La Royal Academy de Londres présentera du 24 octobre 2015 au 31 janvier 2016 une rétrospective du peintre Jean-Etienne Liotard (1702-1789). Cet artiste suisse fut un portraitiste privilégié de l’aristocratie du XVIIIème siècle et peignit ses plus célèbres représentants, à commencer par l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche en 1762. Il immortalisa les souverains, les papes et les princesses et vécut sur un train de vie royal. Ce grand excentrique voyageait beaucoup (jusqu’à Constantinople), il était doué pour les relations publiques. (Merci à Bertrand Meyer – Copyright photos : Royal Academy of Arts)
Pauline
24 août 2015 @ 05:52
Notre cher peintre genevois reçoit l’infime honneur d’être exposé à Londres. J’espère que ces œuvres d’une grande finesse recevront un bel accueil de la part des Anglais.
Régine, merci pour l’info.
DEB
24 août 2015 @ 06:50
À mon avis, la révocation de l’édit de Nantes en 1685 a , en jetant sur les routes de l’émigration nombre de protestants, provoqué un véritable séisme dans la société française de l’époque.
Jean-Etienne Liotard en est l’illustration puisqu’il est le fils d’émigrés huguenots de Montélimar, établis après 1685 à Genève où son père exerça le métier de bijoutier.
Ce peintre est intéressant car il avait un style dépouillé et voulait reproduire » au plus vrai » ce qu’il voyait.
Ici, la première oeuvre représente Marie-Adélaïde de France en robe turque ( 1753),
la deuxième s’intitule » la lecture » ( pastel de 1752) et la troisième représente l’archiduchesse Marie-Antoinette, future reine de France, et tenant une navette à farfiler, cet objet qui servait à défaire fil à fil un tissu afin de récupérer l’or ou l’argent qui recouvrait les fils de soie.
warwick
24 août 2015 @ 11:57
Merci pour votre commentaire dans lequel je viens d’apprendre ce qu’est une navette à farfiler.
J’aime aussi ce peintre. Le modernisme qui ressort des deux premiers tableaux est troublant.
Robespierre
25 août 2015 @ 11:16
Moi j’avais appris à dire « parfiler » avec un « p »
DEB
26 août 2015 @ 07:02
Exact Robespierre.
J’avais bien tapé parfiler mais le facétieux correcteur automatique s’en est encore mêlé et je ne l’ai pas remarqué.
Merci d’avoir rectifié.
Corsica
24 août 2015 @ 13:34
DEB, merci infiniment pour vos explications . Les deux pastels présentés ici ( La lecture et Marie Antoinette, archiduchesse d’Autriche) montrent le talent de ce peintre . J’ai toujours été fascinée par les pastellistes car ces petits bâtonnets ne sont vraiment pas faciles à manier ( il y a bien longtemps, j’ai essayé les différentes techniques de dessin et de peinture et à mon grand regret, moi qui aime tant les pastels, je n’étais pas douée ! ) . Je peux rester très longtemps devant des pastels, notamment ceux de de Quentin de Latour où les effets de matières et les carnations sont merveilleusement rendus . Cela me donne envie d’aller au musée .
Corsica
24 août 2015 @ 13:37
Désolée, la passion m’emporte . Il fallait lire : Quentin de La Tour !
Francine du Canada
24 août 2015 @ 19:34
;-) moi j’ai essayé l’aquarelle et je ne suis pas douée non plus; les travaux à l’aiguille et la musique… ça va pour moi mais les « arts plastiques », pas du tout. Enfin, il nous reste toujours la visite de musées ;-) Bonne semaine, FdC
Libellule
24 août 2015 @ 21:03
Merci à vous DEB pour vos explications.
La première œuvre ,Marie Adélaïde, est superbe .
Bien à vous.
Libellule.
Lisabé
24 août 2015 @ 08:05
Merci pour la présentation de cet artiste qui possède vraiment un joli coup de pinceau!…J’aime beaucoup.
flabemont8
24 août 2015 @ 16:11
J’aime beaucoup les portraits de cet artiste , ils sont vraiment charmants .
La révocation de l’Edit de Nantes a été une catastrophe économique et sociale . Humaine aussi , bien entendu .
bianca
24 août 2015 @ 19:43
Je découvre le talent de ce peintre qui a su si bien restituer les étoffes et la lumière…
j’aime aussi le délicat pastel, merci beaucoup à DEB pour ses explications fort intéressantes !
JAusten
24 août 2015 @ 21:22
On a presque envie de caresser les tissus des deux premiers tableau : comme du velours
Robespierre
25 août 2015 @ 11:18
Ca me plait beaucoup et je suis impressionné. Je ne connaissais pas ce peintre. A retenir.
Camille Gilbert
25 août 2015 @ 12:16
La pose de la liseuse est délicieusement moderne. C’est exactement comme cela que je m’installe sur mon sofa (pratiquement identique, la couleur aqua pour les sofas étant aussi fort contemporaine) sauf que je suis sans doute un peu plus avachie et que je ne repose pas mon bras aussi délicatement et gracieusement sur le dos du sofa. warwick, je sais ce que vous vouliez dire par modernité, et mon commentaire n’est pas du domaine artistique, mais cela m’a frappée, la tenue et la pose décontractées, le petit mur qu’on établit autour de soi pour indiquer « ne me dérangez pas, je lis », la construction d’un espace privé dans un espace public. JAusten, c’est vrai cet illusionisme de pouvoir toucher les étoffes…
lama
25 août 2015 @ 21:23
Je me suis fait exactement la même reflexion !!
Marie Adélaïde confortablement installée dans son canapé ikéa , vétue d ‘ un pyjama – robe de chambre très tendance , dans un décor gris moderne semble s ‘ être trompée d ‘ époque !
Elle lit !
Heureux temps où on lisait encore ! Il n ‘ y avait pas encore face de bouc…..
C ‘ est le seul détail qui nous rappelle son époque ….avec la coiffe !
L ‘ explication de Deb est vraiment intéressante
Incroyable de défaire chaque fil afin de récupérér l ‘or ou l ‘ argent !
Cette patience infinie n ‘ existe plus aujourd ‘ hui !
Cela pourrait être un sujet de débat !