C’est le 7 janvier 2018 que l’exposition consacrée au couturier Mariano Fortuny (1871-1949) fermera ses portes au Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
Il s’agit d’une magnifique exposition que je conseille à tous.
Mariano Fortuny n’était pas qu’un simple couturier, c’était un artiste complet. Il confectionnait également des décors de théâtre, des lampes.
Son travail s’inspire de l’Antiquité et de la Renaissance italienne.
Il était vénitien, d’origine espagnole, issu d’une famille d’artistes, de peintres. Son grand-père était directeur du musée du Prado à Madrid. Les objets exposés venaient d’ailleurs du musée Fortuny à Venise, de Madrid et du musée Galliéra.
Ses robes ont été portées par diverses femmes au début du XXe siècle comme Isadora Duncan et des carnets de commande exposés portent le nom de la princesse héritière de Suède (Margaretha) et de sa soeur, la princesse Patricia de Connaugnt.
Proust, lui-même, citait les créations de Fortuny.
Un documentaire en fin d’exposition montre plusieurs femmes portant ses robes: Gloria Van der Bilt, Peggy Guggenheim, Oona Chaplin, et Lauren Bacall lors d’une cérémonie des Oscars.
La 1e photo de l’article montre une robe réalisée en 2017 lors de la reprise de cette maison de couture, ce que j’ignorais. Le décolleté très bas est très contemporain, il est vrai.
Bref, une exposition à voir absolument.
Merci, Juliette, pour votre compte-rendu enthousiaste. Fortuny a eu la chance de vivre alors que la demande pour le genre d’artiste peintre, décorateur, artisan, couturier, je pense aux Delaunay, à Schiaparelli entre autres, explosait sur la scène, à tous les sens du terme. Il fut un vrai magicien, et mourut en tant que tel, emportant le secret de ses plis dans sa tombe.
J’aime les renvois ou mises-en abîme successifs d’inspiration et d’admiration entre le créateur et la femme. Il y a d’un côté les créateurs de beauté au sens large, les écrivains, les décorateurs-sculpteurs, qui, comme Fortuny ou Proust (grand admirateur de Fortuny) tirent leur inspiration de la femme oeuvre d’art. En mouvement, ou même au repos, l’élégante de Proust est toujours consciente de ses atttitudes et la jeune fille simple peut avoir l’élégance innée d’une danseuse. Proust a montré comment un couturier comme Fortuny conçoit le vêtement comme un prolongement de la séduction féminine (et l’inverse) mais la référence, si bien décrite par Proust et si vraie pour Fortuny est toujours à l’art dit noble, les sculptures de l’Antiquité, la peinture de la Renaissance, l’art islamique pour les motifs abstraits et l’agencement des couleurs, et plus tard les oeuvres des Impressionnistes. Ce va-et-vient entre les arts et le corps humain, cette synthèse opérée par des synthèses d’artistes ou artistes-synthèses rend la beauté une et indivisible.
Danielle.
3 janvier 2018 @ 10:44
J’espère qu’il n’y aura pas trop de visiteurs vendredi…
Juliette
3 janvier 2018 @ 12:59
Il s’agit d’une magnifique exposition que je conseille à tous.
Mariano Fortuny n’était pas qu’un simple couturier, c’était un artiste complet. Il confectionnait également des décors de théâtre, des lampes.
Son travail s’inspire de l’Antiquité et de la Renaissance italienne.
Il était vénitien, d’origine espagnole, issu d’une famille d’artistes, de peintres. Son grand-père était directeur du musée du Prado à Madrid. Les objets exposés venaient d’ailleurs du musée Fortuny à Venise, de Madrid et du musée Galliéra.
Ses robes ont été portées par diverses femmes au début du XXe siècle comme Isadora Duncan et des carnets de commande exposés portent le nom de la princesse héritière de Suède (Margaretha) et de sa soeur, la princesse Patricia de Connaugnt.
Proust, lui-même, citait les créations de Fortuny.
Un documentaire en fin d’exposition montre plusieurs femmes portant ses robes: Gloria Van der Bilt, Peggy Guggenheim, Oona Chaplin, et Lauren Bacall lors d’une cérémonie des Oscars.
La 1e photo de l’article montre une robe réalisée en 2017 lors de la reprise de cette maison de couture, ce que j’ignorais. Le décolleté très bas est très contemporain, il est vrai.
Bref, une exposition à voir absolument.
DUCHESSE
3 janvier 2018 @ 14:12
Des robes exigeant une taille de guêpe….
A se nourrir de salade à longueur d »année.
Marianne
4 janvier 2018 @ 12:11
Pourquoi, vous êtes maigre VOUS !!!
Tourmaline
3 janvier 2018 @ 22:05
Merci, Juliette, pour votre compte-rendu enthousiaste. Fortuny a eu la chance de vivre alors que la demande pour le genre d’artiste peintre, décorateur, artisan, couturier, je pense aux Delaunay, à Schiaparelli entre autres, explosait sur la scène, à tous les sens du terme. Il fut un vrai magicien, et mourut en tant que tel, emportant le secret de ses plis dans sa tombe.
J’aime les renvois ou mises-en abîme successifs d’inspiration et d’admiration entre le créateur et la femme. Il y a d’un côté les créateurs de beauté au sens large, les écrivains, les décorateurs-sculpteurs, qui, comme Fortuny ou Proust (grand admirateur de Fortuny) tirent leur inspiration de la femme oeuvre d’art. En mouvement, ou même au repos, l’élégante de Proust est toujours consciente de ses atttitudes et la jeune fille simple peut avoir l’élégance innée d’une danseuse. Proust a montré comment un couturier comme Fortuny conçoit le vêtement comme un prolongement de la séduction féminine (et l’inverse) mais la référence, si bien décrite par Proust et si vraie pour Fortuny est toujours à l’art dit noble, les sculptures de l’Antiquité, la peinture de la Renaissance, l’art islamique pour les motifs abstraits et l’agencement des couleurs, et plus tard les oeuvres des Impressionnistes. Ce va-et-vient entre les arts et le corps humain, cette synthèse opérée par des synthèses d’artistes ou artistes-synthèses rend la beauté une et indivisible.
Ghislaine-Perrynn
4 janvier 2018 @ 16:01
La première robe me fait penser à un pied de lampe style école de Nancy
Danielle.
5 janvier 2018 @ 17:35
Un peu déçue par cette exposition.