Du 4 Octobre 2017 au 7 Janvier 2018, le Palais Galliera à Paris présentera l’exposition « Fortuny, un Espagnol à Venise ». Cette exposition clôture la saison espagnole du Palais Galliera, ouverte avec « Balenciaga, l’oeuvre au noir » au musée Bourdelle, suivie de « Costumes espagnols, entre ombre et lumière » à la Maison de Victor Hugo.
En voici plus d’informations : un musée porte son nom au coeur de la Sérénissime, il est vénitien d’adoption, mais espagnol de naissance, célèbre pour son plissé… C’est Mariano Fortuny, et le Palais Galliera, musée de la mode de la Ville de Paris, lui consacre une rétrospective. À travers une centaine de pièces issues du fonds Galliera, du Museo del Traje à Madrid et du Museo Fortuny à Venise, l’exposition dévoilera la diversité de ses inspirations et de ses talents d’inventeur : la robe « Delphos » créée en 1909 en est l’illustration la plus célèbre. Toute de soie unie, si finement plissée qu’elle se range en boule et retrouve toute sa fluidité une fois dépliée…
Fils du peintre espagnol Mariano Fortuny y Marsal (1838-1874), Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1949) s’oriente d’abord vers la peinture. C’est à Venise, où il s’établit en 1888, que son nom reste attaché. Ses goûts très éclectiques le poussent à s’intéresser à la gravure, à la photographie, au design (mobilier et luminaires) et à se passionner pour la mise en scène et l’éclairage scénique. Dès 1906, il se tourne vers le textile avec les châles «Cnossos» en voile de soie imprimé de motifs inspirés de la céramique crétoise de Camarès. OEuvrant à la libération des corps, revisitant l’Antiquité, le Moyen Âge et la Renaissance, il s’attache à la souplesse du vêtement sans taille, en créant des pièces intemporelles aux lignes droites.
Mariano Fortuny tient une place de premier rang dans l’oeuvre de Marcel Proust. Le peintre Elstir dans À la recherche du temps perdu rapporte: «Mais on dit qu’un artiste de Venise, Fortuny, a retrouvé le secret de leur fabrication et qu’avant quelques années les femmes pourront se promener, et surtout rester chez elles, dans des brocarts aussi magnifiques que ceux que Venise ornait, pour ses patriciennes, avec des dessins d’Orient. »
Fortuny magnifie chaque tissu en une pièce unique aux subtils jeux de lumière. Le visiteur pourra admirer, parmi les robes portées par la comtesse Greffulhe et sa fille Élaine, Eleonora Duse, Ellen Terry, Oona Chaplin …, ses savantes impressions à base de poudres métalliques sur velours de soie qui rendent hommage aux influences byzantines, japonaises, persanes. L’exposition Mariano Fortuny est une invitation à la fluidité, aux atmosphères miroitantes d’un inventeur prolixe qui fut aussi un ardent défenseur de la libération du corps et, luxe suprême, du confort. Une plongée dans l’élégance intemporelle.
Pierre-Yves
30 septembre 2017 @ 08:51
Une très belle expo de plus à Paris.
Les Parisiens épris de culture et de beauté sont décidément chanceux.
JAusten
1 octobre 2017 @ 12:06
oui ! les provinciaux épris de culture et de beauté s’en trouvent fort marris
Danielle
30 septembre 2017 @ 10:43
Merci Régine pour cette invitation à l’exposition.
Lady Chatturlante
30 septembre 2017 @ 15:37
Je suis déçue, je pensais voir au moins une photo de robe de mariée.
Alinéas
30 septembre 2017 @ 19:46
Merci beaucoup pour ces quelques lignes explicatives sur cette exposition magnifique qui ne demande qu’à être visitée.!
ciboulette
30 septembre 2017 @ 20:49
Ce que l’on voit ici , plus vos explications , donnent effectivement envie d’aller admirer cette exposition .
Corsica
30 septembre 2017 @ 23:49
Une exposition à voir pour le magnifique plissé des robes Delphos et les somptueux tissus. Pour les amoureux de Venise et des tissus, un incontournable : le show room de la Guidecca.
http://fortuny.com
framboiz 07
1 octobre 2017 @ 20:04
Souvenir des plissés de Jean Dessès, appréciés de la reine Frederika …
Juliette
1 octobre 2017 @ 11:15
Une exposition à voir absolument! Même pour ceux qui ne s’intéressent que de très loin à la mode.
Mariano Fortuny incarne toute une époque, la Belle Epoque de Proust.
Il était par ailleurs visionnaire puisque le couturier japonais Issey Myake a repris – avec succès- ce plissé unique.