La villa Empain à Bruxelles accueille du 20 septembre 2012 au 10 février 2013 l’exposition « Edouard et Cléôpatre. Egyptomanies depuis le XIXe siècle ». Edouard étant le baron Edouard Empain qui fut à l’origine de la construction du quartier résudentiel d’Héliopolis au Caire. Voici le descriptif de cette exposition (ci-dessus une broche en forme de scarabée de la maison Cartier) : Depuis le XVIIIe siècle et plus particulièrement depuis la campagne de Napoléon Bonaparte, l’Égypte passionne tant les chercheurs que les amateurs d’art et d’antiquités. L’ouverture du Canal de Suez en 1869, l’essor de l’Orientalisme et la vogue des grandes expositions universelles généralisent cet engouement pour la Vallée du Nil et la richesse de son histoire. Source d’influence et de fascination, l’image de l’Egypte s’est ainsi déclinée de mille façons en Occident depuis plus de deux siècles, que ce soit dans l’architecture, les arts décoratifs, la peinture et la sculpture, la littérature et, plus récemment, dans le cinéma et la bande-dessinée. On en retrouve les traces jusque dans les jardins zoologiques de Berlin, d’Hambourg et d’Anvers, où girafes et éléphants sont abrités dans des « temples » aux allures égyptiennes ! Des écrivains aussi célèbres que Gustave Flaubert, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, des peintres, des photographes, des compositeurs comme Giuseppe Verdi, Sarah Bernhardt dans le rôle de Cléopâtre (1880, pièce de Victorien Sardou), n’échappent pas à cette mode. En 1922, la découverte spectaculaire de la tombe de Toutankhamon ravive encore cet imaginaire qui inspirera dans la foulée les créateurs de l’Art déco. La modernité s’empare du personnage mythique de Cléopâtre avec Elizabeth Taylor, dans le célèbre film de Joseph L. Mankiewicz, et invite à l’aventure avec Hergé et Edgar P. Jacobs, grâce aux planches de leurs célèbres albums (Les cigares du Pharaon, Le Mystère de la Grande Pyramide). Plus tard, c’est Astérix qui s’aventurera au pays des pyramides et de la reine légendaire…
Des fascinantes momies aux descriptions savantes des rives du Nil, du style « Retour d’Egypte » au déchiffrement des hiéroglyphes, des architectures pharaoniques aux peintures orientalistes, du mobilier Empire à celui de l’Art déco, des bijoux aux accessoires de mode, de l’opéra au théâtre, de la littérature à la bande dessinée, de la construction d’Héliopolis par Edouard Empain aux croisières sur le Nil, …, un univers captivant se déploie à travers cette exposition, témoignant une fois encore des liens qui tissent depuis longtemps les cultures d’Orient et d’Occident.
L’exposition bénéficie des conseils scientifiques du Professeur Eugène Warmenbol, chargé de cours à l’Université Libre de Bruxelles, membre des missions des Musées royaux d’Art et d’Histoire à Elkab (Haute Egypte), de l’Université Libre de Bruxelles à Gourna (rive gauche de Louxor) et auteur du livre Le lotus et l’oignon. Egyptologie et Eyptomanie en Belgique au XIXe siècle (Ed. Le Livre Timperman, 2012).
Fondation Boghossian – Villa Empain – Centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident – Avenue Franklin Roosevelt 67 – 1050 Bruxelles
Jean I
18 septembre 2012 @ 09:06
J’ai visité la villa Empain après les importants travaux de restauration qui lui ont rendu tout son éclat. La visite vaut vraiment le détour.
JAusten
18 septembre 2012 @ 11:50
Le scarabée dans l’Egypte ancienne (et en Orient) était sensé favoriser la fertilité notamment des garçons (« Le Premier Siècle après Beatrice » d’Amin Maalouf).
Ce doit être une sympathique expo, le Nil et ses civilisations ont toujours fascinés les gens.
MoniqueDN
18 septembre 2012 @ 16:48
Une exposition fascinante où j’aurais bien voulu me rendre.
Qui
21 septembre 2012 @ 08:43
Ce scarabée Art Déco me fait rêver.