Cette épée a appartenu à François 1er. Elle aurait été prise en butin à l’issue de la défaite de Pavie. Elle est décorée des emblèmes du roi : une petite salamandre juste sous le pommeau et un chiffre mystérieux à savoir une croix à trois traverses autour de laquelle s’enroule un 8, chiffre que l’on retrouve gravé dans l’architecture du château de Chambord. (Copyright photos : page Facebook Château de Chambord)
Sur la garde, un verset du Magnificat: « il a placé la puissance dans son bras ». L’épée fait partie d’une exposition sur François 1er présentée jusqu’au 1 septembre à Chambord.
Philippe Gain d'Enquin
29 août 2019 @ 07:59
Sait-on son lieu habituel de conservation ?
Leonor
29 août 2019 @ 20:21
Paris, Invalides, Musée de l’Armée. N° d’inventaire : 9931.
Ce n’est pas mon p’tit doigt qui me l’a dit, c’est Tonton G. ;-)
https://basedescollections.musee-armee.fr/ark:/66008/993I/v0001.simple.highlight=%C3%A9p%C3%A9e%20fran%C3%A7ois%20Ier.selectedTab=thumbnail
On peut zoomer sur l’image.
Leonor
29 août 2019 @ 08:43
François 1er avait pris une sacrée branlée à Pavie. Et il n’a pas laissé que son épée à Charles-Quint. Des milliers d’hommes tués sur le champ de bataille et ses deux fils gardés en otage en Espagne pendant plusieurs années.
Maman Marguerite avait trop gâté et encensé son colosse de fils, doté d’un cerveau de taille inversement proportionnelle à son gabarit et à ses autres … attributs .
Charles-Quint, c’était l’inverse : petit gabarit et QI élevé.
Ergo …
Miel
29 août 2019 @ 12:04
maman était Louise de Savoie, Marguerite est sa sœur. Par contre, j’ai des doutes sur le QI élevé de Charles Quint avec une mère folle.
marianne
29 août 2019 @ 13:51
Vous oubliez Marignan, Leonor … et comme le rappelle Doudou, sa mère était Louise de Savoie, pas Marguerite .
Quant au Q.I. de François 1er, il était si petit qu’ il a eu l’ idée idiote de ramener Léonard de Vinci en France et l’ entretenir jusqu’ à sa mort , ce qui nous vaut , entre autres, la Joconde .
Leonor
30 août 2019 @ 17:26
Je n’oublie rien du tout, Marianne.
Mais, si on nous a en France enfoncé à toute force Marignan 1515 dans le crâne, pour la plus grande gloire du roman national, c’est bien pour nous faire ignorer Pavie 1525, et le désastre d’ensemble qu’ont été les guerres d’Italie, dans lesquelles s’était aventurée la France .
Vous souvenez-vous vaguement qu’on vous aurait parlé de la rouste de Pavie, à l’école ? Allons donc.
Quant au grand Léonard, n’allez pas imaginer que François Ier l’aurait sponsarisé jusqu’à la maison de retraite juste pour ses beaux yeux. Non. C’était pour sa grandeur à lui, François le Magnifique, magnifique comme maman Louise ( – ben oui, Louise – le lui avait seriné depuis qu’il était tout petit, cher trésor.
Vanité et grandiloquence : défauts récurrents chez Sa Majesté Valoisienne, depuis toujours. Voyez le Camp du Drap d’Or le bien nommé (1520). Déjà là, le petit chéri une fois grandi-grandelet jusque vers les 2 mètres et Héros de Ma-man et de Ma-rignan s’imaginait que Son Altitude et Sa Magnificence caparaçonnée et dorée sur tranche allait impressionner façon bling-bling Sa Corpulence le Roi Henri VIII d’Angleterre.
Raté. raté de chez raté. L’alliance que visait Fanfan ne se fit pas, d’où la suite, entre autres Pavie 1525.
Parce que Riri , furibard de toute cette esbrouffe, tourna casaque et plia le camp, d’Or ou pas. D’autant qu’il était plus furax encore de s’être fait battre au bras de fer par Fanfan qui avait voulu faire le malin et n’avait même pas eu l’intelligence tactique de laisser gagner son invité english à ce p’tit jeu de gamin.
Eh oui. Maman Louise avait fabriqué un grand escogriffe batailleur et coureur de jupons. Mais pour ce qui est de lui avoir formé le cervelet, c’était une autre paire de manches.
bételgeuse70
29 août 2019 @ 15:45
Les « fumées d’Italie » lui avaient embrumé le cerveau… qui ne devait pas être l’organe majeur, chez lui. Louis XII l’avait pourtant bien prévenu.
Olivier Kell
29 août 2019 @ 16:47
Sa mère ne se prénommait pas Marguerite mais Louise.
Albertina
29 août 2019 @ 18:24
Exact, sauf une petite correction si vous permettez : c’est sa Maman Louise de Savoie qui l’avait trop gâté! et effectivement sa soeur à lui, Marguerite d’Angoulême participait à balancer l’encensoir…
Naucratis
29 août 2019 @ 18:38
Maman Louise (de Savoie), Marguerite (de Navarre) était sa sœur…
Pour le reste, je suis assez d’accord avec vous !
Leonor
30 août 2019 @ 17:05
Vous avez évidemment raison pour Marguerite et Louise. Ma souris avait fauté.
Mais je ne partage pas votre avis, Doudou, sur les qualités et défauts respectifs de Fanfan et Charlie .
Même si c’est ce qu’on nous a enfoncé dans le crâne à l’école de .. .la République.
Dagobert 1er
29 août 2019 @ 08:56
Il ne s’agit pas d’un 8 mais du « noeud de savoie » symbole de la famille de Savoie à laquelle appartenait sa mère. Un hommage à celle qui l’a toujours soutenu et espéré pour lui le trône sans doute.
Muscate-Valeska de Lisabé
29 août 2019 @ 14:25
Merci pour cette info,Dago.
Leonor
30 août 2019 @ 17:27
Oui, et il me semble bien que ce noeud de Savoie, Amédée de Savoie -Aoste (l’actuel) le porte tatoué quelque part sur son corps.
Doudou
29 août 2019 @ 11:21
Marguerite était la sœur de François 1er , sa mère se prénommait Louise ( de Savoie ).
François 1er fut un grand roi ami des arts , aucune comparaison avec l’atrabilaire et bigot Charles Quint .
Baboula
29 août 2019 @ 13:32
Doudou, ajoutez un peu dépressif,prognathe … mais empereur ayant eu la sagesse de renoncer à son trône.
Marie
29 août 2019 @ 12:25
François 1er nous a emmené dans des guerres inutiles,il a sacrifié pour ses folies beaucoup d’hommes, et nous a fait dépensé beaucoup d’argent
Muscate-Valeska de Lisabé
29 août 2019 @ 14:22
De très intéressantes et belles émissions sont proposées actuellement le soir sur Histoire,vers 18h,au sujet de ces armes antiques. 👌👍
Jakob van Rijsel
29 août 2019 @ 16:25
Merci de cette precision
Olivier Kell
29 août 2019 @ 16:47
Sa mère ne se prénommait pas Marguerite mais Louise.
Vik
29 août 2019 @ 17:59
Visiblement d’être plus bigot lui aurait été profitable car il aurait su que la phrase du Magnificat citée est suivie de » il disperse les superbes »…
Zeugma
29 août 2019 @ 19:05
Les rois de France rêvaient d’étendre leur domaine en Italie, y compris au sud des Etats pontificaux. Comme chacun le sait, ce rêve ne s’est pas réalisé. Le dictateur Génois avait repris le projet à son compte, titrant son fils roi de Rome et faisant Murat roi de Naples. (Il avait au passage mis fin à la Sérénissime cédée à l’Autriche.) La superbe épée de François Ier (dont on ignore à quelle collection elle appartient) symbolise magnifiquement les ambitions du monarque et l’échec de sa politique dans la Péninsule.
Leonor
29 août 2019 @ 20:25
Vous avez évidemment raison pour Marguerite et Louise. Ma souris avait fauté.
Mais je ne partage pas votre avis, Doudou, sur les qualités et défauts respectifs de Fanfan et Charlie . Même si c’est ce qu’on nous a enfoncé dans le crâne à l’école de .. .la République.
Gérard
30 août 2019 @ 19:03
Cette épée est à Paris aux Invalides au Musée de l’Armée.
L’épée de François Ier, dite aussi de François d’Angoulême ou de Pavie, qui mesure 96 centimètres de long est une épée d’apparat et non pas une épée faite pour la guerre et ce en raison de la fragilité de sa garde au décor d’or émaillé. La lame est signée, dans les gouttières, Chataldo me fecit, dans une graphie archaïsante qui a laissé supposer qu’elle était antérieure d’une quarantaine d’années au reste de l’arme. Le maitre Piero Antonio Cataldo ou Chataldo est mentionné parmi les fourbisseurs espagnols de renom au début du XVIe siècle mais la typologie des poinçons frappés sur la lame comme les deux « comètes » insculpées au talon ou le B prolongé d’une croix marquant l’extrémité de la gouttière seraient de type florentin. Les décors gravés à l’eau-forte et dorés de la gouttière et le talon de la lame comme les éléments emblématiques qui marquent ce talon sont cependant en parfaite cohérence avec la garde de l’épée qui elle est le principal chef-d’œuvre d’orfèvrerie de l’ouvrage.
La garde a la structure cruciforme des armes médiévales mais l’extrémité des deux quillons s’élargit en accolades. L’âme de bronze, assez grossièrement façonnée comme on peut le voir à une importante lacune du revêtement sur tout un côté du pommeau, est recouverte d’une épaisse feuille d’or repoussée, ciselée, ornée de filigranes et enrichie d’émail rouge, bleu et blanc, mais cette polychromie s’est aujourd’hui atténuée et l’émail bleu plus fragile est surtout visible sur la tranche des quillons, qui sont ornés alternativement de l’un en l’autre d’azur et de gueules et les flammèches qui occupent le centre de la croisée ont perdu leurs rehauts émail rouge. Une citation tirée du Magnificat est ponctuée de croix : Fecit + potentiam +/+ in + bracchio + suo + c’est-à-dire Déployant la force de son bras, soulignée d’émail blanc opaque, court des deux côtés des quillons. La fusée, dont les tores séparés par des filigranes sont alternativement émaillés de blanc et de rouge, est chargée, sur chaque face, d’un registre vertical au très délicat décor en candélabre où se succèdent des épis de blé, des serpents qui se désaltèrent dans une vasque, des patenôtres et la salamandre de la maison d’Angoulême, couchée dans les flammes. Cette devise à laquelle François Ier est resté fidèle est complétée sur le talon de la lame par un signe emblématique moins fréquent qui confirme le destinataire de l’épée : le mandrin en forme d’échelle qu’enserre un écheveau replié en huit y est répété deux fois. Le pommeau de l’épée enfin est formé d’une sphère émaillée de rouge, où se détache des rinceaux épais, enserrée de deux larges feuilles d’acanthe.
L’absence de couronne royale au-dessus de la salamandre laisse supposer que cette épée a été faite peu avant l’avènement de François Ier qui l’aurait conservée près de lui comme un objet personnel jusqu’au désastre de Pavie. Selon la tradition espagnole après la déroute subie par les Français et la capture de François Ier par les soldats espagnols, le colonel général des troupes italiennes au service de Charles Quint, Juan de Aldana et trois soldats espagnols auraient pris dans la tente du roi vaincu qu’ils capturèrent cette épée ainsi qu’une autre et une dague garnie d’argent doré décoré à l’antique, un collier de l’Ordre de Saint-Michel et un livre d’heures de l’office de la Vierge. L’épée a été remise au roi Philippe II d’Espagne par le fils de Juan de Aldana, en échange d’une pension, en 1585 et l’épée fut déposée à la Real Armeria de Madrid. C’est là en mars 1808 que Murat le grand-duc de Berg, la saisit sur ordre de Napoléon et Napoléon la conserva dans son cabinet aux Tuileries jusqu’en 1815. Le roi Ferdinand VII avait d’ailleurs au moment de l’entrée de Murat à Madrid ordonné au marquis d’Astorga ou au duc del Parque de remettre l’épée au grand-duc.
Il faut rappeler que le 24 février 1525 le roi de France et son escorte étaient entourés de troupes impériales, ils se battirent à pied, le roi étant encore à cheval, mais soudain le roi tomba de cheval et un soldat lui mit sa rapière sur le cou. Le roi aurait eu sur lui deux épées et un poignard. Ce soldat était Juan de Urbieta, lui et ses compagnons, Diego Dávila, de Grenade, et Alonso Pita da Veiga, de Galice, ne savaient pas qui ils venaient d’arrêter, mais ils ont supposé que c’était un grand seigneur. Ils informèrent leurs supérieurs qui virent que le prisonnier était le roi de France.
Urbieta a acquis une renommée et des honneurs à la suite de cet événement. L’empereur Charles Quint lui octroya un blason et un diplôme attestant de ses mérites. Il fut promu capitaine de cavalerie et obtint les titres de chevalier de l’Ordre de Santiago et d’homme d’armes de Sa Majesté. François Ier lui adressa également une lettre pour le remercier de son comportement lors de sa capture et pour lui avoir laissé la vie.
Le blason peut ainsi être décrit pour simplifier : coupé au premier de sinople au bras armé d’argent issant d’une rivière et tenant une épée nue à la main, au deuxième également de sinople au demi-cheval d’argent portant une couronne d’or sur le cou et sur la poitrine un écu d’azur chargé d’une fleur de lys d’or. La signification est assez claire. La rivière est le Tessin qui traverse une partie de la Suisse et de l’Italie avant de se jeter dans le lac Majeur.
Le principal vainqueur de Pavie était peut-être le chevalier italien César Hercolani qui blessa le cheval du roi en sorte que celui-ci tomba. 10 000 français furent tués. François Ier avait été héroïque mais sa capture entraîna la désertion de beaucoup de Français et beaucoup se noyèrent dans le Tessin.
C’est le vice-roi de Naples Charles de Lannoy originaire de Valenciennes qui aurait sauvé le roi des lansquenets allemands et qui fit reculer ses hommes et dit au roi :
« Sire, nous vous connaissons bien ; rendez-vous, afin de ne pas vous faire tuer ; vous voyez bien que vous n’avez point de suite et que vos gens s’enfuient, que votre armée est défaite. » Le roi souleva la visière de son casque, il était épuisé, il enleva son gantelet de fer pour le remettre au vice-roi, on l’aida à retirer son heaume et il mit à la place un bonnet de velours pour se protéger du froid, il arracha les restes de sa cuirasse, il était aux trois-quarts nu. « Sire êtes-vous blessé ? » s’enquit Lannoy,
« Non… guère. »
L’épée fut exposée au musée des Souverains au Louvre à partir de 1852 puis renvoyée au musée d’Artillerie où elle était précédemment, en 1872 lorsque le musée des Souverains fut fermé à la chute de l’Empire.
Unique par sa somptuosité et sa typologie, cette arme peut cependant être comparée à quelques autres grandes épées princières de conception italienne contemporaines, comme celle sans doute offerte à l’empereur Maximilien Ier après son mariage avec Bianca Maria Sforza en 1494.
Gérard
1 septembre 2019 @ 16:44
On peut ajouter que l’épée de Pavie fut portée solennellement par Antonio Caracciolo, neveu du marquis de Pescaire, à l’empereur qui lui ne prenait jamais part aux combats.
C’est à côté de cette épée de Pavie que l’on plaça en 1571 les étendards enlevés aux Turcs par Don Juan d’Autriche à la bataille de Lépante.
Les lacs de Savoie que l’on peut voir sur cette épée évoquent bien entendu Louise de Savoie la mère du roi comme il a été rappelé. Ces lacs d’amour viennent eux-mêmes de l’Ordre du Collier, c’est-à-dire de l’Annonciade et sont symboles de fixité, d’amour, de fidélité. Mais ils ont également une origine religieuse car ils sont une référence à saint François d’Assise que la maison de Savoie notamment avait en grande dévotion, c’est la cordelière franciscaine et qui est ici présentée en 8 mais déjà Anne de Bretagne portait, comme Claude de France plus tard, comme emblème une telle cordelière et pour Louise on y trouve également les grains que l’on appelle les nœuds de Savoie.
François dont le nom était celui de deux saints vénérés et de François de La Rochefoucauld était très attaché à sa mère qui l’avait formé à sa mission royale et lorsqu’il fit construire Chambord il fit représenter les différents symboles de Louise, le vol, la corne d’abondance, la Prudence, l’aigle et les lacs d’amour ou nœuds de Savoie. La cordelière franciscaine et savoyarde fut également l’emblème de saint François de Paule dont la famille royale française avait soutenu la canonisation puisqu’il était très lié à elle.
Henry
9 avril 2020 @ 03:49
Pour lever le mystère au sujet de cette Épée: elle a était forgée à Vienne dans le Dauphiné (France). En effet, Le 5 août 1524 par lettres patentes le roi François Ier accorde au viennois François Moleyron, le prestigieux privilège du statut de Maître forgeur ordinaire de ses épées, et lui impose une marque de fabrique déterminée (un bâton coupé par trois traverses qu’unissent deux cercles). C’est le Dauphin Louis, futur roi Louis XI, qui avait ordonnée l’installation d’une fabrique d’armes à Vienne. Selon sa volonté, le 13 janvier 1453 Huguet de Montaigu (originaire d’Angers) Sommelier des armes (officier de la maison du Roi qui a en charge les armes propres au Roi ou des Princes), s’installa au moulin de la Motte (Vienne), pour fabriquer des lames d’épées. Les forges seront en activité le long des rives de la Gère, et l’excellente réputation de la trempe de ses lames amèneront à désigner les épées du nom de la ville : «VIENNE ».
Dans le livre intitulé : « Les voyages du seigneur de Villamont en 1588 » il écrit des martinets ou se forgent les lames d’épée portant le nom de : Vienne; (édition Claude de Monstr’oeil et jean Richer, Paris, 1595). Selon la légende, l’épée du chevalier Bayard, aurait été trempée dans la gère. En 1534 François Rabelais dans son roman intitulé : Gargantua livre 1chapitre 46 écrit : « Donc dit Grandgousier (à Toucquedillon), retournez à votre roi, et Dieu soit avec vous. Puis lui donna une belle épée de Vienne, avec le fourreau d’or fait à belles vignettes d’orfèvrerie…, présent honorable ». La ville de Vienne était renommée pour ses épées, et on en retrouve mention dans la littérature : Dans la Chanson de Roland (v. 997), après avoir lacé sur leurs têtes les bons heaumes de Saragosse, les païens ceignent « espées de l’acier Vianeis ». — Dans Girart de Viane (cf. Hist. litt. de la France, t. XXII, p. 457), on cherche pour Olivier, dont l’arme a été rompue par Durandal, une autre bonne lame; Joachim, le bon juif, courra a son estal et revenant bien vite lui en rapporta une autre : Hauteclaire. Selon l’historien Claude Charvet une fabrique d’épées existait déjà à Vienne en 1316. La fabrication des épées devint florissante au xvie siècle, elle perdura au xviie siècle comme le montre la vue générale de Vienne gravée vers 1680 par Merian le jeune (Bâle) ou il est inscrit : « e-Les martinets ou l’on forge les lames d’épées », puis disparut peu à peu : en 1705 il ne restait plus que trois armuriers, quatre fourbisseurs et un éperonnier. De nouveau, une manufacture de lames de sabres et baïonnettes est mise en place le long de la rivière gère, et une lettre du Comité de Salut public du 18 septembre 1793, avertissait les officiers municipaux de l’arrivée d’un commissaire, ayant pour mission d’engager les ouvriers qui fabriquent des lames de sabres pour la cavalerie. Le corps municipal répond, en disant qu’il existait anciennement à Vienne, une fabrique de lames d’épées renommée pour l’excellence de sa trempe, et qu’il y avait aussi, une fabrique d’ancres de marine, qui a cessé par suite de l’éboulement du chemin qui conduisait au Rhône ou ont les embarquait pour les ports de la Méditerranée, et même de l’Océan par le canal du Languedoc.