Les musées royaux du Cinquantenaire à Bruxelles présentent jusqu’au 30 décembre 2018 l’exposition « Horta & Wolfers. Réouverture du magasin de joaillerie Wolfers Frères, 1912 ». 105 ans après l’inauguration solennelle de la joaillerie Wolfers Frères en 1912, l’intérieur de ce magasin mythique est de nouveau visible dans sa configuration d’origine.
Pour accueillir cet intérieur, le Musée du Cinquantenaire a choisi une salle de forme et de superficie quasiment identiques à l’espace aménagé jadis par Victor Horta dans le bâtiment situé rue d’Arenberg, à Bruxelles. Sur base d’une étude historique approfondie, les vitrines et les présentoirs seront de nouveau agencés de la façon imaginée par Horta. Le mobilier du magasin Wolfers, qui était présenté jusqu’ici de façon provisoire dans le musée, a été démonté, tandis que les autres éléments intérieurs ont été sortis de la réserve dans laquelle ils étaient stockés. Les portes d’entrée originales seront également intégrées à la nouvelle présentation, de sorte que les visiteurs pénétreront dans la salle de la même manière que la clientèle de la joaillerie le faisait à l’époque.
L’intérieur du magasin a été restaurée selon les règles de l’art. Les meubles, réalisés en acajou de Cuba, ont été nettoyés et la couche de vernis originelle remise à neuf. Le revêtement de velours à l’intérieur des armoires a été recréé sur base du tissu original. La patine des ornements en bronze a été rafraîchie. Ainsi, l’harmonie des coloris telle que Horta l’avait voulu à l’origine sera de nouveau visible. Le rouge sombre de l’acajou poli, le vert foncé du velours et les accents dorés de la quincaillerie s’associent ainsi de façon harmonieuse avec le mauve des murs. Grâce à cette restauration et cette reconstruction poussées, les visiteurs auront réellement l’impression de franchir les portes de cet ancien temple bruxellois de l’objet de luxe. (Source : Musées royaux du Cinquantenaire)
framboiz 07
11 décembre 2017 @ 04:36
Régine, je lirai après, mais ne nous tentez pas, SVP !
Bon, ça va , je n’ai que 10 doigts, et mes deux annulaires sont occupés!
Quoique , en réfléchissant bien …
DEB
11 décembre 2017 @ 06:18
J’ai vu cette exposition mercredi dernier.
C’est un peu la démarche adoptée par le musée Carnavalet qui expose la boutique du bijoutier Fouquet.
Ici, point de Mucha mais des vitrines qui présentent l’argenterie que Wolfers fabriquait à cette époque, ses merveilleuses boucles ciselées de ceintures, des vases de Daum et, bien sûr, ses bijoux.
Toute une époque reconstituée .
Caroline
11 décembre 2017 @ 21:59
DEB,
Merci pour votre critique personnelle !
Bételgeuse70
11 décembre 2017 @ 09:23
De quoi faire rêver les « raides dingues » d’Art nouveau. Dommage que ça se termine si vite, je ne pourrai pas m’y rendre.
Iris Iris
11 décembre 2017 @ 12:51
Je pense que Régine a fait une petite erreur, l’ exposition prendra fin en 2018.
marcs
11 décembre 2017 @ 16:34
Bonjour Régine,
Je crains qu’une erreur ne se soit glissée dans votre texte.
Cette exposition peut se visiter jusqu’au dimanche 30 décembre 2018 et non jusqu’à fin 2017.
Bàv,
Marcs
Régine
12 décembre 2017 @ 13:07
oui en effet je rectifie
Tourmaline
12 décembre 2017 @ 01:05
Il me semble que c’est jusqu’au 30 décembre 2018.
Je trouve ce concept d’art total de l’Art Nouveau intéressant. Tous les détails sont mesurés au millimètre près, nuances de couleur et angles d’éclairage très précis, jusqu’aux ombres qui doivent se refléter sur les murs comme des oeuvres d’art. C’est comme dans les installations, sauf que c’était fait pour durer. Même avec un plan ouvert, il y a un côté rigide, presque claustrophobique qui peut avoir sa séduction (le but était après tout l’achat, la consommation), on joue le jeu, on se laisse mettre en condition, happer, envelopper et hypnotiser par cette atmosphère, mais cette architecture des intérieurs est antithétique à nos goûts contemporains, souvent mobiles, impulsifs, et fondés sur sur une efficacité que l’on n’hésite pas à toujours améliorer. Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais j’ai des meubles portables, je tourne avec mes petites tables au gré du soleil, de l’humeur.
N’empêche, c’est un univers fascinant et fonder ameublement, jaillerie, orfèvevrie, argenterie, et bien d’autres arts sur le concept de la vie organique était en même temps un retour à des sources anciennes et bien en avance pour ce début du XXe siècle.