La présentation par les éditions Capon en présence du Roi Constantin, de la Reine Anne-Marie, de la Reine Sophie et de la Princesse Irène, des trois volumes « Journal de la Reine Frederica 1938-1967″ a retenu les feux des projecteurs ce 3 février dernier.
Pendant ce temps, au Musée Benaki d’art moderne, une exposition éclairait indirectement et subtilement un pan de l’œuvre de la défunte Reine, au sein de sa Fondation de l’époque « Providence Royale ».
Un des buts de cette fondation était l’apprentissage d’un métier par la jeunesse dispersée et désœuvrée par la guerre civile, en assurant ainsi sa survie. Plusieurs orphelins de la guerre étaient logés et instruits dans les « villages d’enfants » créés par la fondation.
Cette exposition est le fruit d’une seule bourse que cette fondation avait accordé au peintre Grec Yiannis Faitakis. Il a été envoyé a Paris aux ateliers des Gobelins et d’Aubusson afin d’apprendre les techniques nécessaires pour pouvoir transposer des œuvres de peinture sur des tapisseries.
A son retour en Grèce cet artiste doué, a su recruter des filles des milieux ruraux et désœuvrés pour leur apprendre le dessin, les couleurs et les techniques de tissage et à partir de 1961 a pu œuvrer à la production de tapisseries modernes qui forcent aujourd’hui notre admiration. Cette production s’est arrêtée en 1980.
Dans une vidéo, projetée dans l’expo le peintre parle de filles au « mains d’or », considérées par lui « probablement les meilleures ouvrières de tapisserie en Europe ». Dans cette vidéo tournée probablement pendant la dictature des militaires, il ne prononce pas les mots : Fondation Royale, bourse, ateliers des Gobelins ou d’Aubusson…
Voici quelques tapisseries. Ci-dessus, « Fête au bord de mer », 1931, Hadjikyriakos-Gikas. (Merci à Iankal 21 pour cet article)
« Cite submergée », 1960, Yannis Moralis
« Statues et rochers » 1966, Yannis Faitakis
« Hydra », 1980, Nikos Nikolaou
« Voiles et bateaux », 1978, Spyros Vassiliou
Anne-Cécile
17 février 2020 @ 08:12
Remarquables maîtrise technique et sens des couleurs.
Des tapisseries que j’accueillerais volontiers chez moi.
Caroline
17 février 2020 @ 10:33
Cette exposition est jolie !
Le premier tableau me rappelle celui de Auguste Renoir ‘ Le Déjeuner des canotiers ‘ surtout en haut en version moderne.
Baboula
17 février 2020 @ 18:47
Très juste .
particule
17 février 2020 @ 12:44
Magnifique exposition, originale et créative.
Anastasie
17 février 2020 @ 16:14
En octobre dernier j’ai eu l’occasion de visiter le musée Benaki. Il est magnifique, sans oublier le restaurant qui se trouve au haut de l’immeuble avec une très belle terrasse d’où on jouit d’une très belle vue. Avec le Musée de l’Acropole et le Musée archéologique, on a un remarquable « portrait » de la Grèce de l’antiquité à nos jours.
ciboulette
17 février 2020 @ 20:01
J’aime beaucoup la première et la dernière .