Le château de Compiègne présente jusqu’au 24 septembre 2024 l’exposition « Fantastiques traîneaux ». En voici le descriptif : « La collection des traîneaux d’apparat du Château de Compiègne est l’une des plus belles d’Europe.
Quelques pièces incroyables ont été restaurées pour être présentées à l’occasion de cette exposition en galerie de Bal. La grande richesse décorative et la variété de styles de ces objets vous attendent au Château de Compiègne.
En Europe, le traîneau, tant au XVIIIe qu’au XIXe siècles, est surtout un véhicule d’apparat, un traîneau de carrousel ou destiné aux courses que les cours princières appréciaient particulièrement.
Prenant la forme d’animaux réels ou fantastiques, ils incarnent aussi des figures mythologiques ou allégoriques. L’usage festif du traîneau s’associe à des manifestations ostentatoires permettant d’exalter la puissance, la fortune, le rang social de son propriétaire.
Sous l’influence de la Cour de France, le carrousel évolue vers la procession et la parade. La mode du traîneau d’apparat perdure au XIXe siècle.
Joséphine apprécie les promenades et les courses tandis qu’au Bois de Boulogne, des lacs gelés étaient réservés à ces plaisirs aristocratiques sous le Second Empire.
Le Dictionnaire de l’Académie française édité en 1762 donne du traîneau la définition suivante : « Sorte de voiture sans roues, dont on ne se sert pour aller sur la neige ou sur la glace, soit par commodité, soit par plaisir. En de certaines fêtes qu’on donne dans le temps de la neige, les Dames sont menées en traîneau par des Cavaliers, qui étant derrière, conduisent le cheval ».
Quant à leur décor, Roubo dans l’Art du menuisier de 1771 est clair : il doit être très riche, vu qu’ils [les traîneaux] ne servent qu’aux Princes.
La collection de traîneaux du Musée national de la voiture permet d’évoquer ces histoires de carrousels, de jeux de bague, de vitesse, de fêtes, de parades au tintement des grelots sous le scintillement des ors et des étoffes précieuses. Elle fut constituée autant par les grands carrossiers parisiens (Auscher, Mühlbacher), par des collectionneurs privés que par des achats et des dépôts notamment en 1936 par le Musée national du Moyen-Age.
La sélection des pièces exposées, où se détachent des créatures fantastiques, telles que l’hippocampe, le dragon ou la salamandre, mêlées avec des animaux comme l’aigle, compose un saisissant et merveilleux bestiaire. Les traîneaux originaires des Pays-Bas présentent des formes spécifiques, comme le traîneau d’apparat hollandais, caractérisé par une caisse fortement galbée.
Présentée dans le cadre somptueux de la Galerie de bal du Château de Compiègne, cette sélection opérée dans une partie habituellement peu visible des collections du musée constitue un point d’orgue de la visite des appartements royaux et impériaux ».
Régine ⋅ Actualité 2023, Châteaux, France, Napoléon 4 Comments
Benoite
20 novembre 2023 @ 08:01
C’est curieux : l’originalité de cette belle exposition, et surtout le temps qu’il lui est consacré plus de 10 mois. Je souhaite un réel beau succès à cette exposition.
Danielle
20 novembre 2023 @ 11:15
J’irai voir cette exposition car elle doit être aussi belle que celle des carosses à Versailles.
Leonor
20 novembre 2023 @ 14:06
Bon , allez, en avant les clochettes !
https://www.youtube.com/watch?v=3CWJNqyub3o&ab_channel=ChristmasSongsandCarols-LovetoSing
Dashing through the snow, in a one-horse open sleigh….
(Trad° : Foncer à travers la neigge, neige, dans un grand traîneau ouvert, tiré par un cheval …)
Jingle bells, quoi !
Passiflore
20 novembre 2023 @ 21:11
Un traîneau ayant appartenu à l’impératrice Joséphine, en bois peint en vert et doré, avait été adjugé : 212.500 €, en 2021, chez Me Osenat avec préemption par le château de Compiègne.
Après son divorce, Joséphine continua à se livrer aux plaisirs des lacs gelés dans le petit château de Navarre que lui avait offert Napoléon en guise de compensation.
Mlle Avrillon, première femme de chambre de l’Impératrice, bien que peu rassurée, s’était laissée convaincre, le 9 janvier 1811, de s’asseoir dans un traîneau. Le « fatal fauteuil » poussé par les gentilshommes rencontra le traîneau de Joséphine. Mlle Avrillon raconte : « Au lieu de s’arrêter, comme la prudence leur commandait de faire, mes conducteurs, pour éviter le choc, lancèrent le fauteuil dans un chemin qui n’était pas frayé, et extrêmement raboteux ; le fauteuil culbuta et je fis une chute épouvantable. J’eus les deux os de la jambe gauche brisée un peu au-dessus de la cheville, et tellement fracturés, que l’un de mes os perça ma peau et déchira mon bras. J’avais en outre une forte luxation du pied ».