En voici le descriptif : « Cette exposition se propose de mettre en regard, à travers les photographies anciennes, la vie mouvementée du duc d’Aumale et l’ambitieuse reconstruction du château de Chantilly qu’il a entreprise.
Héritier des Montmorency et des Condé, Henri d’Orléans duc d’Aumale (1822-1897) a hérité à l’âge de huit ans du domaine de Chantilly. A l’instar de la reine Victoria et du prince Albert, le duc d’Aumale s’intéresse à la photographie apparue en 1839 et pose dès 1848 devant les meilleurs photographes de son temps, dont son condisciple et ami le vicomte Vigier.
Avant de faire reconstruire en 1875 par l’architecte Daumet son château de Chantilly, mutilé depuis la Révolution, il commande une couverture photographique du site au photographe auvergnat Claudius Couton.
Après la reconstruction, il confie en 1885 à Alphonse Chalot, un enfant de Chantilly, les prises de vues du château et du parc. Son intérêt pour la photographie naissante lui a fait constituer une collection importante de photographies de Chantilly avant et après sa reconstruction. »
Cette exposition s’inscrit dans le cadre du bicentenaire de la naissance du duc d’Aumale. (Merci à Bertrand Meyer)
Beque
26 septembre 2022 @ 08:12
Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, femme du duc d’Aumale, est décédée à Twickenham en 1869. Gabriel-Louis Pringué écrit dans « Trente ans de dîners en ville » : “La duchesse de Clermont-Tonnerre me raconta un jour que son père se rendait à Chantilly dans un wagon bondé de femmes élégantes. Quatre dames connues de lui s’y rendaient et bavardaient beaucoup. Une cinquième d’aspect effacé, observait, se taisait. Le duc d’Aumale habitait à cette époque le château de Chantilly. Ces dames se vantaient toutes d’avoir, qui l‘altesse royale à dîner, qui de l’avoir à déjeuner, qui de l’avoir à goûter un de ces jours à venir. Tout d’un coup la dame silencieuse s’ écria « eh bien, je couche avec Son Altesse ce soir. » C’était Léonide Leblanc, liaison du duc d’Aumale ».
Léonide Leblanc (1842-1894), dite Mademoiselle Maximum, était comédienne et courtisane. Clemenceau, très lié avec elle, disait : « Placez-là au sommet du Mont-Blanc, je crois qu’elle y sera encore très accessible ». Il nomma « Léonie » son ânesse de Saint Vincent sur Jard.