Le musée Charles VII à Mehun sur Yèvre présente jusqu’au 4 novembre 2018 l’exposition « 200 ans de porcelaine Pillivuyt en Berry ». Ce musée est le pôle de la porcelaine. C’est la famille Pillivuyt et les 200 ans de porcelaine en Berry qui sont à l’honneur.
En 1818, Jean-Louis Richard Pillivuyt donnait une impulsion décisive aux productions de la région, en apportant son concours financier à la petite manufacture de Benjamin Klein installée dans les dépendances du château médiéval de Foëcy. Dès lors, des rives du Cher au pays de Champroux en Bourbonnais, les fours se multiplient et les manufactures produisent mille et un sujets, services et surtouts, aux formes les plus recherchées.
Le Berry a su créer des unités de recherches à Mehun, la Spéciale excellait dans les créations de formes et de motifs. Des directeurs, artistes ou sculpteurs, réinventaient sans cesse des merveilles de beautés et de technicités. Les concours exaltaient les esprits, l’émulation des Expositions universelles permettait de remporter diplômes et médailles, tandis que les usines se développaient.
Des chinoiseries anciennes aux pièces épurées et modernes d’aujourd’hui, la manufacture Pillivuyt perpétue inlassablement et avec passion ce savoir-faire. Des machines ultramodernes se blottissent au détour d’ateliers historiques, ici le passé et l’avenir font sens…
Visiter cette exposition, c’est mieux connaître les personnes, les financiers, les familles qui ont inventé les manufactures berrichonnes ; c’est découvrir les ingénieurs, les chimistes, les créateurs, les artistes qui, derrière leur tour, leur table-à-dessins, leur pinceau ont inventé cette porcelaine.
Les oeuvres réalisées n’ont de réalité qu’au travers de l’esprit du temps, de Sèvres à Bordeaux, de la Saxe au Limousin. Elles sont le fruit d’échanges entre les ateliers, les écoles et les hommes. Les techniques les plus exceptionnelles comme celles dites de la pâte-sur-pâte, les émaux changeants ou le cloisonné se mêlent aux décors, des scènes mythologiques aux fleurs de l’Art nouveau.
Cosmo
29 juillet 2018 @ 08:17
De lointains cousins !
Piapias
29 juillet 2018 @ 08:20
Permettez-moi de rectifier le titre puisqu’il s’agit, comme indiqué sur l’affiche, de Mehun-sur-Yèvre.
L’Yèvre est une rivière.
A qui, de nos amis de NR, devons-nous cette rubrique fort intéressante sur une manufacture de « ma » région ?
Naucratis
29 juillet 2018 @ 09:46
C’est aussi « ma » région d’adoption !
Je ne savais même pas qu’il y avait cette expo. À prévoir donc…
Marcel
29 juillet 2018 @ 10:41
Pillivuyt est une entreprise française de la céramique et des arts de la table, installée à Mehun-sur-yèvre dans le Cher. Elle est fondée en 18181 par Jean Louis Richard Pillivuyt et porte encore aujourd’hui son nom. Elle a été labellisée au titre du patrimoine vivant.
Jean Louis Richard Pillivuyt est né en Suisse, à Yverdon dans le canton de Vaud. C’est en 1818 que Jean Louis Richard Pillivuyt s’installe dans le Cher où il crée la manufacture de porcelaine à Foëcy.
Les débuts furent particulièrement difficiles car ignorant des proportions de rebut à la sortie du four il est impossible d’établir toute prévision de rentabilité. Pourtant, en 1823, il remporte sa toute première médaille à New York. En 1830, l’aîné des six enfants de Louis Ier, Charles (né en 1810) est associé à la direction des affaires dès qu’il atteint l’âge de vingt ans et en 1847 la première boutique PILLIVUYT s’implante 46 rue de Paradis Paris 10e.
En 1853, Charles part définitivement pour Mehun-sur-Yèvre, petite cité médiévale voisine de Foëcy3. Pillivuyt remporte successivement une médaille d’or à : l’exposition de Paris de 1855, l’exposition de Londres de 1862, l’Exposition universelle de 1867, l’exposition de Paris de 1878 et l’exposition de Paris de 1889.
En 1872, Charles Pillivuyt décède. La succession est assurée par son fils Louis II, âgé de seulement 24 ans, qui dirigera la manufacture pendant 40 ans et poursuivra l’œuvre de son père.
1900 : La concurrence internationale est importante et l’Allemagne est en tête des exportations. Pillivuyt doit se battre pour conserver ses marchés à l’étranger. Grâce à son agence de Londres (ouverte en 1884), Pillivuyt réussit à s’implanter sur les marchés internationaux et notamment dans les pays anglo-saxons ainsi qu’en Amérique du Sud. La cuisine française est cotée, et les chefs français n’emploient que du Pillivuyt.
1904 : Création de la tasse Bistrot à Pans (toujours fabriquée sous le nom de « Bar à Pans ».
1914 : Première Guerre mondiale, l’usine s’arrête partiellement.
1918 : C’est le redémarrage en force, avec des améliorations apportées à la cuisson, au façonnage également. Trois à quatre cents ouvriers suffisent à cette production accrue. Pillivuyt devient la porcelaine de référence ; celle qui passe du four à la table.
Pillivuyt et A. Simon une renaissance
1939 : Lors de la Seconde Guerre mondiale, Louis II, petit-fils des Fondateurs, et Macquaire, l’ancien contremaître devenu associé, mettent l’usine au ralenti.
1945 : À la mort de Louis II Pillivuyt, c’est son fils Charles II qui lui succède. Il ne peut lutter contre la grande crise qui frappe l’industrie de la porcelaine en France comme ailleurs. Son père s’est ruiné en maintenant ouverts les ateliers durant la Seconde Guerre mondiale. Il est obligé de vendre en 1946 alors que l’affaire ne compte plus que vingt huit ouvriers, des bâtiments et des machines abîmés. La famille Pillivuyt abandonne l’affaire et M. Simon, client de la Maison, en devient le Directeur général.
1954 : Construction de deux fours tunnels de 60 m de long afin de doubler la production.
1962 : Cuisson au gaz de Lacq.
Langenthal et Laufen
1963 : La Fabrique de porcelaine Langenthal entre dans le capital de Pillivuyt. Mort de Charles II Pillivuyt.
1984 : Un nouveau PDG, Jacques Noël, est nommé. Il insuffle à l’entreprise une nouvelle dynamique.
1988 : La société Pillivuyt entre au sein du groupe suisse Laufen spécialiste mondial de la céramique (celui-ci ayant fait l’acquisition de la fabrique de porcelaine de Langenthal).
1992 : Introduction de Pillivuyt dans la grande distribution sous la marque « Porcelaine du Reussy ». Pillivuyt poursuit son programme d’investissement avec la mise en service de deux autres presses de coulage, ce qui porte le parc à six machines.
1998 – 1999 : Installation sur le site de Mehun de six nouvelles machines.
Nouvelle Pillivuyt
2001 : En mai l’usine Pillivuyt est mise en redressement judiciaire. Les quatre cadres dirigeants de Pillivuyt en place proposent un plan de reprise.
2002 : Le 3 janvier 2002 une nouvelle société se met en place. La direction de Pillivuyt est confiée aux quatre cadres dirigeants ainsi qu’à une soixantaine de collaborateurs, cadres, agents de maîtrise, employés et ouvriers. À ce groupe se joignent de nombreux investisseurs dont deux des principaux clients de Pillivuyt, ainsi que quelques fournisseurs. Parmi les investisseurs il y a Bertrand Pillivuyt, petit-fils du dernier propriétaire, venu participer à la reprise de ce patrimoine.
2004 : Lancement de la nouvelle gamme Louna en pâte Pillenium[précision nécessaire].
2006 : Rachat de la société de distribution parisienne A. Simon[précision nécessaire]
2007 : Visite de Nicolas Sarkozy en février lors de sa campagne présidentielle. Création de bijoux en collaboration avec Patrick Moulin, jeune créateur de bijoux.
2009 : Inauguration du nouveau magasin d’usine. En décembre, Pillivuyt dépose son 1er brevet et reçoit le Label Entreprise du patrimoine vivant. Ce label vise à distinguer les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
2017 : Outre la clientèle étrangère, notamment aux Etats-Unis et au Danemark, et la clientèle professionnelle de l’hôtellerie-restauration en France, Pillivuyt s’investit sur le marché de la porcelaine blanche haut de gamme pour les particuliers4.
2018 : Pillivuyt devient partenaire de l’émission culinaire à succès de M6 « Top Chef »
Danielle
29 juillet 2018 @ 11:58
J’aimerais voir cette exposition.
Il y a également un beau musée de porcelaines, tenu par un particulier, à st Yriex près de Limoges.
Claude-Patricia
29 juillet 2018 @ 15:25
que c’est joli la porcelaine, mais la faience aussi…décidemment je suis une vieille âme lol.
Danielle
30 juillet 2018 @ 15:24
Claude Patricia, aimant la porcelaine et la faïence, je suis comme vous une vieille âme.
Claude Patricia
31 juillet 2018 @ 12:48
J aime bien en plus fabriquer des objets, qui ont disparu depuis… grâce a des indélicats