L’exposition « Charles I. Roi et collectionneur » se tient actuellement à la Royal Academy à Londres. Voici le compte rendu de la visite de Kate F., une lectrice britannique de Noblesse et Royautés. « Je viens de voir l’exposition Charles I à The Royal Academy, Londres, et je ne peux que vivement la recommander.
Charles I s’intéressait beaucoup aux arts et a commencé la collection royale. En 1623, comme Prince de Galles, il a visité l’Espagne pour essayer d’arranger son mariage avec l’Infanta Maria Anna. Le mariage n’a pas lieu mais Charles était impressionné par la collection d’art du roi Philippe IV et il eut alors envie de commencer une collection lui-même. Charles est rentré chez lui avec quelques tableaux y compris quatre Titien.
Plus tard, comme roi, Charles a acheté la collection Gonzaga des Ducs de Mantua qui était très importante. Les Ducs de Mantua avaient besoin de l’argent, donc ont vendu 130 tableaux, 90 statues et 190 bustes que les Ducs précédents ont pris plus de deux siècles à collectionner. Les tableaux incluaient des oeuvres par Caravaggio, Raphael et Titien.
Charles I a épousé Henriette de France (fille de Henri IV) en 1625 et elle aussi s’intéressait aux arts et encourageait son époux dans cette domaine.
Charles I avait aussi nommé Van Dyck comme peintre principal à la cour en 1632. Van Dyck a peint beaucoup de portraits célèbres du roi et de sa famille y compris le portrait triptyque du roi qui est à l’affiche de cette exposition.
A son mort à l’échafaud en 1649, la collection de Charles I comptait environ 1500 tableaux (y compris des Rubens, Rembrandt, Holbein, Van Dyck, Titien), 500 statues et des tapisseries.
Quelques mois plus tard, la république anglaise a commencé la vente de la collection royale pour récupérer des fonds. Elle rapporta £184,000 mais quelques objets ont été vendus à bas prix et les acheteurs ont pu faire de bonnes affaires.
Après la Restauration du monarchie en 1660, le fils de Charles I, Charles II voulait refaire la collection de son père. Souvent les acheteurs anglais ou écossais de ces objets d’art les ont redonné au roi en espérant ainsi gagner la faveur du souverain. D’autres ont revendu leurs achats au roi. Cependant, des oeuvres importantes n’ont pas été récupérées et sont aujourd’hui encore notamment au musée du Louvre ou au Prado à Madrid.
L’exposition (jusqu’au 15 avril 2018) à la Royal Academy réunit près de 150 oeuvres de la collection de Charles I, vaut vraiment la peine d’y aller. » (Merci à Kate F.)
Muscate-Valeska de Lisabé
6 février 2018 @ 09:54
Le portrait en triptyque du roi m’évoque celui du Cardinal de Richelieu exécuté par Philippe de Champaigne.Seul le trois-quart diffère .
ciboulette
6 février 2018 @ 17:29
Tout à fait , Valeska , je l’avais remarqué aussi .
Jean Pierre
6 février 2018 @ 10:50
En France lorsque l’on évoque Louis XVI on ne parle que du martyr.
En Russie lorsque l’on évoque Nicolas II on ne parle que du saint et martyr parfois du petit père.
Charles I qui partage avec ses collègues le privilège d’avoir été exécuté semble avoir eu d’autres facettes. Ou alors les chargés de com ont bien compris qu’il y a peu à tirer en terme de compassion et de lamento avec le Stuart.
Francess
6 février 2018 @ 12:39
Merci Kate F. J’espère en profiter une prochaine fois. Suis en déplacement pour une très longue période. But i Hope être là en Mai évidemment…
Francess
6 février 2018 @ 12:40
J’espère être là?
Carole 007
6 février 2018 @ 18:22
Merci Kate F, je serai ravie de voir cette exposition, c’est une période que j’apprécie particulièrement en peinture.
DEB
7 février 2018 @ 06:27
Je l’ai visitée hier matin.
Il y a beaucoup de monde et les deux premières salles sont particulièrement bondées.
Ensuite les visiteurs ont un choix de parcours et il devient plus facile de voir les tableaux.
Deux salles sont consacrées aux portraits du roi et les autres à sa collection.
De magnifiques tapisseries et quelques sculptures viennent ponctuer l’ exposition.
L’accrochage et l’éclairage des toiles sont parfaits et, comme Kathe, je vous en recommande la visite.
Pauline
7 février 2018 @ 10:55
Exposition synchrone (par hasard ?) avec les documentaires Les Stuart programmés durant ces semaines sur la chaîne française Histoire (en Suisse chaîne 711)