L’Hôtel de Caumont-Centre d’Art à Aix-en-Provence présentera du 30 avril au 11 octobre 2020 l’exposition « Joaquin Sorolla, lumières espagnoles ».
Joaquín Sorolla (1863-1923) est l’un des plus grands noms de la peinture espagnole du XXe siècle. On lui doit une des représentations les plus marquantes et éclatantes d’une Espagne lumineuse et méditerranéenne, optimiste et moderne.
Les expositions internationales consacrées à Sorolla, réalisées ces dix dernières années, ont déjà souligné le rayonnement international du peintre, son succès dans les grands concours artistiques européens, tels que le Salon de Paris ou les expositions de la Sécession à Munich, Vienne et Berlin, tout comme l’importance de ses expositions individuelles dans de grandes villes européennes et nord-américaines.
Ses affinités avec les maîtres européens et américains de sa génération, tels que Sargent, Zorn, Degas ou Monet, le placent parmi les artistes les plus importants et influents de son temps.
Fondée sur le naturalisme, sous l’influence de Bastien-Page, sa peinture est très marquée par la constante référence à Velázquez, que Sorolla considère comme son grand maître. Cet apprentissage est enrichi par un coup de pinceau libre et lumineux, proche de l’impressionnisme, et par une interprétation de la lumière et de la couleur incroyablement vitaliste et novatrice. Ses compositions magistrales, informées par les nouvelles possibilités de cadrage de la photographie, ainsi que par l’influence de l’estampe japonaise, nous captivent par leur spontanéité, leur immédiateté et leur modernité.
L’exposition de l’Hôtel de Caumont s’appuie sur plusieurs recherches afin d’aborder la manière dont Sorolla a construit son oeuvre, s’attachant à trois questions fondamentales : le processus créatif de l’artiste, les sources des principaux sujets de son oeuvre et l’évolution de ces sujets au sein de sa production.
Aux côtés d’oeuvres ambitieuses de grand formats, sont exposés de petits dessins et esquisses à l’huile, qui éclairent d’une lumière nouvelle sa conception de l’art, dont le trait principal est la luminosité et la spontanéité. Essentielles dans son processus de travail, ces esquisses de petits formats lui permettent de cerner les sujets qu’il explore, de tester des compositions ou des combinaisons de couleurs.
L’exposition est aussi l’occasion de faire connaître, à travers l’abondante correspondance de l’artiste et quelques photographies de lui-même et de son entourage, le caractère infatigable, quasi obsessionnel de son travail, et permet d’analyser la manière dont Sorolla a élaboré son style le plus personnel. (Source : Hôtel de Caumont)
Juanaise
7 mars 2020 @ 07:37
L’hôtel de Réauville, dit de Caumont, est un hôtel particulier bâti entre 1715 et 1742, et a été baptisé « Caumont Centre d’Art » en 2015. Chaque année s’y tient une magnifique exposition, que je ne rate jamais : ainsi Botero, Nicolas de Staël, Chagall…
Pour Joaquin Sorolla il en sera certainement de même.
Louise.k
7 mars 2020 @ 09:57
Juanaise, nous nous y sommes peut être croisées…. les expositions de Caumont sont toujours très intéressantes.
Olivier Kell
7 mars 2020 @ 07:46
Très bel endroit que le musée Sorolla à Madrid
Gérard
7 mars 2020 @ 18:37
Musée qui est en effet installé dans son ancien hôtel particulier.
Lutèce
7 mars 2020 @ 15:23
Très bel endroit que la maison-musée de Sorolla, à Madrid, que j’ai eu la chance de visiter. On y voit une grande majorité de ses œuvres. J’aime énormément ses œuvres, si pleines de lumière !!
Ode
7 mars 2020 @ 15:28
J’aime beaucoup
Merci Reine
Je ne connaissais pas
ciboulette
7 mars 2020 @ 19:46
J’aime ce peintre !
Menthe
8 mars 2020 @ 16:31
Moi aussi Ciboulette, j’aime particulièrement cette toile « La réparation de la voile » où les contrastes d’ombre et de lumière sont particulièrement bien rendus.
https://images.app.goo.gl/G7T7uRwRcuBDB2vUA
ciboulette
8 mars 2020 @ 20:31
Merci , Menthe !
Ciara
8 mars 2020 @ 01:58
Son œuvre est éblouissante et restitue toutes les merveilles de la Méditerranée…
Gérard
8 mars 2020 @ 15:36
Joaquín Sorolla y Bastida fut en effet un peintre qualifié notamment de post-impressionniste espagnol ou de naturaliste. C’est semble-t-il un peintre du bonheur du fait des sujets qu’il traita, des plages avec de jolies jeunes filles ou de jeunes enfants nus – ce qui pourrait sembler équivoque de nos jours – la nature fleurie, flamboyante en Espagne l’été ou au printemps, le soleil à travers les branches, les fêtes villageoises ou votives. Il fut aussi un excellent portraitiste et on le voit dans des œuvres intimistes montrant sa vie de famille avec ses filles et sa femme, son fils, mais aussi des membres de la noblesse, des personnalités, et la famille royale. Même dans une baignade de jeunes poliomyélitiques conduits à la plage par un moine il y a de l’espoir et de la joie.
Alphonse XIII aimait beaucoup Sorolla et il lui passa des commandes notamment diplomatiques pour sceller la réconciliation hispano-américaine après la Guerre de Cuba en 1898, il peignit notamment un certain nombre de dirigeants américains.
Parmi ses portraits de la famille royale d’Espagne l’un des plus connus est certainement le Portrait du roi Alphonse XIII en uniforme de hussard de Pavie peint en 1907 et qui est dans la collection royale. La toile de 208 x 108,5 cm comporte l’inscription « J. Sorolla B. 1907 San Ildefonso ».
C’était semble-t-il la première fois qu’un portrait officiel d’un souverain espagnol était situé en plein air, en l’espèce dans le parc de La Granja de San Ildefonso. Ce tableau était destiné à être offert à la cour de Londres comme remerciement après le mariage du roi avec une princesse anglaise, Victoria-Eugénie, mais la Cour de Londres trouva qu’un portrait sur fond de feuilles d’arbres ne convenait pas à la pompe royale et la toile est donc restée en Espagne.
Le jeune roi de 21 ans regarde le spectateur, le soleil passe à travers les feuillages, à la main du roi on distingue son anneau de mariage. Il porte des décorations mais ce qui se voit le plus c’est la plaque de l’Ordre de la Jarretière reçue en 1902. Bien sûr la tenue rouge des hussards de Pavie est tout à fait spectaculaire. Les hussards de Pavie ont été créés en 1684 par le comte de Melgar pour constituer des troupes espagnoles qui serviraient dans les possessions italiennes et le nom de Pavie rappelle cruellement pour les Français la défaite de François Ier.
On doit aussi à Sorolla un Portrait du roi Alphonse XIII en manteau des Ordres militaires qui a été peint pour la Société hispanique d’Amérique. Un Portrait d’Alphonse XIII en costume de chasseur ne fut pas terminé. Ce portrait était inspiré du célèbre Portrait de Philippe IV en costume de chasseur (noir) par Vélasquez qui est au musée du Prado, Sorolla vénérait Velázquez.
Une grande toile est son Portrait du roi Alphonse XIII et de sa mère la reine Marie-Christine de Habsbourg, ils sont dans la salle du trône debouts devant les deux trônes, et la main de la reine désigne son fils. Ce portrait est conservé au Ministère espagnol des Affaires étrangères. Il y a je crois un autre portrait d’Alphonse XIII.
D’autre part on connaît aussi un portrait de la reine Marie-Christine dans la salle du trône qui est inspiré du portrait où elle était avec son fils et qui est dû à Sorolla ou à un élève.
On conserve également au palais du Sénat à Madrid un grand tableau : Le Serment de la régente Marie-Christine de Habsbourg après la promulgation de la Constitution de 1876.
Sorolla a peint naturellement aussi sa belle-fille Victoria-Eugénie.
On peut citer la reine Victoria-Eugénie d’Espagne, huile sur toile de 1911 pour la Société hispanique d’Amérique à New York, Victoria-Eugénie de Battenberg, une huile sur toile de 1918 qui est au palais du marquis de Viana à Cordoue, et un autre portrait qui est au palais Magdalena de Santander.
C’est le marquis de Viana qui présenta au roi Sorolla. Le palais Magdalena de Santander était une résidence estivale du roi.
Sorolla avait pour une exposition en 1908 adressé à Londres un Portrait de la reine Victoria-Eugénie en mantille noire (dans une esquisse – au Musée Sorolla de Madrid – elle était tout en blanc) et Londres considéra que représenter une reine ainsi n’était pas assez royal et dans un deuxième portrait la reine porte un manteau d’hermine. C’est la toile refusée qui est à Santander.
En 1908 Sorolla avait également peint la mère de la reine, la princesse Béatrice de Battenberg et ce portrait se trouve à la National Portrait Gallery de Londres.
Nivolet
9 mars 2020 @ 10:32
La peinture espagnol est très reconnaissable à toutes époques. Il y a du Gréco qui « coule dans ses pinceaux, j’adore!
Nivolet
9 mars 2020 @ 10:33
« ESPAGNOLE » désolée!