Cette épée de cérémonie a été réalisée par Nicolas Noël Boutet pour l’empereur Napoléon I. L’artiste avait auparavant travaillé à Versailles pour le roi Louis XVI. Elle fait aujourd’hui partie des pièces de collection exposées au château de Windsor. (Copyright photo : Royal collection trust)
28 mars 2021 @ 01:17
Magnifique !
28 mars 2021 @ 02:01
Splendide. 🌟
28 mars 2021 @ 07:39
Étrange cet intérêt pour Napoléon !
Sait on qui est à l’origine de sa présence dans les collections royales?
28 mars 2021 @ 11:02
En quoi est-ce étrange ?
28 mars 2021 @ 14:59
Les anglais de l’époque n’étaient pas les plus grands admirateurs de Napoléon.cela a commencé à changer avec Victoria….
28 mars 2021 @ 09:07
Prise de guerre ?
Napoléon la portait- il à Waterloo ?
Comment cette épée a pu arriver à Windsor ?
28 mars 2021 @ 10:31
Par le fil de l’épée…..😀😀😀
28 mars 2021 @ 15:04
Pas de celle-là, les fils paraissent épaissis.
28 mars 2021 @ 10:39
Baboula,
Je me suis posé la même question !
Quel dommage, elle n’est pas en France.
Je ne peux pas me l’expliquer, je trouve le Royal collection trust, indécent.
28 mars 2021 @ 09:53
Une oeuvre d’art magnifique
28 mars 2021 @ 11:03
Pourquoi Windsor et pas notre Louvre?
28 mars 2021 @ 11:07
Cette épée est superbe.
28 mars 2021 @ 14:00
Superbe ! curieux qu’un objet ayant appartenu à Napoléon 1er se trouve à Windsor….
28 mars 2021 @ 15:13
Ce serait un beau geste de la part de la reine de nous rendre cette épée magnifique pour le Bicentenaire . C’est une prise de guerre ? Que fait-elle à Windsor ?
29 mars 2021 @ 14:41
Non ce glaive a été acheté par George IV.
29 mars 2021 @ 02:11
Les aléas de l’Histoire , les Anglais ont bien la Pierre de Rosette …Le Bristish Muséum est rempli d’antiquités grecques …Qui mettent en rogne les Grecs , rappelez vous la lutte de Mélina Mercouri !
28 mars 2021 @ 18:40
La Manufacture d’armes de Versailles avait été chargée de produire les armes d’honneur.
Le directeur de la manufacture depuis 1798 était Nicolas Noël Boutet qui livrera en 1800 le glaive du premier consul dans une inspiration antique.
Ce glaive est aujourd’hui à Malmaison.
Le pommeau, à deux têtes de lion adossées, est en ronde bosse et d’or ciselé. La fusée ou poignée est d’ivoire taillée à côtes, ornée sur ses deux faces de bas-reliefs d’argent doré, et dans un bouclier d’émail rouge on voit une tête de Méduse ciselée en or.
Au-dessus du bouclier un cartouche en or et émail bleu porte les initiales de la république française : R.P.F.
La croisière aux extrémités recourbées en têtes d’hommes barbus, est ornée d’aigles ciselés en bas-relief et d’un médaillon gravé : « Boutet Directeur Artiste Manufre à Versailles ».
L’arme en acier poli est terminée en pointe et ornée dans sa partie supérieure d’incrustations d’or sur fond dépoli.
Le fourreau est très ornementé avec des plaques de nacre serties d’encadrements d’argent doré et ciselé, avec dans la partie supérieure des médaillons figurant la République d’un côté et la Patrie de l’autre, et des trophées d’instruments évoquant les sciences et les arts encadrés de deux dragons.
Dans son testament Napoléon léguait à son fils le « glaive de consul ».
En 1815 le glaive fut laissé chez le comte de Turenne, chambellan et grand-maître de la garde-robe de l’empereur. Mais il ne semble pas être parvenu jusqu’au duc de Reichstadt.
La comtesse Camerata, fille de la grande-duchesse Élisa le déposa sous le Second Empire au Musée des souverains que Napoléon III avait créé au palais du Louvre.
Il se trouva être dans la succession de l’impératrice Eugénie puis il fut rendu par l’État au prince Victor Napoléon après le règlement définitif de la succession de l’impératrice en 1924.
Cette arme est datée de 1800 ou 1801, elle est en argent doré, en acier, en ivoire, en nacre et en émail et a une longueur totale de 92 cm.
Mais il existe deux autres glaives pratiquement identiques et qui sont en Angleterre l’un au château de Windsor dans la collection royale, l’autre au Victoria and Albert Museum, et on suppose que ces glaives étaient pour les autres consuls, Cambacérès et Lebrun.
Il existe donc trois glaives et on considère que celui qui est dans la Collection royale est le plus récent car il a dû être le remplaçant d’un des trois qui semble avoir disparu. Il fut acheté par George IV d’Angleterre avec un certificat qui indique qu’il est bien celui de Napoléon.
Selon l’inventaire de la Collection royale il mesure 89,4 cm.
Il présente des feuilles d’acanthe et un aigle en bas-relief et il est écrit d’un
côté : « Boutet/Directeur/Artiste » et de l’autre côté : « Manuf/A/Versailles » avec une tête de Mercure d’or en bas-relief.
Nicolas Noël Boutet est entré à la manufacture en 1793, il était fils de Noël Boutet, arquebusier des chevaux-légers du roi et de la fille de l’arquebusier ordinaire du roi Pierre Desaintes. Nicolas Noël avait commencé à travailler à Versailles pour Louis XVI. Après 1818 il s’installa à Paris 87, rue de Richelieu mais il continua de signer
« Boutet à Versailles ».
Le glaive est inspiré d’une épée de bronze de Hallstatt de type Mindelheim, c’est à dire d’une épée de l’âge du fer trouvée en Haute/Autriche, qui comme la Bavière comprend beaucoup de vestiges de cet ordre.
Le certificat qui fit acheter le glaive en Angleterre dit ceci avec un certain nombre de fautes d’orthographe :
« Je Soussigné Certifie qu’ayant été emplyé (sic) autrefois comme Emballeur De la Maison de S.M. L’Empereur Napoléon, il m’a été affirmé par de personne que laproche que le glaive que J’ai vandu (sic) à Messieurs Rundell Bridge et Rundell de Londres, lui avait appartenu étant premier Consul – C’est pourquoi J’ai delivre le présent a Paris le deux Fevrier Milhuit cent Vingt sept Chenne Layetier Emballeur du Garde meuble de la Couronne et du Musée rue croix des petets (sic) Champs No 28. »
Le glaive entra chez Carlton House Armoury le 9 avril 1827.
29 mars 2021 @ 11:50
Je savais que la lumière nous viendrait de Gérard . Quoique pas si clair que ça.
29 mars 2021 @ 12:11
Grand merci Gérard – Très intéressant
29 mars 2021 @ 12:36
Merci, cher Gérard pour ces précisions intéressantes.
30 mars 2021 @ 15:43
Merci à tous mais c’est un peu compliqué en effet. Et un glaive au moins a disparu. Sans doute il y a longtemps.
29 mars 2021 @ 10:19
Napoléon voulait unifier l’Europe , c’était un visionnaire.Son épée se trouve dans un pays d’Europe: c’est bien . En outre Napoléon voulait libérer le peuple anglais de son carcan de soumission à une classe dirigeante . Son épée est à la garde de ce même peuple : C’est bien .
29 mars 2021 @ 12:30
Napoléon voulait unifier l’Europe ? Euh oui… Sous sa houlette . Cela ne pouvait que plaire aux autres Etats d ‘ Europe …
29 mars 2021 @ 10:42
L’épée de cérémonie de Napoléon …
Beethoven avait écrit sa 3e Symphonie baptisée Sinfonia Eroica, en hommage à Bonaparte , porteur pour lui des valeurs de liberté et de nouveaux droits prônés – sinon respectés – par la Révolution française .
Ici, le 3e mouvement, le scherzo ( un mouvement rapide), pour lequel il avait même ajouté un 3e cor aux deux cors habituels de l’orchestre classique ( à partir de la minute 3.08);
https://www.youtube.com/watch?v=5hsi8AjNVlU&ab_channel=BBC
Beethoven: Symphony No. 3 ‘Eroica’ (Scherzo) – BBC Proms 2014
Mais en 1804, amèrement déçu par la prise de pouvoir et le couronnement de Napoléon , et alors qu’il finissait l’oeuvre, il en modifia la dédicace, qui devint : » A la mémoire d’un grand homme ».
En 1813, il composera » La Victoire de Wellington » ( op. 91) , encore nommée » La Bataille de Vittoria »
https://www.youtube.com/watch?v=7kYHsHFRFxQ&ab_channel=Anton
Wellington’s Victory – 1st mov, The Battle – Beethoven
Un autre compositeur célèbrera la chute de Napoléon .
Tchaïkovsky compose l ‘ » Ouverture solennelle 1812″ en mi bémol majeur , op. 49, pour commémorer la victoire russe sur les troupes napoléoniennes.
https://www.youtube.com/watch?v=e9KsE4UIimk&ab_channel=TontonBismarck
… Gare aux oreilles ! ….
Quand l’histoire de la musique recoupe l’histoire.
Sic transit gloria mundi.
29 mars 2021 @ 13:56
Merci pour toutes ces explications.
29 mars 2021 @ 14:33
Il serait bon que pour une , lieu de tout garder (Pierre de Rosette etc ,épée de parade …..) les Anglais fassent un geste élégant en offrant à la France cette épée pour le 5 mai prochain !
6 avril 2021 @ 18:19
Les biens des collections et des musées sont inaliénables