Disparu à l’âge de 44 ans, le peintre russe Pavel Viktorevitch Rizhenko a laissé une empreinte profonde dans l’histoire de l’art de son pays. Il est considéré comme un des plus brillants représentant du réalisme russe classique. Sa peinture reflète ses convictions monarchistes et sa foi orthodoxe.
Une superbe rétrospective vient de lui être consacrée à Moscou. De la bataille de Koulikovo en 1380, qui chassa les Mongols de Turquie, à la tragédie de la maison Ipatiev, en passant par le Tsar Alexis 1er, ce sont 5 siècles de l’histoire de la Russie qui prennent vie sous les pinceaux de l’artiste.
Ci-dessus, La bataille de Koulikovo, le Prince Dimitri 1er combattant les Mongols
Le tsar Alexis 1er, Père de Pierre le Grand
L’adieu à l’escorte, premier tableau de la série intitulée « Le Golgotha impérial »
Deuxième tableau : l’emprisonnement au palais Alexandre. La toile représente le petit Alexis, qui vient d’être victime d’une crise d’hémophilie. La Tsarine, probablement épuisée de l’avoir veillé jours et nuits, s’est endormie tandis que le Tsar Nicolas II, le visage marqué par l’angoisse, se tient debout à ses côtés.
Le dernier tableau, intitulé « la maison Ipatiev après ». Les jouets renversés traduisent la violence du massacre qui vient de s’y dérouler. Au pied du fauteuil, le béret de marin du Standard (le yacht impérial) évoque le tsarévitch Alexis. Cependant, la présence de ces jouets dans le maison Ipatiev ne sont que le fruit de l’imagination de l’artiste.
Pâques à Paris. Les Russes en exil, devenus ouvriers chez Renault, célèbrent Pâques selon leurs coutumes, avec les deux gâteaux traditionnels, le koulitch (sorte de brioche surmontée d’une bougie) et le pashka (gâteau de fromage blanc pyramidal ornée des initiales XB signifiant en russe « Christ est ressuscité »). Au mur, un portrait du tsar Nicolas II. (Merci à la Baronne Manno pour ce reportage)
DEB
12 décembre 2016 @ 07:22
Très étonnamment, cet artiste a vécu de 1970 à 2014.
Il est né à Kalouga et à partir de ses 20 ans, il a étudié pendant six ans à l’académie russe de peinture et y est devenu professeur à partir de 1997.
Dans ses cours, il mettait l’accent sur l’architecture, la restauration et la composition.
À titre personnel, il a très tôt peint des scènes militaires historiques.
Se sachant en mauvaise santé, il a fait don de tous ses tableaux au gouvernement russe un peu avant sa mort d’un accident vasculaire cérébral à l’été 2014.
Si je n’aime pas ce genre de peinture, je reconnais qu’il a un sacré coup de pinceau et un grand sens de la composition.
Une vraie émotion transparaît, par exemple, dans le tableau qui représente la veillée auprès du petit tzarévitch.
Merci à la baronne Manno pour cet article, qui m’a fait découvrir ce peintre.
Camille
13 décembre 2016 @ 08:23
J’ai un avis similaire : jolis tableaux côté forme, mais le fond est vraiment à réserver aux intéressés partageant les convictions du peintre (et ce ne sont pas les miennes, donc…).
Philibert
16 décembre 2016 @ 12:34
Personnellement, on m’aurait dit que ces œuvres datait d’avant-guerre que je l’aurait cru immédiatement.
Il est heureux que notre époque produise encore de tels peintres…
lidia
12 décembre 2016 @ 07:41
Histoire tragique et poignante.
Damien B.
12 décembre 2016 @ 07:51
Ce peintre est mort il y a seulement deux ans. Son travail est étonnant, j’aime assez ses œuvres.
grannydc
12 décembre 2016 @ 08:35
Superbes ces peintures !!
Lars de Winter
12 décembre 2016 @ 08:41
J’aime beaucoup ces peintures!
ciboulette
12 décembre 2016 @ 15:29
Merci à la baronne pour cet article intéressant , je ne connaissais pas ce peintre mais j’aime ce qu’il fait .
clement
12 décembre 2016 @ 15:43
Très émouvantes peintures …
Pauvre petit Alexis ! l’évocation du destin tragique de ce jeune innocent déjà bien éprouvé par la maladie me serre le coeur !
clement
12 décembre 2016 @ 15:47
Peintre de grand talent !
Muscate-Valeska de Lisabé
12 décembre 2016 @ 16:02
Réalistes, superbement réalisée,tout en ombres et lumières. ..c’est absolument magnifique!…les visages,les détails,le mouvement…parfait rendu.Quel talent, ces russes!
Baboula
12 décembre 2016 @ 16:29
DEB a bien parlé de ce peintre et de son expressionnisme.Cela fait plaisir de reconnaître ce qui est peint ,réalisme à contre-courant de l’art actuel .On pourrait penser que cela a été peint durant les siècles passés ,mais impossible de reconnaître une école.Et voir un beau chat aux côtés d’un monarque ,Cela change des lévriers ou autres chiens .Merci de nous faire connaître Pavel Rizhenko.
Bambou
12 décembre 2016 @ 20:00
Superbes peintures, poignantes et relatant de façon si réalistes des scènes de la Grande Histoire russe. Je ne connaissais pas ce peintre si talentueux et hélas disparu si jeune.
Caroline
12 décembre 2016 @ 23:27
Ces peintures sont très belles, nous révélant la personnalité ‘ rigoureuse ‘ du peintre russe!