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Du 19 avril au 25 septembre 2016, l’esplanade de l’Institut du Monde arabe à Paris accueillera l’exposition « Jardins d’Orient ». En voici déjà le descriptif : « Saviez-vous que la tulipe, bien avant de devenir un emblème des Pays-Bas, était celui des sultans ottomans ? Que le parc public est une innovation récente en Orient ? Et qu’il est aujourd’hui à la pointe des projets de développement durable de mégalopoles du monde arabe ? Saviez-vous que dans une des anciennes langues de la Perse, le mot jardin, pairi-daeza, a donné… paradis ?

Cette extraordinaire histoire des jardins d’Orient, venez la découvrir… au jardin : pendant toute la durée de l’exposition, le parvis de l’IMA sera investi par un jardin éphémère exceptionnel. Confiée au paysagiste Michel Péna, cette interprétation contemporaine des jardins d’Orient se veut une invitation ludique et sensorielle à s’imprégner des multiples facettes d’un art millénaire. Le visiteur pourra lézarder et déambuler à sa guise dans ses allées de roses et d’orangers, de palmiers et de jasmins, avant que ses pas ne le mènent à la découverte d’une immense anamorphose végétale imaginée par François Abelanet.

À l’intérieur du bâtiment de l’Institut du monde arabe, une exposition en cinq temps retracera l’histoire des jardins d’Orient depuis la plus haute Antiquité jusqu’aux innovations les plus contemporaines, de la péninsule Ibérique au sous-continent indien. Un parcours riche de quelques 300 œuvres d’art prêtées par de grands musées internationaux ou des collections privées, mais aussi de maquettes, de tirages photo géants ou encore d’ingénieux dispositifs rappelant ce que les jardins doivent au talent des ingénieurs du passé.

Culture, histoire, technique, botanique, environnement, société…, l’art des jardins, privés comme publics, sera traité sous tous ses aspects : l’exposition analysera les sources d’inspiration du jardin oriental, ses codes et ses déclinaisons, avant de rechercher les liens tissés au fil des siècles avec les jardins d’Occident. Sans oublier d’ouvrir le débat sur le rôle que de la nature peut jouer dans les grandes villes contemporaines pour relever le défi de la modernité et de la durabilité environnementale.

Des jardins suspendus de Babylone au tout récent parc al-Azhar du Caire, de l’Alhambra de Grenade au Jardin d’essai d’Alger, du jardin princier au jardin pour tous, un passionnant parcours dont le fil conducteur est l’essence de la vie des jardins : l’eau, bien sûr ! «