimes de l’époque (en « retournant sa veste » à chaque fois ! ne disait-il pas que » depuis 1792 il n’y avait plus eu de gouvernement légitimé en rance ». Quel aveu !!
Source: Le Figaro « Louis XVII Roi Martyr »
http://www.lefigaro.fr/culture/2010/08/13/03004-20100813ARTFIG00437-louis-xvii-enfant-martyr.php
Répondre
d’Artagnan
mar 24, 2011 @ 02:54:02
Louis XVII est bien sorti du Temple…
Messagede BRH » Lundi 20 Avril 2009 15:19:47
Raphael Charles a écrit:Au cours de notre entretien téléphonique d’hier après-midi avec Christian Crépin, nous avons à nouveau réfléchi ensemble sur ce médaillon et c’est ainsi que la fameuse question que posait Madame Royale à l’intention de Naundorff nous est revenue à l’esprit :
» Qu’il vous dise à quel moment il est sorti du Temple ! »
Si Madame Royale a posé une telle question n’est-ce pas la preuve que non seulement elle a douté de la mort de son frère au Temple – comme nous le croyons depuis longtemps – mais encore qu’ELLE CONNAISSAIT
LA DATE A LAQUELLE SON FRERE A ETE EXFILRE DU TEMPLE, comme nous oons
aujourd’hui en faire l’hypothèse ! Et ne serait-ce pas parce que Madame Royale a su que son frère était sorti du Temple, mais sans savoir ce qu’il était devenu que tout son comportement peut alors s’expliquer, en raison du contexte auquel
elle a été soumise ?
Avant de rechercher le document qui atteste cette question précise posée par Madame Royale, selon la tradition historique survivantiste, voici le document des AN transcrit par Christian Crépin au sujet du
« questionnaire dit de Turgy » transmis sur les ordres de Madame Royale à » Charles de Navarre » , emprisonné à Rouen en 1817 !
———————————————————————————————————————-
8 septembre 1817
Monseigneur,
J’ai l’honneur d’envoyer à votre Excellence le neuvième bulletin …
…/…
Je termine en transcrivant ici une série de questions, que Mme la
Comtesse de la Tour d’Auvergne a transmises à Mr l’abbé Bonnier
pour
qu’il invita Charles à y répondre. Il me semble qu’on pourrait les
communiquer au juge instructeur dans le cas où il resterait quelque
doute sur l’identit’ du prisonnier avec le fils Bruno ; mais le
besoin
d »éloigner de moi le soupçon exigerait qu’on amena adroitement Mr
Turgy( c’est le nom de la personne) à les envoyer lui même ou du
moins
à les livrer à un tiers.
Questions données par une personne qui est placée auprès de Madame,
et
qui, pendant le séjour au Temple dit qu’elle était chargée de la
correspondance extérieure.
1- Que se passa-t-il le 21 janvier lorsqu’on entendit tirer le
canon ?
Que dit alors votre tante et que fit-on pour vous contre
l’ordinaire ?
2- Où ramassiez vous ma correspondance ? Dans quelle chambre ?
3- Que m’avez vous fait le jour de l’an et comment, dans quelle
pièce ?
4- Quel était votre moyen d’amusement ? Que faisiez-vous avec de
l’eau
de savon ?
5-Qu’est que Simon vous avait chargé de me remettre et que vous me
donnâtes un jour que je vous coupais les cheveux ?
6- Qu’avez-vous dit un jour à votre mère parlant de Marchand (garçon
servant) et commençant par « Maman, la fenêtre est ouverte » ; à
quoi
elle ré©pondit :
« Mon fils vous vous trompez » ? Quelle figure avait ce Marchand ?
7- Où étaient placés les droits de l’homme ? Dans quelle pièce ?
—————————–
Pour copie conforme
Christian Crépin
Répondre
d’Artagnan
mar 27, 2011 @ 10:37:21
Aujourd’hui 27 mars, c’est l’Anniversaire de la Naissance de Louis XVII à Versailles, le Symbole de la Vendée, l’Enfant-Roi Martyr de la France, sacrifié sur l’Autel de la République au nom des Droits de l’homme comme les millions d’autres victimes massacrées entre 1789 et 1815 !
Répondre
d’Artagnan
mar 28, 2011 @ 12:35:38
Et si Louis XVII avait été « sauvé » par la République ?
Je vous soumet une lettre du Cercle Louis XVII
Maintenant, qu’Internet permet une bien plus large diffusion des idées, c’est sur son site du « Cercle Zététique » – bien connu pour son esprit rationaliste outré et athée – que Monsieur Paul Eric Blanrue vient de faire paraître un résumé de 32 pages de son livre. Bien entendu, nous avons eu connaissance en son temps du livre de ce Monsieur, un compilateur de plus des anti-naundorffistes.
Nous en avons assez de laisser dire des contre-vérités et de laisser salir le pseudo-Naundorff. Le ton de sa thèse n’est pas spécifique à Monsieur Blanrue : il est curieux de constater que c’est un style presque toujours adopté par les anti-naundorffistes. N’ont-ils donc en fin de compte que l’injure comme argument ? Ils ne veulent voir dans les personnes qui ont soutenu ou soutiennent l’identité Naundorff-Louis XVII que des êtres « fous » ou « naïfs » ou « aventuriers ambitieux ». Et pourtant que de dévouements éclairés, sincères et désintéressés depuis près de deux siècles !
Un imposteur aurait pu difficilement « tenir » sa vie durant, mais sûrement pas après sa mort, et n’aurait pas eu des descendants reproduisant indiscutablement des traits des familles Bourbon et Habsbourg.
Bizarre attitude pour de soi-disant historiens.
C’est pourquoi, cette fois, nous allons répondre point par point aux allégations de Monsieur Blanrue, allégations qui ne résultent ni de ses recherches, ni d’un travail d’historien, mais de la compilation de celles de ses prédécesseurs, déjà maintes fois réfutées.
En annexe, vous allez trouver un excellent article d’un de nos adhérents, qui répond à un autre anti-naundorffiste, le frère Hilaire de Crémier sur le même sujet. Cela démontrera déjà beaucoup de ces faussetés; nous nous bornerons donc à des détails précis mais si souvent invoqués par nos adversaires.
Les Prénoms : LOUIS-CHARLES ou CHARLES-LOUIS ? Argument nul : Toute son enfance, le duc de Normandie, baptisé Louis Charles de France, a été appelé « Charles » puisqu’il avait un frère aîné prénommé « Louis-Joseph » qui est décédé le 4 juin 1789. Même après ce décès, on a continué à l’appeler Charles, bien qu’il fût devenu Louis, Dauphin de France. A la mort de Louis XVI, il est devenu « Louis XVII ». Mais Madame Simon parlait toujours de « son petit Charles ». Naundorff, pour ses prénoms, n’a pas été consulter les almanachs mais sa mémoire d’enfant qu’on appelait Charles. (M. Blanrue était-il derrière lui lorsqu’il a soi-disant consulté l’almanach de 1786 ? et justement ce seul almanach où se trouve l’inversion Charles Louis !). Un imposteur, justement, aurait consulté les registres pour ne pas commettre cette erreur.
L’absence des papiers à Crossen : Madame Caroline Albouÿs n’a rien trouvé dans le petit meuble de Crossen où devaient se trouver des lettres, entre autres du duc de Berry. Monsieur Blanrue sait-il que Madame Albouÿs n’est pas revenue directement à Paris, mais s’est arrêtée en Suisse où elle a rencontré l’espion Fauche-Borel ? D’où la brouille avec la famille Albouÿs, car
le pseudo-Naundorff savait bien que les documents existaient (sinon, pourquoi l’aurait-il envoyé les chercher ?) et ne comprenait pas qu’elle ne les ait soi-disant pas trouvés.
Le refus de la duchesse d’Angoulême de recevoir Naundorff : Ce n’est pas le vicomte Sosthène de Larochefoucauld qui suggère un entretien de la duchesse d’Angoulême avec Naundorff et que celui-ci refuse: c’est au contraire Naundorff qui sollicite cet entretien par l’entremise de Monsieur Morel de Saint Didier, qui, lui, rencontrera la Duchesse, mais ne réussira pas à la convaincre de voir Naundorff.
L’attentat contre Naundorff : Ce même Sosthène de Larochefoucauld, que la duchesse d’Angoulême avait chargé de rencontrer Naundorff, de le surveiller et de lui faire un rapport de ses activités, dans une lettre du 28 janvier 1834 fait part à la Duchesse de l’attentat dont il a été victime dans les termes suivants :
» … Le 28 janvier, à huit heures du soir, l’infortuné prétendant a été assailli sur le Carrousel par des assassins; six coups de poignard lui ont été portés. Un d’eux l’a atteint dans la région du coeur; un autre a rencontré l’une des médailles qu’il porte à son chapelet; elle est à l’effigie de Jésus-Christ et c’est Notre-Seigneur que le poignard a frappé. Le coup a été si violent que la médaille d’argent, assez épaisse, en est restée pliée dans une cavité profonde. L’intrépide et malheureux personnage renversé s’est défendu avec un courage de Bourbon. Ses vêtements déchirés, ses forces devant s’épuiser par la perte de son sang, il eût infailliblement succombé sans un cabriolet dont l’heureuse arrivée mit en fuite les assassins. S’étant traîné jusqu’à son domicile, nouvelle victime de l’ambition de quelques hommes et de l’impudente cruauté de quelque raison d’Etat, ses amis lui prodiguèrent les premiers soins. Il s’agissait d’avoir un médecin dont la discrétion fut entière ; le temps s’écoulait et le danger pouvait être pressant. Enfin on obtient un chirurgien de confiance, qui, après avoir examiné la blessure, déclara qu’une demi-ligne de plus, la vie était éteinte. Procès-verbal a été dressé par l’homme de l’art pour servir en temps et lieu, lorsque le moment sera arrivé de rompre le silence.
Et dans ce triste sacrifice, Dieu a tout prévu; car d’après le rapport du chirurgien, il n’aura pas moyen de mettre sur le compte d’un suicide fictif et intéressé une blessure qui est de toute évidence le résultat d’un crime, d’un assassinat. Il a ajouté que les assassins étaient évidemment des hommes dont la main était exercée à frapper au coeur… »
Curieuse façon de faire dire au médecin l’inverse de ce que rapporte l’agent de la Duchesse d’Angoulême!
Le procès Thomas : Dans le procès que Thomas, directeur de son journal « La justice » fait au Prince, c’est au contraire Naundorff qui contre attaque en l’accusant d’escroquerie car il a dilapidé l’argent qu’il lui avait remis.
Les lettres de Laurent : Si, effectivement, la plaidoirie de Jules Favre s’appuie en partie sur les lettres de Laurent, ce ne sont pas ses seuls arguments, très loin s’en faut! A ce sujet, il y a une explication plausible: il n’est effectivement pas pensable qu’elles aient été écrites ainsi: elles pourraient être la traduction en clair – et assez longtemps après – de lettres chiffrées, ce qui expliquerait la datation non révolutionnaire, et l’absence des originaux. Mais là, nous sommes dans les hypothèses et nous ne retiendrons ni ces lettres, ni leur éventuel chiffre initial: il y a heureusement bien d’autres preuves.
L’expulsion de Naundorff de France en 1836 : Le gouvernement de Louis Philippe ne trouva pour expulser Naundorff en 1836 qu’une vieille loi révolutionnaire, tombée en désuétude, pour expulser des « étrangers de passage qui troublent l’ordre public ». Or Naundorff était en France depuis 3 ans, sans troubler l’ordre et, de toutes façons, cette loi n’autorisait ni la saisie de ses papiers, ni son internement (qui dura presque un mois). Ce n’est donc pas en tant qu’imposteur qu’il fût expulsé, le jugement qu’il demandait lui ayant été refusé.
La crise mystique de Naundorff : La « Doctrine Céleste » écrite par Naundorff est une preuve de plus de son identité royale : jamais un imposteur n’aurait commis cette maladresse qui lui valut effectivement l’abandon de plusieurs de ses plus fidèles partisans, non pas sur son identité qu’ils ne reniaient pas, mais sur son attitude religieuse qu’ils ne pouvaient admettre.
Et pourtant, cette attitude se comprend parfaitement si on se replace dans le contexte du temps, où les théories des sectes se répandaient largement et étaient d’autant plus attirantes pour Naundorff qu’il avait été cruellement déçu par l’attitude de l’Eglise Catholique à son égard. Expulsé de France et assuré qu’il n’obtiendrait plus rien de la justice de son pays, il n’est pas étonnant que son esprit, traumatisé par tant de souffrances subies depuis son enfance, se fut tourné vers le mysticisme, encouragé sans doute par son fidèle mais exalté Gruau de la Barre.
Les inventions : En ce qui concerne les « petites inventions pyrotechniques » du Prince, il faut croire qu’elles n’étaient pas si « petites » que cela puisque l’Angleterre s’y est intéressée – les journaux rendant compte de ses démonstrations, et que les Pays-Bas l’ont nommé directeur de leurs Ateliers de Pyrotechnie à Delft, avec des appointements très élevés : 24.000 florins pour la première année, 20.000 florins pour la deuxième année, 16.000 florins pour la quatrième année etc. alors qu’un ministre néerlandais à ce moment gagnait 9.000 florins par an. De plus, le roi Guillaume Il lui-même signait un engagement à « Charles-Louis » (en ne l’appelant que par son prénom le Roi le considérait comme son égal) de 1.000.000 de florins s’il réalisait toutes ses inventions !
Le musée de l’armée des Pays-Bas montre encore des exemplaires de la « bombe Bourbon » qui resta en service effectif dans son armée jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Nous reprenons Monsieur Blanrue en flagrant délit de faux :
Les marques physiques : Au sujet de l’examen du corps de Louis XVII à Delft, il parle d’autopsie, alors que sa veuve l’avait refusée et que ce ne fut donc qu’un simple examen, réalisé deux jours après le décès. Il parle de vaccin ‘ alors que l’enfant Louis XVII fut « inoculé », le vaccin n’existant pas encore à ce moment là. Il parle de piqûres et incisions, alors que pas plus Madame de Rambaud que le procès-verbal de l’examen du corps de Naundorff n’emploient ces mots. Madame de Rambaud dit que le prince » fut inoculé pendant son sommeil entre dix et onze heures du soir, pour prévenir une irritation qui aurait pu donner à l’enfant des convulsions, ce qu’on craignait toujours. Témoin de cette inoculation, j’affirme aujourd’hui que ce sont les mêmes marques que j’ai retrouvées, auxquelles on donna la forme d’un triangle ». (Plus bas Monsieur Blanrue dit que Madame de Rambaud a fait un faux témoignage – en 1837 alors que le Prince est mort en 1845 – sans doute aurait-elle dû avoir la « vision » du procès-verbal fait après la mort de ce Prince pour s’y conformer, alors qu’elle avait eu sous les yeux les deux bras de Naundorff portant ces cicatrices!)
Ce procès-verbal de Delft relève : » au bras gauche de dessus à la troisième partie inférieure du milieu supérieur: trois cicatrices d’inoculation à la forme d’un triangle dont la base est tournée vers le bas ».
Monsieur Blanrue dit qu’il ne faisait que 14° lors de cet examen, bien qu’au mois d’août: c’est possible, mais ce qui est certain, c’est que les médecins précisent qu’ils ne pouvaient pas situer exactement certaines traces car ils ne pouvaient plus compter les côtes à cause du développement des gaz.
Que le « troisième téton » n’ait pas été relevé, ni l’excroissance de l’oreille droite, ni les cicatrices d’inoculation au bras droit, ne prouvent pas qu’ils n’existaient pas. En effet, les cicatrices peuvent s’effacer avec le temps (près de 60 ans !), plus à un endroit qu’à un autre. Le lobe de l’oreille n’était peut-être pas significatif pour eux, pas plus que cette excroissance. En tous cas, sur le portrait de Naundorff sur son lit de mort, ce lobe particulièrement grand est très visible.
Et Madame de Rambaud, qui avait la consigne de ne pas divulguer justement ces marques de reconnaissances que Louis XVII gardait pour son procès, parle de « toutes les marques particulières dont il est porteur », « … j’y ai reconnu plusieurs signes alors très peu saillants et un particulièrement au sein droit », de même » qu’un cou court et ridé qu’elle reconnaîtrait entre mille ». qui, lui non plus n’a pas été relevé lors de cet examen, car ce n’est pas une chose qui semble significative à des médecins chargés de relever des anomalies.
Les récits de Naundorff : Monsieur Blanrue déclare que les naundorffistes n’osent pas rééditer les mémoires de Naundorff : elles ont été intégralement reproduites (celles de Crossen, dites de Brandebourg, ces dernières ayant disparu des minutes de son procès) dans « La Légitimité » de 1895, et ce même texte a été édité dans un numéro spécial par la revue « Le Lys de France » en 1991 (épuisé). Il a beau jeu de disséquer ces mémoires et de montrer leurs différences d’une édition à l’autre : ce sont deux individus différents qui les ont mises en formes et qui y ont rajouté ce qu’ils croyaient savoir: en fait, le Prince a certainement eu des traumatismes psychiques tels qu’il a dû avoir des amnésies partielles, (n’oublions pas que l’enfant n’avait que 9 ou 10 ans au moment de sa sortie du Temple) que ses détenteurs ne lui disaient ni qui ils étaient, ni où il se trouvait, et que, de plus, Naundorff réservait certains faits qu’il avait pu constater et les preuves qu’il en avait pour son procès.
Il prétend que Naundorff s’est forgé sa personnalité de Louis XVII au fil des années, et, avec une progression savante et digne d’un roman policier, nous le montre édifiant son personnage. Il passe par contre complètement sous silence le fait que dès 1810 à Berlin, Louis XVII a donné des preuves de son identité à Lecoq, qui après référence à son chef, le prince et chancelier d’état Hardenberg, lui assura la « protection » lui permettant de vivre et travailler sous le nom imposé de Naundorff, contre la promesse de ne pas dévoiler son identité réelle et de se tenir tranquille.
Dès cette époque il est connu de Nicolas Hippolyte Poulain, comte du Fays et reconnu par le marquis de la Roche-Aymon en 1812.
De même, Monsieur Blanrue, avec le même ton persifleur et goguenard rapporte le récit de l’évasion : or, c’est grâce à ce récit qu’en étudiant de près un plan du Temple de cette époque, on s’est aperçu qu’effectivement, le troisième étage du donjon communiquait avec le 4ème étage de la petite tour qui le jouxte, et que la pièce de ce quatrième étage de la petite tour était bien un débarras dans lequel on n’entrait jamais, idéal pour cacher l’enfant quelques semaines. En ce qui concerne le convoi mortuaire de l’enfant, Naundorff n’a pu en savoir que ce que l’on a bien voulu lui dire, puisqu’il était endormi !
L’évasion : On ne connaîtra sans doute jamais le véritable instigateur de cette sortie de l’enfant, ni sa date : mais une chose est certaine, c’est qu’elle a eu lieu puisque l’enfant enterré dans le cimetière Sainte Marguerite ne peut pas être Louis XVII, qui, lui, a survécu sous le nom de Naundorff. Même la ville de Paris reconnaît, dans la plaque apposée en 1993 sur le mur de l’église Ste Marguerite, que celui qui est enterré dans ce cimetière désaffecté est « l’enfant mort au Temple », sans lui donner d’identité.
L’expertise Locard : L’expertise des cheveux de Louis XVII et du pseudo-Naundorff par le professeur Locard a fait la fortune des journalistes Castelot et Decaux en 1947. Mais, ce qui est certain c’est que, en dehors de ces analyses, leurs livres sont très bien construits et démontrent à l’évidence l’identité de Naundorff avec Louis XVII. Certes, la contre-expertise -faussée par l’échange par le commissionnaire des cheveux de l’exhumation de Delft – leur a été bien plus un prétexte qu’une preuve (cet examen n’est pas significatif en lui-même) pour se désavouer. Ils ont certainement eu d’autres motivations à leur retournement.
Le « coeur » de Pelletan : Le « coeur prélevé par Pelletan » lors de l’autopsie de l’enfant au Temple – ou du moins réputé tel car il a eu un périple compliqué – a bien été remis par la famille des Bourbon d’Espagne dans laquelle il avait abouti, au Mémorial de St Denis et repose dans la basilique dans une urne avec l’indication « Coeur présumé de l’enfant mort au Temple sous le nom supposé de Louis-Charles Capet ».
Le livre de Monsieur de Roche : La vie privée et la personnalité d’un auteur sont indépendantes de son oeuvre. Monsieur Xavier de Roche a eu le mérite de rassembler tous les éléments concernant l’affaire Louis XVII et sa personnalité n’affecte en aucune façon l’authenticité des documents qu’il reproduit – qui ne sont pas de lui. Son livre est effectivement pour nous un dictionnaire, grâce à son index.
Le procès de 1954 : Le bâtonnier Malzieu a dit que l’acte de décès de Delft était frappé de plein droit de « nullité d’ordre public », car il constate la mort d’un individu dont le décès a déjà été constaté par l’état civil le 12 juin 1795. Il ne peut y avoir deux actes de décès pour le même individu, l’un des deux est effectivement nul et c’est justement ce dernier fait au nom d’un enfant dont la mort a été constatée par des individus qui ne connaissaient pas Louis XVII avant son internement et dans des conditions ne permettant guère une « reconnaissance » : ils ont défilé devant un cadavre que l’on venait d’autopsier, et dont le crâne scié avait été reconstitué tant bien que mal par un bandage entourant la tête ! Les médecins qui ont fait cette autopsie ne le connaissaient pas davantage (sauf le docteur Jeanroy qui témoignera dans un testament à ouvrir cent ans après sa mort que cet enfant n’était pas Louis XVII). Leur rôle n’était d’ailleurs pas d’établir une identité mais de constater la cause du décès, la rédaction de leur procès-verbal le faisant bien ressortir : « l’enfant qu’on nous a dit être… »
Le nom « de BOURBON : Pour le nom de BOURBON accordé à Adelberth, 4ème fils de Louis XVII, en vue de sa naturalisation, ce n’est pas au seul vue de son acte de notoriété, fait aux Pays-Bas, mais à celui de son acte de naissance en Angleterre, que le Tribunal de Bois-le-Duc a pris sa décision, un député ayant même fait remarquer que de le reconnaitre Français, né en Angleterre impliquait automatiquement son ascendance royale.
L’attitude de l’avocat van BUREN : Que la tombe de Louis XVII ait été achetée par l’avocat van Buren est, au contraire de ce que veut démontrer Monsieur Blanrue, une preuve positive de plus: car cet avocat néerlandais a fait les avances de fonds à Naundorff pour pouvoir exécuter ses démonstrations pyrotechniques en étant cautionné par le gouvernement des Pays-Bas. Maître Van Buren n’était pas un « illuminé naundorffiste », mais un juriste averti qui connaissait la véritable identité de son client par des sources officielles indiscutables, ce dont il a témoigné par écrit.
L’acte de décès de Delft : Delft n’est qu’à 12 km de La Haye, et, à cheval, une heure suffit largement. Le bourgmestre Monsieur van Berkel se rendit au ministère de la Justice et revient muni de l’autorisation nécessaire pour rédiger l’acte de décès selon la déclaration de la famille.
Le « naevus maternus » : Mais venons-en à la marque, qui, à elle seule, établirait l’identification d’un corps, et qui gêne si fort Monsieur Blanrue qu’il trouve plus simple d’en nier la possession par l’enfant royal. On se demande pourquoi, alors, si ce naevus maternus n’avait pas existé, les faux dauphins qui se sont manifestés dès 1801, se sont cru obligés de se faire faire un signe sur la cuisse : Mathurin Bruneau prétend que c’est le pape Pie VI qui lui a fait ce signe du St Esprit sur sa cuisse gauche en 1801 (Pie VI était déjà mort à cette date!) et Hervagault s’est fait tatouer une fleur de lys – sur la cuisse droite! – qu’il exhibait en 1801. C’est bien que « la rumeur publique » connaissait cette particularité, bien avant que Naundorff, qui lui, la possédait, ne se manifeste en 1833 en France. Si Madame de Tourzel n’en fait pas mention, c’est qu’elle était gouvernante des enfants de France, et, à ce titre, n’assistait jamais à leur toilette. Quant à Madame de Rambaud, Naundorff lui avait demandé le silence car il réservait cette preuve pour son procès, mais elle y fait clairement allusion plusieurs fois.
Les témoignages : Justement, au sujet de Madame de Rambaud (« Femme de Chambre » et non « Berceuse » de l’enfant royal) que Monsieur Blanrue veut faire passer pour une « aventurière ambitieuse » (tout ce qu’elle a gagné à défendre la cause de Naundorff, ce sont persécutions, perquisitions et tracasseries de toutes sortes), là encore, il est pris en flagrant délit de mensonge: l’enfant Louis XVII (pas plus que son frère aîné) n’ont jamais été habillé en fille jusqu’à l’âge de 7 ans: qu’il nous montre un seul portrait de Louis-Charles en robe! Nous n’en connaissons qu’un, Marie-Antoinette entourée de sa fille, son fils Louis, environ 6 ans, en culotte, et Louis-Charles sur ses genoux, bébé, avec, effectivement une robe. D’ailleurs, lors du voyage à Varennes, on a déguisé le Dauphin en fille, donc il ne portait pas de robe à cette époque (il avait 6 ans).
Autre mensonge : dans le texte de Monsieur Geoffroy rapportant la première entrevue de Madame de Rambaud avec Naundorff il n’est pas mentionné l’âge auquel il avait porté le petit costume qu’elle lui annonçait volontairement avoir été mis aux Tuileries. Naundorff la rectifia en disant que c’était à Versailles qu’il l’avait porté et qu’il ne l’avait jamais remis car il le gênait. Monsieur Blanrue, que cela arrange évidemment, écrit « 5 ou 6 ans », car, à cet âge du Dauphin, effectivement, toute la famille royale était aux Tuileries.
A peine utile de souligner qu’en disant à Monsieur Geoffroy « qu’il lui avait amené une mère », c’est évidemment de Madame de Rambaud que Naundorff parlait et non du portrait de la Reine. (En bon français, il aurait dit apporté et non amené).
La façon dont Monsieur Blanrue élimine les quatre principaux personnages qui ont « reconnu » Louis XVII en Naundorff est expéditive et péremptoire, pour ne pas dire injurieuse et diffamatoire, mais ne peut en aucun cas être valable.
Les Marco de St Hilaire ne sont pas des dupes: ils ont pris des précautions et ils ont d’abord voulu l’avis de Madame de Rambaud. Le fait qu’ils croyaient à la survie de Louis XVII n’entache pas leur bonne foi.
Pour Monsieur de Joly, incrédule, il a fallu la précision de petits détails de l’enfermement de la famille royale dans la loge du logographe de l’Assemblée pour qu’il forme sa conviction. Il l’a attestée dans des lettres, mais le testament où il l’a affirmé, devant quatre témoins heureusement, a disparu du tiroir de son secrétaire le lendemain même de son décès.
Monsieur Brémond s’y réfère pourtant. Et le témoignage de Monsieur Brémond, fait devant le Tribunal de Vevey, n’est pas une fantaisie (nous en tenons le texte authentique à votre disposition). Il doit seulement, à la demande du pseudo-Naundorff, ne pas donner certains détails, gardés pour son procès.
La cachette des Tuileries faite par Louis XVI ne pouvait pas être retrouvée, puisque, dès 1792, Brémond en avait retiré la cassette qu’il conserva pieusement et remit en toute connaissance de cause à Naundorff en 1836. Brémond s’était informé auprès de Monsieur Albouÿs de la présence du naevus maternus – dont il connaissait l’existence chez l’enfant – sur la cuisse de Naundorff et l’avait ensuite reçu à Samsale en Suisse où il demeurait et avait pu compléter son identification. Le preuve que cette cassette de Louis XVI existait bien et qu’elle fut remise à Louis XVII est le changement radical de sa vie et de celle de sa famille, qui, enfin peuvent vivre non seulement normalement, mais avec aisance. Trouver comme argument que Brémond était fou est tout de même un peu léger.
Naundorff n’a pas été condamné pour faux monnayage: mais à une peine extraordinaire pour avoir menti sur ses origines et celui qui l’avait accusé s’est pendu après le verdict.
L’identification avec Karl Werg : Ne parlons pas des laborieux généalogie et curriculum vitae reconstitués de Karl Werg pour aboutir à l’identifier à Naundorff. L’âge: Werg aurait eu 68 ans en 1845 alors que Louis XVII en avait 60, la taille: minimum 176 cm que Werg devait avoir comme grenadier, alors que le squelette de Louis XVII à Delft mesure 168 cm, prouvent sans aller plus loin que c’est une impossibilité. Il y a longtemps que cette légende a été abandonnée même par les anti-naundorffistes.
Et c’est bien cela qui les dérange : il n’a jamais été possible de trouver à Naundorff une autre identité que celle à laquelle il prétend.
L’ADN : Quant aux examens ADN, bien que les examens scientifiques divergent pour plusieurs résultats entre le laboratoire de Nantes et celui de Louvain, en Belgique, c’est l’authenticité des deux fragments d’os réputés provenir de l’exhumation de 1950 de Louis XVII à Delft que nous contestons. Ils sont restés 46 ans dans un bocal non scellé et ont souvent été montrés comme curiosités par les médecins de l’hôpital où ils étaient conservés (que de manipulations !), aux dires de ce Monsieur Pétrie, farouche anti-naundorffiste qui les y a retrouvés ! Les laboratoires eux-mêmes manifestent leur doute à ce sujet ! Donc, rien n’est prouvé.
En conclusion, nous ne pouvons que constater la mauvaise foi de nos contradicteurs, seule solution leur restant, car ils ne sont jamais parvenus à démontrer honnêtement que Naundorff n’était pas Louis XVII, puisqu’ils éliminent systématiquement justement tout ce qui concoure à cette identité.
Institut LOUIS XVII
mousseline
2 novembre 2014 @ 20:39
on sait hélas a présent que cet enfant était bien le petit Louis XVII et que Naundorff n’ était qu’ un imposteur. cette page de l’ histoire de France m’ a toujours révoltée. tout comme, à moindre mesure, l’ écartement du petit Napoleon II qui, s’ il était dans une cage dorée, n’ en fut pas moins empêché de quitter l’ Autriche, même pour se faire soigner sous un climat plus sain..tristes destins que ceux de ces deux enfants qui n’ avaient qu’ un seul tort: celui d’ être le fils de leurs pères
flabemont8
3 novembre 2014 @ 00:53
L’analyse ADN a bien eu lieu, mais ne peut prouver ( ou plutôt ne pourrait prouver ) qu’il s’agit bien de lui , si c’est son frère en réalité .
Thèse que des amis historiens soutiennent .
J’attends l’émission avec impatience .
Trianon
4 novembre 2014 @ 15:22
Alors? Qu’en avez vous pensé?
J’ai trouvé cette émission captivante
laure2
3 novembre 2014 @ 07:40
Certes il serait plus agréable de s’imaginer que ce petit prince a pu fuir à temps ; mais je crois qu’il faut raison garder et qu’il est maintenant avéré qu’après avoir subi des ignominies de la part de ses gardiens il en est mort .
Palatine
3 novembre 2014 @ 09:14
André Castelot savait que Naundorff n’était pas Louis XVII pcq il a pu comparer la strucuture des cheveux de Naundorff (qd on a ouvert sa tombe) et des cheveux du petit, car des familles nobles françaises en ont ds un medaillon.
Le reliquaire avec le coeur retrouvé dans le saccage de l’Eveché en 1830 on ne sait s’il appartenait au 1er ou au 2d dauphin. On l’a retrouvé dans des décombres. Quant au savetier qui gardait l’enfant, on l’a fait déménager et s’il y a eu substitution d’enfant, c’est sans doute à ce moment là.
Moi, ce qui me turlupine là-dedans, c est la taille de l’enfant mort au Temple. Il était trop grand par rapport à la dernière taille mesurée du vrai dauphin. Ce n’était pas la taille d’un enfant de dix ans, qui au départ était petit.
Je ne suis pas cent pour cent convaincue. Josephine je sais bien qu’elle était menteuse, mais une des premières chsoes qu’elle ait dites à l’Empererur de Russie, c est que l’enfant mort au Temple n’était pas Louis XVII.
Je croirais à la mort de Louis XVII au Temple si j’étais sûre que le reliquaire avec le coeur est le sien et pas celui de son frère mort en 1789
Trianon
4 novembre 2014 @ 15:24
D’accord avec vous, cependant le descendant de ce fameux Naundorff dit que les analyses ADN révèlent une concordance de 70%…quand même…..
Maguelone
5 novembre 2014 @ 23:22
Le commentateur a bien précisé que 70% de la population aurait aussi concordance avec des séquences ADN du petit Dauphin si une recherche ADN était menée sur eux. Un peu comme les groupes sanguins, donc, cela ne prouve rien.
Trianon
6 novembre 2014 @ 10:04
C’est vrai, le commentateur a bien dit cela.,,,vous avez raison
Eos
4 novembre 2014 @ 15:32
Palatine, merci pour vos commentaires. J’ai raté l’émission et vous m’avez appris beaucoup de choses !
Antinéa
5 novembre 2014 @ 11:25
Il est bien dit dans l’émission que la majeure partie des français on une partie de leur ADN qui correspond à celui des Bourbons…
Christian
14 novembre 2014 @ 18:43
Et bien, pour répondre à votre besoin de certitude : le coeur de Louis-Joseph (premier dauphin mort en 1789) a été embaumé comme tous les cœurs royaux à cette époque. Celui de Louis-Charles (Louis XVII) n’a pas été embaumé, juste conservé dans l’alcool. Or le cœur examiné récemment n’avait pas fait l’objet d’un traitement d’embaumement. Or Marie-Antoinette et Louis XVI n’ont eu que deux fils. Il ne peut donc s’agir que du cœur de Louis-Charles, alias Louis XVII.
dradomir
3 novembre 2014 @ 10:50
Bof…. Rien de neuf sur ce dossier…
Du rabâché…
Palatine
3 novembre 2014 @ 23:30
je viens de voir l’émission qui soulève les mêmes questions que moi, sans toutefois faire allusion à la taille du petit défunt du Temple qui était celle d’un garçon de 14 ans. Et c’est tout de même malheureux qu’on ne creuse pas mieux la bibliographie en la matière. André Castelot a écrit au debut des années 60 le resultat de ses recherches scientifiques pour prouver que Naundorff ne pouvait pas etre le dauphin, parce que les cheveux de deux personnes différentes ont une structure differente. Si Naundorff n’avait pas été un imposteur, les cheveux qu’on préleva dans sa tombe auraient dû avoir la même structure que celle prélevée d’un médaillon avec les cheveux du dauphin. Castelot est mort, et tout le monde a oublié son livre.
Quant au cœur du dauphin, dès le moment où l’Archevêché de Paris avait ceux de deux dauphins, frères, rien ne prouve que celui qu’on a retrouvé dans les gravats et débris était celui du dauphin N°2. Je suis convaincue que le cœur retrouvé était celui d’un fils de Marie Antoinette, mais pas nécessairement du second. Donc je n’ai rien appris de nouveau. L’émission était bien faite, trop même parce qu’on a le cœur qui se serre et les larmes aux yeux quand on pense au martyre de cet enfant. Je n’ai jamais voulu lire le livre de Françoise Chandernagor à cause de cela, je n’en avais pas le courage. Elle m’a écrit dans le temps que c’est le livre qui lui avait coûté le plus d’effort à écrire.
Trianon
4 novembre 2014 @ 15:26
Maman a lu le livre de Chandernagor et l’a trouvé éprouvant à lire .
Et tout comme vous, j’étais emue de voir le calvaire traversé par ce petit ,mis à l’isolement dans des conditions d’insalubrité effroyables
bernadette
4 novembre 2014 @ 18:32
Je suis tout à fait d’accord avec vous Palatine… Comment être sûr que le coeur de cet enfant est bien celui de Charles Louis ? Si les deux coeurs se sont retrouvés ensemble… de toute façon c’est le coeur d’un des deux fils de Louis XVI. Donc il a sa place à la Basilique St Denis.
Le martyr de ce petit garçon est vraiment effroyable….Ses bourreaux étaient des monstres et non des êtres humains !! La barbarie est universelle et de tous les temps, on en voit encore la preuve de nos jours !
D’autre part, je pensais l’affaire Naundorff classée, mais F. Ferrand semble laisser planer un doute …..Affaire à suivre….
Christian
14 novembre 2014 @ 18:48
Si ce n’est pas le cœur du second, ça ne peut pas non plus être celui du premier (car embaumé alors que le cœur examiné ne l’était pas) ; or Marie-Antoinette n’a eu que deux fils. Alors c’est le cœur de qui, puisqu’il est validé que c’est bien celui d’un enfant apparenté à Marie-Antoinette ?
Fan-de-chantilly
3 novembre 2014 @ 23:50
C’était looonnnnng comme documentaire, mais après 220 ans conclusion : le mystère perdure. Ce n’est pas plus mal. Long mais prenant.
Antinéa
5 novembre 2014 @ 11:26
Louis Charles, chez les Bourbons c’est Louis qui vient en premier des prénoms…
bianca
4 novembre 2014 @ 14:08
J’ai aussi regardé cette émission, hélas, le doute subsiste, les preuves apportées ne concernent pas le dauphin Louis XVIII…Qu’elle ignominie envers cet enfant innocent, éprouvant de savoir ce qu’il a subi ! Je ne pense pas que ses parents méritaient le sort cruel qui leur a été réservé, pourtant je ne suis pas royaliste !
Antinéa
5 novembre 2014 @ 11:31
Emission passionnante, très éprouvante quand elle relate tous les mauvais traitements subis par le pauvre petit Dauphin devenu Roi. J’ai honte que notre République soit disant juste dans ses principes est pour base un tel chemin de croix subi par un enfant innocent.
Oui le doute subsiste quant à la provenance du coeur retrouvé. Naundorff est un imposteur c’est vraiment dommage qu’il ait pu obtenir le nom de Bourbon.
Laurent
5 novembre 2014 @ 19:31
La République Française si belle et si merveilleuse ,donneuse de leçons de morale et de dignité au monde entier,est en fait basé sur un immonde comportement avec le Roi la Reine Madame Elisabeth et par dessus tout le Dauphin prisonnier pendant près de 3 ans dans des conditions effrayantes
Lénine cet autre merveilleux personnage ne s’est pas trompé sur la cruauté de notre merveilleuse révolution ,puisqu’il a pris celle ci comme modèle
Et dire qu’il existe encore des admirateurs de Robespierre
Gérard
6 novembre 2014 @ 10:27
À Marseille récemment un maire de secteur voulait débaptiser une place qui porte depuis longtemps le nom de Robespierre et un petit groupe de personnes sont venues manifester pour s’en indigner et aussi s’indigner de la présence d’une plaque jugée injurieuse qui expose que Robespierre avait été un tyran alors que pour eux il est le fondateur de la démocratie…
Philippe gain d'enquin
10 novembre 2014 @ 09:35
Voila qui est effarant pour l’un – si ce n’est « le » – fondateur (s) de la Terreur!!!
Grégoire
10 novembre 2014 @ 00:59
Bonjour,
Pour avoir moi-même réalisé des séries de tests génétiques depuis bientôt 10 ans sur mes origines, je suis formel : Naundorff descendait directement de Louis XIII.
Vous trouverez ici les résultats des tests effectués par le Professeur Lucotte :
http://www.ijsciences.com/pub/article/416
Ce qui est démontré depuis le début de l’année 2014 grâce à ces tests, c’est que Naundorff appartenait bien à la famille des Bourbon. L’adn Y de Hugues de Bourbon le prouve scientifiquement et de façon irréfutable.
Si Naundorff n’était pas Louis XVII, alors il était le bâtard d’un descendant mâle de Louis XIII.
Pourquoi Louis XIII ? Parce que 3 descendants de Louis XIII par la branche masculine se sont faits tester. Il a suffit de comparer leurs adn.
lire ici : http://www.igenea.com/fr/bourbons
Les éléments troublants sur Louis XVII apportés par cette émission… auxquels on ajoute cette démonstration scientifique ne laissent guère de doutes, sauf aux Orléans et aux autres Bourbon qui ne sont plus à mes yeux les premiers dans l’ordre d’accession.
Toutes les supputations et autres théories n’ont aucun crédit devant ces tests génétiques.
Naundorff est un Bourbon.
Naundorff était très probablement Louis XVII. Ainsi, très probablement la France à retrouvé miraculeusement celui qu’elle espérait.
Christian
14 novembre 2014 @ 18:52
L’ADN mitochondrial ne se transmet que par les femmes et celui extrait du cœur de l’enfant autopsié au Temple est identique à celui de Marie-Antoinette, ce que ne pourrait être celui d’une personne descendant de Louis XIII même par les femmes.
Vous passerez le bonjour à Hugues Naundorff, il me reconnaîtra.
Versailles
12 novembre 2014 @ 00:17
L’historien Franck Ferrand, nous éclaire le mystère de Louis XVII
http://www.youtube.com/watch?v=Qv3YNELOpaw
http://www.youtube.com/watch?v=kn2D6NdzApo
Versailles
27 novembre 2014 @ 23:35
Affaire Louis XVII
Hugues de Bourbon, descendant de Naundorff, «fait partie de la famille» Bourbon.
La nouvelle analyse du professeur Lucotte met à bas la précédente étude du professeur Cassiman sur l’ADN mitochondrial de Naundorff, qui avait alors été récupéré sur un os à l’origine douteuse … L’ADN mitochondrial de Naundorff et celui d’Anne de Roumanie appartiennent en outre à deux sous-haplogroupes apparentés à l’intérieur du groupe HV.
Si cette deuxième étude ne permet pas de conclure définitivement que Naundorff avait un lien de parenté avec Marie-Antoinette (contrairement à la précédente portant sur les Bourbons), en premier lieu elle n’en exclut pas du tout la possibilité (proximité génétique avec les descendants de Marie-Antoinette) et surtout invalide l’étude du professeur Cassiman. L’ADN extrait par Cassiman n’était pas celui de Naundorff (il ne correspondait d’ailleurs pas à l’ADN des descendants de Naundorff).
Extrait (traduit) de l’article :
« Les résultats de la présente étude concernant les séquences HVR1 et HVR2 de l’ADN mitochondrial obtenues à partir de cheveux authentiques de Naundorff établissent que : 1/ Cinq mutations ont été obtenues (16298C dans HVR1; 72C, 152C, 195C, et 263g en HVR2) ; le sous-haplogroupe ADNmt correspondant est HVO. 2/ Ce haplogroupe est clairement différent de celui précédemment publié à partir d’un échantillon osseux de Naundorff [étude du Pr. Cassiman, NDLR] ; ainsi l’argument selon lequel Naundorff ne peut pas être Louis XVII, basé sur ce critère, ne peut être maintenu. 3/ La comparaison entre les séquences de l’ADNmt des cheveux de Naundorff et ceux d’Anna de Roumanie (appartenant à la lignée maternelle des Habsbourg) montre que les deux séquences correspondent à des haplogroupes apparentés au sein du groupe général HV de l’ADN mitochondrial. » – IJ sciences
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Portraits de famille :
Adelberth François Ier
A gauche, Adelberth fils de Naundorff ; à droite, François Ier père de Marie-Antoinette.
Auguste-Marie-Thérèse Naundorff Louis XVI
A gauche, Louis XVI ; à droite, Auguste-Marie-Thérèse troisième fille de Naundorff.
Naundorff Marie-Thérèse
A gauche, Naundorff ; à droite, Marie-Thérèse d’Autriche, mère de Marie-Antoinette.
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La « soi-disante » mort de Louis XVII :
Pour la version officielle, le Dauphin est né le 27 mars 1785, au château de Versailles ; Louis Charles duc de Normandie est le troisième enfant de Marie-Antoinette et le deuxième fils de Louis XVI. A la mort de son frère aîné Louis de France, âgé de huit ans le 4 juin 1789, il devient le dauphin de France, puis « prince royal » à partir de 1790. A la mort de Louis XVI, il est enlevé à sa mère et confié au jacobin Simon. Il meurt de maladie à la prison du Temple. […]
le cœur déposé en 2004, dans la crypte royale de Saint Denis ne peut pas être celui de Louis XVII car :
1° le cœur analysé en 2000 mesurait 8 cm ; celui examiné en 1894, avant sa remise à don Carlos et présenté comme étant celui de l’enfant du Temple mesurait 6 cm ;
2° l’affirmation selon laquelle la technique de conservation utilisée en 1789 pour le cœur du frère aîné (supposée être l’embaumement) aurait été différente de celle utilisée en 1795 pour Louis XVII lui-même (mélange alcool/eau), est erronée. Dès début du XVIIIe siècle, l’inefficacité de la méthode employée encore au siècle précédent, pousse à utiliser la conservation par le mélange hydro-alcoolique (celle-ci impliquant, notons-le, une dessiccation complète du viscère, ainsi qu’une forte réduction de taille). Au demeurant, le cœur de Louis-Joseph, avant d’être remisé dans une boîte de plomb au Val de Grâce, puis à la bibliothèque de l’archevêché de Paris, avait été placé lui aussi dans une urne, comme le souligne Reynald Secher en 1998, ce qui confirme l’utilisation d’une solution liquide pour la conservation.
Enfin lorsqu’en 1894 furent exhumés les restes de l’enfant mort au Temple et enterré au cimetière Sainte-Marguerite à Paris, les médecins affirment qu’il s’agit d’un enfant d’au moins quatre ans plus âgé que ne l’était Louis XVII. Si le résultat des analyses ADN pratiquées en 2000 est incontestable, le cœur analysé peut donc être aussi bien celui de Louis-Joseph, frère aîné de Louis XVII, que celui de Louis-Charles, Louis XVII lui-même. […]
Addendum 22/08/14 : Appel aux dons pour poursuivre les recherches sur Louis XVII et la duchesse d’Angoulême.
AUX AMATEURS DE MYSTERES HISTORIQUES
Le professeur LUCOTTE de l’INSTITUT D’ANTHOROPOLOGIE MOLECULAIRE réalise depuis le début de l’année 2014 des études (microscopie électronique, analyse ADN mitochondrial) sur des cheveux de MADAME ROYALE et la DUCHESSE D’ANGOULEME à deux âges de la vie.
Le coût de ces travaux s’élèvent à la somme de 6.000 euros dont 4.000 sont déjà dépensés, et il manque 2.000 euros pour vérifier et compléter les résultats, dès intéressants, avant toute publication scientifique.
cette somme devra faire l’objet d’un don, même minime, et le donateur recevra un CERTIFICAT FISCAL permettant une déduction d’impôts à hauteur de 66 % comme pour les travaux au CHATEAU DE VERSAILLES.
le chèque devra être émis à l’ordre de l’INSTITUT D’ANTHROPOLOGIE MOLECULAIRE et posté à Monsieur le PROFESSEUR GERARD LUCOTTE
44, rue Monge – 75005 PARIS – siège de l’Institut
D’avance merci pour tout envoi qui permettra de répondre aux questions des amateurs d’Histoire depuis plus de 200 ans.
MICHELE LORIN
Addendum : Les cheveux de Madame Royale sont en cours d’analyse pour comparer l’ADN mitochondrial extrait à celui de Charles-Guillaume Naundorff.
Plus d’informations sur le forum de Bruno Roy-Henry
Source: Le Salon beige