Pour ce troisième volet consacré à l’entretien accordé fin octobre 2017 à Nice par l’archiduchesse Catharina d’Autriche à Noblesse et Royautés, nous reviendrons plus spécifiquement sur la relation entre l’archiduchesse et sa grand-mère l’impératrice Zita d’Autriche-Hongrie.
Noblesse et Royautés : Parliez-vous souvent en famille de l’histoire de vos ancêtres Habsbourg ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Oui, nous en parlions bien logiquement. C’est surtout ma grand-mère l’impératrice Zita qui a évoqué tout au long de sa vie l’histoire de la famille et qui ravivait les souvenirs. Elle nous a toujours beaucoup parlé de notre grand-père l’empereur Charles que nous n’avons pas connu.
Noblesse et Royautés : Vous êtes la plus jeune des 33 petits-enfants de l’impératrice Zita. Quels souvenirs gardez-vous d’elle ? Pourriez-vous nous décrire la relation qui vous unissait ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Je suis en effet la plus jeune des petits-enfants. Du coup, mes frères et sœur me taquinaient souvent en me faisant remarquer que notre grand-mère était davantage une « grand-mère gâteau » avec moi qu’elle ne le fut avec eux ! Nous avions une relation magnifique. Elle est décédée lorsque j’avais 17 ans.
Ma grand-mère venait chaque année chez nous en Belgique passer un mois dans notre famille. Elle prenait alors part à tout notre quotidien. Si nous allions faire des courses, si nous allions à une activité extra-scolaire, elle nous accompagnait. Je lui parlais en allemand alors qu’en fait sa langue maternelle était le français puisqu’elle est née princesse de Bourbon-Parme mais dès son mariage et son entrée dans la famille impériale, elle s’est totalement sentie Autrichienne et sa langue usuelle est devenue l’allemand. Le reste de l’année, nous nous téléphonions très souvent pour garder le contact.
Avec mes cousins, nous appelions notre grand-mère au moment de nos examens et nous lui demandions de prier pour nos bons résultats comme on peut le faire lorsque l’on est un enfant… Et puis quelques semaines plus tard, nous n’y pensions plus et notre adorable grand-mère qui continuait encore et toujours à prier pour nous et se demandait si tout s’était bien passé…
Noblesse et Royautés : Vous êtes-vous rendue à Madère où repose depuis 1922 votre grand-père l’empereur Charles ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Oui j’y suis allée pendant cinq jours en compagnie de mon père. Il a ainsi revu l’île, la maison qu’occupait la famille et le tombeau de son père.
Noblesse et Royautés : Pouvez-vous nous parler de la béatification de votre grand-père l’empereur Charles ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Mon père et mon cousin l’archiduc Lorenz se sont donnés un mal fou pour toute la procédure de béatification de l’empereur Charles. Cela a été une très longue procédure. Je me souviens d’une audience au Vatican chez le Pape Jean-Paul II. Il faut savoir que le Pape Jean Paul II est né Karol Józef Wojtyła. Il a été prénommé Karol (Charles) en hommage justement à mon grand-père l’empereur Charles. Le père du Pape était sous-officier au sein de l’armée austro-hongroise. Lorsque ma grand-mère a rencontré le Pape, elle s’est bien évidemment agenouillée et lui a baisé l’anneau pontifical, et de son côté le Pape fit de même comme il nous l’expliqua car il était enfin face à son impératrice. Ce fut un moment particulièrement émouvant.
Le Pape Jean-Paul II avait ce souhait de béatification du couple formé par mes grands-parents. La procédure est aujourd’hui en cours pour la sanctification de mon grand-père et la béatification de ma grand-mère. Les choses ont vraiment avancé à pas de géant ces derniers temps.
Noblesse et Royautés : Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous l’avez vue ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Je lui ai en fait parlé au téléphone. Elle m’a dit qu’elle était très âgée et qu’elle allait s’en aller bientôt. Elle le sentait. Je lui disais bien logiquement le contraire. Et c’est alors qu’elle m’a déclaré « Tu sais je vais enfin pouvoir revoir ton grand-père après 67 années… » (NDLR : Lors de la conférence de l’archiduchesse au CUM, ce dernier échange fut évoqué et suscita beaucoup d’émotion dans l’assistance.)
Noblesse et Royautés : Votre grand-mère l’impératrice Zita est inhumée à la crypte des Capucins et votre grand-père l’empereur Charles à Madère. Il n’a jamais été question que votre grand-mère le rejoigne à Madère ?
SAI Archiduchesse Catharina : Non, il était clair que ma grand-mère en tant que dernière impératrice d’Autriche-Hongrie serait inhumée à la crypte des Capucins. En revanche, leur deux coeurs sont inhumés ensemble.
Au cours du séjour niçois de l’archiduchesse Catharina, Noblesse et Royautés a le plaisir de pouvoir la côtoyer également lors d’un déjeuner et un dîner au cours desquels les discussions s’enchaînent à bâtons rompus. L’un des convives expose que les funérailles de l’impératrice décédée le 14 mars 1989 à Zizers, sont un bel exemple de la réconciliation de la République d’Autriche avec son histoire. L’archiduchesse nous explique alors que les négociations avec l’Etat autrichien ont quand même pris du temps. Les funérailles ont été célébrées à Vienne le 1er avril 1989 mais tous les frais liés aux obsèques ont été entièrement supportés par la famille impériale même si cela avait pourtant l’apparence de funérailles nationales.
Nous discutons aussi inévitablement sur le drame de Mayerling. L’archiduc héritier Rodolphe s’est-il suicidé ? Comme l’explique avec beaucoup de sincérité l’archiduchesse, la théorie soutenue par la famille impériale est que Rodolphe a été tué en raison de ses prises de position politiques. Avérée ou non, cette version est celle qui est encore aujourd’hui soutenue par la famille et qui était défendue par l’impératrice Zita.
Autre anecdote rapportée par un convive : l’impératrice est invitée à une réception à l’ambassade d’Autriche à Paris. Pour la décliner, elle avance qu’elle n’a pas d’habit à se mettre, portant depuis son veuvage de simples robes noires, et ne disposant donc pas dans son armoire de robes de cocktail. En fait, il s’agissait avant tout pour l’impératrice de décliner poliment une invitation où l’on ne reconnaissait pas son rang d’impératrice.
frambroiz 07
9 novembre 2017 @ 05:48
Zita, 67 ans de deuil , c’est Elle qui a porté l’idée impériale …
Incroyable, quand même, elle repose aux Capucins et pas le dernier empereur …
Exquise anecdote des examens, moi, c’était ma mère, qui priait pour nous …Etonnant que ces petits Habsbourg , bien éduqués , oublient de prévenir leur grand-mère de leur réussite !
Margaux ?
9 novembre 2017 @ 11:56
« Nous discutons aussi inévitablement sur le drame de Mayerling. L’archiduc héritier Rodolphe s’est-il suicidé ? Comme l’explique avec beaucoup de sincérité l’archiduchesse, la théorie soutenue par la famille impériale est que Rodolphe a été tué en raison de ses prises de position politiques. Avérée ou non, cette version est celle qui est encore aujourd’hui soutenue par la famille et qui était défendue par l’impératrice Zita. »
Merci à Catharina et à vous aussi, chère Régine, de rétablir la légitimité de cette thèse, la plus plausible et surtout la seule qui est unanimement soutenue par les Habsbourg-Lorraine et leurs apparentés.
Aujourd’hui, nous pourrions dire que Zita et Charles étaient « mignons », mais la pudeur voulaient jadis que l’on parle d’un couple amoureux et soudé. Voilà. Ils étaient tout ça et Catharina l’a très bien évoqué.
Il y a, dans la personnalité de Catharina, une très grande et très belle part de l’impératrice Zita.
Margaux ?
9 novembre 2017 @ 11:57
« la pudeur voulaient »
… voulait (au singulier), bien entendu…
Clément II
14 novembre 2017 @ 02:21
Non Margaux, ce n’est pas « la plus plausible » et ce n’est pas celle qui fait consensus. Actuellement, la famille (descendants de Rodolphe, H-L actuels) partent tous ou presque du principe que l’on ne saura jamais, et ne privilégient donc aucune thèse. Il peut juste être admis que certains éléments sont troublants, trop pour valider une thèse au détriment de l’autre.
Margaux ?
16 novembre 2017 @ 19:27
D’accord, je m’en rapporte à votre propos, vous devez savoir ça mieux que moi. ?
Robespierre
9 novembre 2017 @ 12:45
Il est évident que Rodolphe ne s’est pas suicidé. Il a écrit des lettres d’adieu à sa mère, son épouse, et sans doute son père. Ensuite il a attendu qu’arrivent ses assassins, et ceux de sa compagne d’une nuit.
Claudia
9 novembre 2017 @ 14:03
oui, il a attendu sagement qu’on vienne le tuer…..pourquoi ne pas admettre le suicide et toujours et encore voir des complots partout ??
Dorothée
10 novembre 2017 @ 13:26
Le suicide chez les catholiques n’est pas « admis » !
Je dis cela mais j’ignore la « vérité » vraie de Mayerling…! je reverrais bien le film avec Omar et Catherine !
Bernadette
9 novembre 2017 @ 16:25
On ne saura sans doute jamais la vérité..Les deux versions sont plausibles… Il s’attendait peut être à cette issue, ce qui expliquerait les lettres.
Mais s’il a été assassiné, par qui ? c’est une autre histoire…
Robespierre
10 novembre 2017 @ 13:07
Peut-être a-t-il été assassiné après son suicide.
Damien B.
9 novembre 2017 @ 20:35
En effet Robespierre ! Mary Vetsera a elle aussi laissé trois lettres d’adieu
http://www.lefigaro.fr/culture/2015/08/02/03004-20150802ARTFIG00012-drame-de-mayerling-les-lettres-d-adieu-de-mary-vetsera-retrouvees.php
L’Histoire ce sont les sources hiérarchisées, les faits, l’analyse d’archives, …
Dorothée
10 novembre 2017 @ 13:34
Intéressant et merci Damien B.
Laure-Marie Sabre
10 novembre 2017 @ 04:40
Un peu plus qu’une nuit semblerait-il…
Robespierre
10 novembre 2017 @ 13:08
Bien sûr, je voulais dire « d’une nuit à Mayerling ».
Clément II
14 novembre 2017 @ 01:41
Vous savez, on peut faire écrire beaucoup de choses à beaucoup de gens, sous la contrainte. Admettons néanmoins que ces lettres soient rédigées librement, il n’est pas impossible que l’archiduc ait eu connaissance qu’il était en danger imminent. D’ailleurs, il se savait visé puisqu’il en a parlé à différentes personnes, familiers et amis ainsi que des personnels à son service, qui ont tous déposé et témoigné dans l’enquête. Il n’a jamais fait de doutes qu’il s’attendait à mourir avant de monter sur le trône.
Rodolphe avait sa petite police personnelle (quelques hommes qui le renseignaient sur un peu tout, y compris sur son propre père) mais il n’a jamais dit de qui et d’où venait le danger pour lui. Il ne le savait peut-être pas, personne n’a jamais été en mesure d’affirmer ou infirmer cette conscience.
Toujours est-il que, sur un plan général, les lettres d’adieu ne sont pas exclusives du suicide. Des gens qui se sentent menacés et en danger imminent peuvent aussi avoir recours à ce mode d’expression ultime.
Claude MARON
9 novembre 2017 @ 13:07
Bel entretien et belle évocation de l’Impératrice. Est-il possible de contacter l’archiduchesse via une adresse mail car j’aimerais savoir si certaines photos du couronnement de Budapest en décembre 1916 sont disponibles.
Patrick Germain
9 novembre 2017 @ 14:09
Claude Maron,
Il existe un certain nombre de documents sur le couronnement de Budapest. J’ai des photos chez moi que je pourrai vous envoyer, si vous avez la patience d’attendre jusqu’à Noël. Il me semble qu’il y a aussi un film documentaire. Avez-vous vu ce document :
https://www.youtube.com/watch?v=5MMZOQz9bxI
Bien cordialement
Patrick Germain
Claude MARON
13 novembre 2017 @ 13:11
Merci pour les infos. Non, je n’avais jamais vu ce documentaire… Pour les photos du couronnement (il y en an peu je pense), celle qui m’intéresse est celle du visage de l’impératrice avec la couronne, et je veux bien être patient…Merci en tout cas.
Jean Pierre
9 novembre 2017 @ 13:34
Mayerling est au XIXème siècle ce que Dallas est au XXème.
Lee Harvey Oswald aurait-il tué Rodolphe ?
A moins que ce ne soit le désormais célèbre Monsieur Paul, le chauffeur d’un soir de Diana.
Il me semble que seule Zita, bien tardivement d’ailleurs, a tenu ces propos et qu’avant elle aucun membre de la famille impériale, ni de la famille de Rodolphe n’en avait tenu de tels. Pour quelles raisons les Habsburg auraient-ils attendus 90 ans pour parler.
Guy Coquille
10 novembre 2017 @ 16:17
De nombreux Habsbourgs de même que des Bourbon-Parme ont soutenu cette thèse de l’assassinat et la soutiennent encore. Traces de lutte violente, main droite de l’archiduc sectionnée aux premières phalanges, menaces répétées, présence d’inconnus dans le pavillon de chasse le soir du drame, disparition du dossier secret à la mort de l’Empereur François-Joseph, volonté de François-Joseph d’empêcher l’enquête « pour éviter un cas de guerre », déclaration de la tante de Rodolphe, née Portugal, publication de l’information dans la presse étrangère avant même que l’empereur connût la mort de son fils . Il y eut beaucoup de choses étranges dans cette affaire. Rodolphe, comme sa soeur entretenait d’ailleurs des relations avec des milieux inattendus et militait pour la rupture de l’alliance allemande. En ce qui concerne les lettres d’adieu, elles ne sont pas des preuves, n’ayant pas été identifiées formellement.
Clément II
14 novembre 2017 @ 01:43
Merci pour cette mise au point, préférable sous votre plume que sous la mienne. ?
ciboulette
9 novembre 2017 @ 13:46
L’impératrice avait une très forte personnalité , le sens du devoir …Apparemment , c’était aussi une personne bienveillante .
Elle est restée toute sa vie fidèle à Charles .
Je pense aussi que Rodolphe a été assassiné .Mais par qui ? Et pourquoi ne le dit-on pas maintenant officiellement tant d’années après ?
Actarus
9 novembre 2017 @ 14:44
L’anecdote de la rencontre avec le pape Jean-Paul II est émouvante. C’est un bel exemple de fusion du protocole avec les sentiments particuliers.
Marnie
9 novembre 2017 @ 15:04
Merci pour cette belle photo en gros plan de Zita, je suis toujours fascinée par cette personne qui a connu les fastes de l’empire austro-hongrois, qui a bien connu François-Joseph et que l’on voit en vieille grand-mère à la fin des années 80, j’essaie d’y retrouver les traits de la jeune impératrice car on ne voit que 2 types de photos de Zita, celles de son enfance et jeunesse et celles de sa grande vieillesse, j’aimerais en voir d’elle dans les années 30, 40, 50. Je n’ai que 2 ans de moins que Catharina et je suis également fascinée par le fait que quelqu’un de ma génération ait pu avoir une telle grand-mère grâce au « saut » de génération dû à l’âge de son père.
Actarus
12 novembre 2017 @ 12:37
Il en existe au moins une prise lors du mariage de l’archiduc Othon à Nancy.
Et en voici une qui daterait de 1964. Google est votre ami. ;-)
http://www.gettyimages.co.uk/detail/news-photo/zita-of-bourbon-parma-former-empress-of-austria-hungary-and-news-photo/575398711#zita-of-bourbonparma-former-empress-of-austriahungary-and-madeleine-picture-id575398711
Pierre-Yves
9 novembre 2017 @ 15:12
Je ne sais pas très bien comment interpréter la dernière phrase de cette partie, concernant le rang non reconnu d’Impératrice, raison pour laquelle celle-ci n’acceptait plus d’invitation »officielle » ou publique.
Que faut-il comprendre ? Est-ce la manifestation d’une forme d’orgueil qui pousse à considérer que même en exil, même détrônée, on reste pour l’éternité Impératrice et rien d’autre ? D’une incapacité, délibrérée ou pas d’ailleurs, de séparer le rang et la personne ? D’une décision irrévocable de ne plus »participer » au monde ?
Patrick Germain
10 novembre 2017 @ 13:05
Cher Pierre-Yves,
J’ai évoqué plusieurs fois ce sujet avec l’archiduc Rodolphe et l’archiduchesse Catharina.
L’empereur Charles n’a jamais abdiqué. La manière dont les souverains ont été traités était inique car bien que ne portant pas la responsabilité de la guerre et ayant oeuvré en faveur de la paix, ils ont été considérés comme des criminels. Alors qu’au même moment, l’empereur Guillaume, qui lui avait une responsabilité directe dans la guerre et dans la manière dont elle était menée, coulait une retraite paisible en Hollande, jouissant de sa fortune. L’impératrice n’admettait pas que son mari ait été traité ainsi. Elle se considérait comme l’impératrice et reine mère, son fils Otto étant empereur d’Autriche de jure et roi de Hongrie non couronné jusqu’en 1945.
De par la déclaration de l’empereur Charles au printemps 1919, il était interdit à tout membre de la famille impériale de reconnaitre la république autrichienne, sous peine de se voir privé de sa qualité. Accepter une invitation à l’ambassade d’Autriche ou de Hongrie, voir leurs ambassadeurs passer devant elle, eût été une trahison de la volonté et de la mémoire de son mari.
Il n’y a là aucun orgueil, aucune incapacité, juste un acte de respect.
Farah, impératrice d’Iran, en fait autant.
Amicalement
Patrick
Pierre-Yves
11 novembre 2017 @ 12:19
Merci Patrick de votre réponse éclairante sur l’attitude constante de l’impératrice Zita.
Claude MARON
13 novembre 2017 @ 13:21
Inique, le mot est faible. Ils ont été mis au ban de la société comme de vulgaires criminels, alors que Charles a voulu signer une paix séparée avec la France, ce qu’a refusé Clémenceau, athée et antimonarchiste pur et dur. Zita s’est fait voler tous ses bijoux (dont la couronne de reine de Hongrie) par un escroc à qui elle les avait confiés pour les vendre. Ils n’avaient aucun revenu pour faire vivre une famille nombreuse et après le décès de l’Empereur, cela a été encore plus difficile. Celui-ci n’a en effet jamais abdiqué, mais s’est retiré des affaires publiques.
JAY
9 novembre 2017 @ 15:25
Personnellement meme si a travers les medias ont peu aimer cette femme toujours vécu de noir et semblant toujours très modeste, il faut aussi se rappeler les faits de l Histoire. Elle et son époux étaient de bien mauvais politiques et n’ont jamais été pris au sérieux et soutenus. Les péripéties en Hongrie puis leur incapacité a gérer leur fortune eux même (plusieurs fois détournée et volée) prouve bien qu’ils n avaient le niveau de leur ambition.
Clément II
14 novembre 2017 @ 01:53
Ambition ? Ils n’étaient pas destinés à régner et pourtant, l’Histoire ne leur a pas demandé leurs avis.
Ce que vous dites est assez vrai sur le plan de la gestion personnelle mais pas sur la question des revendications politiques et dynastiques. Contre toute attente, l’empereur Charles n’a pas eu à revendiquer bien longtemps… et nous savons tous combien Otto était différent de son père.
Il est difficile de juger tout cela avec presque 100 années de recul.
Mary
9 novembre 2017 @ 16:50
Reportage émouvant cette fois avec l’évocation de l’impératrice Zita.
corentine
9 novembre 2017 @ 16:53
Merci beaucoup Régine pour ces reportages . J’ai beaucoup d’admiration pour l’impératrice Zita
Gérard St-Louis
9 novembre 2017 @ 17:01
J’aurais aimé connaître la position de la famille sur la mort de Louis II de Bavière. Croit-elle au suicide ou à l’assassinat ?
C’est très émouvant d’entendre parler cette archiduchesse de son aïeule. Je me souviens d’une entrevue dans Point de Vue où l’impératrice Zita racontait une conversation avec son beau-père, l’Empereur François-Joseph, né en 1830 qui se souvenait qu’une tante avait connu Marie-Antoinette…
Clément II
14 novembre 2017 @ 01:57
« Zita racontait une conversation avec son beau-père, l’Empereur François-Joseph »
François-Joseph n’était pas le père de Charles, donc pas le beau-père de Zita. Sur le plan généalogique, François-Joseph est le grand oncle de Charles. Quitte à faire de l’humour grinçant, prenez le temps de faire quelques recherches histoire de ne pas retourner le comique de la situation contre vous.
Michèle Lobre
9 novembre 2017 @ 17:13
Pas très tolérante l’imperatrice Zita de se priver d’un cocktail pour une question d’imperatrice ou pas. L’Autriche est une république et elle n’avait donc pas compris que les titres y ont été abolis.
Guy Coquille
10 novembre 2017 @ 16:26
Il y a des commentaires sur ce blog qui me laissent perplexe. Zita aurait été « orgueilleuse » pour l’un « intolérante » pour l’autre en refusant qu’on la reçoive autrement que selon son rang? Ces gens ne comprennent pas que pour un souverain, le charisme de la souveraineté est indélébile, et quelquefois pour leur malheur. Pascal a écrit sur le sujet des pages pénétrantes. Toutes les lois, constantes ou éphémères des républiques, n’y changent rien. Zita se serait trahie en agissant autrement.
Clément II
14 novembre 2017 @ 02:03
Votre commentaire est profondément bête. Guy explique très bien les tenants et les aboutissants de ce refus de la part de l’impératrice, fondements que l’on peut retrouver en s’informant sur Charles (il a dit quelque chose qui explique cela) et Zita, sur des sites sérieux. En toute hypothèse, je ne vois pas ce qui empêche une impératrice déchue de bouder une réception donnée par ceux qui l’on mise au pied du trône et à la porte du pays. Je pense même que c’est une position très sage, qui évite tout spéculation.
COLETTE C.
9 novembre 2017 @ 19:20
Enfin, on sait de façon officielle que Rodolphe ne s’est pas suicidé, et que cette thèse est celle de tous les Hasbourg.
Dans un autre sujet, j’avais lu que la famille impériale ne souhaitait pas que l’empereur Charles soit aux Capucins, c’était une façon de remercier le peuple de Madère de son accueil. Leurs deux cœurs sont ensemble, c’est le plus important.
Damien B.
9 novembre 2017 @ 19:40
Le 30 janvier 1889 à Mayerling, l’archiduc Rodolphe s’est donné la mort après avoir tué sa maîtresse de 17 ans.
Rien de tangible n’a jamais infirmé cette thèse jusqu’ici.
Lorsque dans les années 1980 l’impératrice Zita a évoqué un complot politique, son fils Otto a immédiatement contredit cette thèse.
Il n’y a donc pas de consensus et encore moins d’unanimité à ce sujet au sein de la famille impériale …
Clément II
14 novembre 2017 @ 02:18
Je peux ?
L’impératrice défendait, comme beaucoup d’autres membres de la famille, la thèse du complot politique. Diamétralement, d’autres voix défendaient la thèse du suicide. Or Otto est toujours resté prudent sur les causes, en expliquant notamment que beaucoup de pièces gardées secrètes à l’époque mais qui auraient été décisive aujourd’hui, avaient été détruites sur l’ordre de l’empereur François-Joseph. Lequel fit aussi tout pour empêcher puis perturber l’enquête autour du meurtre de son fils, afin disait-il de limiter les risques de guerre qui mettraient le trône à mal. Ce qui n’arrangea donc rien dans tous les cas.
La jeune génération de descendants (en ligne féminine) de Rodolphe et les actuels Habsbourg-Lorraine défendent tous (ou presque) la position d’Otto. Une position de statu quo où nul ne sait et ne saura jamais ce qui s’est réellement passé dans ce fameux relais de chasse, mais laissant quand même planer le doute d’une histoire assez complexe pour justifier que l’on cherche à ce que personne ne sache jamais.
Encore une fois, le comportement du vieil empereur est aussi étrange que le fait que les médias aient annoncé la mort de Rodolphe avant que son père en soit informé, que les présences certaines mais non identifiées dans le relais, etc, etc. C’est donc pour cela qu’il faut garder toutes les proportions utiles.
Danielle
9 novembre 2017 @ 21:20
Quelle grande Impératrice que cette femme qui en plus a été veuve 67 ans !!
Je me souviens très bien de son entrée dans la crypte des Capucins.
Encore un très bel entretien, merci Régine.
Les prières pour les examens m’ont rappelé mes demandes à ma grand mère « pense bien à moi, prie »… !! mais je lui donnais toujours les résultats car très proche de moi, elle me les aurait demandés.
Francky
9 novembre 2017 @ 21:56
Ce n’est que ce soir, par manque de temps, que je savoure le contenu de votre entretien avec l’archiduchesse… Vous avez bien de la chance, Régine, d’avoir rencontré cette charmante princesse, digne petite-fille de Charles et Zita.
Un tout grand MERCI de nous partager votre rencontre !!!
Francky
Caroline
9 novembre 2017 @ 23:04
Un grand merci pour cet entretien bien sympa et interéssant !
Kalistéa
9 novembre 2017 @ 23:10
En même temps que Rodolphe on a tué une jeune fille de 16 ans et on l’a amenée là dans ce pavillon de chasse ! Bien entendu …
Kalistéa
9 novembre 2017 @ 23:13
Et qui c’était « on »? eh!, bien c’était Clémenceau !( jean des cars nous a déjà raconté ça .( mais il n’a pas dit qu’il y croyait)
Margaux ?
16 novembre 2017 @ 19:40
Marie avait 17 ans.
D’où vient la thèse sur Clémenceau ? J’ai lu les ouvrages de Jean des Cars mais je n’ai pas vu/lu de propos qui iraient dans le sens d’un acte ourdi par Clémenceau.
Lecointre
9 novembre 2017 @ 23:35
Il y a une avenue de l’Impératrice Zita de Habsbourg à Villard-de- Lans. Je m’incline avec respect devant le panneau de l’avenue, chaque fois que je passe devant.
J’ai eu aussi la chance de voir la tombe de l’Empereur Charles, son mari, à Madère.
Lecointre Isabelle
9 novembre 2017 @ 23:36
Il y a une avenue de l’Impératrice Zita de Habsbourg à Villard-de- Lans. Je m’incline avec respect devant le panneau de l’avenue, chaque fois que je passe devant.
J’ai eu aussi la chance de voir la tombe de l’Empereur Charles, son mari, à Madère.
Margaux ?
16 novembre 2017 @ 19:41
Je ne sais pas si c’est une chance mais c’est effectivement un sacré moment d’histoire. ?
Gérard St-Louis
10 novembre 2017 @ 15:06
Peu de gens savent que l’impératrice Zita a vécu avec ses plus jeunes enfants dans la Ville de Québec durant la guerre et y séjourna de 1940 à 1949. Ils étaient hébergés par une communauté religieuse (Srs de Ste Jeanne d’Arc) à la Villa St-Joseph (Spencer Grange) du quartier Sillery. J’aimerais bien qu’une rue de ce quartier honore l’impératrice. Pour en savoir plus: http://www.expo-virtuelle.fss.ulaval.ca/decole-faculte/la-famille-imperiale-dautriche
Michel De La Manche
10 novembre 2017 @ 17:32
Une vrais bonté cette femme qui à réussi sa vie de famille malgré la perte de son amour, j’espère que d’où elle est, elle ne vois pas le remue ménage dans la famille de chez sa nièce « la Reine Anne de Roumanie »
Charles, vous avez vraiment beaucoup de chance de porter le prénom de son mari.
MDLM
Francois
10 novembre 2017 @ 19:30
Très agreable d’entendre parler des relations de la
Princesse avec sa grand mère
Cela fait un bon dans l’histoire
L’impératrice Zita etait tres attachante
Elle forçait le respect
Elle avait tout connu
La naissance ,le grand amour ,le trône
Et ensuite l’exil ,le deuil ,les difficultés matérielles
Puis une vieillesse apaisée
Philippe
12 novembre 2017 @ 09:28
Merci infiniment Régine, c’était très intéressant mais, honnêtement, c’était aussi un peu flippant !
La gentille grand-mère, ses prières pour les examens, sa certitude de midinette de retrouver son mari dans la mort, l’inévitable Jean-Paul II, la course à la béatification, le bon Dieu à toutes les sauces …
Au secours !
Kalistéa
17 novembre 2017 @ 17:12
Margaux , l’ex impératrice n’accordait jamais d’interwiew elle fit une exception pour jean des Cars (qui je vous le rappelle est un adorable historien et biographe de l’impératrice Elisabeth , entre autres ) .Elle lui raconta que Rodolphe ne s’était pas suicidé après avoir tiré une balle dans la tête de Marie Vetsera , sa jeune maîtresse qui avait consenti à l’accompagner dans la mort …Il avait été selon elle , assassiné et on avait monté toute une mise en scène à la suite d’un complot ourdi par …Clémenceau!
jean des cars a bien été obligé de raconter ce qu’il avait entendu , mais je le répète , il n’a pas dit qu’il y croyait!
çà c’est comme « l’affaire Praslin « dont notre amie Palatine nous a parlé avec talent et documents à l’appui dans un ouvrage dont on a parlé ici même.
La famille nie contre toute évidence que l’ancêtre aie pu commettre un pareil forfait et a inventé une histoire bien plus difficile à croire que toute la malheureuse affaire du mari meurtrier .
Gregoire
28 décembre 2021 @ 13:09
J ai discuté avec beaucoup de professeurs d histoire en Autriche 95 % m ont dis qu il c était suicide.j ai lu les mémoire de la comtesse larish nièce de Sissi selon elle il aurait été assassiné je crois que cela restera,un mystère.
Philippe
4 janvier 2022 @ 17:38
J’ai cru comprendre (par le biais d’une ancienne relation amicale) que l’Impératrice Zita et sa famille avaient aussi été hébergés à Québec (la ville) au sein de la famille Germain (le père étant notaire, si mes souvenirs sont exacts).