En 1836, le roi Louis-Philippe achète deux œuvres de Goya, « Les Jeunes » et « Les Vieilles » pour la galerie de peintures espagnoles qu’il inaugure au Louvre en 1838. Mais, suite à la révolution de 1848, il emporte avec lui tous ses tableaux et objets d’art qui, après sa mort, sont vendus chez Christie’s et dispersés chez des collectionneurs, permettant au musée lillois de racheter ces Goya en 1874.
Ce sont des satires de la société espagnole du début du XIXe siècle. Le premier tableau représente une aristocrate absorbée par la lecture d’un billet. Pendant ce temps, sa servante tient une ombrelle au-dessus d’elle et son petit chien tente d’attirer son attention.
Quelques années plus tôt, Goya peignait « Les Vieilles », croquant deux femmes âgées cadavériques. L’une d’elles, une aristocrate vêtue d’une robe en soie et mousseline blanche croule sous des atours luxueux. La flèche en diamants piquée dans ses cheveux est identique à celle portée par la reine consort d’Espagne, Marie-Louise de Bourbon-Parme, dans un portrait peint par Goya en 1800. L’œuvre traiterait donc aussi de la fragilité d’un régime politique. Quand Goya peint cette toile, la guerre d’indépendance fait rage et la noblesse espagnole a fui. La monarchie risque donc de disparaître, balayée par les aléas de l’Histoire…
Le dernier domicile de Goya, qui est mort à Bordeaux en 1828, était le 57, rue de l’Intendance où s’est installé l’Institut Cervantes. Son corps, enseveli d’abord à Bordeaux, a été transféré à San Antonio de la Florida. Un cénotaphe a été élevé à sa mémoire au cimetière de la Chartreuse et une imposante statue a été offerte par la ville de Madrid en 1995.
Comme je vous comprends.
Il faudrait presque une préparation psychologique pour regarder un Goya.
Mais … Quel peintre !
Le Musée de Lille, par ailleurs d’une richesse renversante, en possède deux, des Goya. Celui de l’affiche, intitulé » Les Jeunes », et le terrible » Les vieilles ».
Bon, quand on sort de là, il faut aller se refaire une santé dans un bon troquet lillois !
Pas que, toute son œuvre est passionnante. Mais à l’instar de sa vie, elle est plus faite d’obscur que de clair. Dans « le chien de Goya » tout son génie, sa détresse, sa solitude, amplifiés par la maladie sont résumés en quelques grands aplats d’une modernité folle.
Avec la permission de Régine https://www.magge.be/le-chien-de-goya-et-les-manieres-de-voir-gerard-magnette/
Ghislaine
20 janvier 2022 @ 08:56
Expérience Goya que signifie donc ce titre ?
Caroline
20 janvier 2022 @ 12:16
C’ est une aubaine pour les Lillois ! Personnellement, je n’ aime pas beaucoup les oeuvres de Goya.
Beque
20 janvier 2022 @ 13:15
En 1836, le roi Louis-Philippe achète deux œuvres de Goya, « Les Jeunes » et « Les Vieilles » pour la galerie de peintures espagnoles qu’il inaugure au Louvre en 1838. Mais, suite à la révolution de 1848, il emporte avec lui tous ses tableaux et objets d’art qui, après sa mort, sont vendus chez Christie’s et dispersés chez des collectionneurs, permettant au musée lillois de racheter ces Goya en 1874.
Ce sont des satires de la société espagnole du début du XIXe siècle. Le premier tableau représente une aristocrate absorbée par la lecture d’un billet. Pendant ce temps, sa servante tient une ombrelle au-dessus d’elle et son petit chien tente d’attirer son attention.
Quelques années plus tôt, Goya peignait « Les Vieilles », croquant deux femmes âgées cadavériques. L’une d’elles, une aristocrate vêtue d’une robe en soie et mousseline blanche croule sous des atours luxueux. La flèche en diamants piquée dans ses cheveux est identique à celle portée par la reine consort d’Espagne, Marie-Louise de Bourbon-Parme, dans un portrait peint par Goya en 1800. L’œuvre traiterait donc aussi de la fragilité d’un régime politique. Quand Goya peint cette toile, la guerre d’indépendance fait rage et la noblesse espagnole a fui. La monarchie risque donc de disparaître, balayée par les aléas de l’Histoire…
Le dernier domicile de Goya, qui est mort à Bordeaux en 1828, était le 57, rue de l’Intendance où s’est installé l’Institut Cervantes. Son corps, enseveli d’abord à Bordeaux, a été transféré à San Antonio de la Florida. Un cénotaphe a été élevé à sa mémoire au cimetière de la Chartreuse et une imposante statue a été offerte par la ville de Madrid en 1995.
Ciboulette
20 janvier 2022 @ 18:42
Je n’ai pas du tout envie de me plonger dans l’univers de Goya .
Leonor
21 janvier 2022 @ 12:14
Comme je vous comprends.
Il faudrait presque une préparation psychologique pour regarder un Goya.
Mais … Quel peintre !
Le Musée de Lille, par ailleurs d’une richesse renversante, en possède deux, des Goya. Celui de l’affiche, intitulé » Les Jeunes », et le terrible » Les vieilles ».
Bon, quand on sort de là, il faut aller se refaire une santé dans un bon troquet lillois !
Nivolet🦝🐈🐕
21 janvier 2022 @ 17:07
Du grand n’importe quoi de bobos inclusivement déculturés (ées). Je me demande ce qu’ en dirait el Sordo?
Nivolet🦝🐈🐕
21 janvier 2022 @ 17:09
Je vous comprends, il ne respire pas la gaité, mais quel peintre majeur!
Ghislaine
20 janvier 2022 @ 18:12
Merci Beque , j’ai été surprise de savoir que Goya avait vécu à Bordeaux et … rue de l’Intendance de surcroît .
Guillaume Boonen
20 janvier 2022 @ 23:34
Il y a des portraits très intéressants à Madrid
Nivolet🦝🐈🐕
21 janvier 2022 @ 17:26
Pas que, toute son œuvre est passionnante. Mais à l’instar de sa vie, elle est plus faite d’obscur que de clair. Dans « le chien de Goya » tout son génie, sa détresse, sa solitude, amplifiés par la maladie sont résumés en quelques grands aplats d’une modernité folle.
Avec la permission de Régine
https://www.magge.be/le-chien-de-goya-et-les-manieres-de-voir-gerard-magnette/