A travers près de soixante-dix oeuvres issues de collections publiques et privées, comptant notamment des prêts exceptionnels du Musée Gallen-Kallela d’Espoo, l’exposition investit un aspect dominant de son oeuvre et traversant l’ensemble de sa carrière, à savoir le thème de la nature et du paysage finlandais.
Des nuages se reflètent, tantôt mats tantôt brillants, selon que la glace a fondu ou laisse une fine trace sur l’eau. Une neige cotonneuse invente des formes nouvelles.
Soudain, un arbre tranche l’horizontalité du paysage et vient souligner l’intense solitude qui règne dans cette contrée nordique.
Gallen-Kallela a su représenter la Finlande avec un lyrisme incomparable. Tournant le dos à la modernité urbaine, il a ancré son oeuvre dans une nature sauvage d’une beauté majestueuse, suivant le déroulé chatoyant des saisons en prenant pour motif les denses forêts et les innombrables lacs finlandais. Symphoniques, ses paysages vibrent de toute la puissance des éléments naturels comme habités de forces ancestrales, mythologiques et sacrées.
Si des oeuvres de Gallen-Kalella avaient déjà été présentées lors d’expositions thématiques, centrées sur l’art finlandais ou l’art nordique, c’est la grande rétrospective que lui a consacrée le musée d’Orsay en 2012 qui a permis au public parisien de découvrir l’ensemble de sa carrière.
Apportant sa contribution à la diffusion de l’art finlandais hors de ses frontières, notre exposition se propose de révéler de manière plus approfondie la question de la relation de l’homme à la nature, qui évolue au cours sa carrière.
Ethnographique à ses débuts, elle se nourrit de la pensée ésotérique dans les années 1895 pour se montrer d’une amplitude inégalée au tournant du XXe siècle.
Cette évolution s’accompagne d’un changement de style qui du naturalisme tend au symbolisme. La construction de sa maison atelier Kalela en 1894, loin des villes et de la modernité, occupe une place centrale dans la définition tant artistique que conceptuelle du rôle de l’artiste dans la nature.
Au sein de ce microcosme tourné tant vers l’extérieur que l’intérieur, Gallen-Kallela a tenté de concrétiser un idéal artistique qui s’exprime fortement dans son oeuvre. »
Benoite
14 janvier 2022 @ 07:32
en dehors, de l’image ici postée en ouverture sur l’exposition , j’ai dans ma collection de cartes postales , une qui reprend cette vision « décalée » d’un paysage, et d’une appréciation photographie que fait penser comme ici, à une bouteille couchée.
La mienne vient d’un paysage automnal, pris en région de la Côte d’Or (21) qui tire son nom, de la couleur des vignobles de Bourgogne dès la fin de l’été, avant de virer à l’orange, et au rouille, les Côtes ….d’Or. J’adore les couleurs des vignobles, et l’ambiance des vendanges. Une collègue à moi avaient ses parents viticulteurs, et elle nous racontait le travail, les horaires, l’administratif de sa mère aussi pour les papiers nécessaires, les heures de cuisine bonne, simple et généreuse pour tous à table… les disputes parfois, la bonne entente générale aussi, et le banquet final à la fin des vendanges, l’ambiance flon-flon finale, tiens je pense à la chanson de Sardou : « les bals populaires », partout dans les régions viticoles, il y avait fête, dans les années 1970-1980; les villages concernés, et propriétaires réunissaient leurs compétences et moyens pour faire que les vendanges soient bien faites, et que leurs personnels leur reviennent bien les années suivantes
d’Or..
Benoite
14 janvier 2022 @ 07:42
tiens, je pense qu’actuellement puisque je parle de rassemblement villageois, on est dans le mois des Cochonnailles, en hiver on tue le Cochon dans les fermes..
On n’est jamais trop pour de boulot là.. Les hommes qui se connaissent bien, vont de chez l’un à l’autre, les femmes aussi. Tout est bien « huilé » on discute, on rit, on lève le verre, on se raconte les potins des villages d’à côte, mais on bosse, c’est que le cochon ça n’attend pas. Dans la journée, on fait ce qu’il faut faire dans les heures requises, le reste se fait les jours suivants.. mon grand-père allait chez ses parents, 2 jours.. cet article ici sur nos « mémoires culinaires de campagne » est pour Pistounette.. sans mauvaises pensées , parce que chez ces tueurs de cochon, il y a une notion certaine d’union, de fraternité, et d’estime que je lui transmets.
Beque
14 janvier 2022 @ 10:04
Axel Waldemar Gallén naît, en 1865, à Pori, sur la côte ouest du grand-duché de Finlande qui fait alors partie de l’Empire russe. Il entre au lycée suédois à Helsinki, la capitale du grand-duché. En 1884, il est élève de l’Académie Jullian à Paris, jusqu’en 1889. Il se marie, en 1890, avec Mary Helena Slöör. En 1895, il est à Berlin où il s’intègre dans les milieux avant-gardistes. La mort brutale de sa fille le ramène en Finlande. Durant l’été, il s’installe à Ruovesi, considéré comme le plus beau village du grand-duché, où il se fait construire une maison-atelier. En 1898, il voyage en Italie. En 1900, Il triomphe à l’Exposition universelle de Paris avec les fresques du pavillon finlandais sur des thèmes tirés de l’épopée du Kalevala. Il peint dans un style réaliste le retour attendu du printemps, la plénitude de l’été, les flétrissures de l’automne, le poids sépulcral des neiges.
En 1905, il s’associe à la résistance passive des Finlandais contre l’oppression russe. Gorki se cache, cette année-là, dans son atelier d’Helsinki. En 1907, l’artiste adopte officiellement le nom de Akseli Gallen-Kallela, à la consonance finnoise et voyage en Hongrie. Il expose à Budapest puis, à nouveau à Paris, en 1908. Il séjourne au Kenya, de 1909 à 1910, et en rapporte une série flamboyante de peintures et aquarelles. En 1917, la Finlande acquiert son indépendance suivie d’une guerre civile. En 1922, il voyage au Mexique et, de 1923 à 1926, en Amérique du Nord. En 1928 , il décore la voûte du Musée national à Helsinki. Gallen-Kallela meurt, en 1931, à Stockholm d’une pneumonie.
Aldona
14 janvier 2022 @ 11:18
Il a magnifié la nature finlandaise, en Finlande c’est la nature qui est reine
Danielle
14 janvier 2022 @ 14:44
Une exposition qui semble intéressante.
Benoite
15 janvier 2022 @ 08:19
Les expositions sont faites pour instruire notre cerveau, et notre mémoire. Nos yeux découvrent, clippent ce qui est proposé, notre mémoire ferme « le tiroir ». On s’évade du quotidien, quand on sort « intellectuellement », cela fait du bien, on change de régime, on est spectateur. C’est tellement positif. Tous ces pays Nordiques ont leur charme (la nature y est reine : oui, le temps se mesure en silences beauté des contrées, aurores boréales, et étendues naturelles et sauvages ) le tourisme est régulier, aussi trop de tourisme nautique n’est pas bon, cela dérange les animaux et ce en toutes périodes même pour la reproduction des espèces. Il faut un juste milieu…
Annmaule
15 janvier 2022 @ 08:47
J adorais ce musee ma visite de la derniere expo Boticelli m a bien refroidit…
1 file pour ceux qui ont leur billet avec l heure de la visite…une file pour les sans billets..un cerbere a l entree qui gere et filtre tout ça..les sans billets sont laches en masse..les autres restent frigorifies dans le vent et le froid..
Et tout le monde se retrouve dans ces salles minuscules a essayer d approcher les tableaux attendus..quand je dis tout le monde ce sont les groupes guides,les copistes,et moi public lambda…
Les musees parisiens ont des efforts a faire pour rendre leurs sites et leurs calendriers plus simples..
Pascal Hervé
15 janvier 2022 @ 10:43
Je ne connaissais pas du tout , j’aime beaucoup .
Surtout le coté naturaliste , cet homme savait observer !
Alix du A
15 janvier 2022 @ 12:03
pour Benoite,avec un peu de retard,je lis vos commentaires,je les trouve si agréables à lire,je m’y retrouve bien dans sa justesse concernant l’apaisement que procure l’art,ou l’attachement à nos souvenirs de campagne,de traditions et de jeunesse,j’ai sourit en vous lisant sur vos passages « cochonesque « car enfant je l’ai vécu,mal je l’avoue,ce fameux jour du cochon dans les fermes d’à côté,mais quel enfant n’aurait pas fait la même chose,mais l’esprit de pays m’est nostalgique.