Jusqu’au 6 septembre 2015, le Palais Lumière d’Evian présente l’exposition « Jacques-Emile Blanche, peintre, écrivain, homme du monde ». Ce peintre mondain immortalisa toutes les gloires de la Belle Epoque et de l’entre-deux guerres. Gens du monde, aristocrates, écrivains et musiciens. Tenant salon, il fut le portraitiste des figures artistiques les plus emblématiques de son temps. Son tableau de Marcel Proust est ainsi un chef d’oeuvre et figure en bonne place dans ce show nostalgique. (Merci à Bertrand Meyer)
Alain Golliot
30 mai 2015 @ 12:40
Ce peintre est une madeleine…un monde perdu, que 2 guerres auront détruit : élégant, inégal (l’est il – aujourd’hui?) et inégalable..je reste sous le charme d’octogénaires de ce temps qui m’ont ouvert le livre de leurs vies…qu’elles en soient ici remerciées.
June
30 mai 2015 @ 14:30
Peintre, écrivain, peut-on le rapprocher de Stefan Zweig et son « monde d’hier » ?
Cette belle affiche me donne envie de faire un tour à Evian !
Mary
30 mai 2015 @ 23:57
Marcel,Marcel
,quand je l’appelle
Moi je l’appelle Marcel…
La suite est connue des initiés aux chansons de Bobby Lapointe !
Chansonnette à part, j’ai beaucoup aimé » à la recherche du temps perdu » dont je me relis un tome de …temps en temps !
Francine du Canada
31 mai 2015 @ 10:59
Merci Régine et Bertrand Meyer; ce tableau de Marcel Proust est fantastique et très inspirant… comme un être de lumière qui avancerait dans la grande noirceur. FdC
flabemont8
31 mai 2015 @ 16:20
Doux souvenir de mes études liées à Marcel Proust ! Je crois que c’est ici son portrait le plus célèbre …
Cosmo
1 juin 2015 @ 12:33
Et c’est, je crois, celui qui permet de se souvenir encore de Jacques-Emile Blanche.
Amitiés
Cosmo
Camille Gilbert
2 juin 2015 @ 00:05
En êtes-vous sûre, Cosmo? Pour ma part, j’ai toujours aimé Blanche et sa représentation d’un monde qui se mourait déjà. Ses portraits me fascinent: il a su reproduire le mystère des petites filles ou très jeunes filles, (entre autres, le portrait de Lucie Esnault, ou celui intitulé « Reflets » où un sosie de Olivia Hussey, la Juliette de Zeffirelli, croule sous l’or de sa robe) qui se présentent, sous l’oeil critique de celui qui regarde, presque disgracieuses et inquiétantes, regardant à leur tour le spectateur par en-dessous, comme on s’attendrait à le voir chez Gilberte ou Albertine de Proust. Son Nijinski est merveilleux, au sens propre du terme, et j’aime aussi son interprétation de Robert de Montesquiou, le seul peintre à donner une dimension de tristesse à ce personnage plein de morgue.
Colette écrivit: « Jacques-Emile Blanche peint les roses bouffantes, ruchées, que madame Swann fixait à son corsage ». Blanche se glissait entre un monde presque déjà imaginaire et la littérature, célébrant généreusement tous les arts, tous les génies de son époque.
Cosmo
2 juin 2015 @ 06:33
Camille Gilbert,
Vous avez raison au fond mais qui connait vraiment l’oeuvre de Jacques Emile Blanche, alors que ses contemporains dans le même genre artistique du portrait mondain, Boldini, Sargent ou Lazslo, sont de renommée internationale, peut-être à cause de leurs sujets mêmes.
Merci pour votre commentaire si érudit.
Cordialement
Cosmo
Camille Gilbert
2 juin 2015 @ 18:41
Cosmo, Merci pour votre sympathique réponse, qui m’a renvoyée au catalogue du musée de ma ville le plus susceptible de posséder un Blanche. Rien! Il est certes apparu au cours d’expositions rétrospectives, mais je vais contacter le musée pour savoir s’ils peuvent envisager une exposition uniquement centrée sur Blanche (avec tableaux comparatifs peut-être). Peut-être dois- je préparer un « pitch » comme on dit ici…
Merci pour votre réponse très constructive!
Camille
Camille Gilbert
1 juin 2015 @ 15:23
Superbe ce portrait de Proust, dont le col pointu et en volutes semble un reflet brouillé du visage de l’écriviain, ouvrant sur les secrets enfouis de ses personnages et de la mémoire. J’aime aussi le petit col papillon, formel et humoristique à la fois, bien fermé lui, et pourtant établissant le passage difficile entre le rationnel et l’imaginaire.
Camille Gilbert
1 juin 2015 @ 15:29
La photo de l’affiche: exubérance en noir. La main droite est affreuse (représenter les mains, toujours un défi pour les peintres) mais la prestance ineffable. Je me demandais quelle reine/princesse aurait pu poser pour ce tableau. Qui aurait une idée? Personne n’a les traits assez fins, et à part Maxima, qui a cette audace dans la pose?