Du 28 octobre 2014 au 22 février 2015, le château de Versailles accueille l’exposition « 18eme, aux sources du design, chefs-d’œuvre du mobilier 1650 à 1790 » dans les salles d’Afrique et de Crimée.
Sur cette photo un secrétaire à cylindre (le bureau du roi) réalisé par Jean-François Oeben (1721-1763) et Jean-Henri Riesener (1734-1806). Il est en chêne, placage de satiné, d’amarante et de bois de rose, bronze doré, porcelaine. (Copyright photo : Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon – © EPV / RMN-GP / Ch. Fouin)
DEB
27 octobre 2014 @ 08:27
Quel savoir-faire!
Zeugma
27 octobre 2014 @ 11:15
Merci pour cette information.
Il est un peu surprenant que le titre de l’exposition présente les chefs-d’œuvre de l’ébénisterie française comme les « sources du design » contemporain, semblant réduire ces meubles à leur seule fonction de source d’inspiration.
C’est « réducteur » comme on dit maintenant.
Les meubles que la France a produit au XVIIIe siècle, souvent avec des ébénistes d’origine allemande – Riesener étant le plus fameux – constituent un sommet indépassable même si de grands ébénistes ont faits des meubles magnifiques ultérieurement : Majorelle, Leleu, Ruhlmann et bien d’autres, la liste est longue.
Le « Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main » est souvent attribué à des jeunes qui font des meubles s’inspirant de la grande tradition française.
En 2007, par exemple, il fut attribué au jeune Ludovic Avenel pour une paire de commodes inspirées du grand Ruhlmann.
Les meubles du XVIIIe siècle – que j’ai étudié longuement, pas assez longuement – avec l’école du Louvre au musée Camondo à Paris sont une source inépuisable d’étude et d’émerveillement .
Marnie
27 octobre 2014 @ 12:20
Zeugma, entièrement d’accord avec vous. Mais vous savez qu’aujourd’hui, pour « vendre » l’ancien dans les manifestations culturelles il est de bon ton de l’associer à des concepts contemporains… comme si l’ancien (qui était contemporain à son époque) n’était pas assez intéressant en tant que tel…
Par ailleurs, je me demande pourquoi le Château de Versailles a écrit « XVIIIe siècle » à l’anglo-saxonne, en chiffres arabes, c’est très laid.
Francine du Canada
27 octobre 2014 @ 16:03
Merci de votre commentaire Zeugma; je le trouve intéressant et instructif. Je déplore que Guy Martin ne commente plus sur N&R; j’aurais beaucoup aimé avoir son avis sur ce très beau meuble. FdC
Guy Martin
27 octobre 2014 @ 15:15
Très belle pièce d’ébénisterie réalisée par mes « pères » ébénistes, j’ai la chance d’avoir pu étudier pendant 8 longues années, ces célèbres artisans dont Boulle et aussi pratiquer leurs belles techniques de travail.
Francine du Canada
27 octobre 2014 @ 20:36
Merci Guy Martin; je viens 6 heures après vous et lorsque j’ai posté, vous n’aviez bien sûr pas été publié. Vous avez eu bien de la chance en effet de côtoyer ces grands artisans. Cordialement, FdC
Mélusine
27 octobre 2014 @ 21:49
André-Charles Boulle fut certainement le plus grand ébéniste des XVIIe et XVIIIe siècles. Ses meubles à applications de bronze et marqueterie de cuivre et écaille sont de pures merveilles et ont largement contribué au prestige du mobilier français de ces époques là.
S’il s’en est inspiré, le mobilier contemporain ne peut cependant pas lui être comparé.
Zeugma
28 octobre 2014 @ 12:29
Il me semble que Boulle est surtout célèbre pour ses meubles somptueux en marqueterie de métal, chaque pièce étant éditée en deux versions, et dont le style revint à la mode sous Napoléon III.
J’imagine que plus personnes ne maitrise cette technique aujourd’hui.
Mélusine
29 octobre 2014 @ 17:17
Si, Zeugma en suivant une formation à l’Ecole Boulle de Paris.
Ecole qui compte, parmi ses anciens élèves, Armand-Albert Rateau et Jacques Grange, décorateur favori de Caroline de Monaco. Entre autres.
Claude-Patricia
28 octobre 2014 @ 12:35
Bonjour à tous,
Voici un article du journal « Sud-Ouest »
Il a conçu un bureau cylindrique pour Albert de Monaco
Monsieur R. ébéniste d’art à Agen, aime la perfection. Un goût traduit dans chaque pièce qu’il crée et tout particulièrement dans ce bureau cylindre qu’il a conçu, réalisé avec cinq autre artisan d’art (bronzier, marbrier, serrurier, marqueteur, gaineur). Un des deux exemplaire de ce bureau a été acheté par le prince Albert de Monaco.
De transition Louis XV Louis XVI le meuble est décoré de marqueteries à la gloire de la musique mais aussi des arts libéraux comme l’astronomie, la littérature, la peinture, la sculpture. « C’est un meuble de milieu », précise l’ébéniste qui expose la seconde pièce dans son atelier agenais. D’un poids de 400kg, ce bureau cylindre a demandé 500 heures de travail à l’artisan, qui pour le réaliser, a travaillé l’acajou, l’érable, le sycomore, le bois de rose, le bois de violette, le citronnier.
(Ce petit article là n’est pas signé, j’essayerai de voir avec le correspondant du journal pour vous faire passer l’article avec la photo dans son intégralité.)
Francine du Canada
28 octobre 2014 @ 23:00
Très intéressant; merci Claude-Patricia. FdC
Mélusine
29 octobre 2014 @ 17:38
Merci pour cette info, Claude-Patricia.
A la lecture de cet article dans la presse, j’ai retenu que le magnifique bureau en question ayant nécessité 800 heures de travail par 6 artisans à été vendu 25 000€ au prince Albert II de Monaco. C’est donné, pour un meuble de cette qualité. Il est vrai qu’il ne s’agissait pas d’une pièce unique, puisqu’il fut produit en deux exemplaires, mais tout de même…