Le musée d’Etat de Saint-Pétersbourg présente jusqu’au 28 mai 2018 une importante exposition consacrée à Catherine II de Russie. 500 objets, uniformes, costumes, tableaux, bijoux, porcelaines célèbrent la gloire de Catherine la Grande.
Fondé en 1895, ce musée est situé au palais Mikhaïlovski, place des Arts, tout près du théâtre français. C’est à la fois l’équivalent du Victoria & Albert Museum et du musée Carnavalet.
Ces bâtiments abritent la plus importante collection d’art russe au monde dont 5000 icônes. A noter que la princesse Marie-Christine de Kent figure au conseil d’administration des amis du musée.(Merci à Bertrand Meyer)
milou
19 février 2018 @ 06:13
Un musée que j’ai beaucoup apprécié…Intéressantes collections russes!
ml
DEB
19 février 2018 @ 07:27
Les deux premiers tableaux sont du peintre danois Vigilius Erichsen, qui a beaucoup œuvré en Russie.
Le troisième a été peint par un russe Fyodor Rokotov.
Évidemment le deuxième représente Catherine II dans une attitude très masculine et j’imagine qu’il a dû surprendre, à l’époque.
Le message était clair, une poigne d’homme pour la souveraine !
Elise
19 février 2018 @ 08:36
On se pose la question de savoir comment il était possible de se mouvoir et de s’assoir dans une pareille robe ??
Lidia
19 février 2018 @ 09:05
Une princesse allemande devenue farouchement patriote russe a fait un état russe fort et a développé des arts. Très grande impératrice admirée toujours par les Russes au même titre que Pierre le Grand.
i
19 février 2018 @ 09:39
Cacherait-elle sa maison sous ses jupes ?
Un amant, cela m’étonnerait, ce n’était pas son genre :-)
Pierre-Yves
19 février 2018 @ 12:27
I n’est personne (si ce n’est un caprice de mon ordi) . Je suis l’auteur de cette bêtise.
Robespierre
19 février 2018 @ 15:00
sur la premiere photo elle pourrait cacher un lit pliant.
Leonor
19 février 2018 @ 20:25
Y cacher ses amants ? Même dans ces paniers-là, il n’y aurait pas eu la place pour tout ce cheptel-là !
Valerielabelle
19 février 2018 @ 09:54
Ça devait être compliqué pour passer les portes.
Caroline
19 février 2018 @ 23:56
Valerielabelle,
Pour repondre a votre question, les dames devaient lever discretement la crinoline de leur robe en tournant a droite ou a gauche pour passer les portes si elles sont etroites ! J’ avais observe ce ‘ spectacle ‘ chez une mariee portant sa robe avec une crinoline impressionnante, empruntee a un theatre !!!
Valerielabelle
21 février 2018 @ 09:29
Merci Caroline?
Danielle.
19 février 2018 @ 10:47
Ah ces crinolines !! comment pouvait elle se mouvoir ainsi ?
Chiffonette
19 février 2018 @ 14:14
Ce n est pas une crinoline, ce sont des paniers ( grands paniers) . Il s agit d une structure fixée sous les jupons au niveau des hanches. Contrairement à la crinoline, le volume donné est exclusivement latéral. Effectivement, l encombrement est spectaculaire.
Leonor
19 février 2018 @ 20:40
Des paniers, Danielle, pas une crinoline. Remarquez, il n’y a que la forme qui diffère.
La crinoline (XIXe siècle) est une cage circulaire en osier ou métal, attachée à la taille, et de plus en plus large en allant de la taille jusqu’au sol. C’est la robe des valses, pourrait-on dire.
Exemple :
https://www.google.fr/search?q=crinoline+image&rlz=1C1CHBF_frIE714IE714&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=BS1YfYVDDZPUgM%253A%252CuosqNV3eD7rD2M%252C_&usg=__HZCbluHNYXn05w3xeMQ9t1qYONM%3D&sa=X&ved=0ahUKEwij6rqw3bLZAhUB1RQKHVJqDgEQ9QEIKjAA#imgrc=_
Les paniers, c’est aussi un harnachement, lui aussi attaché à la taille, très large aux hanches, mais en quelque sorte raplaplaté devant et derrière, et qui ne va que jusqu’à peu près au bas des hanches, car ensuite, le tissu tombe droit,.
Exemple :
https://www.google.fr/search?q=paniers+robe+image&rlz=1C1CHBF_frIE714IE714&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwiU1YvR3bLZAhUHbRQKHYNZDN4Q7AkISw&biw=1350&bih=610#imgrc=idMEH6MapjGJ5M:
Leonor
19 février 2018 @ 20:41
Sorry, mes liens sont trop longs. j’ai fait des erreurs de manip’. Mais vous n’en comprendrez que mieux, en regardant toutes ces images au lieu d’une seule.
Robespierre
19 février 2018 @ 10:59
Je la reconnaîtrais entre mille. Elle a le bas du visage très caractéristique. L’espace entre sa lèvre inferieure et son menton est tout droit, et pas creux comme chez la plupart des gens.
ciboulette
19 février 2018 @ 15:24
Les robes de Catherine étaient somptueuses !
Mayg
19 février 2018 @ 15:27
La première robe est quelque peu imposante. J’imagine mal les femmes de nos jours porter ce genre de tenue…
.limaya
22 février 2018 @ 11:33
Idéal pour éviter certains gestes discourtois , osés , grossiers ! ! !
COLETTE C.
19 février 2018 @ 15:40
Comment faisait-elle pour passer les portes, elles devaient être larges…
Teresa 2424
19 février 2018 @ 18:49
Catalina II hizo mucho por las artes de Rusia; me encantan y me traje: « Iconos »
Teresa 2424
19 février 2018 @ 18:51
Error corrijo:Me compré « Iconos »:en plata y oro y sólo en oro
Teresa 2424
19 février 2018 @ 18:52
Error compré
Teresa 2424
19 février 2018 @ 18:52
Compré
Émilie 09
19 février 2018 @ 21:07
J’y amènerais bientôt ma fille pour son exposé. Je crois qu’elle va adorer.
Xenia
20 février 2018 @ 01:21
La Grande Catherine! Pourquoi une exposition aussi importante et imposante ne pourrait pas etre organise en France! Certes les demarches officielles, tractations avec l Etat russe, les ministeres, les conservateurs de musees assis sur leurs prerogatives et peur de perdre leurs pouvoirs, le cout des assurances, seraient un frein pour un tel deplacement! Mais avec beaucoup de bonnes volontes et des annees de preparations, une entente parfaite entre les experts russes et francais, un lieu ou des lieux, pourquoi pas? Le financement? Des mecenes pourraient participer a cette merveilleuse aventure hors norme! Il y a, eu, en 2017 une, magnifique exposition retracant la visite de Pierre Le Grand a Versailles! La Grande Catherine avait des liens privilegies avec la France, qu elle admirait! Un hommage aux deux pays! On peut rever! Mais tout est possible dans le meilleur des mondes!
Anwen
23 septembre 2018 @ 12:08
Bonjour,
Permettez deux mots au sujet de Catherine II de Russie. Merci.
La Russie était tombée dans un état lamentable quand apparut la grande Catherine II, qui fut pour son pays une sorte de Providence vivante, une rénovatrice de la vie intellectuelle, morale, matérielle.
A ce moment, le pays était livré à l’ignorance, au luxe, à la grossièreté. Cela faisait une société où le désordre allait de pair avec le pouvoir.
Il fallut une femme pour arranger tout cela.
Catherine fut d’abord une femme malheureuse ; c’est cela qui la grandit et lui donna la connaissance de la nature humaine. « Mes deux maîtres, disait-elle, furent l’isolement et l’adversité. » Pendant 18 ans, elle vécut ainsi, isolée et désolée. Abandonnée de son époux Pierre III, qui passait ses journées à jouer avec des poupées et des soldats, et ses nuits dans des orgies immondes, Catherine fut à bonne école pour étudier l’homme. N’étant encore que fiancé, ce prince absurde et cynique se plaisait à entretenir la jeune fille qui allait devenir sa femme, de ses maîtresses et de ses intrigues amoureuses.
C’est pendant que son mari s’amusait, que Catherine employait son temps à étudier la Russie, cette nouvelle patrie sur laquelle elle, princesse allemande, allait régner. Elle lisait, étudiait, cherchait, se rendait compte de toutes choses ; c’était le temps des idées nouvelles, elle connaissait les œuvres de Montesquieu, de Bayle, de Voltaire, de Rousseau, et s’assimilait l’esprit du siècle, qui du reste était le sien. Elle s’appliqua très sérieusement à devenir une grande souveraine, et ses efforts furent couronnés par l’attachement profond que le peuple russe lui témoigna pendant les 34 années de son règne. La Russie tout entière l’appelait sa « Mère ». Ce fut une véritable restauration du régime féminin.
Dans des notes qu’elle laissa et qu’elle écrivait dans sa solitude, on trouve ces phrases :
« Dieu m’est témoin que je ne souhaite que le bien du pays où sa volonté m’a appelée à régner. La gloire de la Russie est ma gloire. C’est mon principe. Je veux ce but général ; rendre tout le monde heureux.
« La liberté est l’âme de tout ; sans elle, tout est mort. La liberté politique anime tout.
« Pour un souverain qui veut être aimé et veut régner avec gloire, un pouvoir dépouillé de la confiance de son peuple ne signifie rien. Cette confiance est facilement atteinte par le vouloir du bien public et par la justice.
« La paix est indispensable pour un grand empire comme la Russie. Nous avons besoin d’accroître la population, non pas de la diminuer. Ceci pour la politique intérieure ; pour l’extérieur, la paix nous assure plus de grandeur que les hasards d’une guerre toujours ruineuse.
« Réunir la mer Caspienne à la mer Noire et la mer Baltique à la mer du Nord, et diriger par là tout le commerce indo-chinois, aurait pour résultat d’élever la Russie à un degré de puissance supérieur à celui des autres puissances.
« Qu’est-ce qui pourrait s’opposer au pouvoir sans limite d’un souverain gouvernant un peuple de guerriers ? » (Bilfacoff, Catherine II, p. 246).
Catherine II estimait que le gouvernement des peuples est soumis comme celui des individus à des règles fixes, et c’est l’évolution sociale qu’elle s’efforçait d’étudier, cherchant à réaliser dans les limites de son pouvoir les rêves de justice et de progrès des philosophes de son temps.
C’est dans le but de faire des réformes qu’elle convoqua à Moscou, en 1767, des députés de toutes les parties de la Russie ; ils furent 545, à qui elle proposa l’examen d’un projet grandiose de réformes sociales. Elle se faisait l’illusion de croire que tous ces hommes allaient d’emblée comprendre ses idées généreuses. C’est dans son célèbre Nakaze, qu’elle leur présenta, que l’esprit de Catherine II se révéla surtout.
Ce travail comprenait 655 paragraphes, entièrement composés par l’Impératrice qui y mit toute sa sagesse, toute la force de sa pensée, se faisant législatrice sans consulter aucun homme, ne voulant même pas connaître leur opinion pendant qu’elle travaillait, de peur d’en être impressionnée. Elle disait : « Il s’agit de passer un seul fil et de s’y tenir fermement. »
Naturellement, son entourage la critiquait, les députés devant elle furent confus et indécis, mais elle eut le courage de persévérer dans sa grande entreprise, elle ordonna aux députés d’examiner ce Nakaze et leur demanda de lui faire connaître les besoins du peuple dans chaque province qu’ils représentaient. Le Nakaze fut appelé « le Grand Édit ». Leurs exposés furent appelés « Petit Édit ».
À suivre : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/la-revolution-francaise-cest-la.html
Cordialement.