Pour sa réouverture après travaux, le musée Jacquemart-André à Paris présentera dès le 6 septembre 2024 l’exposition « Chefs d’oeuvre de la Galerie Borghèse ».
Descriptif : « Pour son exposition de réouverture après plus d’un an de travaux, le Musée Jacquemart- André présentera une quarantaine de chefs-d’œuvre de la célèbre Galerie Borghèse à Rome.
Ce partenariat exceptionnel entre les deux institutions vous offrira une occasion unique d’admirer à Paris un ensemble d’œuvres majeures d’artistes célèbres de la Renaissance et de la période baroque rarement prêtées à l’étranger, du Caravage à Rubens, en passant par Botticelli, Raphaël, Titien, ou encore Véronèse, Antonello da Messina et Bernin.
La Villa Borghese Pinciana, qui abrite aujourd’hui la Galerie Borghèse, fut construite entre 1607 et 1616 sur ordre du puissant cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), neveu du pape Paul V (1550-1621).
S’inspirant des luxueuses villas romaines, Scipion souhaitait consacrer ce palais entouré de jardins à l’exposition de ses collections d’œuvres antiques et de peintures et sculptures modernes, évoquant un nouvel âge d’or.
Doté d’un goût sûr, d’une insatiable curiosité et d’une extraordinaire capacité à déceler les chefs-d’œuvre parmi les productions de son temps, Scipion Borghèse complétait sa collection par tous les moyens, légaux ou non. Il s’est ainsi imposé comme l’un des premiers et des plus importants collectionneurs et mécènes de l’histoire de l’art moderne, faisant de la Villa Borghese un véritable musée avant la lettre. Selon ses dernières volontés, l’ensemble de ses collections et de ses propriétés fut transmis génération après génération sans être dispersé pendant près de deux cents ans, et les héritiers Borghèse poursuivirent l’enrichissement du patrimoine familial.
Au début du XIXe siècle, plusieurs centaines de sculptures antiques furent néanmoins cédées à Napoléon Bonaparte par son beau-frère, le prince Camille Borghèse (1775-1832) ; leur absence a été progressivement comblée par de nouvelles acquisitions. La famille Borghèse finit par vendre la villa et son musée à l’État italien en 1902.
La Galerie Borghèse demeure aujourd’hui un symbole de la prospérité économique, culturelle et artistique de Rome à l’époque moderne, et à ce titre une destination incontournable pour les visiteurs de la Ville éternelle.
Grâce au partenariat entre le Musée Jacquemart-André et la Galerie Borghèse – dans le contexte d’une campagne de travaux de rénovation du musée romain à l’automne 2024 – cette exposition présentera une sélection d’œuvres exceptionnelles issue de cet ensemble artistique unique au monde. Vous pourrez notamment y (re)découvrir les productions de grands noms de l’art italien des XVIe et XVIIe siècle (Raphaël, Antonello da Messina, Parmesan, Lorenzo Lotto, Titien, Véronèse, Caravage, Bernin…) et de peintres nordiques ayant séjourné en Italie (Rubens, Gerrit von Honthorst…).
L’exposition rendra aussi hommage à des peintres moins connus du grand public, tels qu’Annibal Carrache, Guido Reni, Le Cavalier d’Arpin et Jacopo Bassano. La présentation des œuvres dans l’exposition éclairera à la fois l’histoire de la collection et le sens des grandes thématiques explorées par les artistes.
L’exposition sera accompagnée d’un catalogue, ouvrage de référence en langue française sur la collection de peintures modernes de la Galerie Borghèse.
Le Musée Jacquemart-André a le souci de mettre en avant des figures de collectionneurs qui ont marqué l’histoire de l’art, à l’image du couple formé par Édouard André et Nélie Jacquemart. Ceux-ci ont constitué une riche collection de peintures, de sculptures et de mobilier italiens du Moyen-Âge au XVIIIe siècle, faisant du Musée Jacquemart-André l’une des institutions françaises de référence pour l’art de ce pays. Les chefs-d’œuvre réunis par les Borghèse seront ainsi particulièrement bien entourés au sein de ce musée italien au cœur de Paris ».
Parmi les oeuvres exposées « La dame à la licorne » de Raphael. L’exposition fermera ses portes le 5 janvier 2025.
Régine ⋅ Actualité 2024, Expositions, France, Italie 20 Comments
Denis
3 juin 2024 @ 02:45
» La dame à la licorne » de Raphaël, un de mes tableaux favoris…
Passiflore
3 juin 2024 @ 07:49
En 1803, l’hôtel de Charost (actuelle résidence de l’Ambassadeur de Grande-Bretagne), faubourg Saint-Honoré, est vendu par la veuve du cinquième duc de Charost à Pauline Bonaparte, 22 ans, veuve du général Leclerc. Remariée, cette année-là, au prince Borghese, elle fait ajouter deux ailes côté jardin, l’aile ouest servant de galerie d’exposition pour les collections de son mari, et une aile à l’est pour servir de salle à manger d’apparat. Après le Sacre, la maison devient résidence royale
En 1807, en raison d’ennuis financiers et des pressions exercées par son beau-frère Napoléon, Camille Borghese vendit 344 pièces antiques de sa collection (154 statues, dont quelques pièces de premier ordre ; 160 bustes, 170 bas-reliefs, 30 colonnes et divers vases) à la France à un tarif inférieur aux prix du marché. On peut voir ces chefs-d’œuvre au Louvre dans la section Antiquités grecques, étrusques et romaines, répartis dans plusieurs salles dans le pavillon Sully et le pavillon Denon
Les Borghese, pour leur Galerie de la Villa Borghese à Rome, tentèrent de combler cette perte avec des oeuvres qui provenaient de leurs autres demeures, puis la situation se stabilisa jusqu’au tournant du siècle, quand la collection entière et la villa furent vendues à l’Etat en 1902.
En 1814, le duc de Wellington prit possession de l’hôtel de Charost avec son mobilier et son décor Empire.
Robespierre
3 juin 2024 @ 08:02
Ce tableau que je ne connaissais pas est intéressant. L’improbable créature appelée « licorne » me met mal à l’aise. On dirait qu’à cette époque, les manches étaient un élément mobile et qu’on rattachait au corsage du vêtement. Avec de petits cordons. Il n’y avait pas de scratch. Cette coutume pourrait avoir perduré. Quelqu’un pourrait-il nous en dire plus à ce sujet ? Passiflore ?
Passiflore
3 juin 2024 @ 09:10
Non, Robespierre, je n’ai aucune compétence en ce domaine, contrairement à des internautes très cultivés. Vous allez sûrement avoir des réponses.
Carolibri
3 juin 2024 @ 09:23
En réalité tout l’habillage était composé de divers éléments, qui se superposaient, on voit la chemise en dessous et c’était pareil au niveau jupe, ça va perdurer jusqu’au XVIIIème siècle surtout mais en se simplifiant un peu. Ça permettait de varier les tenues sans trop investir.
Pour ce tableau il dut une époque où la licorne, symbole de pureté, était recouverte par une roue, on disait donc qu’il s’agissait d’une Ste Catherine, erreur rectifiée lors d’une restauration. Un tableau d’une grâce exceptionnelle pour l’avoir vu de près, mais comme je suis une fan de Raphaël je ne suis pas sûre d’être impartiale.
Robespierre
3 juin 2024 @ 10:29
Merci Carolibri.
Carole 007
3 juin 2024 @ 11:03
Merci Carolibri et Passiflore.
Carolibri
3 juin 2024 @ 09:25
Il fut une époque où…pardon.
DEB
3 juin 2024 @ 11:53
Oui cela a existé et existe toujours.
Stéphane G.
3 juin 2024 @ 09:03
n’appelait-on pas cela des aiguillettes?
Kalistéa
3 juin 2024 @ 09:11
oui Stéphane G. (sans compter que certains se laissaient à ce qu’il parait « nouer l’aiguillette » )
Robespierre
3 juin 2024 @ 10:25
Oui et il y avait des cas où l’aiguillette ne se nouait pas bien… Et cela faisait des histoires.
Lapiequichante
3 juin 2024 @ 20:40
Il me semblait que c’était » dénouer l’aiguillette « ?. Pas certaine, néanmoins .
Carole 007
3 juin 2024 @ 11:06
Je ne manquerai pas d’y aller.
Esquiline
3 juin 2024 @ 13:21
Pas de sculptures, Bernini, Canova …?
Danielle
3 juin 2024 @ 17:31
En plus de l’exposition, ce sera l’occasion de voir la rénovation de ce musée.
Passiflore
3 juin 2024 @ 17:57
Comme il est écrit, Scipion Borghese complétait sa collection par des moyens légaux ou non. Le pape Clément VIII avait protégé le Cavalier d’Arpin. C’est Camille Borghèse qui lui succèda sous le nom de Paul V, en 1605. Son neveu Scipion obtint du Pape, en 1607, la condamnation du Cavalier d’Arpin (1568-1640) et la saisie de tous ses biens sous un prétexte futile (possession d’armes, en fait des arquebuses). Scipion Borghèse s’attribua ainsi 107 tableaux de la collection du peintre.
Caroline
3 juin 2024 @ 23:23
Très belle exposition culturelle à l’italienne !
Pascal Hervé
4 juin 2024 @ 07:51
Une licorne dans l’attitude d’un petit chien ,étrange…
D’ailleurs les licornes ne ressemblent pas du tout à celle-ci !
Robespierre
4 juin 2024 @ 10:44
Justement, cet animal me fait une sale impression.