C’est dans une ancienne fonderie fermée en 1929 rue Saint-Maur à Paris qu’a été inauguré en ce mois d’avril L’Atelier des Lumières qui présente des expositions numériques en immersion. Actuellement à l’affiche jusqu’au 11 novembre 2018 « Klimt » et « Hundertwasser sur les pas de la Sécession viennoise ». Pendant près de 30 minutes, vous serez plongés dans une réelle féérie de jeux de lumière, le tout avec un fond musical passant de Wagner à Beethoven. Epoustouflant comme concept.
Sur les murs de cette ancienne fonderie, sont ainsi diffusées des toiles de Gustav Klimt (1862-1918) connu pour être l’un des peintres de l’Art nouveau avec ses allégories, ses portraits et mosaïques.
Le parcours de Klimt est intimement lié à l’évolution de la Vienne impériale. Des images d’archives montrant l’empereur François Joseph ou le mariage de son héritier Charles, dernier empereur, avec la princesse Zita de Bourbon-Parme sont aussi projetées avec des vues de Vienne, capitale de l’empire.
Après des études à l’Ecole des arts et métiers de Vienne, Klimt prend part en tant que décorateur à l’organisation en 1879 des noces d’argent de l’empereur François Joseph et de l’impératrice Sissi.
Il peint des allégories au plafond du Palais de Sturany à Vienne ainsi que dans des établissements thermaux de Karlsbad prisés par l’aristocratie européenne
En 1888, il se voir décerner la Croix d’or du mérite artistique par l’empereur François Joseph. Il est aussi chargé de la décoration du théâtre du château Esterhazy en Hongrie.
En 1907, il réalise le portrait d’Adèle Bloch-Bauer, l’une de ses œuvres les plus connues. Ce tableau fut confisqué à ses propriétaires lors de la Seconde Guerre Mondiale. La nièce d’Adèle Bloch-Bauer obtint finalement qu’il lui soit restitué par l’Etat autrichien en 2004
Exposé jusque là au palais du Belvédère de Vienne, il fut vendu pour 135 millions et est aujourd’hui visible à la Neue Galerie à New York.
Gustav Klimt est décédé à Vienne le 6 février 1918, soit 9 mois avant la chute de l’empire austro-hongrois.
L’Atelier des Lumières – 38, rue Saint Maur – 11ème arrondissement – Paris – Ouvert tous les jours de 10h à 18h
7 mai 2018 @ 06:28
Grande passionnée de Klimt…j’ai vu une expo de ce genre à Milan et j’en fus fort déçue !
En souhaitant que ce ne soit pas la même , merci pour l’info!
ml
7 mai 2018 @ 12:26
A Milan je me rends surtout pour visiter les expositions consacrées aux artistes italiens, comme celle des Macchiaioli cet hiver, remarquable par ses oeuvres appartenant à de riches privés Milanais, jamais exposées jusque là.
Pour Klimt je garde un souvenir ébloui de l’exposition de la Fondation Beyeler il y a 7 ou 8 ans. Peut-être la même à Paris?
7 mai 2018 @ 06:41
Merci pour cette rubrique, le film consacré à l’opiniâtreté de sa nièce pour la récupération du tableau d’Adèle Bloch-Bauer, porteur d’une histoire familiale à la fois symbolique et douloureuse, nous a beaucoup émus.
7 mai 2018 @ 10:07
Merci Régine.
Si je n’apprécie pas l’ensemble de l’oeuvre de Klimt, j’aime beaucoup de ses réalisations.
7 mai 2018 @ 11:35
Superbe exposition, sans nul doute. Je connais les lieux où elle est programmée et certainement on ne peut qu’être conquis par l’espace et les magnifiques jeux de lumière et de musique.
Dernièrement à la télévision française, a été programmé : »la femme au tableau » portrait de Adèle Bloch-Bauer, par Klimt, surnommé « la femme en or » et considéré comme la Joconde autrichienne.
Ce combat d’une femme pour récupérer ce tableau de famille volé par les Nazi et récupéré par l’Autriche à la fin de la Seconde Guerre Mondiale est passionnant, du moins à mon avis.
En outre l’interprétation de Maria Altman par Helen Mirren était parfaite de justesse, d’émotion, de fantaisie, de doute et enfin de triomphe personnel, elle réussit à surmonter l’angoisse de retourner sur les lieux de ce drame familial avec toutes les images du bonheur perdu et de la peur vécue pour retrouver un peu de la vie à Vienne autrefois…
9 mai 2018 @ 17:57
Un excellent film, en effet Charlotte, que j’ai vu à sa sortie en salle, il y a déjà quelques années!
ml
7 mai 2018 @ 12:10
Ce sont les mêmes projections que celles montrées dans les Carrières de Lumières des Baux de Provence il y a quelques années…. Je ne connais pas les lieux à Paris, mais voilà un bon recyclage du travail réalisé à l’époque car c’était très joli et du plus bel effet !
7 mai 2018 @ 13:40
Je n’apprécie pas du tout ce style.
7 mai 2018 @ 14:53
Comme vous j’ai adoré ce film diffusé récemment à la télé mais je suis déçue que Maria Altmann et le musée du Belvédère n’aient pu trouver un accord afin que « la femme en or » reste à Vienne . Il y avait mieux sa place que dans une galerie privée à New York.
8 mai 2018 @ 20:00
Je suis partagée quant au maintien du tableau à Vienne.
Ce n’était pas un tableau destiné à être exposé dans une galerie mais un portrait de famille.
Portrait volé, puis récupéré par l’Autriche comme une sorte de bien national.
Maria Altmann en a fait une affaire personnelle, et d’abord en raison des liens avec sa tante.
Elle a été blessée par l’attitude du gouvernement autrichien qui n’a pas fait dans la dentelle en revendiquant le tableau faisant fi des liens affectifs et de la douleur de la spoliation.
Ayant eu gain de cause elle lui a fait traverser l’Atlantique, le tableau est à présent à la Neue Gallery de New York, je crois et est visible pour tout un chacun dans le cadre d’exposition d’oeuvres autrichiennes et allemandes du XXè siècle.
9 mai 2018 @ 02:19
Si on va par là, la Joconde devrait être en Italie… Et le département Egyptien du Louvre en Egypte, de même que le musée d’Egyptologie de Turin…
Enfin pour moi il est logique que l’héritier d’une oeuvre mobile puisse la garder avec lui où qu’il aille et puisse s’en séparer où il veut. Ce n’est pas un trésor national mais une commande privée.
7 mai 2018 @ 21:17
Je n’admire que les tableaux de Klimt sur les paysages. Cependant, il a bien décoré le plafond d’un chateau et les établissements thermaux.
8 mai 2018 @ 06:29
Merci Régine
Bonne journée sous. Le ?
8 mai 2018 @ 13:26
Klimt est un peintre à part
On aime ou pas bien sûr
Mais je crois qu’il ne laisse pas indifférent
Ses tableaux interpellent
Comme un appel au secours