Le musée Wellington à Waterloo présente jusqu’au 1er mai 2023 l’exposition « La Marine sous le Premier Empire ».
« Elle invite à la découverte d’innovations techniques apportées à la navigation, le quotidien des hommes à bord des frégates d’époque ainsi que la contribution des ressources belges dans le développement de la marine impériale.
Accompagnée de décors immersifs, notre exposition permettra aux visiteurs de prendre part à une expérience authentique et inoubliable au beau milieu de l’océan !
L’exposition présentera une collection authentique incluant une sélection d’armes d’époque, divers objets accompagnants le quotidien des marins, un canon naval, des maquettes et de nombreux uniformes ».
Musée Wellington – Chaussée de Bruxelles, 147 – 1410 Waterloo – Belgique
Passiflore
9 mars 2023 @ 10:29
C’est dans cette vieille bâtisse de 1705, devenue Musée Wellington, que le duc établit son quartier-général, le 17 juin 1815, avant d’affronter Napoléon.
Au lendemain de Trafalgar (21 octobre 1805), la France ne disposait plus que de 35 vaisseaux. Les arsenaux travaillèrent si ardemment qu’en 1810, elle en avait 55, plus 25 sur cales, et, en 1812, 71 armés et 42 en chantier.
Valognes, sous l’Ancien Régime, était la principale ville du Cotentin. Mais Napoléon la considérant comme trop royaliste, décida de créer un port à Cherbourg. Il se rendit, du 26 au 30 mai 1811, sur le chantier et envoya Marie-Louise inaugurer l’avant-port, le 25 août 1813. L’impératrice assista, avec Decrès, à l’immersion du grand bassin tandis que l’Empereur faisait la guerre en Saxe. C’est Marie-Louise qui signait les conscriptions des appelés, qui furent ainsi surnommés les « Marie-Louise ».
Mais la grande affaire demeure l’aménagement d’Anvers, ce « pistolet braqué sur le coeur de l’Angleterre ». Les travaux furent considérables avec l’édification d’arsenal, de bassins à flots. Mais, comme les autres ports, Anvers souffrait du manque d’ouvriers et était touché par un blocus limitant l’approvisionnement en bois.
A la fin de l’Empire, on comptait une centaine de vaisseaux et de frégates, sans parler des bâtiments de rang inférieur éparpillés d’Hambourg à Bayonne et de Sète à Raguse, chaque port bénéficiant d’une division navale anglaise supérieure en nombre.
Passiflore
9 mars 2023 @ 13:49
Napoléon est venu deux fois au Helder (port de l’extrême-nord des Pays-Bas), une fois pour faire construire des forts, une autre fois pour les inspecter. Il se souvenait de l’expédition du 23 janvier 1795 contre la flotte hollandaise prise dans la glace au Helder.
Dans une note du 23 octobre 1811, il se réjouit à l’idée que « la rade extérieure du Texel pourra contenir en sécurité quinze ou vingt vaisseaux de guerre. Cette escadre sera là comme en pleine mer et pourra appareiller par tous les vents.» Il rêvait pour 1814 d’«une expédition qui menacerait l’Angleterre bien plus que tout autre expédition» et voulait faire de cette côte de Hollande le «Gibraltar du nord».
En 1812, il donne l’ordre à Blanken Jansz de construire un chantier naval au mouillage sûr avec une forme de radoub pour la flotte des bateaux de guerre afin de compléter les fortifications du Helder.
Les plans seront exécutés par Guillaume 1er des Pays-Bas et le port du Helder deviendra de plus en plus important.